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  • : Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications. Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog. Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
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  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
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Se syndiquer à la CGT.

Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.

Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.

Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.

Vous avez décidé de vous syndiquer :

  • informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
  • écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
  • demandez le bulletin d'adhésion.

La grève, c'est quoi ?

 

 

Le délégué syndical

https://youtu.be/s4ADdV-HxIw

19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 22:10

Pour faire face à la chute de son activité courrier, la Poste a décidé d'opérer une mutation profonde de son groupe et de ses métiers, notamment celui de facteur.

  • Par Laurence Boffet
  • Publié le 18/03/2014 | 10:08, mis à jour le 18/03/2014 | 10:08
La Poste prévoit une transformation profonde du métier de facteur pour faire face à la baisse constante de son activité courrier. © France 3 Midi-Pyrénées
© France 3 Midi-Pyrénées

La Poste prévoit une transformation profonde du métier de facteur pour faire face à la baisse constante de son activité courrier.

Le courrier papier n'a plus vraiment la côte en France. Une baisse constante d'activité pour la Poste : - 6 % chaque année. Ce qui a décidé le groupe à opérer une "transformation profonde" et à revoir les missions de ses facteurs. Des pistes de diversification sont déjà explorées sur le territoire français. Désormais, certains facteurs relèvent les consommations des particuliers pour le compte des opérateurs de gaz, d'eau ou d'électricité, visitent les personnes fragiles pour les collectivités ou aident les particuliers à installer leurs décodeurs... 

Exemple dans le Comminges avec le reportage de Marie Martin et Eric Foissac :

 

Quelques jours après le rassemblement du 13 mars, un reportage est réalisé par France 3 sur le devenir du facteur à savoir : la diversification de notre métier.
La Poste, prétextant comme à chaque fois (comme pour se persuader du bon sens de ses choix stratégiques personnels) que la baisse du courrier constitue la menace principale pour les centres de tri et de distribution, présente donc ses dernières trouvailles. Comme le dit si bien la journaliste, toutes en "o".
Hé Ho ! N'oublierait-on pas que les facteurs commingeois sont en lutte en ce moment ? Qu'en est-il de la situation réelle sur place ? De la mise en place de ces nouveaux services par le biais de restructurations perpétuelles ? Et surtout du ressenti des agents ?
Etrangement on n'en parle pas... le soleil brille et on discute de "recygo".

 

Le fait est que La Poste ne sait pas où elle va. Elle tâtonne, teste des services à la personne au quatre coin de la France avant de les adopter nationalement. On peut comparer cette situation aux expériences que mènerait un savant fou sur des cobayes (où les cobayes seraient les "clients"). Ca passe ou ça casse ! Mais si ça casse on passe en force...
Pendant ce temps La Poste ne se soucie guère du bien être de ses agents, trop occupée à trouver des solutions pour remplir les poches des actionnaires et gonfler ses bénéfices.
Les postiers en ont assez d'être mis à l'écart, de ne pas être considérés à leur juste valeur et que La Poste fait fi d'entendre leurs souffrances quotidiennes.

 

Nous avons prouvé ce jeudi 13 mars qu'en Comminges comme ailleurs, le malaise est bien là.
Il est à nos portes, et La Poste le laisse s'installer bien à son aise.
Les mobilisations continuent dans nos bureaux, il serait temps que nous soyons entendus et que La Poste ouvre de réelles négociations en prenant en compte les revendications du personnel.
Nous espérons tous que les choix stratégiques de La Poste cessent de mettre à mal notre cher service public, autant les postiers que les usagers.

 

Continuons à nous faire entendre !
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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 22:08

mar, 18/03/2014 - 17:45

La cour d’appel de Paris a autorisé, dans un jugement du 25 novembre dernier, la poursuite d’une expertise que la direction de La Poste avait tenté d’empêcher après le suicide d’une salariée.

 

 

Le 15 septembre 2011, une salariée du centre financier de La Poste de Paris, reprend son travail au sein du service «gestion entreprise» (SGE) de cet établissement, après un arrêt maladie. Puis, à onze heures du matin: elle se tue, en se jetant par une fenêtre du quatrième étage.

À la suite de ce suicide, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du centre financier demande au cabinet Isast d’enquêter sur les «conditions de travail et de santé des salariés» du SGE. Les conclusions de cette expertise indépendante, réunies dans un rapport daté du 29 février 2012, sont assez accablantes – puisque ses auteurs estiment que les «réorganisations» imposées par la direction auxquelles ils sont soumis, et qui «mettent très fortement à l’épreuve» leurs «manières de travailler», fragilisent ces salariés (1).

«Les agents», exposés à «plusieurs éléments délétères pour la santé dans l’organisation du travail», disent par exemple être «lassés de devoir s’essayer continuellement à de nouvelles procédures». Ils ont l’impression, à chaque fois que de nouvelles méthodes de travail leur sont prescrites, d’être eux-mêmes «testés, et disent se sentir comme des «cobayes» dans un «laboratoire». De plus, ces changements continuels contribuent à tendre leurs relations avec leur hiérarchie, car, lorsqu’ils se «tournent vers leurs cadres professionnels» – qu’ils jugent «aussi démunis qu’eux» - ils se trouvent «face à un vide». Dès lors: chacun «fait comme il peut», au risque «de se planter, de prendre la mauvaise décision» - dans un contexte où, de surcroît, «les discours managériaux autour du “sureffectif“ alimentent la peur de se voir un jour signifié son congé».

Au total, écrivent les enquêteurs d’Isast, les agents du centre financier de Paris jugent que leur travail «est attaqué au quotidien», et se sentent «injustement traités, malmenés» (2).

 

La Poste veut empêcher une nouvelle expertise

 

Lorsqu’ils prennent connaissance de ce rapport, les représentants du personnel au sein du CHSCT adoptent, le 15 novembre 2012, une résolution demandant une nouvelle expertise, qui devra porter cette fois sur l’ensemble du centre financier, et non plus sur le seul service où travaillait la postière qui a mis fin à ses jours en septembre 2011: il s’agit de vérifier si les problématiques identifiées au sein de ce service ne se retrouveraient pas ailleurs dans l’établissement.

Mais leur direction, qui estime que «seul le constat d’un risque grave» - inexistant selon elle - pourrait justifier une nouvelle enquête externe, saisit la justice, à la fin de faire constater que cette résolution est «mal fondée et irrégulière ainsi qu’abusive».

En clair: La Poste veut empêcher la conduite d’une nouvelle expertise – au motif que les représentants qui la demandent n’ont pas rapporté la preuve d’un «risque grave» auquel seraient exposés les salariés du centre financier de Paris. Et dans un premier temps: elle obtient gain de cause auprès du tribunal de grande instance de Paris, qui juge dans une ordonnance de référé datée du 26 mars 2013, que: «Les multiples réorganisations intervenues au sein des différents services de La Poste (…) ne peuvent en tant que telles caractériser l'existence d'un risque grave» (2).

Mais il y a quelques semaines, les magistrats la cour d’appel de Paris, où le CHSCT a ensuite porté l’affaire, ont estimé, eux, que: «Le risque grave est un danger éventuel plus ou moins prévisible et ne saurait être confondu avec une situation dangereuse acquise.» Dans un arrêt rendu le 25 novembre dernier, ces juges écrivent que le suicide de Brigitte C. «est intervenu» dans un «contexte» qui «génère non seulement de l’anxiété, mais aussi la mise à mal de la conscience professionnelle des agents, une surcharge de travail», et «l’agressivité de la clientèle».

Au vu de l’ensemble des pièces et témoignages qui ont été portés à sa connaissance, la cour d’appel a donc considéré qu’il «existait bien, au sein du centre financier de Paris, une situation de stress au travail parfaitement identifiée» - et que rien ne s’opposait «à l’expertise sollicitée» par le CHSCT, qui a «suffisamment» démontré « l’existence d’un risque psycho-social grave» dans cet établissement.  L’ordonnance de référé de mars 2013 a donc été infirmée, et les experts d’Isast ont repris leur enquête: la semaine dernière, ils ont adressé aux 1.100 agents du centre - qui ont un mois pour répondre – un questionnaire portant sur leurs conditions de travail.

 

 

(1) Cette chronologie reprend des éléments déjà relevés par Bakchich dans un article publié par Bakchich le 30 octobre dernier.

(2) Source: Poste stressante. Une entreprise en souffrance, Seuil, 2013.

(3) «Même s'il est évident, comme le constate le rapport établi par Isast au terme de la première phase de ses investigations, qu'elles “modifient le rapport que les agents ont précédemment construit avec le travail“, et qu'elles sont génératrices de beaucoup d'inquiétude et de stress ainsi que d'un sentiment d'insécurité.»

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 18:47

dim, 16/03/2014 - 13:30

 

Une expertise indépendante, que la direction de La Poste a vainement essayé d’empêcher, pointe, après le suicide d’un salarié, les effets des méthodes managériales en vigueur au sein d’une entreprise où «persiste le déni d’une organisation du travail pathogène et délétère. À quand un grand dialogue?

 

 

Au mois de mars 2012, la direction de La Poste annonce, après que deux de ses salariés se sont suicidés, qu’elle va organiser une grande consultation interne où le personnel pourra exprimer ses attentes. L’un de ses objectifs est d’identifier les raisons du mal-être qui subsiste au sein de l’entreprise – et dont témoignent ces deux drames. Dans une lettre de mission datée du 27 mars, le président du groupe demande à un ancien secrétaire général de la CFDT, Jean Kaspar, de prendre la tête d’une «Commission du Grand Dialogue de La Poste», qui devra «procéder à toutes les auditions et visites qu’elle jugera nécessaires» pour «analyser la situation de l’entreprise et de ses salariés en matière de vie au travail». Après quoi, elle remettra, au début du mois de septembre, un rapport exposant les «préconisations et propositions qu’elle jugera utiles».

 

La commission Kaspar rend son rapport à la date demandée, en septembre 2012. Ses auteurs estiment notamment que La Poste doit réinventer et améliorer son «modèle social», devenu trop rigide, qui «ne répond plus aux exigences» du changement continu (1) et des «réorganisations» incessantes qui sont imposés aux salariés. Pour ce faire, la direction doit rééquilibrer son pilotage de l’entreprise en renforçant par exemple l’attention portée au bien-être et à la santé au travail. Il lui est également recommandé de «desserrer» les contraintes qu’elle fait peser sur son personnel, en procédant aux embauches qui lui permettraient d’assurer à ses employés «une nécessaire respiration pendant la mise au point de nouvelles méthodes de conduite du changement». Car ce n’est que par cette «refondation de la régulation et du dialogue social» que le malaise des postiers sera dissipé, et que de possibles drames pourront être évités. Officiellement: ce «Grand Dialogue» est présenté comme un succès (2).

 

Sauf que.

 

Le 31 octobre 2012 – un mois, donc, après que la commission Kaspar a rendu son rapport -, un salarié de La Poste – Francis V., guichetier à La Fère (Oise) – se pend sur son lieu de travail. Il laisse derrière lui ce mail d’adieu qui met très directement en cause sa direction: «J’ai attendu jusqu’au dernier moment un vrai message d’espoir, un qui montrerait enfin un peu, juste un peu, de reconnaissance du travail que j’ai effectué à La Fère. Rien du tout. Au contraire, par de bouée pour celui qui se noie à cause des décisions d’une hiérarchie aveugle, juste quelques coups de bâton pour l’éloigner davantage du bord. (…) Ce n’était pas un rendez-vous avec l’assistante sociale ou le docteur qu’il fallait mettre en place, c’était juste s’intéresser à tout ce que j’avais mis en place (…), et me dire que ce n’était pas de la merde. Mais bon, ça y est, le problème est réglé.»

 

«Risques graves»

 

Deux jours plus tard, la direction de La Poste indique aux membres du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’établissement où travaillait Francis V. qu’elle met en place une commission d’enquête indépendante, afin de faire toute la lumière sur ce dramatique événement. Mais ses interlocuteurs jugent la mesure insuffisante, et décident, sur le conseil de l’inspection du travail, de demander au cabinet 3EConseil «de mener une enquête locale sur les circonstances du suicide de Monsieur V. sur son lieu de travail et de poursuivre» cette «expertise sur l’ensemble du territoire régional» pour «établir une situation des risques psychosociaux» auxquels pourraient être exposés les postiers picards, «et de donner des préconisations pour prendre les mesures préventives qui s’imposeront»

 

Ces représentants du personnel souhaitent en somme s’assurer que d’autres salariés, dans d’autres bureaux de poste, ne sont pas exposés aux mêmes risques qui ont, selon eux, poussé leur collègue de La Fère au suicide - et cela n’est pas du tout du goût de La Poste, qui saisit alors le président du tribunal de grande instance de Beauvais d’un référé lui demandant de «limiter le périmètre de l‘expertise» voulue par le CHSCT, où elle explique qu’il est, de son point de vue, abusif de considérer que les postiers de Picardie pourraient être exposés à des risques graves, car « aucun risque de cette nature » n’a été constaté dans cette région.

 

Raté: le 31 mai 2013, ce tribunal rend une ordonnance dont les attendus soulignent notamment que «la mise en place du “Grand Dialogue“ (3) en mars 2012 à la suite de deux suicides de postiers» prouve que «La Poste n’ignore pas que la stratégie de transformation qu’elle a adoptée depuis 2002 et surtout depuis après 2010 a eu des conséquences importantes sur les conditions de travail de ses salariés», et que ses nouvelles méthodes de management ont « particulièrement impacté » le métier de guichetier – qui était celui de Francis V. Pour les juges de Beauvais, «des éléments nombreux et convergents permettent d’établir que les difficultés constatées au sein du bureau de La Fère ne sont nullement isolées» - contrairement à ce que soutient la direction de La Poste. Bien au contraire: «Elles existent au niveau régional et révèlent de réelles difficultés dans les conditions de travail des salariés, qui font peser sur ces derniers des risques graves qui justifient le recours à l’expertise sur le périmètre de la région Picardie».

 

La Poste est donc déboutée de sa demande: les experts de 3EConseil peuvent enfin mener l’«enquête de terrain» (4) pour laquelle le CHSCT les a mandatés. Et leur rapport, remis le 24 janvier 2014, est quelque peu accablant.

 

Pour ce qu’il révèle, d’abord, de l’attitude de la direction La Poste, qui «a tardé à transmettre les documents sollicités pour la réalisation de l’expertise» - au point qu’«il aura fallu de multiples relances de la part du cabinet d’expertise auprès de la direction pour obtenir certains documents, pourtant nécessaires» à l’«appréhension» et à la «compréhension des situation de travail» étudiées (5). Mais aussi – et surtout – pour ce qu’il dit des effets des nouvelles pratiques entrepreneuriales imposées aux postiers.

 

«Logique marchande» et «service public»

 

Selon les auteurs de ce rapport, en effet: les «grandes transformations (juridiques, stratégiques, gestionnaires, commerciales, organisationnelles, managériales et culturelles) qu’a connu La Poste depuis une vingtaine d’années, et plus particulièrement depuis quelques années au niveau de l’Enseigne» (6) ont exacerbé des «écarts, tensions et fortes distorsions entre le travail tel qu’il est prescrit par la Direction de L’Enseigne en Picardie, et tel qu’il est» effectivement «réalisé» par les postiers. Prenant prétexte d’une diminution – réelle – du volume du courrier, la direction du groupe mène une «politique de réduction des effectifs» et de « rationalisation gestionnaire et managériale», dont «la finalité est «d’accroître les performances économiques de l’entreprise». Ainsi: une «logique marchande» est progressivement substituée à une «logique de service public» - qui cependant n’a pas encore complètement disparu -, et cette révolution culturelle, où les missions traditionnelles de La Poste «coexistent» avec les impératifs de rentabilité «dont témoignent les nouvelles formes d’organisation du travail mises en œuvre par le nouveau management» provoquent «nombre de tensions qui émaillent la vie quotidienne des postiers».

 

Car bien sûr, cette «modernisation», ponctuée d’incessantes «réorganisations» où leurs avis comptent pour peu, modifie «en profondeur» le  quotidien des salariés, et «bouscule de façon significative» leurs «identités professionnelles». Concrètement, la baisse constante des effectifs se traduit, pour eux, par un «accroissement des cadences et des rythmes de travail» et une «densification des activités» qui les obligent à «travailler en mode dégradé» - et cette dégradation, encore aggravée par «l’insuffisance manifeste des moyens de remplacement» des employés en congés (ou en repos), «devient progressivement la norme, au sein des bureaux de poste» de Picardie. Résultat: les postiers, «qui vivent désormais dans un environnement incertain et sont confrontés à des changements incessants, fruits de réorganisations régulières dont la philosophie est régulièrement réaffirmée dans une rhétorique managériale revendiquée de “dynamique du changement permanent“», perdent leurs «repères professionnels» - et cela « a des conséquences multiples et délétères», tant sur les «collectifs de travail» que «sur les agents eux-mêmes».

 

Ainsi, expliquent les experts de 3EConseil, «dans la coulisse des salles ouvertes aux clients» - puisque c’est ainsi que La Poste appelle désormais ses usagers -, «l’ambiance de travail se dégrade fortement, du fait d’une logique insidieuse de mise en concurrence des agents entre eux»: l’imposition de «challenges commerciaux» où chaque salarié est incité à faire la preuve qu’il est un bon vendeur «engendre un risque de stigmatiser» les moins performants, et la crainte des «visiteurs mystères» - des inspecteurs qui se font passer pour des clients pour s’assurer que les guichetiers respectent bien les directives qui leur sont adressées – vient «parachever un processus qui génère des comportements artificiels», car «les agents qui tentent» malgré tout «de conserver des relations authentiques avec les clients» et de sortir éventuellement des clous des «normes» managériales prennent le risque de se voir reprocher «un manque de professionnalisme» pouvant entraîner une «sanction» individuelle et une «pénalisation» de leur équipe.

 

«Environnement contraint»

 

Dans ce contexte dégradé, «les postiers tentent de pallier les carences organisationnelles renouvelées de l’entreprise pour assurer une continuité de service, un service de qualité, un travail bien fait» - quand bien même cela les expose «parfois à se mettre en danger». Dans cet «environnement contraint»: le management de proximité «essaie tant bien que mal de soutenir le personnel», malgré la faiblesse de ses propres marges de manœuvre. Mais «une partie» de cet encadrement, contraint de «relayer des objectifs intenables» et de s’accommoder aussi d’«un déficit de moyens techniques, matériels et humains», est «comme au bord de l’implosion». De sorte qu’au total, «l’isolement au travail n’est pas l’apanage d’une catégorie de personnel en particulier. Bien au contraire, il s’observe aux différents échelons hiérarchiques», où «une pression généralisée» met «une majorité du personnel des bureaux de poste sous tension».

 

Or, écrivent les auteurs du rapport: les solutions proposées par la direction pour résoudre ces problèmes «empruntent fréquemment la voie des recours disciplinaires», qui permettent de tout ramener à des «“cas“ individuels problématiques ou à des conflits entre personnes». La souffrance au travail n’est pas évoquée: elle n’a donc pas à être déniée – et cela tombe bien, car les «difficultés» sont si « nombreuses et manifestes à La Poste », que le déni de cette souffrance n’est tout simplement «plus possible». En revanche: «Persiste le déni d’une organisation du travail pathogène et délétère mise en œuvre et réifiée, à échéances régulières, lors de la mise en place des “projets d’adaptation de l’organisation“ de l’Enseigne en Picardie.»

 

Pour les experts de 3EConseil, «les effets» de cette organisation «sur la sécurité et la santé physique et psychique du personnel de l’Enseigne en Picardie sont patents, au point de constituer ce qui s’apparenterait à un “risque grave“ généralisé, au-delà du drame de La Fère. (…) Or, la politique» de la direction «en matière de prévention» de ces risques, qui «se résume trop souvent à un traitement curatif de l’urgence», est «déficiente». Son «point aveugle demeure l’identification des causes organisationnelles, managériales, gestionnaires et commerciales» du mal-être dont se plaignent de nombreux postiers. Des agents «manifestent au travers de leurs troubles les limites d’une telle gestion» - mais leur direction régionale, plutôt que d’envisager cette réalité pour ce qu’elle est, les oriente vers «des dispositifs d’écoute auprès du service médico-social départemental», ou vers des formations à la «gestion du stress».

 

Pour «remédier à une situation alarmante qui tend à se généraliser», il conviendrait de « mettre en œuvre une véritable politique de prévention primaire s’attaquant aux facteurs de risques psychosociaux» - dans une «concertation» à laquelle seraient associés «l’ensemble des acteurs» concernés.

 

En somme: il faudrait que la direction de La Poste, plutôt que de se murer dans sa défense des méthodes qui président à la «modernisation» du groupe – dont les effets délétères sont régulièrement dits par des experts indépendants -, envisage, deux ans après la remise du rapport Kaspar, d’ouvrir, avec ses salariés, quelque chose comme un grand dialogue…

 

 

 

(1) Mené dans le cadre d’une «modernisation» dont la commission Kaspar ne conteste nullement le principe…

(2) Source: Poste stressante. Une entreprise en souffrance, Seuil, 2013.

(3) Une «vaste opération de communication», selon les juge beauvaisiens.

(4) Elle durera huit mois, de juin 2013 à janvier 2014.

(5) «L’accueil réservé par le management» local et par «l’encadrement de proximité», en revanche, «a été très bon».

(6) L’Enseigne est, au sein du groupe La Poste, le «pôle» qui gère les bureaux de poste – et autres « points de contact»

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 16:11

Merci à tous ceux qui nous suivent et nous soutiennent.

Cela fait maintenant trois ans que le blog a vu le jour. Malgré la mise en sommeil de celui-ci, nous avons constaté qu'il était tout de même visité.

Depuis notre reprise d'activité syndicale, nous avons été surpris de voir que les visites ont explosé. Les mises à jour du blog sont suivies quotidiennement et dépassent largement celles des années précédentes.

Force est de constater que le Comminges (mais aussi l'extérieur) s'intéresse de plus en plus à ce qu'il se passe à La Poste.

De plus en plus de postiers se questionnent sur leur avenir et nous espérons leur apporter des réponses voire même des solutions.

Nous assurons un accompagnement syndical aux personnels qui le souhaitent et bien sûr à tous nos syndiqués commingeois.

L'appel est aussi lancé aux personnels pour grossir nos rangs ! C'est par le nombre que nous pourrons arriver à gagner sur nos revendications.

Beaucoup de postiers répondent à cet appel, beaucoup de sympathisants viennent débattre à nos côtés. Cela prouve que le besoin est là, que les postiers sont prêts à faire face à ce que leur impose La Poste, le capital.

Et par dessus tout cela prouve que nous ne pouvons plus accepter un système qui ne prend pas en compte nos opinions ou qui simule par le biais de groupes de travail (orientés) de donner de l'importance à ses employés, de les impliquer d'une manière ou d'une autre dans la vie de l'entreprise.

C'est par une prise de conscience personnelle et collective, par notre volonté d'oeuvrer dans le bon sens et par notre désir de construire ensemble un service public au service de la personne et non au service des capitaux que nous affirmerons notre force et pourrons peser dans le débat pour gagner sur nos revendications.

Merci encore à tous ceux qui nous soutiennent, postiers, usagers,

continuons d'avancer ensemble !

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 21:35

Par Les Echos | 20/02

En 2013, le bénéfice net de la Poste a progressé de 31 % à 627 millions d’euros. Pour les syndicats, c’est seulement grâce au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi que ce résultat a pu être obtenu, ce que la direction ne nie pas.

Le président de La Poste, Philippe Wahl, a annoncé un bénéfice net de 627 millions d’euros au titre de 2013 - AFP
Le président de La Poste, Philippe Wahl, a annoncé un bénéfice net de 627 millions d’euros au titre de 2013 - AFP

A première vue, les résultats financiers de l’exercice 2013 que La Poste dévoile ce jeudi en début d’après-midi sont plus que satisfaisants. Le groupe public présidé par Philippe Wahl annonce en effet un bénéfice net de 627 millions d’euros, en progression de 31 % par rapport à 2012 - c’est mieux que les 605 millions qui étaient inscrits au budget prévisionnel de 2013, ceci pour un chiffre d’affaires de 22,08 milliards d’euros, en hausse de 2 %. Au sein du groupe, La Banque Postale (avec un produit net bancaire de 5,539 milliards d’euros, +5,7 %) et l’activité Colis-Express (5,98 milliards d’euros, +7,3 %) sont bénéficiaires. Mais, loin de se réjouir de ces résultats, les syndicats fustigent une présentation en trompe-l’oeil.

« Comment établir une cohérence entre le repli de -5,6 % du résultat d’exploitation et la progression fulgurante du bénéfice ? Elle s’explique tout simplement par l’injection du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) à hauteur de 297 millions. Sans ce +produit dopant +, les résultats nets seraient pratiquement divisés par deux », souligne le communiqué du syndicat FO Com.

Même analyse chez SUD PTT : sans « l’écran de fumée du CICE », les bénéfices seraient en recul. Ce que la direction admet  : « Hors CICE, il (le résultat net, NDLR) est en recul à 330 millions d’euros », relève-t-elle dans son communiqué (voir ici ). « Concrètement, explique le syndicat, les bénéfices de la Banque Postale et du secteur colis compensent partiellement la baisse du résultat du Courrier. Il est d’ailleurs à noter que, pour la première fois, ce résultat net ne permet pas de financer le coût du service universel du courrier ».

Choix politiques et stratégiques

La CGT met en exergue le résultat d’exploitation du groupe qui a atteint 770 millions d’euros, en baisse de 5,6 % par rapport à 2012 (et -42% hors CICE). Un recul qu’elle impute « pour partie seulement » à la chute des volumes du courrier (chiffre d’affaires de 11,10 milliards d’euros, -2,7 %), l’autre partie relevant selon elle « de choix politiques et stratégiques » : recours accru à la sous-traitance dans le transport, « bradage » du patrimoine immobilier, suppressions d’emplois (2715 à la maison mère et - 7.561 en tout depuis 2012) ou encore l’acheminement à J+1 (et non plus J+1) du courrier . 

Pour l’avenir, La Poste devra aussi composer avec le désengagement financier de l’Etat, qui réduit peu à peu les compensations dues au titre des missions de service public, une charge estimée à plus de 500 millions d’euros pour la Poste l’an passé. Une situation d’autant plus mal vécue que, comme l’indique FO Com, « la trésorerie est passée dans le rouge, contraignant l’entreprise à l’endettement afin de s’acquitter des dividendes dus à l’Etat (171 millions d’euros) ». Dans ce contexte, le groupe vise en 2014 une progression de son chiffre d’affaires « de l’ordre de 1 % à 2 % », soutenue par le développement du Colis, de l’Express et de la Banque Postale. Mais « le résultat d’exploitation devrait connaître un recul car les effets de la baisse des volumes de courrier ne seront pas totalement compensés », indique son communiqué.

Les Echos

Voir aussi : La Poste remporte la palme du CICE (liberation.fr) 20/02/2014

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 22:29

Cause première du malaise ressenti par de nombreux agents et cadres en entreprise, c'est "une méthode de type d’approche systématique avec pour objectif d’atteindre l’excellence opérationnelle. Il s’agit en particulier de supprimer tout ce qui n’apporte pas de valeur ajoutée. En clair, c’est la mise en place d’une relation de type capitaliste et marchande dans toutes les sphères de la vie. Mais en même temps, cette relation doit nécessairement, impliquée les salarié-e-s d’une manière ou d’une autre.
L’optimisation pour une meilleure rentabilité du capital doit rimer avec implication personnelle, c’est la condition de la réussite du Lean. D’où la multiplication d’outils pour faire passer la pilule et faire en sorte que le salarié honteusement exploité soit heureux de l’être pendant au moins un temps." (voir document pdf, Form Action).

Faites vous votre propre opinion !

Voir aussi :

- Mr LEAN ou comment La Poste s’est servie du «Grand Dialogue» pour développer son accélérateur de productivité (mediapart.fr, 26/03/2013)

- Le "lean manufacturing", ou l’exploitation maximale (lariposte.com, 18/03/2007)

- le site mortelmanagement.com (regroupe pas mal d'articles intéressants)

http://www.mortelmanagement.com/.a/6a0120a60860c3970c0120a6eb9146970b-pi

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 17:05

Dans cette rubrique vous trouverez des liens pouvant répondre à vos questions, des reportages, l'actualité nationale à La Poste, etc...

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  • La Poste, un nouveau fonctionnement :

 

- Facteur d'avenir, comment ça se passe ? (cgt-fapt.fr)

- Le cauchemar de la libéralisation de la Poste (JL Mélanchon)

- Un métier dévalorisé, des facteurs, des postiers qui souffrent...

- Un lien où l'on comprend le pourquoi du comment !!!

- La Poste devient opérateur de téléphonie. Retour aux sources ou plaisanterie ? (lepost.fr) - Le pavé dans l'enseigne (cgt fapt).

- La Poste réforme la distribution du courrier (challenges.fr)

- Rappelez-vous ! "Je vais rendre La Poste imprivatisable" Ch. Estrosi - Europe 1 02/11/2009

- Ne dites plus "facteur" mais "homme à tout faire"! (lepost.fr) 06/10/2010

- Quand le facteur est en RTT, tu ne recevras pas ton courrier (leplus.nouvelobs.com) 23/06/2011

- Comme une lettre à La Poste (20minutes.fr) 23/06/2011

- La Banque Postale vise 6,7 milliards d'euros de produit net bancaire en 2015 (lesechos.fr) 05/07/2011

- Interview de Jean-Claude Bailly, PDG de La Poste, sur l'avenir de la filière courrier et du métier de facteur (nouvelobs.com) 04/08/2011

- Quel avenir pour votre boîte aux lettres ? (redon.maville.com) 15/02/2012

- La Poste présente son plan stratégique pour 2020 (BFMTV) 28/01/2014

- Que feront les facteurs dans quelques années ? (BFMTV.com) 09/01/2014

- Comment Philippe Wahl veut sauver La Postelink (lexpress.fr) 28/01/2014

- La Poste lance le postier numérique, mais à quel prix ? (publicsenat.fr) 28/01/2014

 

  • L'opinion du peuple : 

 

- Un lien où certains expriment leur colère (réseau social)

- La Poste jugée par les usagers (Que Choisir.org)

- La Poste, ça marche mal ! (sos-usaugers.com)

- La Poste, y a pas marqué efficace ! (marianne2.fr)

- Ils confisquent une camionnette pour soutenir leurs facteurs en grève (macommune.info) 22/06/2011

- La Poste consulte les usagers pour trouver des solutions au déclin du courrier (la-croix.com) 16/12/2013


  • Enquêtes, actualités :

 

- Enquête de "Que Choisir" sur les colis (lesarnaques.com)

- Enquête 100 %mag (M6) du 22/02/2011 sur la disparition du courrier / des colis à la Poste sur M6replay.fr.

- Pourquoi des couacs à La Poste - JT de TF1 du 19/02/2011.

- Postiers : attention fragiles ! Reportage du journal de France 2 du 01/03/2011 sur le malaise à La Poste.

- Catastrophe humaine en cours à La Poste - L'Humanité 27/01/2011

- La Poste privatisée (backchich.tv) - Courte description du rôle sous pression des guichetiers.

- Services publics en danger : La Poste - Reportage France 5, la préoccupation du changement de statut était omniprésente déjà en 2006.

- La Poste publique ou privée ? Emission "Ca vous rearde" sur LCP publiée le 01/10/2009.

- Malaise à La Poste - Reportage du 07/03/2011 de TF1.

- Le régulateur dénonce une baisse marquée de la qualité du service (daily-bourse.fr) 06/05/2011

- Courrier : le nombre de réclamations a bondi de près de 40 % en 2010 (commentcamarche.net) 06/05/2011

- La santé des postiers s'est dégradée en 2010, les syndicats préoccupés (lepoint.fr) 19/05/2011

- Audition de JP Bailly sur la politique bancaire de La Poste, les salaires et les conditions de travail

- La Poste fait pester (france3.fr) 09/08/2011

- Enquête sur le malaise à La Poste (lexpress.fr) 01/05/2012

- La Poste doit faire évoluer son modèle dans un climat social tendu (latribune.fr) 20/02/2014

 

  • Dernière minute :

 

- Saint-Gaudens. La Poste fermée sans explication (ladepeche.fr) - article du 27/12/2010

- La Poste augmente ses bénéfices (latribune.fr) - article du 09/03/2011

- Le courrier recule moins que prévu à La Poste (lefigaro.fr) - article du 09/03/2011

- La Poste condamnée après avoir fait 250 CDD en 23 ans à une salariée (lexpress.fr)

- 11700 agents en moins : une baisse importante des effectifs à La Poste (sudouest.fr) + La Poste a réduit ses effectifs de 11700 agents en 2010 (lesechos.fr)

- Bailly veut prolonger au delà de 2011 (lesechos.fr)

- Résultats 2010 du groupe La Poste (bourse.lci.fr) 10/03/2011

- Gros malaise chez les postiers, ils écrivent au procureur (ouest-france.fr) 07/03/2011

- La Poste recevra en avril 1.05 milliard de l'Etat et de la CDC (nouvelobs.com) 10/03/2011

- La Poste, un entêtement jusqu'à la chute ? (humanite.fr) 10/03/2011

- Le malaise à La Poste ne fait pas un pli (20minutes.fr) 07/03/2011

- La Justice annule une réduction d'horaire d'un bureau de Poste (lemonde.fr) 08/04/2011

- Feu vert pour l'augmentation de capital de La Poste (challenges.fr) 07/04/2011

- Un conseil d'administration historique à La Poste (humanite.fr) 07/04/2011

- Un courrier met cinq mois pour arriver à bon port (24heures.ch) 08/04/2011 [merci les trieuses automatiques]

- Poste : 230 000 € de jetons de présence (lefigaro.fr) 08/04/2011

- La Poste assignée devant le TGI d'Albi (depeche.fr) 21/04/2011 (sur les organisations "illicites" et "irréalistes" mises en place, jugement rendu en mai)

- Haute-Savoie : le malaise couve à La Poste (france3.fr) 28/04/2011 (un délégué CGT mis à pied !)

- Nîmes : A La Poste, le suicide de Sylvie est lié à ses conditions de travail (midilibre.fr) 29/04/2011

- Saint-Gaudens : la Poste se modernise et ferme deux mois (infospyrenees.fr) 02/05/2011

- La Poste face à son destin (cyberpresse.ca) 05/06/2011 - La Poste en crise dans le monde...

- Négociations à Poste Canada - les hostilités reprennent (ruefrontenac.com) 13/06/2011

- La Poste sous la loupe de l'Inspection du travail (wk-rh.fr) 16/06/2011

- La Poste traite ses agents comme des criminels (humanite.fr) 21/06/2011

- La justice enfonce les postiers (humanité.fr) 28/06/2011

- L'intersyndicale dénonce des sanctions injustifiées à La Poste (lamontagne.fr) 03/07/2011

- La Poste désigne la MG pour un contrat géant couvrant ses fonctionnaires (lesechos.fr) 04/07/2011

- La Poste : le courrier décline moins vite (lefigaro.fr) 08/07/2011

- La Poste américaine réduit ses effectifs (latribune.fr) 12/08/2011

- La Poste : CGT et Sud dénoncent l'augmentation de capital de la Banque Postale (news-banque.fr) 28/08/2011

- Appel à la mobilisation à La Poste (lefigaro.fr) 27/08/2011

- Organisation du travail : La Poste doit ouvrir de réelles négociations (humanite.fr) 6/12/2011

- La Poste bat aujourd'hui son record historique de livraison de colis (lefigaro.fr) 18/12/2013

- La Poste lance une profonde transformation de son modèle économique (Le Parisien - 28/01/2014)

 - La Poste va mettre un coup de frein aux embauches en 2015 (challenges.fr) 05/02/2014

- Suicide à La Poste : des experts évoquent une "situation alarmante" (Libération.fr) 11/02/2014

- Le rapport qui accuse La Poste (courrier-picard.fr) 14/02/2014

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 16:11

http://www.cgt-fapt74.fr/wp-content/uploads/2009/01/super_facteur.jpgPar Bernard Dupin, administrateur CGT de La Poste. Alors que l'entreprise publique doit présenter aujourd'hui son "plan stratégique" avec pour objectif que le groupe soit rentable à l'horizon 2020, Bernard Dupin nous explique comment ce plan s’insère dans le "contrat de service" d’austérité déjà signé en avril dernier entre l’Etat et La Poste.

Le bilan contradictoire du plan précédent que demandaient les Administrateurs CGT afin d’évaluer l’efficacité des politiques menées depuis 2002 n’a pas été mené ce qui, à la vue des résultats est regrettable car nous considérons qu’il y avait de quoi se remettre en cause sur la totalité de ces axes de travail. Aujourd’hui, c’est donc avec beaucoup de déception et d’inquiétude que nous prenons connaissance d’un plan stratégique affligeant de par son manque de vision et de contenu et qui tourne le dos aux missions de service public.

L’avenir de La Poste est donc pensé autour de deux critères essentiels :

  • Le premier est un nouveau désengagement financier de l’Etat à hauteur de 467 millions d’euros qui aggrave les dispositions prises lors du dernier contrat Service Public de juillet 2008 et qui met désormais en danger les quatre missions de Service Public dévolues à La Poste, sur la distribution de la presse, l’accessibilité bancaire, l’aménagement du territoire et le service universel
  • Le deuxième est caractérisé par une stratégie de La Poste qui s’enlise toujours sur la baisse de la masse salariale, la vente du patrimoine (on trouve désormais des bureaux de Poste à vendre sur le site « le bon coin »), l’augmentation exponentielle des tarifs et sur la baisse systématique des charges.

Les discours récurrents de réduction des charges à La Poste pour améliorer les marges de l’entreprise mènent ce grand service public droit dans le mur. On ne répond pas en effet aux besoins de la population en termes de communication par une recherche systématique d’augmentation du taux de rentabilité des dividendes à verser aux deux actionnaires. De par la qualité dégradée du dialogue social et l’absence d’une grande Direction Nationale Recherche Innovation, une grande confusion règne sur la définition de nouvelles activités de La Poste et aucune proposition crédible et audible ne ressort de ce plan.

Prévoir ce que sera La Poste dans les prochaines années ne peut se limiter à observer la baisse des volumes du courrier, de se déclarer prochain leader de la distribution de services de proximité, ou de vouloir accélérer la mutation numérique du groupe. La Poste a besoin au contraire d’un plan stratégique ambitieux et qui soit libéré de l’étau de la finance.

L’aspect social est aussi le grand absent de ce plan stratégique et la simple idée avancée d’un pacte social souffre de crédibilité quand la démocratie sociale et les libertés syndicales sont tous les jours remises en cause comme c’est le cas actuellement avec Christian Garette, Jean Pierre Crispino ou Mohamed Yakoubi. L’Etat actionnaire vient d’annoncer vouloir se donner un nouveau visage en précisant les grands principes de sa doctrine censée moderniser sa stratégie via l’Agence des participations. Si donc à l’avenir, « l’intervention en fonds propres de l’Etat doit être mise au service d’objectifs clairs et explicites », alors il devient urgent de travailler à une démarche de progrès économique et social où La Poste pourrait redevenir un service public moderne et efficace qui tiendrait compte d’enjeux fondamentaux comme l’emploi, la qualité  de service, l’égalité de traitement, la péréquation et le droit d’accès pour tous, mais aussi la préservation de l’environnement, l’aménagement du territoire, la prévention des risques et le développement durable.

L’annonce de ce piètre plan stratégique pour les prochaines années à La Poste, renforce donc le besoin d’intervention des postiers dès le 6 février prochain, pour défendre leurs revendications en matière d’emploi, de salaires, et de service public.

 

A lire aussi : La Poste veut se métamorphoser (lepoint.fr du 28/01/2014)

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 19:17
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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 17:35

logo_prud4.pngCe serait le montant de la nouvelle contribution à débourser, à compter du 1er octobre 2011, pour introduire une procédure devant le Conseil de Prud’hommes, à l’exception des bénéficiaires de l’aide juridictionnelle, sous réserve de la décision du Conseil Constitutionnel, saisi le 13 juillet 2011.

Votée au Sénat, le 6 juillet 2011 dans le cadre du projet de Loi de Finances, non promulguée à ce jour, cette contribution, concerne les instances prud’homale mais aussi plus généralement toute « instance introduite en matière civile, commerciale, prud'homale, sociale ou rurale devant une juridiction judiciaire ou par instance introduite devant une juridiction administrative ».

Bien que cette contribution existait déjà pour les contentieux devant les Tribunal de Grande Instance (16 euros au titre du droit de plaidoiries), Tribunal de Commerce ( de l’ordre de 40 euros au titre des frais d’enrôlement) … les instances prud’homales, à l’instar de celles devant le Tribunal des Affaires de Sécurité sociale, étaient jusqu’à maintenant exonérées de frais.

Le montant annuel de cette contribution représenterait pour l’Etat des recettes de l’ordre de 8 millions d’euros pour les 230 000 affaires prud’homales traitées chaque année en France.

Les partenaires sociaux se sont insurgés contre ce projet de Loi.

La CGT, estime que cette mesure traduit «la volonté du gouvernement de réduire le contentieux prud’homal par tous moyens, et ainsi priver les salariés de la possibilité de faire valoir leurs droits, rejoint la volonté patronale de tout faire pour éviter d’être condamné» et porte atteinte au principe d’égalité des citoyens dans l’accès à la justice garanti par l’article 6 de la convention européenne des droits de l’homme (communiqué du 30 juin 2011 ). Le secrétaire général adjoint de l'Unsa, Jean Grosset, considère que cette contribution dissuadera les justiciables « d'aller porter plainte, c'est une très mauvaise façon d'agir ».

Dans l’attente de la décision du Conseil Constitutionnel, les professionnels du droit du travail sont dans l’expectative.

Paris le 30 juillet 2011

Renaud Rialland - Avocat à la cour

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