Posté le 3 mars 2016
8 mars : Marche avant Toutes !
Extension des forfaits jours, augmentation des durées maximum de travail, fractionnement des heures de repos, légalisation des licenciements abusifs, accords de compétitivité « offensifs » qui permettront de tirer les salaires vers le bas et de renforcer les logiques de déclassement et de dumping… Les droits des cadres comme ceux de l’ensemble des salariés, sont violement attaqués par le projet de loi El Khomri. Comment imaginer que ce projet, au mépris de toutes les luttes qui ont écrit, au fil du temps, notre Code du travail, n’aura pas de conséquences majeures pour les femmes. D’autant que la volonté politique en matière d’égalité Femmes/Hommes vient d’être sérieusement écornée en la renvoyant, lors du dernier remaniement ministériel, au ministère de « la famille, l’enfance et les droits des femmes », renouant ainsi avec un vieux poncif ! La loi Rebsamen, d’août 2015, avait déjà conforté ce recul en remplaçant le rapport de situation comparée F/H par une rubrique dans la BDES (Base de Données Economiques et Sociales) et en prévoyant qu’en l’absence d’accord l’employeur établit un plan d’action destiné à assurer l’égalité F/H ! Les Femmes Cadres écrivent leurs revendications immédiates : un recrutement paritaire, une égalité salariale (parts variables comprises), la fin du plafond de verre avec une ouverture des promotions aux femmes, des réunions entre 9h et 17h30, l’achat par les entreprises de berceaux dans les crèches et un véritable service public de la petite enfance, le respect de la vie privée avec un droit à la déconnexion, les 32h/hebdo car c’est lutter contre le temps partiel et c’est bon pour les retraites ! Les Femmes Cadres s’inscriront dans les mobilisations pour s’opposer au démantèlement du Code du travail et aux régressions sociales. Faire de l’égalité une réalité, c’est s’organiser collectivement pour se faire entendre et respecter, c’est se syndiquer!