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Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications.
Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog.
Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.
Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.
Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.
Vous avez décidé de vous syndiquer :
informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
Afin de mieux comprendre les enjeux et pourquoi il est important de voter CGT FAPT. Les CSE vont détruire encore plus la défense des droits et libertés des salariés en muselant toujours plus le droit syndical.
Un article de plus qui n'est pas sans rappeler les précédents qui alertaient ou dénonçaient l'absurdité et l'incroyable manque de cohérence voire de réflexion et surtout de sérieux dans ce que la poste appelle une réorganisation.
Réorganisation parlons en ! Avec un manque d'effectif plus que copieux, employant au plus haut une quinzaine d'intérimaires rien que sur le bureau de Saint-Gaudens, la dernière réorganisation laisse encore une fois un goût amer et par dessus tout provoque de nouveaux comportements défensifs chez les facteurs.
2 tournées supprimées de plus, nous voilà arrivés à 20 sur les 32 que nous avions connu dans les années 2000. 12 tournées en l'espace de 20 ans ont disparu des compteurs sans compter les à côtés (PNA, cabine, manutention). Bref, on a le sentiment qu'à ce rythme là il n'y aura plus qu'un mec pour tout faire dans le bureau dans la logique du travailler plus pour... quelle blague !
Aussi, nous avions décidé cette fois ci de participer au découpage des tournées, et heureusement ! Le logiciel est au top pour faire gagner du temps à la boîte quitte à faire passer par des chemins de traverses chers à Harry Potter. Et comme le faisait remarquer Agnès Pannier-Runacher devant nombre d'entrepreneurs "Lorsque tu vas sur une ligne de production [à l'usine], c’est pas une punition, c’est pour ton pays, c’est pour la magie". Alors voilà, la magie, à La Poste ça nous connaît ! Et nos dirigeants l'ont bien compris, il faut faire disparaître des chiffres, des heures, d'un coup de baguette sur leurs tableaux excel. Et à notre époque, on le sait, l'informatique ne se trompe jamais même quand il y a un type aux commandes derrière...
C'est ainsi qu'après l'arnaque des bureaux de Cazères et de Saint-Martory, on s'est rendu compte que le logiciel, enfin mis à jour, nous prenait pour des Sebastien Loeb en puissance. Avec des parcours improbables à des cadences infernales.
Quelle stupéfaction à la mise en place ! Plus de place dans le bureau, on pourrait presque convier John Travolta pour nous faire une démo sur le dance floor, c'est dire ! On gagne effectivement en place, mais alors pas du tout en qualité de travail. Les tournées vélo sont infaisables en leur entièreté, les tournées voitures, ça passe mais sans plus faute de la pub, et encore faut speeder comme dans un rallye.
Le mieux, oh oui, le mieux, c'est le sérieux de la mise en place... On a corrigé les nombreuses erreurs du tableau de TG et on attend encore le définitif tout comme on attendait le précédent (lol). On a exigé les fiches de poste individuelles. Ok, la DEX a validé au bout de nombreuses péripéties (photocopieuse en panne, mail non reçu, vacances etc) mais on a obtenu des contrats nominaux que l'on donne aux nouveaux venus. Une fiche de poste englobe toutes les tâches de la vacation d'un agent de son heure d'arrivée à son départ en détaillant ses différentes activités, décrites et minutées. Mais ça, on n'en verra jamais la couleur ! Il faut pourtant dire que La Poste a le détail à la seconde de chacune de nos activités puisqu'elle sait nous dire par exemple que nous avons 1min30 pour distribuer un LRAR. Mais les chiffres, au fur des réorganisations, sont revus à la baisse et on voit parfois des 0 sec pour distribuer une lettre ou un colis eco.
Impossible n'est pas postier ! Chez nous comme ailleurs pourtant, les agents continuent à travailler avec leur coeur même s'ils en pâtissent. Certains ont pris la décision de ne plus faire d'heure sup (d'un côté c'est mieux pour montrer qu'il faut embaucher) et ainsi ils ramènent jour après jour des lettres des colis, des recommandés. Ne parlons plus de qualité de service, c'est bel et bien fini malgré nos efforts.
Pourtant il n'est pas trop tard pour inverser la tendance, mais c'est collectivement qu'il faut réagir !
Notre cher Président, fossoyeur des temps modernes nous l'a souvent répété durant cette crise sanitaire : "nous sommes en guerre !", mais nous ne sommes pas en guerre que contre un virus invisible, vous l'aurez compris, il y a des choses qui se voient et qui méritent d'être combattues sur l'échiquier politique ou patronal.
D'ailleurs on l'a toujours constaté, il n'y a que par le rapport de force et le collectif que nous pouvons aboutir sur nos revendications, défendre nos droits et libertés malgré l'oppression massive et décomplexée depuis 2016. Rester isolé n'est en aucun cas la solution et penser pouvoir arriver à ses fins par soi même ne durera qu'un temps, on s'en aperçoit que trop bien avec le cas de certains collègues qui sont tombés de leur piédestal.
Il n'y a pas que la grève pour se faire entendre, celle-ci est le dernier recours et aujourd'hui nos droits sont de plus en plus remis en cause par un patronat toujours plus cupide. Aidons-les à comprendre qu'ils font fausse route !
Avant d'entamer le résumé du débat, je me permettrais un petit coup de gueule !
Au 56 Boulevard de la Gare à Toulouse, il y a toujours de l'activité même s'il est vrai qu'avec les congés d'été nous nous retrouvons en comité restreint mais il n'empêche !
La gnaque est toujours là pour faire avancer les choses et organiser la défense des salariés. D'autant que le contexte social actuel est trouble, le Gouvernement en place faisant toujours plus preuve de mépris envers les travailleurs et les petites gens. Cela ne va pas s'arranger sans un éveil des consciences : pour inverser la tendance, et bien oui, il faut mouiller la chemise et donc prendre les choses en main !
Alors que nous avons pu constater la différence de traitement entre deux évènements comme une manifestation organisée par les syndicats et l'euphorie causée par la Coupe du Monde dans notre pays où, contrairement aux manifestations syndicales, de "gros incidents" notables ont eu lieu et n'ont bien sûr pas été relayés par les médias (on se demande bien pourquoi)... C'est ainsi que de nombreuses agressions sexuelles, des casses de biens publics ou privés et autres débordements n'ont pas rencontré un semblant de coup de matraque comme il est de coutume dans les manifs s'opposant aux lois anti-sociales du Gouvernement En Marche. Cette situation prouve bien que des moyens sont mis à disposition pour réprimer toute opposition quitte à envoyer des milices de proches de notre cher Président pour se défouler sur des étudiants (affaire quasi étouffée si ce n'est l'intervention du journal Le Monde, mais attention à la censure avec la loi "secret des affaires"...) et ceci sous l'uniforme de la police alors que...
Bref passons, voilà pour l'actualité. Vous trouverez l'info en cherchant sur le net, je ne vais pas épiloguer.
Tout ça simplement pour dire qu'il va falloir s'accrocher, les postiers ! Les années à venir, vous allez les sentir passer si vous ne réagissez pas, 2020 notamment... Il en va de votre responsabilité de prendre VOS affaires en main, car oui, le travail à La Poste, c'est votre affaire, c'est vous qui le faîtes et qui créez les richesses mais ce sont EUX qui en profitent, réveillez-vous bon sang, cessez de râler dans votre coin et agissez pour le mieux au moyen du collectif ! Car il n'y a qu'avec le rapport de force que nous pouvons faire évoluer les choses positivement et pour TOUS ! N'attendez pas après d'autres (ceux qui militent quotidiennement commencent à fatiguer) cela ne fera pas avancer autant que si tous s'y mettaient. La CGT, sa force, c'est vous, ce sont les syndiqués qui la font vivre et avancer !
Ne cherchez pas le responsable de votre malheur en l'autre, mais voyez le en vous : rester isolé, déléguer à d'autres ce qu'il vous revient en tant que travailleur ou citoyen responsable ou encore choisir la passivité c'est signer son propre arrêt de mort pour les prochaines années. Imprégnez-vous bien cela dans les esprits.
Vous savez ce qu'il vous reste à faire, voyez avec le responsable de section le plus proche.
I) Echanges sur ce qu'il se passe dans nos services
Les différents RS ont fait leur rapport des différentes visites de bureaux effectuées, ce que les agents ont pu leur dire et le même constat dans chaque service : il y a un gros mal-être généré par les réorganisations. L'augmentation du stress et de la fatigue engendre de la colère et des rixes entre agents ou clients s'entrevoient.
Plus positivement, il faut noter qu'à Rangueil, un agent a été embauché en CDI. Cela fait 1 an que les agents se battaient pour son embauche et le rapport de force a parlé ! Toutefois, il reste encore trop de CDD. Comme en Comminges, la baisse du courrier ne se sent pas. Au contraire les colis ont explosé.
A St Alban, une énième plénière intermédiaire sur le projet de réorg s'est tenue. Le rapport de force a permis de faire avancer des choses : le bureau conserve le travail intégral du facteur et commence plus tôt, mais la Direction a cédé pour pouvoir aussi placer des ilots (des agents partiront faire que de la distri à partir d’un endroit). Le personnel ne voulait pas la distri à la sacoche et la pause méridienne. Le D.E. a fait en sorte de couper court aux résistances en donnant quelques miettes (stratégie du "donnant-donnant"…). Il offre quelques opportunités afin de pouvoir mettre en place les ilots, les agents ne sont pas dupes mais ayant besoin d'améliorer leur situation, certains fléchissent. Pour la CGT, il faut un accord sur l’ensemble de la réorg pas de l’individuel ! Le diagnostic de charge de travail leur a été restitué (tiens, impossibilité à St-Go ?) !!! 1 intérim de 61 ans en accident de travail (bâtiment) intègre la distri et exerce tant bien que mal, c'est dire la considération ! Malgré tout, avec la mise en place des ilots, La Poste détruit 13 tournées, ce qui est plus que conséquent et dramatique en terme de qualité de service et de conditions de travail.
La CGT mène une campagne constante pour l'emploi et ce n'est que par le rapport de force que La Poste recule, nous en avons vu le cas à Saint-Gaudens par exemple à chaque grosse lutte, nous avons gagné au moins un CDI. Ce qu'il faut noter au passage, c'est l'obtention d'une réunion du personnel mensuelle d'une heure payée (lors du conflit de 2017) sans la présence de cadre qu'il faut absolument que tous les agents de Saint-Gaudens se saisissent afin de pouvoir parler librement de leur travail et de leurs difficultés afin de pouvoir s'organiser collectivement. C'est du jamais vu à La Poste, d'autres bureaux en rêvent !
Fin de la parenthèse, la principale remontée de tous les agents dans le 31, c'est qu'ils veulent pouvoir travailler correctement et que La Poste leur en donne les moyens et le temps !
II) Quelques infos utiles et pratiques
Intérimaires attention : les cadres rentrent vos heures de vacation dans un logiciel et transmettent à la boîte d'intérim, vérifiez bien vos heures ! Sans TG : payés 5h50 c’est le cas à Luchon, et si dépassement = non payés, vérifiez, vérifiez !!!
Pour ceux qui ne connaissent pas le boulot de la distribution, normalement cela doit se passer sous ce schéma là : 1 tuteur + 3 jours de doublure minimum + coup de fil pendant la tournée au tuteur mis à disposition pour faire le point (accord). Les CDD et intérimaires n’ont pas à rouler !!! C'est à La Poste de mettre à disposition des rouleurs.
Port des coques pas plus de 30 minutes. Beaucoup de problèmes signalés avec le port des chaussures de sécurité : La Poste impose aux agents de les porter mais cela engendre nombre de pathologies.
Et pendant ce temps... La Poste occupe les esprits avec le problème des chaussures de sécurité. Il faut uniformiser les choses sur la DEX. Pas de note au niveau du syndicat départemental et au CHSCT…
Dans les plateformes multiflux, c’est le colis qui détermine le passage du facteur en tournée : avec les casiers numériques, une lumière s’allume pour prendre le courrier lorsqu'un colis est signalé... On n'arrête pas le progrès... mais on continue de foutre en l'air le servic public !
Avec la distri pilotée, la poste compte les HLP en intermédiaire car la vitesse n’est pas la même (on va plus vite). La distri pilotée permettra donc de casser toujours plus l’emploi (tout ça parce que le trafic n’a pas autant diminué qu’annoncé, et beh oui, ce sont plantés les visionnaires). C’est une auto accélération des cadences. Avec un taux de HLP élevé, La Poste considère que c’est de l’inactivité et procède donc à augmenter les PDI. Une distri pilotée permet en outre de traiter en HLP intermédiaire le non passage à des PDI. Exemple : Aspret Sarrat le lundi distribué, Regades non, reprise à Rieucase et Pointis-Inard (ou pas), ensuite le mardi, c'est l'inverse et ainsi desuite les autres jours de la semaine : c'est-à-dire qu'en fait un village sera distribué intégralement 1 jour sur 3 ou quatre, elle est pas belle la stratégie postale ? Avant sur un parcours actif on passait en HLP intermédiaire après 500 mètres, maintenant c’est entre 25 et 50 mètres… Autrement dit, La Poste met tout en place pour récupérer de l'emploi et charger toujours plus les tournées au détriment complet des usagers puisque le facteur est aussi obligé de faire l'impasse sur certaines zones pour pouvoir terminer dans les temps. Ce sont donc des plis, recommandés et colis qui ne seront pas livrés dans les temps ! La Poste en rêve, il faut casser la distribution pour ne plus faire que du service et donc aller piquer le boulot des autres...
C'est quoi l'appétit postal ? C'est le nombre de clients divisé par le nombre de lettres : le coeffiscient qui permet de calculer le passage journalier.
Les facteurs d'équipe n'ont plus de bilan de tournée !
La CGT FAPT 31 va réécrire un tract listant les activités de la distribution.
Il est important de mobiliser les salariés sur la question des normes et cadences et de les inciter à prendre les choses en main car le travail est l’affaire de tous.
La Poste vise 2020 pour habituer les agents à travailler en horaires mixtes.
Pour les IP, peser la poignée en matérialisant sur papier et réclamer systématiquement la compensation si dépassement du poids. Faire de même avec les chronopost afin de les avoir comptabilisé dans la charge de travail.
Possibilité de créer des tournées presse pour la QS et rainsi écupérer de l’activité, mais ça, La Poste n'en veut plus !
Cette réunion du collectif nous a permis de faire le point sur les préoccupations des agents et de nous organiser du point de vue de cette période de congés estivale.
Nous maintenons le cap afin de rester au plus près de chacun et de les accompagner pour faire valoir leurs droits et libertés mais il faut aussi que l'inverse se fasse puisque nos forces dépendent avant tout des syndiqués.
Si les choses n'évoluent pas en notre faveur, défenseurs des salariés, qui restera t-il pour organiser la lutte et maintenir l'activité ? Nous faisons plus que jamais appel à tous afin de renforcer nos rangs et faire avancer nos revendications communes. Les temps à venir, je le disais plus haut, ne vont pas dans le sens des ouvriers, la classe dominante ne cessant de provoquer avec le plus grand mépris les plus faibles. Mais avec tout ce que nous subissons jour après jour (augmentation reccord de l'essence, diminution à 80km/h, CSG, ISF, casse du Code du Travail, de la Sécu, éxonération de la taxe d'habitation dans le baba, répression au travail, licenciements à outrance, manque de moyens, passage à tabac etc...), les rues ne se remplissent pas comme pour la Coupe du Monde... Pourtant que l'équipe de France de football soit championne du monde, ça n'a rien changé à nos vies, le reste oui, mais on est incapable de sortir pour ça. Pourquoi ?
La note de la section :Cette Coupe du Monde est justement arrivée à temps... Ce que j'ai constaté avec un peu d'éloignement, c'est que le foot est devenu ultra merchandising. Quand la Coupe arrive dans une malette Louis Vuitton (Bernard Arnaud pour patron qui licencie à tour de bras en France et devenu 4ème fortune mondiale depuis le retrait de l'ISF) partenaire officiel et marque très prisée de la jet set Russe, on peut se dire qu'on atteint les sommets de la démesure (et du ridicule) surtout que l'animation est devenue un show à la Star Ac' présenté par le mec de Koh Lanta... Rien n'est fait par hasard, les paris ont explosé et ont atteint des reccords, les français sont complètement lobotomisés par ces choses qui ne leur rendra pas leur vie plus agréable, juste l'espace d'un instant peut être. On m'a dit, "laisse nous rêver !", oui, rêvez, c'est votre droit, mais attention au réveil ! Surmédiatisée alors que le rugby sept féminin ou l'équipe de handy foot sont aussi devenus champions du monde mais ça, les médias ça ne les intéressent pas, il n'y a pas assez de millions en jeu (ou milliards). A noter que le transfert de Ronaldo à la Juventus est décrié par les salariés de Fiat qui menacent d'entamer une grève en Italie, et pour cause, l'équipe appartient à leur patron qui se permet de licencier. Bref quand on a de l'argent maintenant on peut jouer avec la vie des gens, du moins, on ne s'en cache plus...
Pour finir, il fallait savoir aussi qu'avant d'être championne du monde en football, la France l'était en reversement des dividndes aux actionnaires. A méditer.
Aujourd'hui nous avons voulu partager ce message d'un usager mécontent qui avait porté réclamation suite à un problème relatif à la distribution.
Comme à l'accoutumée, La Poste procède à une réponse quasi immédiate aux réclamations pourvu qu'elles aient été notifiées sur le numéro dédié (3631) dans un premier temps.
Malgré tout, les réclamations ne sont pas traitées dans leur unicité, un modèle type est adressé au plaignant qui doit se contenter d'une réponse mécanique le laissant dans le flou pour la suite.
Déjà, ce système de traitement des cas particuliers, qui ne le sont finalement pas pour La Poste, prouve la dégradation de la qualité de service. Alors que l'usager écrit pour dénoncer justement cette même dégradation de qualité de service, La Poste entérine la situation en ne prenant pas le temps, ne donnant pas les moyens de traiter convenablement le dysfonctionnement occasionné et reste dans une configuration de réponse bateau...
Dans ce cas de figure, les agents ne sont quasiment plus informés de ce qu'il en est et les usagers confrontés à ce genre de soucis ne font plus l'effort de porter réclamation ou alors le signalent à leur facteur conscients que de toute façon La Poste remet continuellement en question la distribution et engendre par là même la dégradation du service rendu. Ils sont de plus en plus nombreux à baisser les bras, à grogner dans le silence pensant que c'est inéluctable mais oubliant pourtant que La Poste leur appartient toujours !
Il faut reprendre la main sur l'entreprise pour exiger d'elle de rendre un réel service public de proximité et de qualité !
Ainsi, le courrier joint ci-dessous nous montre qu'il y a bien des usagers conscients de ce qu'il se passe dans nos services, quelque part ça nous réchauffe le coeur et nous incite à continuer de lutter pour le bien commun.
Merci à ce monsieur qui se reconnaîtra s'il lit le blog et merci à tous ceux qui nous soutiennent au quotidien, même dans l'ombre : celles et ceux qui comprennent que les enjeux de la transformation de La Poste ne correspondent pas à leurs intérêts et ceux des facteurs mais bien de faire du fric sur le dos des uns et des autres.
Une pensée à nos R.E. qui font tout leur possible pour trouver des solutions facilitant notre quotidien et prenant le temps de nous répondre, d'échanger, malgré, pour eux aussi, un manque de temps et de moyens.
Si La Poste tient tellement à proposer un service de qualité, qu'elle commence déjà à nous entendre, personnel, encadrants et usagers !
Ce qu'il faut préciser pour étayer notre raisonnement c'est que dès leurs premiers pas dans la boîtes (CDD, Intérimaires etc...), le ton est donné ! Au bout de quelques jours, les nouveaux venus se rendent compte par eux-mêmes des nombreux dysfonctionnements. Moins de doublure ou néant, proposition de faire des heures sup pour doubler une ou plusieurs tournées, absence non remplacée, difficultés à effectuer leur mission dans les temps, formation pas assez solide pour effectuer toutes les tâches etc... Cela leur montre une mauvaise image du service et pour certains l'intérêt ne réside plus que dans la paye qui n'est pas non plus un luxe... Les valeurs mêmes de notre métier ne leur sont pas transmises comme elles le devraient et cela impacte donc une nouvelle fois sur la qualité de service.
Nous ne leur en tenons pas rigueur étant donné que cela ne dépend en aucune façon de leur volonté mais de la stratégie de La Poste qui met toujours plus en péril les conditions de travail de l'ensemble des agents dans l'unique but de "faire des économies".
Le 22 mai, dans l'optique d'une grosse journée pour la défense des services publics, nous appelons le plus grand nombre à voter la grève et venir manifester.
22 mai date de bascule au premier secteur d'ajustement pour les agents de Saint-Gaudens qui devront faire plus dans les mêmes temps et avec toujours moins... L'audience demandée n'ayant apporté aucune réponse concrète et lors de laquelle la Direction a joué au jeu du renvoi de balle éludant de nombreux points importants notamment en terme d'emploi (nous sommes en sur-effectifs avec plus d'une dizaine de CDD et d'Intérimaires, des tournées à découvert au quotidien preuve que cela ne marche pas) mais pour la Direction, ça se passe bien... Quel déni de réalité !
Ainsi le 22 mai, avec le cahier revendicatif que le personnel a élaboré, montrons à La Poste que nous ne comptons pas nous laisser faire. On lâche rien !
Le courrier de La Poste concernant la réclamation :
Au bout du compte, ce qui donne la mesure d'un être humain, ce n'est pas son attitude lors de moments agréables, confortables, mais celle qu'il adopte à l'heure des défis et de la controverse.
Martin Luther King
Dans le cadre de la journée nationale d'action du 22 mars, notre section dépose un préavis de grève local sur les points suivants :
- Le comblement de l’ensemble des postes vacants par la requalification en CDI de tous les contrats précaires (CDD, Intérim, contrat pro, alternant...) qui le souhaitent
- L'arrêt immédiat de la distribution pilotée
- La prise en compte des charges de travail réelles, notamment pour les imprimés publicitaires et le PPI, le paiement ou la compensation du travail supplémentaire réalisé et la création des emplois correspondants
- Pas de pause méridienne à St Gaudens
- Le comblement de poste à l’aplomb de la bascule tel qu’il est écrit dans le protocole
- Prise en compte des prestations dans la charge de travail
- 2.1 grade de base qui passe par la promotion de tous les 1.2
- Prise en compte de la santé au travail et du stress en mettant l’humain au centre de l’organisation de travail
I) La mise en place de la distri pilotée signe la mort programmée du métier de facteur. Non seulement la mission de service public ne s'effectuera plus 6 jours sur 7 comme le veut l'engagement poste - Etat mais les tournées étant conséquemment chargées seront distribuées selon des zones de distribution prédéfinies. Fini de voir le facteur passer tous les jours même pour une lettre, parfois vous le verrez passer... à vide sauf exception si vous avez de quoi payer !
EXPLICATION :
La distri pilotée est une nouvelle méthode permettant d’adapter la distribution à la date limite de livraison des différents produits afin de supprimer du temps de travail sur les tournées. Le flux courrier quotidien d’une tournée est divisé en trois parties, A, B, C en fonction de la priorité des produits. Ainsi la partie C est distribuée tous les jours alors que les parties A et B sont distribuées alternativement. Le courrier entreprise par exemple sera traité en partie C, considéré comme prioritaire. C’est la remise en cause de la distribution 6 jours sur 7 dans les boîtes aux lettres, le courrier prioritaire classé en A ou B n’arrivant à destination qu’un jour sur deux. C’est aussi le choix de prioriser ceux susceptibles d’y mettre le prix (les entreprises) au détriment de l’usager lambda, La Poste créé donc des inégalités de traitement considérant qu’il y a plus matière à aller chercher de l’argent chez les professionnels.
Mieux que ça, sachant que les tournées vont être remaniées et souvent à nouveau chargées d’une masse de travail supplémentaire, les facteurs n’auront plus le temps de « prendre le temps ». Travail bâclé et vitesse augmentée se laissent entrevoir car il faudra impérativement avoir fini la distribution pour 13h50 sous peine de sanction… fini ou pas.
En quoi ça vous concerne ? Simplement sur le fait que si un facteur n’a pas fini sa tournée dans son intégralité, il devra aussi prioriser le courrier de la veille et donc délaisser une partie de sa distribution. La gestion de cette situation en plus de la distri pilotée sera catastrophique voire impossible et ne relèvera pas le niveau de qualité de service au contraire.
II) Le comblement des postes vacants devaient se faire à la bascule de la réorganisation et par de l'emploi stable (CDI). Notre section avait porté la transformation des salariés CDD de longue date en CDI. La direction avait assuré que malgré l'appel à candidature et quelques sollicitations auprès d'autres directions, personne ne souhaitait ou ne pouvait venir à Saint-Gaudens donc l'emploi de ces salariés précaires pouvait résoudre la situation. Il n'en est rien, il semblerait que maintenant cela se débloque comme par enchantement.
Le problème est que pour ne citer que cet exemple, la promotion de FSE 2.1 était disputée par deux agents, 1 de Saint-Gaudens déjà FE 2.1 (donc pas de réelle promotion mais simplement un changement de poste) et 1 agent ayant passé un contrat pro dépendant du bureau de Muret. Malheureusement pour ce dernier, sa direction ne souhaitait pas le voir partir et c'est donc le FE qui a obtenu le poste... Revirement de situation, après tout ce cirque, l'agent échaudé est recruté à partir de juin. Bizarre...
Mais voilà, si 2 postes seront comblés réellement qu'à partir de juin, ça n'est pas ce qui était convenu à la signature de l'accord. De même, d'autres positions seront comblées par du personnel précaire. La CGT ne signe pas des accords pour que La Poste continue tranquillement à faire n'importe quoi.
Ainsi puisque certains postes seront comblés qu'à partir de juin, nous exigeons que la bascule à la nouvelle réorganisation s'effectue à ce moment là.
III) L'égalité de traitement de tous les agents et à tous les niveaux devrait être de mise seulement là encore ça pêche. Il y a déjà quelques temps une factrice FE a demandé à être rétrogradée puisqu'elle restait sur le bord de la touche à la mise en place d'une réorganisation et de toute façon la mission de ce grade ne lui convenait pas. Depuis la dernière grève de 2017, un agent FE a réitéré la chose en demandant à changer de poste. Accordé, il se voit attribuer une position de rouleur au back-office (grade 1.3) mais conserve son grade de 2.1. Quid de l'équité ? Comment peut-on justifier ces deux cas de traitement ?
C'est dans cette optique que nous exigeons la revalorisation du grade de base au 2.1.
Dans un tout autre terrain, plus au niveau pratique, les agents se voient menacés de sanction pour le non port des EPI. Pourtant divers dysfonctionnements restent encore "impunis" selon qui est concerné. Nous avons déjà remonté ce grief lors de précédents articles. Il est aberrant que La Poste joue au jeu des divisions pour justifier sa stratégie. Nous ne sommes pas dupes, cette tolérance à l'égard de certains agents ne sert qu'à nous monter les uns contre les autres or la responsabilité légale revient à la Direction. Il serait regrettable d'avoir à interpeller un organisme de contrôle pour farfouiner dans tout ça (le traitement de la PNA par exemple). La Poste n'hésite pas à ne pas honorer certains marchés et à couvrir des dysfonctionnements pour ne pas montrer qu'elle titube toujours plus à chaque réorganisation du fait de privilégier rentabilité et productivité.
IV) L'excellence se cache derrière un mensonge. Depuis déjà plusieurs mois, les postiers travaillant avec leur FACTEO (smartphone) se voient obligés de notifier le pourquoi de la non distribution d'un objet suivi ou d'un recommandé par une DP (Deuxième Présentation). Peu importe si le facteur n'est pas passé, que la tournée était à découvert ou qu'il n'a pas laissé d'avis de passage, l'option obligatoire à cocher est la DP. C'est mentir directement à l'expéditeur et au destinataire afin de préserver les statistiques du bureau pour atteindre les objectifs fixés par la Direction Départementale. Les facteurs pour la grande majorité le font à contre-coeur puisque d'autres options sont disponibles mais ordre est donné de faire ainsi.
Là encore on se rend compte que la qualité est laissée pour compte lorsque ça arrange La Poste.
Pour enfoncer le clou, dernièrement avec la distribution des élection, les facteurs ont dû faire face à jouer le jeu ou écouter leur conscience professionnelle. En effet, comme à chaque fois La Poste ne veut pas reverser l'enveloppe remise par l'Etat pour la distribution des plis électoraux aux agents distributeurs (pourtant paiement d'un travail supplémentaire). Elle impose ainsi de prioriser la distribution des plis électoraux sur le reste de la distribution. Ce qui veut dire, sans précision de plus, que les entreprises ne sont pas concernées à ce moment là par la distributions du courrier, de colis (etc...) alors que les facteurs sont poussés à les démarcher pour ramener de nouveaux contrats. C'est assez paradoxal en ce sens que La Poste n'hésite pas non plus à outrepasser la loi : détention illégale de courrier pour un agent, ça ne pardonne pas c'est la porte assurée mais là ? Autrement dit ce qui est valable pour les uns, les petites mains, n'est pas valable pour les autres, les dirigeants qui peuvent donc dépasser les limites lorsque l'envie leur prend.
V) Heures sup ou pas heures sup ? Depuis déjà plusieurs semaines sont en vigueur les horaires collectifs qui ont pour but de supprimer les dépassements horaires et par conséquent, leur paiement. La fin de service étant à 13h50, les facteurs doivent passer la porte à cette heure précise fini ou pas fini. La mise en place de la distri pilotée est la solution miracle pour ne plus avoir à gérer les dépassements et ainsi justifier de charger toujours plus les tournées.
Cela n'empêchera pas une montée de stress chez les agents frustrés de ne pas avoir accompli leur mission dans son intégralité et laissé de côté plusieurs quartiers pour le lendemain. Cela induira aussi l'augmentation de la vitesse, fera grimper le taux d'accidentologie et surtout la multiplication des erreurs de distribution. En bref, la qualité de service est mise au placard. La Poste compte sur la léthargie des usagers persuadés de ne rien pouvoir faire. A nous de leur montrer le contraire !
On va s'arrêter là pour le moment, ça fait déjà beaucoup à digérer. Nous devons être à l'offensive sur tous ces points et ne pas lâcher comme nous l'avons déjà prouvé auparavant.
Partout en France éclate des mobilisations de postiers toujours plus nombreux qui ne supportent plus d'être les dindons de la farce. Ainsi, pour notre part, à partir de lundi démarrent les hostilités si la Direction ne met pas ce qu'il faut sur la table des négociations et ne revoit pas sa copie en ce qui concerne ses engagements.
Laisser faire rien qu'à notre échelle n'apporterait que plus d'inégalités au collectif et ne confirmerait que notre soumission à la loi du marché. Fermer les yeux en ces temps difficiles où l'on subit diverses attaques dans notre métier comme dans notre vie quotidienne reviendrait à se rendre complice malgré nous (ou pas) d'une stratégie de casse du service public. On commence par laisser filer une chose puis une autre, on termine par perdre les congès payés...
En milieu rural le service public est une urgence, défendons le dans les rues le 22 mars.
Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui.
Martin Luther King
Que ce soit au niveau écologique ou citoyen, c'est pareil !
Cela fait un petit moment déjà que nous n'avions pas donné de nouvelle.
A l'aube de la mise en place de la nouvelle organisation fin mars, le compte n'y est toujours pas. La Poste tout comme la SNCF, puisque c'est d'actualité en ce moment, ne cesse de vouloir mettre en pièce le service public pour pouvoir "évoluer et répondre aux attentes de tous" sauf que si on sait lire entre les lignes, il faudra s'attendre à un "service" toujours plus cher et moins efficace sur l'ensemble du territoire. En découle des tournées toujours plus chargées, des arrêts maladie qui grimpent en flèche avec beaucoup de TMS ou de burn-outs, un service d plus en plus bâclé et ce malgré l'engagement Poste / Etat.
La distri-pilotée montre le bout de son nez !
Distri pilotée, qu'es aquo ? C'est tout simplement une nouvelle façon de se désengager de notre mission première. Les tournées sont séparées en plusieurs "quartiers" qui seront distribués 1 jour sur 2, sur 3 voire une fois par semaine pour les "écarts" trop éloignés et compliqués à desservir. Nous récoltons là une nouvelle manière plus rentable de servir les usagers... C'est pas glorieux, c'est la nouvelle Poste, celle qui vise à faire du chiffre par tous les moyens. On peut déjà penser que si vous déirez votre courrier au jour le jour, il faudra y mettre le prix. Cela marche pareil pour les entreprises alors qu'on nous assure le contraire. Cette stratégie est pour le moins indigne, et nous ne la cautionnons pas. De même, la distribution des colis se fera dans le même esprit. Comment La Poste va t-elle pouvoir justifier les retards de livraison alors qu'elle doit se tenir aux engagements tarifés ? Elle compte probablement sur la résignation de la population...
Encore une fois, qui plus est en milieu rural, La Poste prouve qu'il n'y a pas de petit profit. En adoptant cette manière de travailler, le travail du facteur, ce que nous connaissions ne sera plus. Le facteur deviendra prestataire de service et n'aura plus le lien qu'il pouvait avoir avec ses "clients" et ne disposera plus du temps nécessaire pour pouvoir le créer.
La Poste pense pourtant qu'en instaurant la distri pilotée, le facteur pourra établir ce lien. Elle en oublie la surcharge quotidienne cumulée ou comment travailler intelligemment rime avec faire du vent. Ce n'est ni plus ni moins une autre manière de moins dépenser (coût trajet essence, usure etc...) et de permettre d'engraisser l'actionnariat. Cela marque ainsi la mise à mort du métier que nous connaissions tous.
Faire d'avantage avec beaucoup moins ?
C'est effectivement devenu leitmotiv d'un grand nombre d'entreprises : charger la mule au détriment de la qualité simplement pour rentabiliser au mieux. Ainsi les agents se retrouvent avec des tournées plus longues en attendant de récupérer les fameuses "sacoches" du bureau d'Aspet. Cela ne va pas être une affaire qui roule, bien au contraire ! Déjà il y a quelques mois nous prévenions la direction que nous étions au taquet, qu'il allait être compliqué et démentiel de charger encore plus la distribution.
Il est avéré que depuis la mise en place des facteurs guichetiers, ces derniers se trouvent en difficulté ne serait-ce que par le manque de moyen, de formation ou d'effectif.
Les accompagnements ne font pas non plus le réel état des lieux des tournées en ne prenant pas en compte le réel du quotidien. Ce sont de simples accompagnements managériaux qui n'apportent pas de solution aux problèmes déjà posés lors de la précédente réorganisation qui ne sont d'ailleurs toujours pas résolus. Que faut-il comprendre ? Nous sommes dans une période bienveillante pour le patronat. Le gouvernement ne cesse de faire des cadeaux aux plus riches en tirant sur les petites mains. Il n'y a pas de révolte à proprement dit puisque malgré les diverses attaques subies, le peuple ou plus ciblé, les travailleurs ne semblent pas en comprendre les enjeux. Pire, il semble même que beaucoup se résignent à subir sans broncher et passent plus aisément leurs nerfs sur les acquis de leur voisin, collègue ou autre. Cet état de fait résulte d'un martèlement intensif médiatique complice de la finance. Le peuple n'a jamais été aussi divisé, c'est alarmant. Pourtant tous réclament la même chose, un bon salaire pour vivre dignement.
Aujourd'hui avec par exemple les "efforts" demandés aux retraités pour participer à la solidarité nationale, nous constatons une nouvelle fois qu'il vaut mieux taper dans le porte monnaie des plus faibles que là où il y a réellement de l'argent : les cadeaux aux riches pleuvent (CICE 40 milliards, plus d'ISF, gratuité des services, augmentations des plus grands élus etc...) alors que le gouvernement impose toujours plus aux petites classes. Et ce, avec le plus grand mépris affiché et assumé. La lutte des classes est effective et se confirme toujours plus. alors comment inverser la tendance si nous ne sommes pas en capacité de nous unir ?
L'unité devenue utopique ?
Alors que de jour en jour tout le monde se rend compte d'un nouveau conflit dans sa région, dans sa commune ou dans son entreprise, la convergence des luttes ne semble toujours pas poindre. Pourquoi n'arrivons-nous pas à construire ensemble ? Le principe même de l'égo humain en est la cause principale. Les valeurs qui ont construit l'après guerre ne sont plus. Alors que notre ennemi commun prolifère (la finance bien sûr) en écrasant tout sur son passage et souvent en causant des dégâts collatéraux, nous ne trouvons pas de solution pour unir nos forces. Trop d'intérêts en jeu, plus assez de valeur pour passer outre. Chacun est devenu le loup de l'autre dans tous les secteurs (entreprise, syndicat, politique, peuple etc) : coups bas, trahisons, mensonges et jalousies dessinent l'horizon de notre agonie.
Se plaindre alors que nous sommes nous mêmes fautifs de ce qu'il se passe serait hypocrite. Nous construisons le monde de demain. En délaissant aux mains de personnes peu scrupuleuses les questions d'égalité, de liberté ou même de droit, nous devenons complices des desseins tragiques des bandits de la finance. Nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous mêmes qui nous montrons jour après jour lâches et sournois ou pire, jemenfoutistes...
L'unité c'est déjà faire preuve d'humilité, de tolérance, de sens civique. Pour acquérir de nouveaux droits après-guerre, le peuple français s'est soudé et a ordonné au gouvernement de créer ces nouveaux droits. Cela s'est fait par la lutte, par la rue. Les congés payés, la sécu, les retraites par exemple ne sont pas tombés du ciel par générosité des dirigeants, ils se sont obtenus par la grève. Aujourd'hui il est compliqué de mettre en place un mouvement unitaire parce que les hautes instances syndicales ont toutes des intérêts à protéger.
Il faut dépasser cela, c'est à nous, au bas de l'échelle de pousser afin de créer cette unité. Pour cela il faut savoir faire des concessions, ça n'est pas donné à tous, mais croire être récompensé par excès de zèle ou soumission au patronat relève de la folie, un syndrome de stockholm insencé. Nous le voyons, la grogne gagne partout en France et il est malheureux de dire que tout cela finira certainement très mal si nous ne trouvons pas de compromis.
Notre responsabilité est en jeu, peut être est-il plus facile de se soumettre et attendre de voir, mais cela n'avance en rien le débat que nous devrions porter. Lutter, c'est s'engager personnellement pour la collectivité. Refuser de s'inscrire dans le mouvement citoyen c'est faire preuve de faiblesse ou de complicité. Quand au fait de se montrer contre productif dans nos mêmes rangs révèlerait un manque de réflexion, de discernement. Comme le notait Friedrich Nietzsche : "A lutter avec les mêmes armes que ton ennemi, tu deviendras comme lui."
La note de la section : Vous l'aurez compris, à l'heure où nous publions ces mots, nous doutons de l'avenir que nous sommes en train de forger. Pas du fait que notre implication dans le débat ne serve à rien mais plutôt dans le message que nous nous efforçons de passer depuis déjà plus de 7 ans dans ce blog. Nous constatons que malgré les efforts engagés dans la lutte pour la sauvegarde du service public ou pour conserver nos droits et libertés, nous devons toujours plus décupler ces efforts pour expliquer, réexpliquer pourquoi il faut rentrer dans l'action. Pour beaucoup, le syndicat peut se débrouiller par lui même et beaucoup attendent sans comprendre que cela se fasse. Le fait est que le syndicat n'est rien sans syndiqué, il faut grossir les rangs pour s'organiser au mieux. Le silence radio de ces derniers mois n'est pas anodin, gérer un blog demande du travail de réflexion, d'organisation, de recoupement d'actualité et surtout du temps. Ce temps, c'est très souvent du temps personnel faute d'effectif (marrant non ?) mais ça n'est pas du temps perdu car le blog est toujours autant suivi. Merci pour votre soutien, maintenant à vous d'agir ! Dans les années 45 le taux de syndicalisme était de 95 %, aujourd'hui... 7% et nous perdons toujours plus faute d'implication. A vous de jouer !
Il faut dire une chose pour ce 16 novembre, il n'y avait pas foule dans les rues de Saint-Gaudens si ce n'est toujours les mêmes et une escorte policière toujours plus renforcée...
On dirait bien que le Gouvernement ne tire pas encore assez sur nos droits et protections, il n'y a qu'à continuer ! Toutes les attaques encaissées par le bas de l'échelle ne sont peut être pas assez explicites ou alors sommes nous encore trop absorbés par nos petits soucis du quotidien ? Toujours est-il qu'il semble bien que la sentence ne soit pas si terrible, la population commingeoise ne grognant encore que devant son poste de télévision ou derrière ses fenêtres. Bien sûr il faut noter qu'il y a aussi les convaincus qui désertent ces mouvements faute de réelle organisation au niveau national, c'est un fait. Il est vrai que c'est déprimant en tant que militant de la première heure de s'appercevoir que la mayonnaise ne prend pas.
Ce que je voudrais décrire c'est qu'on a l'impression, quand on manifeste, d'être une espèce à part, les curieux nous zieutent sans réellement s'interresser à ce que nous revendiquons, d'autres voient certainement en ces mobilisations une provocation de troubles fête ou de fainéants et d'autres encore s'amusent de la situation. Quand on analyse de plus près les gens qui nous dévisagent, on se rend compte du réel manque de solidarité, d'information et surtout de réflexion. Qu'en sera t-il lorsque la sécu sera complètement démantelée par exemple ? Je ne pense pas que tout le monde adhère à devoir payer au prix fort ses soins... Ou alors on est indéniablement soumis à tout et n'importe quoi comme le serait un chien bien dressé, ou... un mouton.
Cessons les préjugés formatés selon lesquels manifester c'est pas bien ! Ca, c'est ce que les gouvernements successifs aux moyens des médias ont réussi à ancrer dans les esprits. Le manifestant serait un perturbateur professionnel qui ne pense qu'à empêcher les autres de travailler ou prendrait plaisir à faire ch***... Mais, oh, les gars ! Vous empêcher de travailler ? Si vous en êtes déjà là dans le raisonnement, c'est que vous êtes complètement bouffés par le mécanisme capitaliste. On appelle ça l'aliénation au travail. Et c'est grave, ça voudrait dire que le plus important dans votre vie est de donner de vous mêmes au capital, à une minorité qui ne vous rend même pas la pareille, au contraire, elle en veut plus cette minorité. Et en restant passifs, vous lui offrez chaque jour un peu plus les moyens d'en exiger ENCORE plus... (voir intervention UL CGT ci-dessous). A continuer dans ce sens vous serez même incapables d'empathie ou de répondre à des besoins familiaux, des pantins bien façonnés à l'image de ce que veut le capital, des moutons lobotomisés pour parler crûment. Ne m'en veuillez pas, à l'heure où j'écris, je vois aussi tellement d'aberrations graves qui se passent en ce moment et qui laissent les gens complètement indifférents préférant se rabattre dans l'ignorance ou la bêtise, il n'y a qu'à constater les sujets qui font le buzz...
Notre séjour sur Terre est éphémère, nous avons déjà assez de soucis comme ça, pourquoi s'en rajouter ? Sommes nous devenus masos ? Indubitablement devenus soumis à un système pervers et destructeur et totalement dénués de réflexion ?
Réveillez-vous ! Démocratie... Ce n'est pas à une minorité qu'il faut laisser le pouvoir, déléguer et une fois qu'ils y sont râler parce qu'ils ne tiennent pas leurs promesses ou qu'ils pratiquent une politique anti citoyenne. Le pouvoir est à nous, citoyens, seulement nous l'avons oublié. Il faut se le réapproprier. Pour cela il faut pousser le débat à l'intérieur de l'entreprise, se syndiquer, échanger avec d'autres entreprises et gonfler le rapport de force. Il faut en finir avec l'individualisme ancré dans nos us depuis quelques années. Notre confort présent finira par s'amoindrir d'ici peu si nous ne faisons rien. Nous avons les cartes en main, à nous de jouer !
Je ne suis pas pour autant défaitiste ou fataliste, je suis sincèrement convaincu que ça finira par péter, il suffit d'une étincelle, le truc qui fait que. Le travail des militants est de toujours plus informer et porter le mouvement, nous avons des hauts et des bas, c'est notre quotidien.
ET SI ON LEUR COLLAIT UN MAI 2018 ?
Force est de constater qu'à l'appel des hautes instances syndicales et d'abuser de grèves dîtes "saute-mouton" (sans mauvais jeu de mot), la mobilisation ne prend pas. Pourquoi ? Chacun semble avoir mieux à faire que de venir crier son mécontentement pourtant personne n'est vraiment content, c'est assez paradoxal...
Lancer un mouvement à la hauteur de celui de mai 68 me semble de l'ordre de l'impossible aux vues de la capacité des gens à réagir. Tout le monde est concerné par les ordonnances Macron, les régressions sociales qui verront le jour dès 2018 ou encore la casse du Code du Travail. Tout ce qui sera mis en place ne bénéficiera qu'aux plus riches et haut patronat.
Combien de commerces dans Saint-Gaudens ont fermé depuis l'installation de la zone commerciale à Estancarbon ? Et combien de ces commerçants ont fait en sorte de se défendre, de porter leurs revendications et de les partager avec nous puisqu'après tout cela nous concerne aussi ? Je préfère mille fois aller dans un commerce de proximité plutôt que dans une chaîne de magasins trop impersonnelle. Beaucoup le disent, mais beaucoup ne le font pas non plus... Pourquoi ? Nous sommes tellement pressés, oppressés par le temps qu'il faut aller vite et pour aller vite il faut sacrifier le social. Nous le détruisons nous mêmes chaque jour en acceptant le système imposé par le capital, en jouant le jeu.
Il faut revenir à ce qui faisait la beauté de notre pays, aux valeurs fondamentales qui appliqueraient réellement le fameux "liberté, égalité, fraternité". Pour cela il faut s'ouvrir à l'autre, respecter nos différencs et composer avec pour construire un avenir du "tous ensemble". Là nous serions dans la dynamique d'un rapport de force à toute épreuve, et là, nous pourrions aboutir sur nos revendications pour le bien commun.
Quant à nous, postiers, nous devons continuer à mettre la pression, fouler le pavé ensemble pour montrer notre solidarité et que nous sommes toujours autant déterminés.
J'en appelle aussi aux collègues de la plaque Comminges. Le conflit de Saint-Gaudens et Aspet n'a pas servi qu'à ceux qui ce sont mobilisés ! La sacoche a été abandonnée pour tous les sites, c'est une énorme victoire. Notre lutte a porté et La Poste a analysé plusieurs points qui posaient problème et ne réhitèrera pas dans vos bureaux !
Maintenant il nous reste plus qu'à nous mettre au point ensemble afin de gonfler le rapport de force. Ne croyez pas que les choses vont stagner, nos conditions de travail et notre métier seront perpétuellement mis à mal. Il nous faut agir et cela passe par une cohésion des bureaux de poste commingeois, distri et guichet.
Elargir et converger nos luttes, volà ce qu'il faut arriver à faire. Tomber tous d'accord et paralyser l'économie ne serait-ce qu'un jour, montrer déjà que nous serions en capacité de le faire ! Foutre la trouille à ces encravatés qui nous accablent depuis trop longtemps, faire trembler les lobbies. Pourquoi les français ne seraient-ils pas les premiers à entrer dans la danse ?
FOUTONS LEUR LES MIQUETTES ET REGAGNONS CE QUI N'AURAIT JAMAIS DU ETRE PERDU, LE POUVOIR !
Le groupe doit voter en décembre prochain le contrat d'entreprise pour la période 2018-2022 qui demande notamment au groupe public d'accélérer sa mue, selon Le Monde. Et les députés suggèren...
En visite en Guyane fin octobre, sieur Jupiter annonce «je ne suis pas le père Noël»
Il y quelques jours c’est au tour du 1er ministre en visite à St-Barth d’expliquer qu’il «n’est pas assureur»
Le 11 novembre dernier Jupiter encore rétorque à une dame craignant que ses enfants ne bénéficient pas du progrès social «Le progrès social, c'est celui qu'on peut se payer soi».
C’est la fin de l'Etat providence, de la solidarité, chacun pour sa pomme!
Cette réponse montre vers quelle société le macronisme nous mène. Le Président nous explique que chacun peut réussir, et ainsi ne pas faire partie de ces gens que l'on croise dans les gares et «qui ne sont rien».
Macron plaide pour l’individualisme libéré de toutes les contraintes. C'est à cela que s'emploie la politique qu'il mène en glorifiant l’individualisme et l’esprit d’entreprise. Il honore les start-ups et sacrifie l'industrie.
Dans le monde macronien, les protections, les garanties collectives sont des freins. Il faut faire tomber les derniers verrous qui protègent les travailleurs. Il faut enterrer le Code du travail, à grands renforts d’ordonnance, en amplifiant les mesures contenues dans la loi El Khomri.
La Macronie c’est un grand pas en arrière. Le progrès social que l'on se paye soi, ce n'est pas autre chose que cette société uberisée que notre président a commencé à mettre en œuvre alors qu'il n'était encore que ministre du gouvernement Valls.
Le progrès social macronien, c'est la possibilité pour chacun de transformer sa voiture en taxi en trimant 70 heures par semaine pour des clopinettes. C'est la liberté donnée à un propriétaire immobilier de devenir hôtelier. C'est la liberté pour un jeune avec son vélo ou son scooter de devenir coursier pour livrer des repas, à son compte... pour le plus grand profit d'une plateforme.
Macron n'a d'yeux que pour le travail éphémère. Il rêve d’exploser le travail et sa législation
Sarkozy voulait en finir avec la vision progressiste du Conseil National de la Résistance. Presque 50 ans après mai 68, Macron veut en finir avec les dernières grandes conquêtes sociales…
Mai 68… Que Jupiter voudrait commémorer… Et si sans plus attendre nous lui offrions une reconstitution grandeur nature?
Nous qui ne sommes rien, nous les abrutis, les cyniques, les fainéants… !
Ceux qui conspuent les salariés oublient que sans eux ils ne sont rien !
La palme de l’indécence revient quand même à ce député qui s'en prend à "certaines personnes qui partent en vacances aux Bahamas grâce à l’assurance chômage"… Mais Mr Adam allez donc pointer à Pôle Emploi puisque le chômage est synonyme d’un quotidien paradisiaque !
Après Wauquiez dénonçant les ‘’chômeurs qui profitent de la vie", après Castaner insistant sur le fait que "la liberté, ce n'est pas bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances", voilà une nouvelle calomnie sur les odieux privilèges dont bénéficieraient les personnes en recherche d'emploi.
En pleine révélation sur les Paradise Papers c’est une provocation supplémentaire.
Mais que je sache monsieur le député, ces îles des Caraïbes offrent un asile confortable non pas à la France d'en bas, mais plutôt aux "premiers de cordée" !
Aujourd’hui les attaques pleuvent de toute part… Et les lois que l’on nous propose,
au lieu de servir l’intérêt général, reprennent tous les vieux désirs du MEDEF.
Nos enfants nos petits enfants nés au XXIème siècle devraient-ils être condamnés à vivre comme au temps de Germinal?
A la fin du mois, les ordonnances réformant le Code du Travail doivent être ratifiées par le parlement.
Cette réforme du code du travail c’est celle qu'Emmanuel Macron a en tête depuis son arrivée au ministère de l'Economie en 2014.
Mr le président, vous avez décidé de prendre aux pauvres pour donner aux riches en protégeant plus que jamais les patrons millionnaires et les actionnaires des grands groupes.
En Macronie, mieux vaut être banquier et riche … Sinon on n’est rien...
Une fois encore, le gouvernement défend les intérêts des puissants
Celle là même qui aujourd’hui veut casser le code du travail a gagné 1,13 millions d’euros en un jour grâce au licenciement de 900 personnes. Danone, Dassault paradise n’ont aucun secret pour elle
Mme Pénicaud vous n’avez aucune morale !
Ce gouvernement encourage les logiques financières spéculatives au détriment de l’intérêt général, de notre bien commun, de l’avenir de la planète. Le revirement sur le nucléaire en est un autre exemple.
De la Hollandie à la Macronie, il n’y a qu’un pas. Beaucoup l’ont franchi sans difficulté et rêvent de terminer le travail de démolition entrepris par le gouvernement Valls.
Que celles et ceux qui par voie de presse s’insurgent aujourd’hui contre la monarchie élyséenne se rappellent qu’ils en ont soutenu les balbutiements il y a quelques mois. Je le redis aujourd’hui : la première mouture de la loi El Khomri portait le nom de loi Macron !
Messieurs mesdames amis de notre ancienne députée et qui aujourd’hui êtes peut-être parmi nous, vous nous l’avez déjà joué au moment de la réforme des retraites… Dans la rue sous Sarko pour cautionner pire sous Hollande !
La mémoire ne nous fait pas encore défaut
« C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches » écrivait Victor Hugo.
Il est temps de paralyser l’économie, il est temps d’arrêter de produire, il est temps de bloquer le pays !
Aujourd'hui se tenait la Commission Exécutive de l'Union Locale des syndicats CGT du Comminges.
A l'ordre du jour, le renouvellement de la CE et la préparation du prochain congrés de l'UL. Les ordonnances Macron sur débat de fond, nous avons décidé de redonner un élan aux initiatives miliatantes qui faisait notre force il y a encore quelques années.
Les jeunes s'impliquant de plus en plus dans la CGT en Comminges, il est essentiel de construire autour de cette dynamique et de relancer l'activité militante dans les entreprises.
Ce que nous inculquent nos dirigeants dans notre approche du monde du travail, c'est de ne surtout pas réfléchir, ils le font très bien à notre place. C'est pour cela que la CGT se retrouve sous les feux du patronat et du Gouvernement complice. Nous gênons parce que nous réfléchissons et poussons la réflexion au collectif. Notre force est là !
Les travailleurs, en général, semblent avoir oublier qu'émancipation au travail ne rime pas avec aliénation au travail. S'épanouïr au travail c'est possible si les conditions sont réunies et les contraintes réduites. Les postiers s'épanouissent-ils au travail lorsqu'on les contraint à faire plus dans les mêmes temps ou en sacrifiant leur mission première pour privilégier les profits de l'entreprise ? (surtout sachant que rien de plus ne se retrouvera dans leurs poches à la fin du mois) Je ne crois pas. Tout est là, la question du coût du travail que veux nous faire avaler le patronat. Pour la CGT c'est l'inverse, c'est le coût du capital qui est le réel danger et qui détruit tout autour de lui.
Il faut dire les choses comme elles sont, le travailleur créé la richesse et le patron en profite mais ne partage pas les profits engendrés. A nous de nous réapproprier l'entreprise, par une gestion collective et un partage équitable. Il faut pour cela renforcer ou créé des sections syndicales CGT à l'intérieur même.
Il faut revenir par conséquent aux fondamentaux (tryptique de la CGT : emploi, salaire, conditions de travail) et renforcer le lien entre les syndiqués, l'Inter Pro, le public et le privé pour reconquérir de nouveaux droits. L'unité est la solution. Une constatation simple : l'augmentation des profits se fait maintenant par rapport à la régression salariale et plus la production. Les dirigeants nous tiennent par rapport à la question du travail. A nous d'inverser la tendance.
De même, combien de temps faudra t-il encore afin que la population réagisse aux attaques sur les avancées sociales obtenues par la lutte ? Le Code du Travail, la CSG, la Sécu, etc... que faut-il de plus pour comprendre que nous subissons une régression sociale sans précédent qui finira par nous ôter toute dignité ? La CGT est là pour informer au mieux et il appartient à chacun d'élargir la réflexion.
Notre Union Locale des syndicats CGT effectue un énorme travail en Comminges quant à la défense des services publics et des salariés (public / privé) et ce, depuis des années et malgré l'augmentation des contraintes et attaques des différentes oppositions. Quel syndicat peut se vanter en Comminges d'avoir oeuvré aussi fortement pour la collectivité ? L'UL des syndicats CGT est le moteur du renforcement de la CGT en Comminges.
Nos dirigeants, quels qu'ils soient s'engagent à favoriser la formation ? Que se cache t-il derrière ? Il ne faut pas croire que c'est pour le bien de tous. Un exemple : à La Poste, des CDD ayant fait de nombreux contrats et remplacements connaissent déjà le métier de facteur. Pourquoi alors ne pas les titulariser dans la foulée ? Parce que pour La Poste il est plus juteux de les envoyer en formation, payée par le Conseil Régional et ainsi profiter de ces contrats pour faire du remplacement en cascade sur un bureau ou occuper un poste vaccant à moindre coût. Le coût est effectivement moindre en attendant une prochaine réorg qui supprimerait ce poste vaccant... De même si La Poste annonce un taux de réussite à 90 %, les "futurs postiers" déchantent vite car seulement 10 % sont retenus et encore, d'autres envoyés pré-formés à la concurrence ou laissés sur le carreau, cherchez l'erreur !
Pour conclure, il nous faut bien comprendre que nos besoins personnels dépendent directement des intérêts collectifs. Il est invraisemblable de croire pouvoir profiter longuement d'acquis individuels ou d'arriver à ses fins sans compter sur les collègues. L'erreur serait aussi de laisser le travail syndical à une même personne, ce travail est colossal et cela mènerait à l'abandon faute de répartition des tâches. Il est aujourd'hui de la responsabilité de chacun de s'investir à son échelle dans le travail syndical afin de soulager les militants les plus assidus et leur permettre de se concentrer sur des activités plus complexes.
La CGT c'est vous, c'est nous, continuons à créer le rapport de force afin d'aboutir sur nos revendications.
Le 16 novembre, rendez-vous Place Jean Jaurés, 17h.
Le patronat, avec la complicité des gouvernements succssifs, oeuvre habilement à destructurer le monde du travail : ordonnances Macron / MEDEF, loi travail, loi Macron, Pacte de responsabilité... Le Capital mène une réelle guerre des classes pour déconstruire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance. Celui-ci avait pour objectif de débarrasser les travailleurs de l'incertitude du lendemain et de vivre dignement.
On assiste à une résurgence des injustices sociales, de la précarité et de la pauvreté, terreau idéal pour le développement de réflexes identitaires.
A cela, opposons leur les aspirations réelles des travailleurs, en faisant vivre nos campagnes au plus près des salariés et en leur donnant droit de paroles. En ancrant nos luttes à l'entreprise, nous oeuvrons à la reconquête du pouvoir d'agir des salariés sur leur travail. Dans un monde du travail où il n'y a plus de collectif, plus de souffle, et où l'épuisement est réel, du fait de la perte de sens au travail, il faut, à nouveau, pouvoir penser l'émancipation. Rien de tel qu'un voyage au coeur de la pensée, à travers la culture, l'éducation populaire, pour toutes et tous. Cultivons, ainsi, l'espoir, la paix et les utopies pour introduire de la démocratie dans l'entreprise. Les enseignements historiques de nos "conquis sociaux" pourront, ainsi, prendre tout leur sens auprès des salariés. Face au discours dominant visant à faire de la précarité une nécessité incontournable, une fatalité sous le coup de la modernité et de la mondialisation, gagnons, partout, l'unité des salariés et leur engagement à agir, pour raisonner autrement qu'avec des chiffres. C'est en plaçant l'humain et la protection des ressources de notre planète au coeur de nos réflexions que nous pourrons rompre avec le chacun pour soi et l'individualisation des risques imposés par la doctrine libérale. Imposons notre ambition de transformer la société vers un développement humain durable, à travers notamment la reconquête de la Sécurité Sociale et son universalité, et la conquête d'un NSTS (nouveau statut du travail salarié) et sa Sécurité sociale professionnelle. Offrons aux salariés, à travers un syndicalisme de masse, la possibilité, à partir de leur travail, d'intervenir sur les enjeux de la société.
Si nous vous tiendrons au courant de l'actualité postale dans de prochains articles, il convient de vous signaler aussi que nous allons créer un JT de la section qui paraîtra mensuellement dans le blog.
Au programme,
de l'info concernant l'évolution de la situation postale en Comminges,
des explications sur notre métier pour que tout le monde puisse mieux comprendre nos revendications,
un bulletin spécial destiné aux usagers leur apportant plus de renseignement,
nous pourrons bien entendu répondre à vos questions posées sur le courriel : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
envisager un micro-trottoir de temps à autre
des interviews, etc...
Nous verrons les détails par la suite, le JT ne devrait pas durer plus de 5 minutes, nous n'en sommes qu'aux prémices du développement, les idées fusent, il faudra tout recouper.
Tout un programme donc, le JT porte déjà un nom : "Le Remu-Comminges", pour la petite histoire, nous avons tout simplement repris l'idée d'un édito retraçant l'activité militante d'il y a quelques années à des camarades en fin d'activité maintenant.
Ou comment faire du neuf avec du vieux !
On travaille déjà à la conception de la première édition, en espérant que ça vous plaira et surtout que vous ayez l'info de manière plus attractive et enfin que ça donne des idées à d'autres cellules d'échanger sur leur boulot.