S'il est urgent que chacun comprenne qu'il est dans l'intérêt de tous de se réunir, débattre et construire ensemble face aux diverses attaques du Gouvernement sur les droits et libertés des travailleurs, nous pouvons affirmer que depuis la fin du conflit sur Saint-Gaudens, l'unité reste de mise.
Les ex agents grévistes ont décidé en effet de partager des moments conviviaux afin de se retrouver, continuer à pousser la réflexion et ne pas tomber dans une routine qui serait fatale aux objectifs qu'ils se sont fixé.
RALLIER NOS FORCES :
Pour le moment, les agents n'ayant pas fait grève semblent s'être repliés sur eux-mêmes, la tension est palpable pourtant il n'y a aucun réel ressenti envers eux de notre part. Sauf exception de quelques heurts isolés, il n'est pas dans notre intérêt de jouer la séparation.
Nous nous interrogeons sur cet isolement, ne cache t-il pas un malaise plus important ? Il n'est pas évident de se relancer dans des discussions comme si rien ne s'était passé pour les uns comme pour les autres.
Tout reste à faire car la réorganisation doit se mettre en place malgré tout dès le mois de mars 2018. Les différentes avancées obtenues par la ténacité des agents grévistes reflètent du besoin de conquérir de nouveaux droits, nous n'en avons que trop laissé filer.
Avant d'entamer le mouvement, l'ensemble du personnel jugeait que cette réorganisation était celle de trop. Pourquoi alors tous les agents ne sont ils pas sortis afin de se battre unitairement ? Que s'est-il passé pour que durant 1 mois certains agents aient choisi de fermer les yeux sur cette bagarre qui répondait à une décision collective ? Chacun a ses raisons c'est un fait indéniable, nous ne sommes pas là pour juger mais pour comprendre ce qui nous a échappé afin de rétablir la cohésion. Ce qui nous fait souvent défaut dans ces moments de doutes, ce sont les non-dits, les incompréhensions ou encore le manque de communication.
Il faut comprendre que faire grève sur une longue période, c'est harrassant, tout un tas d'émotions défilent à mesure que le temps passe et il est vrai que de voir ses collègues rentrer sans dire un mot, s'isoler à l'autre bout du quai au lieu de venir échanger avec nous, ça fait mal et on se pose beaucoup de questions, c'est légitime. Certes tous n'ont pas choisi d'ignorer la situation, heureusement ! L'avenir donnera certainement raison au fait que les agents qui ont choisi l'isolement rencontrerons à un moment donné des difficultés dans le travail. Tourner le dos au collectif c'est se condamner à faire cavalier seul face à de futurs ennuis, ce n'est donc pas un bon choix. Le problème par ces temps incertains, empreints de casse des droits des travailleurs, c'est que nous n'avons plus le choix !
Soit on lutte ensemble pour défendre l'intérêt collectif soit on reste passif mais il serait indécent et peu judicieux de reprocher quoi que ce soit à ceux qui essayent de faire avancer le schmilblick pour tous. Les postiers ont tout intérêt de comprendre que le progré social passe par l'unité, par la lutte, par la rue. Penser faire avancer les choses par soi-même reste du domaine de l'utopie car cela ne marche qu'un temps et ça ne permet que de créer des inégalités.
Nous tenons donc à réaffirmer notre volonté de construire ensemble, de ne pas nous enfoncer dans la division et que toute nouvelle force est la bienvenue dans le groupe. Nous avons été clair dès le début en conviant tout le monde à se joindre à nous pendant les 20 minutes de pause. Cela reste valable pour aborder sereinement la suite des évènements.
RECREER LES LIENS ENTRE TRAVAILLEURS
L'histoire nous a enseigné qu'il n'y a que lorsque les travailleurs s'unissaient, qu'ils obtenaient de nouveaux droits. Les conquêtes sociales n'ont pu aboutir que par un rapport de force massif.
Nous sommes dans cette optique là et nous ne comptons pas lâcher. Le conflit de 2015 nous a prouvé que reprendre le travail trop sûr de soi relâchant un tant soit peu l'attention, nous avons perdu de vue la priorité, le tous ensemble. Nous n'avons pas su rester vigilants et unis, la routine du quotidien nous égarant dans l'individualisme.
Cet enseignement nous ayant porté préjudice, il est important dans nos esprits de ne pas reproduire les erreurs passées. Nous tâchons de composer avec nos différences, nos caractères. Nous encaisserons les coups durs et les surmonterons ensemble, c'est ce que nous nous sommes promis. L'ensemble des agents concernés savent très bien qu'il n'y a qu'ainsi qu'ils pourront aboutir sur leurs revendications.
Nous avons convenu de prendre les 20 minutes de pause ensemble, cet esprit de groupe est très revigorant et bénéfique pour le moral de tous. Chacun met la main à la pâte et apporte de quoi grignoter. On passe un bon moment avant de se remettre au travail, c'est juste génial !
Nous avons aussi organisé un petit gueuleton avec ceux qui nous ont le plus soutenu. Les représentants de l'Union Locale CGT ainsi que des camarades de la FAPT 31 et de SUD qui nous accompagnaient au quotidien sont nos invités VIP pour cette soirée prévue vendredi. Avant les réjouissances, nous avons programmé une réunion des syndiqués afin de débrieffer sur la situation.
Nous envisageons de faire d'autres soirées, peut être même des sorties ou autres activités qui nous permettront de ne pas couper ce lien.
Nous espérons que cet engouement qui est le nôtre se propagera à nos collègues et inspirera d'autres à élargir les initiatives. Nous restons ouverts à intégrer dans ce groupe déjà formé celles et ceux qui le souhaitent.
Par ailleurs nous donnons rendez-vous à tous à la journée de mobilisation du 16 novembre Place Jean Jaurés à 17h00 ! Pour d'ores-et-déjà porter notre voix contre les attaques répétées de Macron & Co !
Tous unis dans un seul but, le pouvoir au peuple et non aux élites
DE-MO-CRA-TIE !
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