La CGT-FAPT avait très tôt exprimé toute sa sympathie aux proches de Nicolas Choffel, Ilma et Saskia, son épouse et sa fille, vers qui vont nos pensées. Dans ce même communiqué, notre Fédération affirmait l’exigence de vérité qui devait présider dans toute enquête. La CGT a apporté sans réserve tout son concours à la famille dans sa démarche. Elle tient particulièrement à remercier celles et ceux dont les témoignages ont constitué les éléments déterminants dans la décision de la CPAM.
Sans que cette information n’atténue la peine des proches et sans présumer des suites possibles, il s’agit dès à présent d’en prendre acte et d’en saisir toute la portée. En effet, toute attitude de déni serait non-seulement attentatoire à la mémoire de l’intéressé, mais constituerait une insulte à tous ceux qui, depuis, le drame répètent, comme le savant Jacques Monod, « je cherche à comprendre ».
En effet, voici plusieurs semaines que l’inspecteur du travail, à l’issue d’une enquête très sérieuse, s’était exprimé sur l’existence d’« un lien fort entre le geste fatal de Monsieur Choffel et son travail », en invitant la direction de La Poste à prendre position sur ce point essentiel. le refus de celle-ci semble désormais totalement incompréhensible, en décalage avec une réalité qui lui revient cruellement : celle de ses insupportables recours face aux décisions de justice reconnaissant l’existence d’un malaise à La Poste, celle du dévoiement des CHSCT par les représentants de l’entreprise, celle de rapports d’expertises tronqués et le plus souvent occultés, celle des familles méprisées, celle de la réalité d’une entreprise où le mal être au travail allant parfois jusqu’à des actes ultimes est le quotidien de trop nombreux postiers. Cette entreprise qui touchera des contribuables un crédit d’impôt compétitivité emploi faramineux pour accélérer sa politique de suppression d’emplois et de casse du service public, n’hésite pas à multiplier les pressions voire à employer la répression contre ceux qui contestent ces choix.
La CGT ne se résigne pas à cette logique et réaffirme qu’il est plus que temps d’inverser les priorités de l’entreprise de service public. Il ne s’agit pas seulement de restaurer son image passablement écornée tant les dégâts sont immenses, mais bien d’œuvrer à un véritable changement de stratégie, en commençant par des mesures concrètes et visibles : celles qu’attendent les postiers.
CGT-FAPT
C'était en mars 2012, un cadre avait lui aussi décidé de mettre fin à ses jours. Voici son témoignage exclusif un an avant de prendre sa dernière décision.