UN PAS EN AVANT...
- La DSCC coupe court aux négos
On a beau aller à la table des négociations avec sous le coude des propositions concrètes, constructives et réfléchies par le personnel, il n'y a pas moyen ! La DSCC ne veut pas en entendre parler. On a quand même déjà réussi à faire annuler la vente des quartiers (voir précédent article) qui n'avait pas lieu d'être et obtenu des "avancées" pour faciliter la mise en place de la réorganisation.
Pour revenir à la première audience de la journée. "Comment on s'en sort ?" telle est la première tirade de la Direction Départementale. Je crois qu'on y a déjà répondu mais que c'est un point non négociable, et oui, flûte ! Donc on se relance dans le discours bien mécanique du "j'voudrais bien, mais j'peux point" étant donné que pour La Poste ça sera comme ça et pas autrement. On ne pouvait en effet aborder que des points sur lesquels la Direction avait mandat... on tourne en rond !
Nous avons dénoncé au passage la tentative d'intimidation reçue dans la boîte aux lettres de chaque gréviste (mais pas de courrier...). Ca n'a servi qu'à remettre de l'huile sur le feu dans l'esprit des agents gréviste.
- Saint-Gaudens / Aspet bureaux pilotes
Le choix de la DSCC de proposer nos deux bureaux comme bureaux pilotes confirme la volonté de mettre en place des services dits "innovants" permettant de faire face à une énième menace pesant sur l'avenir du courrier. Nous entendons ce refrain depuis des lustres : la concurrence, l'internet, l'écologie, la numérisation et j'en passe nuisent à notre développement et il faudrait donc faire des concessions pour le futur de la boîte. Sauf que, puisque La Poste aime les chiffres, où en sommes-nous niveau chiffre d'affaire fin 2016 ? La croissance est bonne, les bénéfices augmentent mais on en est toujours à remettre en cause les effectifs, les petits bureaux et casser le service public.
... ET UN PAS EN ARRIERE :
La CGT FAPT porte des solutions concertées avec le personnel. Il fallait aujourd'hui souligner la crainte principale faisant douter sur le bienfait de la réorganisation. Il s'agit du fait que, techniquement, le projet ne passera jamais. Pour une simple et bonne raison, on ne peut pas faire rentrer un pied de 42 dans une chaussure de taille 38. Les estimations données sont erronées, des indicateurs manquants et le timing de l'ordre de l'impossible. La Poste semble oublier que nous ne sommes que de simples humains.
Des avancées notoires sur le report du projet et une phase d'expérimentation ont vite eu fait de contrarier un peu plus le personnel qui ne comprend toujours pas pourquoi La Poste s'obstine à prendre en compte le vrai problème. Car c'est sur la réalité du terrain, le travail réel qu'il faudrait baser les fondations d'une réorganisation qui tiendrait la route. Etre pris pour des hamsters, ça va un moment et on a déjà donné quand il s'agit de phase d'expérimentation ou de consultation qui en fait ne mènent à rien. Que résulte t-il de la réorg de 2015 ? Des pots cassés, des tournées vacantes, du stress, de l'embauche CDD au taquet, des dépassements non payés etc... Comment peut-on vouloir relancer un projet sachant que le dernier a été un désastre ?
Il faut discuter sur le fond, sur le métier, sur son contenu. Il n'y a que comme ça que les choses pourront avancer au mieux pour tous. Ca passerait donc par l'analyse du travail réel puisque l'on sait que les normes sont pipées d'avance. Il y a toute une kyrielle d'indicateurs à prendre en compte à commencer par les aléas du quotidien par exemple. La réponse sur l'emploi reste quant à elle insatisfaisante.
- Distri sacoche, un incontournable
Le fond du problème, là où ça coince our La Poste, c'est bien sur ce point là. De là découlera toute une suite d'évènement si tant est que ça passe ou que ça casse. Derrière cette logique d'imposer cette double peine aux facteurs, il y a l'aspect stratégique de la boîte qui gagne en matière de productivité. Malgré toutefois l'opposition des membres CHSCT ainsi que les craintes de toutes les OS, La Poste tente le passage en force. Pour nous tous, CGT FAPT et personnel, ça ne fonctionnera pas, ça augmentera les problèmes déjà bien ancrés au sein de nos bureaux et que dire du point de vue conditions de travail et qualité de service ?
- 2015 en mémoire
La réorganisation de 2015 avait déjà enclenché un long conflit chez le personnel du bureau de Saint-Gaudens. 11 jours de grève qui marquaient déjà la problématique des réorganisations incessantes et non concertées. Reste un goût amer dans la bouche des agents, les problèmes rencontrés sur ces 2 ans n'ayant pas été résolu, il faut déjà passer à une nouvelle réorganisation qui aura un impact néfaste sur les postiers. Il faut croire que la prochaine réorganisation réglera tout comme par magie.
LA LUTTE CONTINUE...
Très chers usagers, pardonnez notre entêtement à vouloir vous servir au mieux. Pour cela nous devons continuer à nous battre, joignez donc vous à nous !
- La grève, c'est pénible !
C'est en effet pénible pour tout le monde. Pour La Poste puisque ça la force à affronter le réel, l'humain, les problèmes qu'elle génère en imposant sa stratégie, pour les usagers, parce que le mouvement ralentit le trafic courrier, la livraison des colis. Mais c'est aussi la double peine pour les postiers puisque nous sommes aussi des usagers, nous avons les mêmes soucis de réception du courrier, des colis, et chaque jour de grève sera déduit de notre salaire, c'est un choix on l'assume. Mais si nous ne faisons pas ce choix, nous validons la stratégie de La Poste et la mise à mort du service public postal. Nous sommes porteurs de solutions pour améliorer la qualité de service et nos conditions de travail pour faire face aux enjeux économiques. Après tout, si ça en fait râler quelques uns, ça prouve bien l'utilité évidente et légitime du service et qu'il y a un réel besoin.
Nous invitons donc la population à venir devant le bureau afin de discuter, boire un café pourquoi pas mais surtout pour expliquer en quoi notre mouvement est important pour tous.
Faire grève ça n'est pas une sinécure, c'est lourd à porter ne serait-ce que par rapport à notre conscience professionnelle. C'est aussi très épuisant puisque nous passons la journée à nous organiser et réfléchir. Bref on n'est pas là pour rigoler mais pour construire ou du moins essayer.
- De l'action en perspective
Etant donné que La Poste ne semble pas être en capacité de réfléchir sereinement sur l'énorme erreur qu'elle est en train de commettre, nous devons continuer à sensibiliser un max autour de nous. Il y aura surement des actions à venir, je le répète ici, nous n'avons pas encore déployé toutes nos ressources.
L'inter-pro, l'Union Locale, les collectifs de soutien, les collègues d'autres bureaux, la population nous apportent tous les jours le courage nécessaire afin de ne pas lâcher l'affaire. Reste en tête ces paroles d'aujourd'hui : "Ne lâchez pas, vous pouvez être fiers de ce que vous faites en cette période..." Tout est dit, aux armes citoyens, reprenons ce qui nous appartient à commencer par notre dignité.
La solution passe par l'unité, l'unité par l'humilité et le respect. Faisons comprendre aux requins de la finance qui vivent cupidement sur nos concquis, que c'est nous qui créons les richesses qu'ils ne veulent pas partager.
Nous avons le nombre, ils ont l'argent !
Cégétez-vous et construisons ensemble !
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