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  • : CGTFAPT-Comminges
  • CGTFAPT-Comminges
  • : Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications. Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog. Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
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  • Gi Fo
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers. Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr www.facebook.com/CgtCommingesposte

Se syndiquer à la CGT.

Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.

Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.

Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.

Vous avez décidé de vous syndiquer :

  • informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
  • écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
  • demandez le bulletin d'adhésion.

La grève, c'est quoi ?

 

 

Le délégué syndical

https://youtu.be/s4ADdV-HxIw

3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 11:14

Un reportage intéressant pour mieux comprendre l'évolution du syndicalisme.

Pourquoi actuellement les syndicats sont dans l'incapacité d'intervenir réellement sur les décisions politiques et patronales ?

Depuis quelques années les syndicats "bagarreurs" pour ne pas faire de jaloux, ont du mal à se faire entendre et surtout faire entendre les doléances des salariés.

C'est une stratégie gouvernementale acoquinée avec le patronat qui brise net toute négociation, discussion et prise en compte des revendications. Les mensonges et manipulations des uns et des autres, au gouvernement comme au MEDEF (cf le million d'emploi...) entraînent une nouvelle finalité chez les salariés : le jusqu'au-boutisme radical dont les médias se délectent. On se rappelle les Michelin, Moulinex, Conti et plus récemment Air France, Goodyear la lutte des agriculteurs etc...

C'est avant tout un geste de colère dominé par un sentiment d'injustice et d'impuissance face à un patronat négligeant la vie des travailleurs. Car ce sont bien des vies qui sont brisées par ces agissements ne répondant qu'aux besoins des plus riches.

Le fossé est creusé, les salariés sont bel et bien des vaches à lait ! Pire des kleenex, une fois bien servi, on les jette dédaigneusement à la poubelle. Honteux !

Jusqu'à quand subiront nous ces affronts ? Nous ne sommes pas revenus aux temps des rois et de la tyrannie. Si tel est le cas il est grand temps de revenir "aux armes citoyens" et de "former nos bataillons".

Car accepter le sort que l'on nous impose est une preuve de notre soumission !

Il en va de notre dignité, du respect de l'autre et de ses droits et libertés comme cela devrait se passer dans une démocratie. On en est loin, nous avons trop perdu du fait d'être resté sans rien dire ou faire trop longtemps.

Nous devons mener une lutte exemplaire tous ensemble, salariés du privé, du public. Les récentes atteintes à nos droits par la destruction du Code du Travail, des Prud'Hommes ou autres instances proposant la défense du travailleur ne doivent pas rester impunies !*

Prenons la rue, marchons ensemble à partir du 9 mars et montrons à ces mégalos égocentriques friqués que le peuple en a marre ! Unissons nos luttes et frappons un bon coup. Montrons que nous pouvons atteindre le million de personnes dans les rues !

Les syndicats sont la risée du gouvernement et du patronat car ne représentent que 7% au niveau national. La syndicalisation et la lutte syndicale a prouvé que nous pouvions gagner sur nos revendications, alors qu'attendez-vous ?

LE 9 MARS, SOYONS SOLIDAIRES, SOYONS FORTS, SOYONS NOMBREUX !

Souplesse au patronat, souffrances aux salariés !

Souplesse au patronat, souffrances aux salariés !

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 21:57

Evasion fiscale ça vous dit ?

En visionnant la vidéo jointe, vous pourrez vous faire une idée sur qui pille la France, la démolit et détruit des vies entières... Les vrais criminels sont les plus riches !

Les plus riches qui ne souhaitent que s'en mettre un peu plus dans les poches, pourquoi ? Quand un pays est en crise, que la pauvreté et le chômage augmente, comment expliquez-vous que certains continuent à multiplier leurs gains ?

"La classe dominante avance masquée sous le paravent et le masque de la mondialisation. La mondialisation ça veut dire en réalité : la liberté du renard dans le poulailler planétaire et nous pauvres citoyens ordinaires nous ne sommes que les dindons de cette farce fiscale !"

  • FRAUDES, MALVERSATIONS, LANCEURS D’ALERTE… COMMENT RÉAGISSENT LES SALARIÉS FRANÇAIS ?

Médiator, Spanghero, UBS, HSBC, Luxleaks, Volkswagen… Est-ce fréquent ou habituel dans les entreprises françaises ? Comment réagir ?…
Une étude complète de Technologia met en lumière ce phénomène préoccupant dans le monde de l’entreprise.
Pour télécharger l’étude complète : https://lc.cx/4fTr
ON EN PARLE DANS LA PRESSE
Sur France Inter : https://lc.cx/4fTj
Dans La Croix : https://lc.cx/4fT9
Sur France Info : https://lc.cx/4fTC

source : https://www.facebook.com/LaComsAffiche/?fref=nf

  • Après avoir promis 1 million d'emplois, Pierre Gattaz agite la menace d'un chômage à 14 % (lire l'article ici marianne.net). Fini de vendre du rêve en pin's, Pierre Gattaz passe à la menace !

Interview (Ater JT) de François Ruffin, rédacteur en chef du magazine Fakir à l'occasion de l'avant-première de son film "Merci Patron"

La bande annonce du Film !

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 00:12

La sobriété comme choix de vie politique.

Une vidéo à visionner intégralement.

José Mujica, surnommé Pepe Mujica, a été Président de l'Uruguay de 2010 à 2015. Ex-guérillero des Tupamaros dans les années 60-70, il a été détenu en tant qu'otage par la dictature entre 1973 et 1985. Il prône une philosophie de la vie axée sur la sobriété : apprendre à vivre avec ce qui est nécessaire, et le plus juste.

"Les perdants sont ceux qui cessent de se battre, de rêver..."

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 09:20
Le travail vu par Le Pavé - Frank Lepage & Gaël Tanguy

Une prestation humoristique et conviviale sur le travail, le capitalisme, l'histoire du syndicalisme et bien sûr la politique qui va de pair avec tout cela. Raconté avec brio, cette scène est un regard instructif ouvert à tous qui nous invite à mieux comprendre ce qui nous échappe concernant les stratégies politiques. "Ils nous prennent pour des lapins de trois semaines ! ils sont trop forts, non, on est con !"

Inculture(s) 5 : « Travailler moins pour Gagner plus » ou l'impensé inouï du salaire
...une autre histoire du travail et de la protection sociale...

Conférence gesticulée par Franck Lepage et Gaël Tanguy de la Scop « Le Pavé » (Coopérative d'éducation populaire). Petits contes politiques et autres récits non autorisés.

« Cette conférence évoque le potentiel d'action collective que recèle le "droit du travail" : processus d'avancée historique continue de la propriété collective des travailleurs contre la propriété lucrative du capital, symbolisé dans la protection sociale, que l'on veut nous faire passer pour des "charges" !!! Le salaire n'est pas le "prix" d'un travail (version de droite), mais un "barème" imposé par la lutte, (version de gauche) c'est-à-dire un rapport de forces par lequel nous obligeons un propriétaire à payer aussi pour du travail libre à d'autres que nous (retraite, chômage, maladie... et bientôt pourquoi pas la jeunesse via un salaire universel qui nous délivrerait de l'emploi subordonné) ? L'enjeu des retraites n'est pas financier (il n'y a aucun problème de financement des retraites) mais idéologique car ce sont les retraites qui sont en train de rendre visible que le salaire peut payer aussi du temps libre sans aucun danger pour l'économie. Il s'agit donc pour le capital de détruire toutes les formes de protection sociale issues de 1945 (sécurité sociale, retraite, conventions collectives, etc.). Pour y résister il faut des syndicats, c'est-à-dire d'abord et avant tout des syndiqués ! Réinventer le syndicalisme est le seul moyen. »

Le Pavé est une coopérative d'éducation populaire qui vise à réintroduire du politique dans le débat public. Cela suppose d'avoir du temps, des techniques, des méthodes pour permettre le témoignage, le récit, l'expression « libérée » et authentique.
Site officiel : http://www.scoplepave.org

Les autres conférences inculture(s) :
Inculture(s) 1 : La culture - http://www.youtube.com/watch?v=9MCU7A...
Inculture(s) 2 : L'éducation - http://www.youtube.com/watch?v=ACxRSS...
Inculture(s) 2 : L'éducation - Version alternative - http://www.youtube.com/watch?v=96-8F7...
Inculture(s) 4 : Faim de pétrole - http://www.youtube.com/watch?v=SpDAoO...
Inculture(s) 5 : Le travail - http://www.youtube.com/watch?v=cqIcOa...
Inculture(s) 8 : L'eau, ça chie - http://www.youtube.com/watch?v=hijW2y...
Inculture(s) 9 : Le Management - http://www.youtube.com/watch?v=F0pTUK...

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 23:03
Depuis plusieurs mois, Gilles Perret travaille sur la préparation de son prochain film consacré à l’histoire de la Sécurité Sociale : d’où elle vient, comment elle a été mise en place, qu’est-elle devenue et que pourrait-elle devenir. Nous connaissons mal cette histoire et pourtant elle bénéficie à 70 millions de français ! C’est un sujet d’actualité tant cette institution au budget supérieur à celui de l’Etat attire les convoitises et suscite des remous depuis plusieurs décennies. Ce film documentaire s’intitulera « La Sociale ». Il est destiné au cinéma.

Depuis plusieurs mois, Gilles Perret travaille sur la préparation de son prochain film consacré à l’histoire de la Sécurité Sociale : d’où elle vient, comment elle a été mise en place, qu’est-elle devenue et que pourrait-elle devenir. Nous connaissons mal cette histoire et pourtant elle bénéficie à 70 millions de français ! C’est un sujet d’actualité tant cette institution au budget supérieur à celui de l’Etat attire les convoitises et suscite des remous depuis plusieurs décennies. Ce film documentaire s’intitulera « La Sociale ». Il est destiné au cinéma.

Gilles Perret confirme son engagement de documentariste en réalisant "LA SOCIALE", un film sur la sécurité sociale, dans le prolongement de son précédent film "Les jours heureux" qui a rencontré un succès inespéré avec 80 000 entrées, le plaçant dans les 4 meilleurs films documentaires français en nombre d'entrées au cinéma sur l'année 2013-2014.

Un film salutaire

Ce film a l'immense mérite de redonner à la sécurité sociale son véritable visage de solidarité dessiné par le conseil National de la Résistance sous la plume généreuse du ministre du travail communiste, Ambroise Croizat.

Quels sont les assurés sociaux trouvant normal de bénéficier d'une protection sociale dont le monde nous envie qui savent que ces droits ont été obtenus par la lutte obstinée et courageuse de la classe ouvrière guidée par la CGT et le Parti communiste.

Un film courageux qui lancera un débat vivifiant

Cette origine historique occupe une place importante dans la film de Gilles Perret, ce qui ne manquera pas de susciter des critiques acerbes et violentes de la part du MEDEF et des forces libérales conservatrices.

Des critiques que le cinéaste ne comprendrait pas (voir interview ici)

Ce film circulera dans les Pays de Savoie et l'Isère dès le 23 janvier lors d'une tournée d'avant-premières. Gilles Perret sera présent aux projections notamment à Thonon, Annemasse, Cran-Gevrier, Sallanches, Taninges, La Roche, Ugine, Albertville, Chambéry, Thorens, Aix-les Bains, Saint-Julien, Grenoble, Saint-Martin d'Hères, Faverges, Frangy, Saint-Jorioz.

La sortie nationale est prévue pour plus tard.

Vous pouvez aller sur le site www.lasociale.fr pour de plus amples renseignements.

Les ouvriers : 2 % de l'espace médiatique ! A voir pour réveiller les consciences et ne pas oublier par le devoir de mémoire !

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 21:15
Laurent Richard ("Cash Investigation") : "Avec la loi Macron, informer devient un délit"

Exclusif puremedias.com/Médias le Mag. Laurent Richard, journaliste à "Cash Investigation", annonce une action commune de plusieurs journalistes et médias pour protester contre l'un des amendements de la loi Macron qui crée un "secret des affaires".

Laurent Richard, journaliste à "Cash Investigation".

Exclusif puremedias.com/Médias le mag. La loi Macron, actuellement débattue à l'Assemblée nationale, fait aussi des mécontents dans les rangs des journalistes. Car l'un des amendements crée un nouveau "secret des affaires" pour les entreprises qui prévoit de punir quiconque révèle sans autorisation toute information sensible. Laurent Richard, rédacteur en chef à "Cash Investigation" (Premières Lignes) sur France 2, prépare "une importante action" avec nombreux de ses confrères journalistes d'investigation. Il nous explique leur démarche.

puremedias.com/Médias le mag : La loi Macron sur la "transparence de la vie économique" prévoit de créer un "secret des affaires". En quoi met-elle en danger la liberté de la presse ?
Laurent Richard : L'amendement en question a été déposé en catimini, sans faire l'objet du moindre débat citoyen. On ne peut pas le tolérer, cela va à l'encontre d'une liberté publique fondamentale en France et dans le reste du monde, à savoir la liberté de la presse. Avec cet amendement, les journalistes vont se retrouver systématiquement devant un magistrat qui devra estimer s'il est strictement nécessaire de révéler un document ou une information en notre possession. C'est une nouvelle forme de censure.

"C'est une omerta qui est en train de s'organiser"

Quelles affaires n'auraient jamais pu voir le jour avec cet amendement ?
Le "secret des affaires" est strictement défini et unilatéralement par l'entreprise. Avec cette loi, la société n'aurait pas pu être informée du scandale du Mediator ou encore de l'affaire Karachi. Car les entreprises concernées auraient mis une pression considérable auprès des rédactions pour leur empêcher de diffuser ces informations. Par exemple, mon enquête sur les géants du tabac n'aurait jamais pu voir le jour. Je produisais un document de Philip Morris qui racontait la stratégie d'influence auprès des décideurs publics : ça relevait clairement de ce nouveau "secret des affaires", j'aurais pu être contraint par le juge de ne pas publier mon enquête ou payer des millions de dommages aux géants du tabac en cas de diffusion. C'est une omerta qui est en train de s'organiser.

Pourtant, François Hollande a récemment déclaré qu'il voulait renforcer la loi sur le secret des sources des journalistes !
Le gouvernement qu'il a nommé est précisément en train de faire le contraire. On attend une harmonisation des mesures prises.

Comment cet amendement a-t-il été proposé ?
L'amendement a été proposé par les députés de la majorité, mais il séduit les députés de l'opposition également. Nos députés ont été bien trop sensibles aux arguments des industriels. Les entreprises doivent bien sûr lutter contre l'espionnage industriel, on ne le remet pas en cause. Mais elles se sont fabriquées un amendement de toute pièce qui permettra une meilleure censure et empêchera tout reportage de les mettre en cause. Informer devient un délit, les journalistes comme leurs sources peuvent se retrouver en prison au nom de l'intérêt général.

"On prépare une importante action, une mobilisation très large de toute la profession"

Cet amendement menace aussi les lanceurs d'alertes.
Absolument. Tous ceux qui voudraient dénoncer un fait dont ils ont connaissance dans leur entreprise ne pourront plus le faire. S'ils le font, ils se retrouveront sous les verrous. C'est ultra-choquant. Tout ça se passe dans un contexte où des millions de Français sont sortis manifester pour défendre la liberté de la presse. Tous nos élus politiques étaient présents mais font exactement le contraire aujourd'hui, en catimini.

Avec vos confrères journalistes, vous préparez une action ?
Oui, on prépare une importante action, une mobilisation très large de toute la profession. Car nos élus, nos décideurs et l'opinion publique doivent être au courant de ce qui est en train de se tramer. Cet amendent peut nuire gravement à l'information éclairée du citoyen et tout le monde doit le savoir. Il est déjà difficile pour un journaliste de faire des reportages sur les industriels. Avec un tel amendement, notre métier consistera à reproduire des communiqués de presse.

A lire également sur puremedias.com

> Loi Macron : La disposition sur le "secret des affaires" devrait être supprimée

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 17:52

"La seule façon de te sauver toi-même, c'est de lutter pour sauver tous les autres"

La société ça n’existe pas disait Margaret Thatcher. Pour le libéral économique (de droite) et le libéral culturel (de gauche), la société est constituée d’un simple agrégat d’individualités. Tout ce qui fait sens commun est compris comme une entrave insupportable à sa liberté. Il doit être déconstruit pour maximiser les intérêts de chacun. Il ne s’agit plus de trouver un équilibre entre le je et le nous, mais de faire triompher le premier du second. L’autre n’est plus mon prochain sans qui je ne peux vivre, mais un concurrent contre lequel je suis en compétition. L’engagement cède la place au contrat. Résultat : chacun s’isole, la société s’atomise, se brutalise et se déshumanise. Le numérique vient démultiplier ce phénomène. C’est aussi cela la société de croissance, de l’illimité, où on communique sans se parler. Comment renverser la vapeur, aller vers le moins de biens, plus de liens ?

Michel Onfray : (…) Vouloir revivifier l’espace public, stimuler l’entraide, cela conduit à remettre radicalement en cause le mode de développement des pays riches, l’organisation du travail et le développement de la précarité, l’hyper-mobilité, le développement technologique, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, la grande distribution… C’est une révolution douce qui ne doit pas attendre la solution des hommes politiques ou des experts, mais des actions citoyennes concertées. Je crois beaucoup plus au pouvoir des consommateurs qu’à celui des gens de partis. La grande distribution n’a pas peur de Le Pen, de Mélenchon ou du PCF, mais elle a peur du consommateur qui se mettrait en tête de boycotter tel ou tel produit, telle ou telle grande surface car ses actions tomberaient immédiatement en bourse. Et il n’y a que ça qui lui fasse peur. Je ne cesse de répéter La Boétie : Soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres.

Marie-France Hirigoyen : (…) Aujourd’hui on voit apparaître des façons de travailler différentes. Je vois de plus en plus de jeunes ou de vieux, mis de coté dans le monde de l’entreprise hyper performant, qui ont envie de travailler en coopération, en se mettant ensemble pour échanger leur savoir. L’idée n’est pas d’amasser plus d’argent, de biens, mais de travailler à un rythme qui convient, pour faire des activités qui ont du sens, avec du lien réel. Au niveau individuel, des personnes réagissent et veulent se réapproprier leur vie. Il y a une demande très forte de ralentir, de récupérer un rythme qui permet de nouer des relations et de partager, d’aller vers quelque chose qui a du sens, plutôt que de conforter un système capitaliste qui s’emballe et qui va peut-être finir par exploser.

Dominique Barbier : (…) Il y aurait des solutions pour résister à l’atomisation, mais il faut reconnaître que le temps presse ! Je suis par exemple favorable à un travail civique obligatoire pour que chaque citoyen donne de lui, physiquement, à la cité. Si chacun devait cette gabelle à la cité, cela créerait une communauté de liens et renforcerait la fidélité, l’engagement à l’égard d’autrui et le respect de nos murs, qui est aussi respect de soi ! Une autre priorité, serait de supprimer la possibilité pour les banques de profit de se réalimenter via l’État ou leurs clients. Si elles prennent des risques, elles les assument. (…)
Il y a trop d’État, dans notre France jacobine ! Cet excès d’État, fait que nous avons tendance à dire il n’y a qu’à, il faut qu’on et à ne pas chercher des solutions à notre échelle. L’échelon d’une province est intéressant. On pourrait récupérer l’argent, fixer une limite territoriale d’utilisation de la monnaie, qui servirait directement à ceux qui produisent les richesses. Ces mesures auraient une incidence immédiate : c’est la fin de la banque classique, des politiciens classiques, de la puissance de l’argent qui nivelle tout.

Extraits d’un article du journal La Décroissance d’avril 2015.

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