Spécial dédicace !
Toujours pas de fumée en vue, on n'est pas encore dans une position de reprise du travail.
Le grand pontife de la DSCC (n'y voyez pas de mépris, ndlr) dirigeant les opérations d'une main de fer en duplex depuis son QG de Rome n'est pas prêt d'entendre raison malgré nos diverses concessions. Nous tournons bien sûr l'affaire en dérision tellement cette obstination nous paraît provocatrice et que les avancées obtenues sont pour le moins insuffisantes.
Nous avons fait un pas, puis deux, puis trois, mais là, nous sommes dans une optique où nous ne pouvons plus nous permettre de laisser filer. Hors de question de courber plus l'échine, quitte à tenir des mois, nous continuerons à faire tomber le mur. La détermination est toujours là, cette journée de mobilisation nous a rechargé les batteries.
UN TOUR DE MANEGE ET UN REPAS SOLIDAIRE
Très tôt, nous nous sommes réunis au rond point de la Sous Préfecture afin de relancer une manif improvisée pour accompagner la livraison du courrier du jour au bureau de Saint-Gaudens. Une habitude maintenant qui pourrait s'intensifier selon ce qu'on nous annoncera dès demain.
Arrivés devant le bureau, le campement est mis en place, l'inter-pro se joint peu à peu à nos côtés afin de se rendre à la manif prévue à 11h.
Entre temps, les agents grévistes ont profité de se réunir à l'Union Locale afin de construire l'argumentation pour les négociations, débattre et décrire leur état d'esprit. Le but était d'analyser où nous en étions moralement et physiquement parce qu'il ne faut pas croire, mais être en grève, c'est très usant. Au final, les facteurs tiennent bon, le moral est là, la gnaque aussi. Toutes les conditions étaient réunies pour affronter une nouvelle journée de négociation.
Ici, nous passerons ce que nous avons échangé ensemble pour ne pas donner des billes à nos lecteurs VIP à l'oeil avisé.
11h tapantes, les grévistes prirent la tête du cortège et c'était reparti pour un tour, les postiers ont mis le feu dans les rues de Saint-Gaudens. Les slogans ont fusé : "Public, privé, même combat, tous dans la rue !", "Mise à mal des services publics, c'est l'économie locale qui sera impactée !", "Arrêtez de râler, agissez !", "Si vous n'avez plus de courrier, adressez vous à la Direction !", etc...
Après la manif, tout le monde s'est réuni autour des postiers afin de partager un moment de convivialité. Pendant le repas, une délégation était reçue par la Direction.
DES NEGOS A LA CLOCLO
"Ca s'en va et ça revient, c'est fait de tout petits riens", c'est ainsi que nous avons perçu les choses dès le premier compte rendu de l'audience. La DSCC reprend toujours plus que ce qu'on peut lui donner, les négociations s'annonçaient contrariantes, les avancées insuffisantes.
Ici aussi nous passerons les détails débattus en audience pour ne pas contrarier les mêmes lecteurs malgré le fait que nous n'apprécions guère d'être muselés dans l'information. C'est un autre pas pour affirmer notre intention de ne pas fermer la porte au dialogue. Un pas de notre part invite à un autre pas venant de La Poste, nous allons finir par danser la tarantelle...
Puisque le blog est aussi suivi, nous en profitons pour rappeler notre besoin en terme d'emploi (postes vacants depuis des lustres et déprécarisation par un CDI sur site), de conditions de travail et de service public. Une sortie de conflit ne pourra s'entrevoir que si La Poste répond favorablement à nos revendications.
En attendant, nous multiplierons les initiatives, la sensibilisation au delà de nos murs et tâcherons d'élargir encore plus le mouvement, d'ailleurs nous avions le plaisir d'acceuillir nos collègues de Luchon venus apporter leur soutien à leur tour. Une vraie bouffée d'air frais ! Merci à eux pour la motion de soutien et leur participation à la caisse de solidarité.
Les négos se sont terminées aux alentours de 17h, toujours pas de fumée, on a peut être des problèmes de réception en Italie en ce moment. C'est le cas des usagers dépendants des bureaux de Saint-Gaudens et d'Aspet, il est inacceptable de continuer à leur faire payer les frais d'un entêtement injustifié sous prétexte que le phénomène pourrait devenir viral. Ca s'est réglé rapidement en CHSCT pour le bureau de Muret, pourquoi pas alors pour nous ?
Marre d'être traités comme des rats de laboratoire, il est temps d'accélérer les choses ! Durant le dernier compte rendu, nous avons analysé ce que La Poste avait posé sur la table et nous nous sommes mis d'accord pour la suite.
LA SUITE ?
Nous nous réjouissons de l'avancée du débat aux côtés des camarades de SUD, la perspective de travailler unitairement sur des points convergents et pour une même cause réchauffe énormément le coeur des postiers.
Nous reconduisons le mouvement à demain, même heure et avec le sourire. Il est fort possible que si le conflit s'éternise, nous camperons définitivement sur place. Nous avons d'ores et déjà décidé de conserver cette dynamique de cohésion afin de nous assurer de rester vigilants à notre reprise et après.
Demain sera un autre jour, en espérant que la fumée devienne blanche avant que nos cerveaux ne fument rouge.
commenter cet article …