Aujourd'hui se tenait la Commission Exécutive de l'Union Locale des syndicats CGT du Comminges.
A l'ordre du jour, le renouvellement de la CE et la préparation du prochain congrés de l'UL. Les ordonnances Macron sur débat de fond, nous avons décidé de redonner un élan aux initiatives miliatantes qui faisait notre force il y a encore quelques années.
Les jeunes s'impliquant de plus en plus dans la CGT en Comminges, il est essentiel de construire autour de cette dynamique et de relancer l'activité militante dans les entreprises.
Ce que nous inculquent nos dirigeants dans notre approche du monde du travail, c'est de ne surtout pas réfléchir, ils le font très bien à notre place. C'est pour cela que la CGT se retrouve sous les feux du patronat et du Gouvernement complice. Nous gênons parce que nous réfléchissons et poussons la réflexion au collectif. Notre force est là !
Les travailleurs, en général, semblent avoir oublier qu'émancipation au travail ne rime pas avec aliénation au travail. S'épanouïr au travail c'est possible si les conditions sont réunies et les contraintes réduites. Les postiers s'épanouissent-ils au travail lorsqu'on les contraint à faire plus dans les mêmes temps ou en sacrifiant leur mission première pour privilégier les profits de l'entreprise ? (surtout sachant que rien de plus ne se retrouvera dans leurs poches à la fin du mois) Je ne crois pas. Tout est là, la question du coût du travail que veux nous faire avaler le patronat. Pour la CGT c'est l'inverse, c'est le coût du capital qui est le réel danger et qui détruit tout autour de lui.
Il faut dire les choses comme elles sont, le travailleur créé la richesse et le patron en profite mais ne partage pas les profits engendrés. A nous de nous réapproprier l'entreprise, par une gestion collective et un partage équitable. Il faut pour cela renforcer ou créé des sections syndicales CGT à l'intérieur même.
Il faut revenir par conséquent aux fondamentaux (tryptique de la CGT : emploi, salaire, conditions de travail) et renforcer le lien entre les syndiqués, l'Inter Pro, le public et le privé pour reconquérir de nouveaux droits. L'unité est la solution. Une constatation simple : l'augmentation des profits se fait maintenant par rapport à la régression salariale et plus la production. Les dirigeants nous tiennent par rapport à la question du travail. A nous d'inverser la tendance.
De même, combien de temps faudra t-il encore afin que la population réagisse aux attaques sur les avancées sociales obtenues par la lutte ? Le Code du Travail, la CSG, la Sécu, etc... que faut-il de plus pour comprendre que nous subissons une régression sociale sans précédent qui finira par nous ôter toute dignité ? La CGT est là pour informer au mieux et il appartient à chacun d'élargir la réflexion.
Notre Union Locale des syndicats CGT effectue un énorme travail en Comminges quant à la défense des services publics et des salariés (public / privé) et ce, depuis des années et malgré l'augmentation des contraintes et attaques des différentes oppositions. Quel syndicat peut se vanter en Comminges d'avoir oeuvré aussi fortement pour la collectivité ? L'UL des syndicats CGT est le moteur du renforcement de la CGT en Comminges.
Nos dirigeants, quels qu'ils soient s'engagent à favoriser la formation ? Que se cache t-il derrière ? Il ne faut pas croire que c'est pour le bien de tous. Un exemple : à La Poste, des CDD ayant fait de nombreux contrats et remplacements connaissent déjà le métier de facteur. Pourquoi alors ne pas les titulariser dans la foulée ? Parce que pour La Poste il est plus juteux de les envoyer en formation, payée par le Conseil Régional et ainsi profiter de ces contrats pour faire du remplacement en cascade sur un bureau ou occuper un poste vaccant à moindre coût. Le coût est effectivement moindre en attendant une prochaine réorg qui supprimerait ce poste vaccant... De même si La Poste annonce un taux de réussite à 90 %, les "futurs postiers" déchantent vite car seulement 10 % sont retenus et encore, d'autres envoyés pré-formés à la concurrence ou laissés sur le carreau, cherchez l'erreur !
Pour conclure, il nous faut bien comprendre que nos besoins personnels dépendent directement des intérêts collectifs. Il est invraisemblable de croire pouvoir profiter longuement d'acquis individuels ou d'arriver à ses fins sans compter sur les collègues. L'erreur serait aussi de laisser le travail syndical à une même personne, ce travail est colossal et cela mènerait à l'abandon faute de répartition des tâches. Il est aujourd'hui de la responsabilité de chacun de s'investir à son échelle dans le travail syndical afin de soulager les militants les plus assidus et leur permettre de se concentrer sur des activités plus complexes.
La CGT c'est vous, c'est nous, continuons à créer le rapport de force afin d'aboutir sur nos revendications.
Le 16 novembre, rendez-vous Place Jean Jaurés, 17h.
Le patronat, avec la complicité des gouvernements succssifs, oeuvre habilement à destructurer le monde du travail : ordonnances Macron / MEDEF, loi travail, loi Macron, Pacte de responsabilité... Le Capital mène une réelle guerre des classes pour déconstruire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance. Celui-ci avait pour objectif de débarrasser les travailleurs de l'incertitude du lendemain et de vivre dignement.
On assiste à une résurgence des injustices sociales, de la précarité et de la pauvreté, terreau idéal pour le développement de réflexes identitaires.
A cela, opposons leur les aspirations réelles des travailleurs, en faisant vivre nos campagnes au plus près des salariés et en leur donnant droit de paroles. En ancrant nos luttes à l'entreprise, nous oeuvrons à la reconquête du pouvoir d'agir des salariés sur leur travail. Dans un monde du travail où il n'y a plus de collectif, plus de souffle, et où l'épuisement est réel, du fait de la perte de sens au travail, il faut, à nouveau, pouvoir penser l'émancipation. Rien de tel qu'un voyage au coeur de la pensée, à travers la culture, l'éducation populaire, pour toutes et tous. Cultivons, ainsi, l'espoir, la paix et les utopies pour introduire de la démocratie dans l'entreprise. Les enseignements historiques de nos "conquis sociaux" pourront, ainsi, prendre tout leur sens auprès des salariés. Face au discours dominant visant à faire de la précarité une nécessité incontournable, une fatalité sous le coup de la modernité et de la mondialisation, gagnons, partout, l'unité des salariés et leur engagement à agir, pour raisonner autrement qu'avec des chiffres. C'est en plaçant l'humain et la protection des ressources de notre planète au coeur de nos réflexions que nous pourrons rompre avec le chacun pour soi et l'individualisation des risques imposés par la doctrine libérale. Imposons notre ambition de transformer la société vers un développement humain durable, à travers notamment la reconquête de la Sécurité Sociale et son universalité, et la conquête d'un NSTS (nouveau statut du travail salarié) et sa Sécurité sociale professionnelle. Offrons aux salariés, à travers un syndicalisme de masse, la possibilité, à partir de leur travail, d'intervenir sur les enjeux de la société.
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