Nous y voilà, nous venons de passer un cap !
En ce mercredi 16 mars, une nouvelle tombe. Notre chef d'équipe, brieffé par la Direction, fait un sermon cinglant au sujet des restes d'objets signalés "plantés" au bureau.
L'exemple d'école pour mieux comprendre : un facteur, au moment de partir, va organiser ses colis et autres recommandés. Pour cela, le smartphone lui permet de visualiser tous ces objets signalés. Mais, il peut arriver qu'un de ces objets devrait être sur une autre tournée. Si le facteur de cette tournée n'est pas parti, il peut le lui donner. Si ce dernier est parti par contre, la logique veut que le paquet lui soit remis pour le lendemain.
Sur le smartphone, une option est donc allouée pour signaler le problème : "distribution différée raison La Poste", car oui, la distribution ne peut s'effectuer correctement le jour même du fait d'un problème de répartition au tri général, ça arrive !
Le hic, c'est que maintenant, La Poste voudrait camoufler ce genre de problème. Ainsi, la communication de ce matin allait dans ce sens : dorénavant, les objets signalés restant au bureau pour le lendemain ne doivent plus être signalés par l'option "raison La Poste" mais doivent être mis en "deuxième présentation".
On joue sur les termes, mais cela oblige le facteur à tricher, mentir. En effet, la deuxième présentation passe d'abord par le passage du facteur au domicile du "client" et la constatation de l'absence de ce dernier. Ainsi, le client est avisé du passage et peut aller récupérer l'objet le jour même ou attendre le second passage du facteur le lendemain. C'est là le principe, mais il n'en est rien !
La Poste révèle un drôle de visage à ses agents notamment aux CDD. Cette nouvelle a fait l'effet d'une bombe. La Poste impose la malhonnêteté à ses facteurs sous prétexte que les statistiques sont mauvaises, nous ne sommes pas dupes, il faut rentrer dans les chiffres et tous les moyens sont bons pour y parvenir. C'est scandaleux ! Aussi infime que soit cette nouvelle magouille, c'est un nouveau souci qui se rajoute au quotidien des facteurs. L'effet Kiss Cool ne se fit pas attendre d'ailleurs car le cadre de proximité a pris de plein fouet la colère des agents, n'oublions pas que son rôle tampon lui génère aussi un stress quotidien. La Direction quant à elle n'a pas donné signe de vie...
En mettant en place ce genre de plan, La Poste va inverser l'échelle de stress des agents, c'est sûr...
Un agent vient d'ailleurs d'en subir les conséquences, la Direction a exigé que notre chef d'équipe fasse une "demande d'explication" à ce dernier (un avertissement écrit).
La CGTFAPT Comminges dénonce cette sanction arbitraire et exige son retrait. Il est inadmissible qu'un agent subisse une contrainte injuste et illogique. La Poste ferait mieux de voir comment rétablir un semblant de qualité de service dans le bureau de Saint-Gaudens sans utiliser de subterfuge obligeant les salariés à travailler encore plus mal dans le seul intérêt de cacher la misère. Cela commence par prendre en compte les revendications du personnel et donc de leur donner les moyens de bien travailler.
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