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Présentation

  • : CGTFAPT-Comminges
  • CGTFAPT-Comminges
  • : Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications. Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog. Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
  • Contact

  • Gi Fo
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers. Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr www.facebook.com/CgtCommingesposte

Se syndiquer à la CGT.

Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.

Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.

Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.

Vous avez décidé de vous syndiquer :

  • informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
  • écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
  • demandez le bulletin d'adhésion.

La grève, c'est quoi ?

 

 

Le délégué syndical

https://youtu.be/s4ADdV-HxIw

4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 15:10

Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui.

Martin Luther King

Que ce soit au niveau écologique ou citoyen, c'est pareil !

Que ce soit au niveau écologique ou citoyen, c'est pareil !

Cela fait un petit moment déjà que nous n'avions pas donné de nouvelle.

A l'aube de la mise en place de la nouvelle organisation fin mars, le compte n'y est toujours pas. La Poste tout comme la SNCF, puisque c'est d'actualité en ce moment, ne cesse de vouloir mettre en pièce le service public pour pouvoir "évoluer et répondre aux attentes de tous" sauf que si on sait lire entre les lignes, il faudra s'attendre à un "service" toujours plus cher et moins efficace sur l'ensemble du territoire. En découle des tournées toujours plus chargées, des arrêts maladie qui grimpent en flèche avec beaucoup de TMS ou de burn-outs, un service d plus en plus bâclé et ce malgré l'engagement Poste / Etat.

La distri-pilotée montre le bout de son nez !

Distri pilotée, qu'es aquo ? C'est tout simplement une nouvelle façon de se désengager de notre mission première. Les tournées sont séparées en plusieurs "quartiers" qui seront distribués 1 jour sur 2, sur 3 voire une fois par semaine pour les "écarts" trop éloignés et compliqués à desservir. Nous récoltons là une nouvelle manière plus rentable de servir les usagers... C'est pas glorieux, c'est la nouvelle Poste, celle qui vise à faire du chiffre par tous les moyens. On peut déjà penser que si vous déirez votre courrier au jour le jour, il faudra y mettre le prix. Cela marche pareil pour les entreprises alors qu'on nous assure le contraire. Cette stratégie est pour le moins indigne, et nous ne la cautionnons pas. De même, la distribution des colis se fera dans le même esprit. Comment La Poste va t-elle pouvoir justifier les retards de livraison alors qu'elle doit se tenir aux engagements tarifés ? Elle compte probablement sur la résignation de la population...

Encore une fois, qui plus est en milieu rural, La Poste prouve qu'il n'y a pas de petit profit. En adoptant cette manière de travailler, le travail du facteur, ce que nous connaissions ne sera plus. Le facteur deviendra prestataire de service et n'aura plus le lien qu'il pouvait avoir avec ses "clients" et ne disposera plus du temps nécessaire pour pouvoir le créer.

La Poste pense pourtant qu'en instaurant la distri pilotée, le facteur pourra établir ce lien. Elle en oublie la surcharge quotidienne cumulée ou comment travailler intelligemment rime avec faire du vent. Ce n'est ni plus ni moins une autre manière de moins dépenser (coût trajet essence, usure etc...) et de permettre d'engraisser l'actionnariat. Cela marque ainsi la mise à mort du métier que nous connaissions tous.

 

Faire d'avantage avec beaucoup moins ?

C'est effectivement devenu leitmotiv d'un grand nombre d'entreprises : charger la mule au détriment de la qualité simplement pour rentabiliser au mieux. Ainsi les agents se retrouvent avec des tournées plus longues en attendant de récupérer les fameuses "sacoches" du bureau d'Aspet. Cela ne va pas être une affaire qui roule, bien au contraire ! Déjà il y a quelques mois nous prévenions la direction que nous étions au taquet, qu'il allait être compliqué et démentiel de charger encore plus la distribution.

Il est avéré que depuis la mise en place des facteurs guichetiers, ces derniers se trouvent en difficulté ne serait-ce que par le manque de moyen, de formation ou d'effectif.

Les accompagnements ne font pas non plus le réel état des lieux des tournées en ne prenant pas en compte le réel du quotidien. Ce sont de simples accompagnements managériaux qui n'apportent pas de solution aux problèmes déjà posés lors de la précédente réorganisation qui ne sont d'ailleurs toujours pas résolus. Que faut-il comprendre ? Nous sommes dans une période bienveillante pour le patronat. Le gouvernement ne cesse de faire des cadeaux aux plus riches en tirant sur les petites mains. Il n'y a pas de révolte à proprement dit puisque malgré les diverses attaques subies, le peuple ou plus ciblé, les travailleurs ne semblent pas en comprendre les enjeux. Pire, il semble même que beaucoup se résignent à subir sans broncher et passent plus aisément leurs nerfs sur les acquis de leur voisin, collègue ou autre. Cet état de fait résulte d'un martèlement intensif médiatique complice de la finance. Le peuple n'a jamais été aussi divisé, c'est alarmant. Pourtant tous réclament la même chose, un bon salaire pour vivre dignement.

Aujourd'hui avec par exemple les "efforts" demandés aux retraités pour participer à la solidarité nationale, nous constatons une nouvelle fois qu'il vaut mieux taper dans le porte monnaie des plus faibles que là où il y a réellement de l'argent : les cadeaux aux riches pleuvent (CICE 40 milliards, plus d'ISF, gratuité des services, augmentations des plus grands élus etc...) alors que le gouvernement impose toujours plus aux petites classes. Et ce, avec le plus grand mépris affiché et assumé. La lutte des classes est effective et se confirme toujours plus. alors comment inverser la tendance si nous ne sommes pas en capacité de nous unir ?

 

L'unité devenue utopique ?

Alors que de jour en jour tout le monde se rend compte d'un nouveau conflit dans sa région, dans sa commune ou dans son entreprise, la convergence des luttes ne semble toujours pas poindre. Pourquoi n'arrivons-nous pas à construire ensemble ? Le principe même de l'égo humain en est la cause principale. Les valeurs qui ont construit l'après guerre ne sont plus. Alors que notre ennemi commun prolifère (la finance bien sûr) en écrasant tout sur son passage et souvent en causant des dégâts collatéraux, nous ne trouvons pas de solution pour unir nos forces. Trop d'intérêts en jeu, plus assez de valeur pour passer outre. Chacun est devenu le loup de l'autre dans tous les secteurs (entreprise, syndicat, politique, peuple etc) : coups bas, trahisons, mensonges et jalousies dessinent l'horizon de notre agonie.

Se plaindre alors que nous sommes nous mêmes fautifs de ce qu'il se passe serait hypocrite. Nous construisons le monde de demain. En délaissant aux mains de personnes peu scrupuleuses les questions d'égalité, de liberté ou même de droit, nous devenons complices des desseins tragiques des bandits de la finance. Nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous mêmes qui nous montrons jour après jour lâches et sournois ou pire, jemenfoutistes...

L'unité c'est déjà faire preuve d'humilité, de tolérance, de sens civique. Pour acquérir de nouveaux droits après-guerre, le peuple français s'est soudé et a ordonné au gouvernement de créer ces nouveaux droits. Cela s'est fait par la lutte, par la rue. Les congés payés, la sécu, les retraites par exemple ne sont pas tombés du ciel par générosité des dirigeants, ils se sont obtenus par la grève. Aujourd'hui il est compliqué de mettre en place un mouvement unitaire parce que les hautes instances syndicales ont toutes des intérêts à protéger.

Il faut dépasser cela, c'est à nous, au bas de l'échelle de pousser afin de créer cette unité. Pour cela il faut savoir faire des concessions, ça n'est pas donné à tous, mais croire être récompensé par excès de zèle ou soumission au patronat relève de la folie, un syndrome de stockholm insencé. Nous le voyons, la grogne gagne partout en France et il est malheureux de dire que tout cela finira certainement très mal si nous ne trouvons pas de compromis.

Notre responsabilité est en jeu, peut être est-il plus facile de se soumettre et attendre de voir, mais cela n'avance en rien le débat que nous devrions porter. Lutter, c'est s'engager personnellement pour la collectivité. Refuser de s'inscrire dans le mouvement citoyen c'est faire preuve de faiblesse ou de complicité. Quand au fait de se montrer contre productif dans nos mêmes rangs révèlerait un manque de réflexion, de discernement. Comme le notait Friedrich Nietzsche : "A lutter avec les mêmes armes que ton ennemi, tu deviendras comme lui."

 

La note de la section : Vous l'aurez compris, à l'heure où nous publions ces mots, nous doutons de l'avenir que nous sommes en train de forger. Pas du fait que notre implication dans le débat ne serve à rien mais plutôt dans le message que nous nous efforçons de passer depuis déjà plus de 7 ans dans ce blog. Nous constatons que malgré les efforts engagés dans la lutte pour la sauvegarde du service public ou pour conserver nos droits et libertés, nous devons toujours plus décupler ces efforts pour expliquer, réexpliquer pourquoi il faut rentrer dans l'action. Pour beaucoup, le syndicat peut se débrouiller par lui même et beaucoup attendent sans comprendre que cela se fasse. Le fait est que le syndicat n'est rien sans syndiqué, il faut grossir les rangs pour s'organiser au mieux. Le silence radio de ces derniers mois n'est pas anodin, gérer un blog demande du travail de réflexion, d'organisation, de recoupement d'actualité et surtout du temps. Ce temps, c'est très souvent du temps personnel faute d'effectif (marrant non ?) mais ça n'est pas du temps perdu car le blog est toujours autant suivi. Merci pour votre soutien, maintenant à vous d'agir ! Dans les années 45 le taux de syndicalisme était de 95 %, aujourd'hui... 7% et nous perdons toujours plus faute d'implication. A vous de jouer !

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