L'esclavage moderne - Bernard Maris, économiste assassiné à Charlie Hebdo. C'est un économiste, écrivain et journaliste français. Il est également connu sous le pseudonyme Oncle Bernard, sous lequel il publiait ses textes dans Charlie Hebdo. Avec un style incisif, il tente de faire comprendre la nature et l'intérêt de l'économie réelle, en dévoilant ses aspects négatifs, mais en mettant en lumière des notions et des alternatives telles que la gratuité, le don et contre-don, ou encore le revenu d'existence qui sont à ses yeux de toute importance. Il était partisan des 32 heures hebdomadaires. Il défend une approche ouverte de la science économique qui doit selon lui dialoguer avec les autres sciences (sociologie, histoire...) et avec la culture.
Dans cet article, nous vous proposons quelques liens explicites démontrant les horreurs du travail sur le monde ouvrier.
Certains peuvent choquer comme celui traitant du suicide d'une jeune factrice de 21 ans en 2013 (paru dans leprogres.fr, cliquez ici). "Monistrol-sur-Loire. Après avoir quitté, en larmes, son poste de travail à La Poste, une factrice s’est donnée la mort au domicile de ses parents. C’était le 15 février dernier, à Sainte-Sigolène. La jeune fille avait 21 ans."
Non loin de chez nous à Toulouse, un professeur s'est suicidé. Des enseignants dénoncent leurs conditions de travail. Après le suicide, à Toulouse, d'un jeune professeur, Politis publie une lettre ouverte signée par ses collègues, qui dénoncent leurs conditions de travail et l'indifférence de leur hiérarchie. Tandis que les hiérarques tentent toujours d'imposer à la schlague la réforme du collège, des professeurs tentent, simplement, de survivre (voir l'article complet ici).
Il est important d'ouvrir les yeux sur l'emprise et le stress que tiennent la productivité, la rentabilité au nom du capital et aux profits de nos dirigeants et actionnaires dépourvu d'état d'âme.
Aussi, il est de rappeler que, bien avant les 8 de Goodyear, Xavier Mathieu se battait pour les Conti et a subi tout comme des milliers d'autres collègues l'extrême violence d'une vie, la perte de son emploi et une condamnation pénale pour ne vouloir défendre que ses droits.
Xavier Mathieu dénonçait déjà la violence subie au travail :
Quand Xavier Mathieu rétablit la vérité au sujet de la violence
C'est la guerre et chacun utilise les armes qu'il lui reste (humanite.fr)
Qu'ont fait les mecs de Goodyear, ils se sont juste révoltés contre une injustice (liberation.fr)
Un lien pour ceux qui vivent dans le passé et qui ont la critique facile : Temps de travail : en finir avec l’image d’épinal du fonctionnaire qui ne travaille pas assez (la majorité des postiers ne l'est pas).
Ca continue, c'est au tour des salariés des ciments Lafarge de La Couronne de subir le courroux de la machine économique (voir l'article ici), la démocratie est en marche pour la suite.
Pôle Emploi Clermont Ferrand est aussi dans la mobilisation : pas assez d'agents pour recevoir dans les meilleurs délais et les meilleures conditions les demandeurs d'emploi (voir aussi l'article de lamontagne.fr).
Dans notre Comminges, de plus en plus vide d'activité économique et donc d'emplois, nul ne peut fermer les yeux sur ce qu'il se passe depuis des années (usine de Péchiney Marignac, la Cellulose, les entreprises Benadets à Aurignac, Ets Cassagne, maintenant Sercel, les associations telles Tremplin ou la maison des chômeurs et j'en passe). Aujourd'hui, les services publics sont condamnés. Les agents de La Poste comme de l'Hôpital par exemple mènent un combat de tout les diables pour maintenir un service rural de proximité et de qualité alors qu'en face on leur dégrade un peu plus leurs conditions de travail et leur demande de faire plus d'efforts. Stop ! Evidemment ce sont les agents et surtout les usagers qui en payent le prix. Cela n'a que trop durer, malgré les railleries de certains, si les services publics tombent, il y aura forcément un impact sur la vie économique de la région, une désertification forcée et un appauvrissement de la population condamnée à faire de la route. C'est aussi un impact sur les commerçants et les artisans, il ne faut pas se voiler la face ! Dans une société où la population est sollicitée à consommer des choses dont elle n'a pas de réelle utilité, les grandes firmes prennent le pas sur l'activité des petites entreprises. C'est la dure loi de la jungle, ou plutôt du marché. Les salariés de Leclerc comme de casino évoluent dans un climat hostile et des conditions de travail exécrables, leurs nerfs sont menés à rude épreuve. Il faut une volonté d'acier pour survivre. Le monde du travail est malmené tandis que le porte monnaie du MEDEF se porte très bien.
C'est une lutte horrible et éreintante qui est déclenchée depuis longtemps, les politiques d’austérité ont engendré les crises financières et économiques, le chômage massif et la pauvreté. Il est temps que le peuple reprenne la rue et rétablisse l'ordre tout comme l'avaient fait le CNR en 1945.
Le MEDEF justement ne cherche qu'à éradiquer "méthodiquement" les avancées sociales obtenues cette année là sous des intentions purement égoïstes anti-démocratiques et réprimandables ne servant que ses seuls profits. Cette barbarie sauvage camouflée doit cesser ! (consulter l'article de Denis Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007). Il ne s'agit pas de redonner un élan au pays, non non. Plutôt de gonfler un peu plus les poches des plus riches.
Pour sortir de cette crise désastreuse tant sur le point économique que sur le point humain, la CGT propose une grande campagne en faveur de la réduction du temps de travail à 32 heures (voir l'article ici : Travailler toutes, travailler tous, travailler mieux et travailler moins !). Il ne s'agit pas de donner l'envie aux travailleurs de flemmarder un peu plus comme l'entend le patronat mais de proposer une alternative afin de palier à l'augmentation du chômage. Tous pourront prétendre à un emploi si tant est qu'il le désire. Ce n'est pas LA solution pour sauver tout le monde puisque pour cela il faudrait que TOUS s'investissent.
Notre force de travail est utilisée depuis trop longtemps de la mauvaise façon (pour nous, pas pour le patronat qui profite grassement de notre bonne volonté). La vérité est que tout le monde craint la perte de son emploi et fait donc tout pour satisfaire son entreprise quitte à travailler plus longtemps sans être rémunéré (voir le cas des salariés de smart). D'autres ne se rendent pas comptent réellement des enjeux. Culpabiliser le personnel est la nouvelle armes des grands patrons, leur demander de faire encore plus d'efforts est la nouvelle tendance. Quand les syndicats prennent la mouche, ils ne sont plus suivis comme ils pouvaient l'être auparavant. L'unité, la perte de valeurs telles que la solidarité, l'égalité est la triste réalité du monde du travail. Un réveil des consciences est nécessaire, chacun doit se remettre en question y compris le centre décisionnel. L'humain, j'insiste là dessus devrait être au centre du débat, la vie est trop courte pour souffrir tout le long et attendre une retraite dont on ne jouira peut être pas ou qu'on n'atteindra même pas...
Pour vraiment sortir de cette crise, chacun doit y mettre du sien, s'investir à son échelle et surtout s'identifier à un groupe. Car c'est le tous ensemble qui a prouvé dans l'histoire que les batailles peuvent être remportées, c'est d'ailleurs le tous ensemble qui a mis fin à la guerre. Que l'on soit jaune, rouge, vert, résistant, militant, ouvrier, pauvre, moche, gros, intelligent, con, croyant ou pas ou tout ce qui peut représenter le français actuel, il ne faut pas mettre de côté les erreurs du passé, au contraire en tirer un avantage. Gardons aussi en mémoire l'énorme implication de nos aïeux qui, à l'époque ne possédaient rien ou peu. Rendons leur hommage en nous battant tous unis contre le pouvoir de l'argent.
Si vous avez quelques minutes devant vous, tapez dans votre moteur de recherche le mot "suicide" en sélectionnant actualité. La réalité est là, des gens se sacrifient à cause du travail. Beaucoup trop encore ne veulent entendre parler de ça, preuve une nouvelle fois de la déshumanisation de la société, cela ne va pas plus loin du temps que l'on n'est pas concerné.
Pour finir n'oubliez pas une chose, les patrons ont un seul syndicat uni pour détruire un peu plus nos droits notre dignité et faire de nous de bons petits soldats. Là où nous sommes incapables de trouver une unité ou du moins à la créer, eux, ils ont le même terrain d'entente : le capital ! Aujourd'hui comme hier, le capital tue ! A nous de protéger demain !
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