Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.
Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir.
A comparer avec la mobilisation précédente, le 19 mai aura été un mouvement fort pour les manifestants et marquant. Plus du double de présents, indignés et prêts à en découdre pour défendre encore plus les droits et libertés de tous, les manifestants avec à la tête l'Union Locale CGT Comminges, ont tenu à faire un tour guidé de Saint-Gaudens.
Le cortège démarrant de la Place Jaurés comme d'accoutumée, fît le tour des commerces Rue de La République (pas un chat au lèche-vitrine), puis se rendit Boulevard De Gaulle pour faire un premier arrêt devant La Poste. La grogne des manifestants ciblée suite au licenciement abusif d'un agent pour "insuffisance professionnelle" on le rappelle, au bout de 8 années de service. Une délégation inter-pro était reçue par la Directrice du Centre Courrier, le but était de lui faire comprendre que licencier une personne dans ces conditions était lamentable et était une faute managériale grave, il y avait certainement d'autres solutions plutôt que d'appliquer cette extrême. Les militants ont exigé la réintégration de cet agent tandis que la foule à l'extérieur clamait : "licencions la direction !" (voir résumé vidéo).
La manif reprit en passant bien sûr devant la Société Générale impliquée dans le scandale des Panama Papers. Là aussi, une prise de parole marquait la détermination des manifestants à se faire entendre et à réclamer justice.
Nous reprîmes la route en passant à nouveau Rue de La République avant de nous rassembler au rond point de la Sous-Préfecture. Nouvelle prise de parole demandant des comptes aux élus, condamnant toutes les violences depuis le début du conflit, dénonçant le mépris du Gouverne-medef et l'irresponsabilité des merdias !
Encore une fois, en Comminges les salariés prouvent qu'ils sont capables d'actes forts, pacifiques mais piquants. La lutte continue bien sûr, on ne baisse pas les bras tant qu'on nous menace de 49.3, que les dirigeants renient la démocratie au profit de la loi du pognon et que l'humain n'est pas au centre du débat ! La question que tout le monde devrait avoir en tête est : qu'adviendra t-il de nos enfants, de notre Terre si nous ne sommes pas capables d'agir ?
Aurez-vous l'honnêteté de reconnaître vos torts ? Ferez-vous un effort de réflexion alors que l'on vous impose la médiocrité au niveau télévisuel ?
De jour en jour, tout s'accélère, mais personne ne semble remarquer quoi que ce soit sinon nous serions des millions dans les rues... Comme quoi les politiques ont compris. Rien de plus facile que de gouverner l'ignorance. Des années de préparation à la servitude intellectuelle, l'immobilisme, la méritocratie engendrant la jalousie et le mépris de l'autre. L'éducation sabotée pour formater des moutons dociles incapables de réfléchir collectivement. Perte des valeurs fondamentales, c'est bon, la majorité du peuple est prête à subir encore plus, résignés, vidés de tout espoir. Ils ont réussi à façonner la résignation, la fatalité, l'individualisme. Les victimes muettes et manipulées du système ne voient rien venir, au contraire, beaucoup croient encore, beaucoup s'enlisent dans l'irréel. Plus d'idéal, juste s'accrocher aux choses qui ne servent à rien, matérialiste et vénale, la population sage se contente de vivre, oublie sa progéniture, ses proches qui triment peut être. Confortée par les belles paroles d'une élite prônant la réussite sociale, faisant l'éloge de la surconsommation les menant au surendettement au moyen du matraquage publicitaire. Il faut être formaté, dénué de réflexion, juste obnubilé par le paraître, s'identifier à des stars millionnaires, bref perdre toute identité personnelle.
Que faut il de plus pour se réveiller ?
Que faut il de plus pour faire comprendre que la solution, c'est vous, c'est nous ?
Nous vous attendons toujours plus nombreux, ne croyez pas que la loi El Khomri ne passera pas les frontières commingeoises... Celui qui lutte n'est pas sûr de gagner mais celui qui ne lutte pas a déjà tout perdu !
Note de la section : Nous tenions à saluer le comportement exemplaire et le professionnalisme des forces de l'ordre de Saint-Gaudens.
Manif...
... puis intervention de l'UL
Nuit debout à Athènes : "les Français sont un exemple pour nous en ce moment"
Il est 19 heures à Athènes sur Syntagma, la place de la Constitution. La Nuit debout est censée commencer. Elle peine à rassembler. Il faut dire que pour les Grecs, 19 heures, c'est encore ...
Ainsi donc le code du Travail serait trop volumineux, illisible et incompréhensible. Son poids tétaniserait les chefs d’entreprise. La concurrence internationale, la libération débridée des marchés exigeraient toujours moins de contraintes et plus de flexibilité. Ces discours nous les connaissons bien – le monde change, nous devons donc changer – sont repris en boucle et en refrains par les chroniqueurs bien informés. Mais cela est-il si nouveau ? Depuis les premières lois sociales, le patronat ne cesse de s’opposer au progrès. Aujourd’hui, il applaudit aux dispositions les plus régressives du projet de loi sur le travail. Voici un florilège, de la rhétorique anti sociale1 !
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