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Présentation

  • : CGTFAPT-Comminges
  • CGTFAPT-Comminges
  • : Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications. Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog. Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
  • Contact

  • Gi Fo
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers. Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr www.facebook.com/CgtCommingesposte

Se syndiquer à la CGT.

Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.

Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.

Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.

Vous avez décidé de vous syndiquer :

  • informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
  • écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
  • demandez le bulletin d'adhésion.

La grève, c'est quoi ?

 

 

Le délégué syndical

https://youtu.be/s4ADdV-HxIw

13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 16:18

Dans cet article, nous développerons un complément d'information sur l'article de 2011 "Le travail du facteur". En effet, en 7 ans, le métier a bien évolué et les missions du facteur ont bien changé. La Poste s'appuyant sur le fait que le courrier baisse en continu (la faute à qui ? A combien il est le timbre déjà ?) de par la dématérialisation des échanges, de nouveaux services voient le jour à un rythme incessant.

Pour rappel, le courrier envoyé d Saint-Gaudens et environs (Comminges) à destination de Saint-Gaudens et environs part sur Toulouse pour être trié par des machines et revient suivant le tarif d'affranchissement. La mécanisation a permis à La Poste de supprimer des emplois sur place...

I) REVUE DU PERSONNEL DU BUREAU DE SAINT-GAUDENS

BACK-OFFICE :

- Cabine : 1 TPAS + 1 agent

- Chantiers : R1 comblé / R2 comblé / R3 vacant / 2 agents tri / BP / Pub /ouverture

- Colis : comblé

- Rouleur : 1 agent 2.1

- 1 CDD

DISTRIBUTION :

T1 FG (Valentine) comblé

T12 comblé

T2 comblé (sacoche T15 )

T13 FG (Pointis-Inard) comblé

T3 comblé

T14 comblé (sacoche T13)

T4 comblé (sacoche Aspet)

T15 FG (Labarthe de Rivière) comblé

T5 1 CDD (agent longue maladie)

T16 comblé (sacoche T6)

T6 FG (Valentine) comblé

T17 vacant

T7 vacant

T18 comblé

T8 comblé (sacoche Aspet)

T19 comblé

T9 comblé (sacoche T15) ½ colis et distri

T20 comblé

T10 comblé (sacoche T1)

T21 comblé

T11 vacant

T22 comblé

Comme on l'observe sur le tableau ci-dessus, certains facteurs préparent la tournée (sacoche) des Facteurs Guichetiers (FG).

AJUSTEMENTS :

9101 : ?           9102 : ?

9201 : ?           9202 : 1 Facteur d'Equipe

3 FACTEURS QUALITE :

4 ROULEURS et 1 FACTEUR SERVICE EXPERT (rouleur plaque)

5 CDD / INTERIMS

En se penchant mieux sur la lecture de cette revue du personnel vous pourrez noter que les signalements en rouge correspondent à un manque en terme d'effectif. Nous luttons depuis des années pour l'emploi dans nos services, à Saint-Gaudens il y a urgence !

 

II) L'EVOLUTION DES DIFFERENTS CHANTIERS 

  • L'activité intérieure n'a pas trop bougé. La seule différence notable est la prise de service différée suite à la mise en place des tournées sacoche (Facteur Guichetier). Le bureau démarre à 7h15, le back-office prend son service (cabine, manutention et desserte camion). A 7h45 arrivent les facteurs et à partir de 9h les Facteurs Guichetiers. La désolidarisation des activités intérieures a permis à La Poste de créer un isolement artificiel pour certains agents qui de fait ne participent plus au Tri Général (TG 7h45 à 8h25). Ainsi le temps de tri est rallongé puisque les facteurs sont moins nombreux (devraient être 14 mais...). Une conséquence du mal-être engendré par cette nouvelle organisation a été dénoncé d'emblée : les préparateurs sacoche devaient participer au TG mais cela ne leur permettait pas de finir leur tournée dans les temps impartis et générait donc de forts dépassements. Le problème n'est pas résolu pour autant puisque malgré le fait qu'ils ne trient plus et les tournées étant trop chargées, il sont tout de même en dépassement.
  • La Poste a mis en place des organisations innovantes pour récupérer les moindres temps morts sauf que le problème dans nos services commingeois semi urbains mais surtout ruraux est qu'ils ne peuvent s'appliquer réellement. Il s'agit par exemple de "la fusion" : des caissettes de courriers petit format (TCD) sont "triées dans l'ordre de la tournée" par les machines de tri de la PIC mais dans la réalité (du fait du manque de renseignement des rues et numéros, parfois inexistants), le courrier n'arrive pas dans l'ordre et contient nombre de fausses directions. Nous sommes donc obligés de le retoucher : le mettre en case et le classer avec le courrier que nous avons passé au TG. La fusion consiste, elle, a intercaler le courrier du TG dans le TCD et permet de gagner un peu de temps, sauf que chez nous cela relève de l'impossible. Pourtant La Poste a intégré la fusion dans son organisation, donc d'entrée, les dès sont pipés !
  • La nouveauté quotidienne est le brief du Responsable d'Equipe qui rassemble l'ensemble du personnel pour faire part des infos du jour, du chiffre d'affaire de la veille et des éventuelles réponses à nos questions.
  • Après avoir classé, nous devons traiter les rebuts (courriers mal adressés ou personnes qui n'habitent plus à l'adresse indiquée ou inconnues) et les réexpéditions puis il faut aller se flasher les colis et faire la mise en route : nous nous rendons à la cabine pour récupérer les recommandés et objets signalés et démarrons le logiciel sur le Facteo (smartphone) listant ces différents objets, les colis et les prestations à assurer (nouveaux services).
  • L'heure du départ est différente selon les facteurs, leur rythme, leur boulot du jour. Il s'agit de charger les véhicules (vélos électriques ou voitures) du courrier et des colis du jour et la pub à aller chercher dans un autre local que nous devons impérativement traiter avant le mercredi (ça n'est plus possible avec cette organisation). Le back-office a lui aussi des horaires et des courses spécifiques (collectes remises).
  • La tournée du facteur a elle aussi changé. L'organisation s'effectue en renfort : La Poste prédétermine des périodes faibles / intermédiaires / fortes et selon le cas et le trafic courrier estimé (en période estivale = faible, en période hivernale = fort), nous devons traiter et distribuer un "secteur d'ajustement" en plus (1 en intermédiaire et 1 de plus en faible). Ainsi on habitue de plus en plus les usagers à ne pas avoir le même facteur tout le long de l'année.
  • Les tournées d'ajustement (renforts) sont effectives suivant des périodes pré établies par La Poste sur un calendrier annuel. Le trafic courrier est estimé en périodes faibles, intermédiaires ou fortes. Il y a deux secteurs d'ajustement sur chaque casier : en période forte, le facteur effectue sa tournée et les secteurs d'ajustement sont assurés par les FE, rouleurs ou CDD. En période intermédiaire, le facteur doit rajouter un premier secteur d'ajustement à sa tournée et donc le deuxième en période faible. Il faut noter que dès la mise en place, le bureau fonctionnait en période forte et des dépassements étaient constatés. Depuis le mois de mai, nous sommes passés en période intermédiaire et les facteurs ramènent encore plus de courrier. Qu'est-ce que ça sera en période faible ?... La seule solution pour les facteurs c'est d'accélérer le pas et de se mettre en danger afin de pouvoir finir à temps. Comment une entreprise se targuant de se préoccuper de la santé et de la sécurité de ses agents ne voit-elle pas les risques encourus à se baser sur des cadences intenables ? Cette organisation met en danger les agents et entraîne des pathologies liées au stress et à la fatigue.
  • La distribution pilotée instaurée par La Poste consiste aussi à habituer les usagers à ne pas avoir de courrier tous les jours. Ciblés en 3 zones de distribution (A, B, C), les usagers ne sont pas traités sur le même pied d'égalité. Pire, selon les cas, en milieu rural par exemple, il n'est pas rare de distribuer un village 1 jour sur 2, sur 3. Seuls les foyers recevant la presse quotidienne (La Dépêche par exemple) ou du courrier J+1 (timbre rouge) sont distribués tous les jours. Nous comprenons mieux pourquoi La Poste a fait en sorte de nous faire vendre que des timbres verts et pourquoi le prix du timbre a tant augmenté... Tout simplement parce qu'elle programme la mort de la distribution du courrier pas assez rentable. Cette organisation nous oblige même à "faire du tri sélectif" dans notre distribution quotidienne : ayant des horaires de fin de service imposés (pour pallier aux dépassements et surtout ne plus les payer ou les constater), nous sommes contraint par le facteur temps qui fait que nous avons des repères horaires à certains endroits nous permettant de voir si nous sommes dans les temps ou pas. Si retard il y a, nous faisons l'impasse sur une ou plusieurs zones (rues ou villages) pour finir dans les temps. Le problème est que cela apporte un stress conséquent à la fois parce qu'on se met la pression pour aller plus vite (donc mise en danger) et si malgré tout on n'a pas pu tout passer, notre conscience professionnelle s'en prend une bonne dans les dents. Il n'est pas plus stressant pour un facteur de ne pas pouvoir terminer sa tournée... C'est un mélange de culpabilité et d'écoeurement et une remise en question de nos aptitudes qui engendrent donc un nouveau mal-être au travail. Par ce tour de passe-passe, La Poste désorganise le métier et fait perdre leurs repères aux agents et aux usagers afin de mieux imposer sa stratégie et le changement. La question essentielle pour la CGT FAPT est quel devenir voulons nous pour ce métier nous facteurs ou usagers ? Car La Poste remet de plus en plus en cause la présence postale sur le territoire et notamment en milieu rural, alors qu'on assiste déjà à une désertification de masse des services publics.
  • La fin de service est à 13h50 pour les facteurs, nous ne fonctionnons pas tous sur la même DHMO et le back-office ainsi que les Facteurs Guichetiers assurent un service l'après midi. Nous avons cependant tous à respecter des horaires collectifs. Entendez que La Poste ne veut plus payer les dépassements et donc par conséquent les constater, donc nous sommes dorénavant obligés de finir à l'heure (sous peine de sanction). Par ce stratagème, La Poste tente d'habituer les facteurs à ne plus distribuer le courrier tous les jours et les usagers à ne plus en attendre chaque jour. Pour la CGT FAPT cette situation est inacceptable et ne respecte pas les engagements de mission de l'entreprise en terme de service public.
  • La distribution des prospectus ou Publicité Non Adressée (PNA) relève de haute importance pour La Poste. C'est en effet un service payant proposé aux entreprises, franchises et autre professionnels qui s'avère très lucratif mais qui se heurte à une concurrence serrée (Adrexo). Il existe des tournées dédiées de PNA mais la majorité est intégrée à la charge de travail des facteurs (titulaires de tournée), donc non payée en supplément travail. Nous sommes plus surveillés sur la distribution de la PNA que sur celle du courrier, des contrôles se font et La Poste paye certains clients pour dénoncer s'ils ont eu ou non la pub dans leur boîte. Il est certain que La Poste tâche d'honorer sa part du marché auprès de ses commanditaires. Aujourd'hui pourtant, nous pouvons assurer qu'avec cette nouvelle organisation, la distribution de la PNA est en péril et souffre du manque de temps des facteurs tout comme les autres activités extérieures.
  • La prise en charge du véhicule pose aussi problème et à bien des niveaux. Dans un premier temps il convient de souligner que nous n'avons pas de parking privé, c'est un réel parcours du combattant et une prise de tête constante avec la mairie, la police municipale, le voisinage et bien sûr les jours de marché :on nous fait bien comprendre que nous gênons. Cela fait des années que nous demandons de délocaliser le bureau de sorte à résoudre ce problème là, sans suite. Le temps de trouver une place ou d'aller se garer à pimpous, c'est du temps de travail perdu. Le contrôle hebdomadaire du véhicule apporte aussi son lot d'irritants. C'est long et il faut aussi avoir le temps de le faire pendant sa vacation. En résulte chaque semaine le jeu du hasard d'un jour où nous pouvons rentrer plus tôt pour l'effectuer. Avec une moyenne tournant autour des 17 % par semaine, autant dire qu'il n'y a pas beaucoup de facteurs qui trouvent le temps de le faire. Il faut aussi penser au plein d'essence que nous devons effectuer soit à Estancarbon soit à la station avenue Mitterrand. Quand vous arrivez de l'autre bout de la ville, il faut aussi se calculer une fin de tournée pour terminer à l'heure. Par exemple en finissant à Pointis Inard à 13h30 dernier délais pour terminer à 13h50, il faut que l'agent anticipe sa fin de tournée à 13h10 (et encore) pour pouvoir faire soit le plein soit le contrôle véhicule. De fait il doit sacrifier une partie de sa distribution (et souvent la même).

Les facteurs rencontrent de plus en plus de difficultés dans l'exercice de leur mission et c'est surtout cette course contre la montre éprouvante qui plombe tout. C'est avec les yeux en permanence rivés sur le chronomètre qu'ils doivent effectuer leur tournée. Comme nous le disions précédemment, le facteur n'a plus le temps de prendre le temps, son travail est bâclé. S'il espère assurer un semblant de qualité de service, répondre donc aux besoins des usagers, il faut qu'il sacrifie une partie de sa tournée et se verra dans un cas de conscience, obligé le lendemain de prioriser la zone non effectuée. Un vrai casse tête, un cercle vicieux mettant à rude épreuve ses nerfs. Mais bon, ça, La Poste s'en contre-fout, nous nous en rendons compte de jour en jour et ce, malgré le soutien de nos RE qui pâtissent eux aussi de l'indifférence et la sourde oreille de la hiérarchie. Nous le répétons, il faut faire toujours plus avec encore moins... cela pourrait résumer la nouvelle devise de La Poste. Dans n'importe quel cas de figure nous avons déjà fait remonter et signalé lors du conflit que cette organisation ne permettra pas aux facteurs de réaliser l'intégralité de leur travail.

Pourtant la CGT FAPT porte depuis longtemps des propositions qui bénéficieraient à tous. En recentrant l'humain au coeur du débat et en basant ses organisations sur le travail réel, La Poste ferait déjà un grand pas en avant.

 

II) LES NOUVELLES MISSIONS DU FACTEUR

Fini le temps où le facteur effectuait sa tournée et pouvait prendre le temps de connaître sa clientèle afin de mieux répondre à leurs divers besoins. Aujourd'hui, la tournée du facteur est plus longue, plus chargée et doit répondre en priorité aux besoins de l'entreprise qui elle, doit rendre des comptes à ses 2 seuls actionnaires que sont l'Etat et la Caisse des Dépôts. Devenue SA depuis 2010, La Poste a toujours comme mission de service public de distribuer le courrier sur l'ensemble du territoire 6 jours sur 7 mais cette mission est délaissée au profit de la rentabilité (temps de travail), de la productivité (emploi) et de la compétitivité (concurrence ?). Toujours au top avec ses 24 millions de chiffres d'affaire en 2017 (+3.5%) La Poste reste pourtant parmis les plus mauvais employeurs : l'augmentation du chiffre d'affaire ne se fait pas sans conséquence pour le service public et l'emploi. En résulte la fermeture de grands centres de distribution, de petits bureaux ruraux, le non remplacement des départs en retraite en outre, la désertification du service public postal. Pour La Poste, il faut faire toujours plus avec toujours moins, le métier se dirige vers le "tout marchandiser". Voilà comment peut se résumer le quotidien des postiers.

  • Une kirielle de nouveaux services

Alors que la qualité de service à la distribution ne cesse de se dégrader du fait de l'allongement des tournées, d'une surcharge de travail, d'une difficulté due au temps pour distribuer l'intégralité de la sacoche, d'une sous formation des personnels précaires, du non remplacement des postes vacants et j'en passe, La Poste, de son côté, ne se préoccupe plus de la question du traitement du courrier. Ce qui l'intéresse, c'est la vision commerciale qu'elle a commencé a imposé depuis quelques années encensée par une énorme campagne médiatique. De nouveaux services voient le jour chaque jour et c'est au facteur d'en faire la promotion soit indirectement par l'image qu'il représente au sein de la population, soit sur le terrain à coup de phrases type faisant la pub d'une marque ou de visites chez les personnes âgées (VSMP) mais pas seulement. Nous n'allons pas lister l'ensemble des services proposés par La Poste mais en citer quelques uns :

- Le relevage des compteurs EDF GDF

- Le recyclage du papier des entreprises (bientôt les capsules Nespresso, les bouteilles et autres cartouches d'encre...)

- La signalisation d'un sinistre (photo)

- Le retrait en BAL d'un colis

- La vérification d'informations personnelles

- La remise commentée d'un catalogue ou courrier

- Rendre visite aux personnes âgées (VSMP)

- La surveillance d'une maison pendant vos congés

- La collecte remise à domicile

- Le portage de repas / médicaments

- Examen du Code de la route etc... etc...

Bien sûr, tout cela a un coût et La Poste saute sur l'occasion pour monnayer tout ce que le facteur pouvait faire gracieusement (portage de pain, médicaments, journaux etc...), attention à la surfacture ! Le problème est que ces services, non quotidien (pour le moment), sont intégrés au temps de travail du facteur et non décomptés. C'est-à-dire que le facteur ne touche pas un roupis là dessus et n'a aucun temps aloué pour l'effectuer, cela rentre dans le temps de sa vacation tout comme la distribution de la PNA (pub). C'est tout bénef pour La Poste qui, elle, touche la commission ! Aujourd'hui si vous constatez une dégradation dans la distribution de vos courriers, ça n'est pas pour rien. Le facteur n'a plus le temps et le courrier n'est plus une priorité ! A Saint-Gaudens, il n'est plus rare de constater des tourner non effectuées régulièrement. Seule la traque aux contrats compte, il faut faire du chiffre et peu importe les dégâts au niveau de la distribution puisqu'il n'y a plus de suivi de QS (Qualité de Service) depuis l'instauration du plan Facteur d'Avenir (2007). La distribution est même laissée pour compte par rapport aux nouvelles mise en place de postes facteur guichetier : l'organisation des remplacements est une catastrophe sans nom et perturbe quotidiennement et la vie de l'équipe et la qualité de service qui en prend toujours plus un coup. Les nerfs sont mis à rude épreuve pour les remplaçants qui doivent souvent se débrouiller par eux mêmes, n'ayant pas une vision globale (de terrain et de lien social) des tournées FG. A une époque il était question d'auto-remplacement mais c'était une façon de mieux vendre la vitrine puisqu'au final, ni le Facteur Expert ni les Facteurs Guichetiers ne peuvent intégralement remplir cette mission faute d'effectif. Pour la CGT FAPT, la Direction doit impérativement créer des positions dédiées pouvant effectuer ce travail sans entraver sur le fonctionnement de la distribution. Enfin, La Poste continue de prendre le problème à l'envers en voulant soulager les FG qui sont eux aussi en dépassement, en déhabillant ces positions pour encore plus habiller les tournées restantes... Ce jour, les bilans ayant été restitués, La Poste enfonce définitivement le clou en nous faisant comprendre que nous ne travaillons pas encore assez ! La grande majorité des bilans restitués en septembre 2018 montrent que les facteurs doivent encore du temps à La Poste. Que c'est ballot ! Ces bilans sont pour nous incompréhensibles et des renseignements précis sont éparpillés de sorte de brouiller les pistes : certains chiffres sont mélés par un tour de passe passe à d'autres et les cases correspondantes ne sont pas correctement renseignées par ce fait. Une autre manière d'embobiner les esprits et de cacher les faits : les dépassements invraissemblables et donc l'infaisabilité des tournées. Que l'on ne nous sorte plus la rengaine des cadences, car les postiers de métier les tiennent et savent ce qu'ils font. Arrêtons de nous prendre pour des lapins de six semaines ! Nous ne sommes pas dupes et nous en avons plus qu'assez de ce mépris affiché par rapport à notre professionnalisme et notre dignité !

  • Facteur ou commercial ?

Tout est là ! La Poste souhaite faire évoluer le métier sur du tout et n'importe, n'offrant aucune réelle opportunité d'évolution des salaires alors que le facteur effectue de plus en plus de tâches commerciales. Pas question de prime ou de commission là dessus, pour éveiller le traqueur de bon plan que représente le facteur, La Poste le met en compétition avec son collègue en lançant des challenges dont le premier prix est souvent un chèque cadeau de 10 € ou un ticket de cinéma...

Le message rabâché sur un avenir incertain de la lettre (et programmé par les mêmes qui veulent réformer...) pesant comme une épée de damoclès au dessus des têtes des facteurs est plus que discutable : alors que La Poste prêche que le courrier ne rapporte plus et qu'il faut plutôt valoriser les activités du Réseau (Banque Postale) et les nouveaux services, les chiffres affirment pourtant le contraire... Chiffres qui plus est donnés par le Siège lui même !

C'est donc avec un pourcentage des recettes de 51 % que la distribution courrier reste le principal revenu de la boîte au niveau des opérations, colissimo à 18 % et chronopost à 1.6%. Côté Réseau, la Banque Postale guichet (opérations basiques) représente 29 % et le bancaire (la Poste Mobile etc) 0.3%... Ce sont donc 70.6 % de chiffres réalisés par la distribution contre 29.3% au Réseau. Que faut-il en déduire par rapport à ce que souhaite faire La Poste ? Il faut simplement mesurer le fait que La Poste veut sacrifier le courrier pour se lancer dans le tout commercial, les chiffres parlent d'eux-même. Toutes les "innovations" mise en place depuis peu (distribution pilotée, horaires collectifs etc...) prouvent ce désir de désorganiser la distribution afin de mieux pouvoir la réformer (rappelons-nous comment les dirigeants de la SNCF ont fait afin que les usagers penchent en faveur de leur réforme). Pour réformer en ayant les usagers dans la poche, il suffit simplement de désorganiser le service et ainsi créer du mécontentement et de l'insatisfaction. Cette manipulation de masse n'a qu'un but : arriver à faire rentrer toujours plus d'argent dans les caisses de l'entreprise et surtout satisfaire les actionnaires.

Le facteur actuel ne sera pas le même en 2020. En effet, le projet de La Poste est de tout remettre en cause. Le statut de la fonction publique est tombé, maintenant il va s'agir de pouvoir totalement contrôler les salariés. Le plus grand plan social jamais vécu dans la boîte prendra très certainement effet à cette date qui n'est ni plus ni moins que la fin du contrat de plan avec l'Etat. Les dirigeants de La Poste rêvent depuis toujours de mettre fin à la vente des quartiers et donc qu'un facteur n'effectue plus sa tournée chaque jour, la vision ne s'arrête ême plus là étant donné que les maîtres à penser songent aussi à se débarrasser ni plus ni moins que de la distribution du courrier pas assez rentable. Nous le vivons depuis déjà quelques temps, plus d'embauche stable, que du précariat. Tout cela pour maîtriser une main d'oeuvre plus maléable, possédant moins de droits et craignant pour son avenir. Les usagers nous le rapportent, "c'est jamais le même !", perdent leurs repères et l'habitude de voir le facteur tous les jours. Le lien social qui existait est complètement détruit au fur des réorganisations. La Poste ne répond plus aux réelles exigences et différents besoins des usagers et cela ne semble pas la déranger !

2022 constituera aussi un tournant dans l'entreprise puisque le projet de loi PACTE sera mis en place (description ici). Cette loi nocive mettra toujours plus à mal notre métier en faisant en sorte de mettre en concurrence les agents, démolissant toujours plus les effectifs et dégradant les conditions de travail. La Poste a toutefois déjà une longueur d'avance là dessus...

http://syndicollectif.fr/la-cgt-fait-des-contre-propositions-a-la-loi-pacte/

 

  • Une accélération sur le désengagement public

Une opération financière qui menace le service public

Le gouvernement vient d’annoncer le désengagement de l’état du capital du groupe La Poste au profit de la Caisse de dépôt et consignation (CDC) qui deviendrait l’actionnaire majoritaire. Par cette opération financière le groupe La Poste prendrait le contrôle de la Caisse Nationale de Prévoyance (CNP).

La première étape serait une modification législative dans le cadre de la loi PACTE qui autorise à l’état de devenir minoritaire au capital du groupe La Poste.

Même si le gouvernement cherche à rassurer l’opinion en affirmant que La Poste restera 100% publique et continuera d’assurer ses missions de service public, ce changement d’actionnaire majoritaire pourrait remettre en cause l’unicité de La Poste et la complémentarité des ses activités, le devenir des personnels.

Pour la CGT FAPT c’est un nouveau pas vers la privatisation qui s’engage.

Depuis longtemps la CGT revendique la création d’un pôle financier public dans le cadre d’une appropriation publique démocratique permettant un contrôle public et social. Ceci afin de répondre aux besoins sociaux fondamentaux, développer les activités productives, l’emploi et les services publics da ns les territoires.

L’annonce du gouvernement n’offre aucune garantie sur une telle finalité mais s’apparente plus à une opération de Monopoly
financier.

Ce projet ne répond pas non plus aux attentes des postières et des postiers en termes d’augmentation des salaires, de créations d’emplois pérennes, d’amélioration des conditions de travail.

La CGT FAPT reste mobilisée avec les postiers pour porter ces exigences et gagner un service public postal pérenne de qualité accessible à toutes et tous, notamment par l’accès aux produits postaux, par le développement des bureaux de poste dans les territoires, la distribution 6 jours sur 7, l’accès aux compte pour tous.

source : CGT FAPT

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