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  • : CGTFAPT-Comminges
  • CGTFAPT-Comminges
  • : Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications. Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog. Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
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  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
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  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers. Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr www.facebook.com/CgtCommingesposte

Se syndiquer à la CGT.

Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.

Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.

Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.

Vous avez décidé de vous syndiquer :

  • informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
  • écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
  • demandez le bulletin d'adhésion.

La grève, c'est quoi ?

 

 

Le délégué syndical

https://youtu.be/s4ADdV-HxIw

2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 16:12

A Saint-Gaudens, l'après grève a laissé un goût amer dans la bouche des postiers. Nous avons gagné sur plusieurs points, montré nos forces mais la punition est bien trop grande et aberrante. Nous nous rendons compte que nous sommes trompés sur le nombre de QL ; pas de formation pour les nouvelles tournées créées ni pour les agents ni pour les CDD ; la DE, après mise en place de la réorg, ne répond plus présente ; des usagers toujours plus mécontents ; un service à la personne dégradé et moindre ; des conditions de travail toujours plus entachées (diverses mise à jour, panneau tri d'aspet et st go incomplet par ex) etc...
Les tournées sont toujours aussi inégales après découpage, on se retrouve avec certaines surchargées dépassant les heures de fin de service.
Un CDD faisant Villeneuve de Rivière (formé avant réorg sur tournée scooter et lancé à l'aventure sur nouvelle tournée voiture récupérant colis et pub après réorg) se retrouve confronté à la colère des villageois : pétition et agressivités contre lui... nous rencontrerons les habitants afin de leur expliquer ce qu'il en est !

Autant de choses qui font que nous devons unir toujours plus nos forces dans les différents bureaux commingeois.
Ce qui arrive à Saint-Gaudens finira par arriver ailleurs, nous l'avons d'ores et déjà prouvé !
Jusqu'à quand continuerons nous à subir ? Nous sommes acteurs dans notre vie professionnelle, exigeons que La Poste recentre l'humain dans nos services et prenne en compte nos revendications !

Que nous faut-il de plus pour réagir ? Plus nous attendons et plus nous perdons sur nos acquis ! La Poste, elle, continue d'avancer dans son sens, elle compte sur certains d'entre nous (plus malléables) afin de justifier ses choix stratégiques (ne pas embaucher, supprimer du personnel) en étant toujours limite par rapport au Code du Travail : tournées à découvert, pas de problème, on donne des heures sup et ça passe !
En effet, la concurrence se fait de plus en plus sentir et la tension bât son plein : par choix d'évolution (la CGT n'est pas contre, attention, dans le respect du collectif et des besoins des bureaux, du personnel), certains agents vont jusqu'à travailler bénévolement, doubler leur vacation, remettre en question la fonction première de titulaire de tournée, accepter tout et n'importe quoi sans se soucier du bien commun ou encore faire des fiches apport ou des ventes sur la tournée d'un collègue... La Poste tient les agents par les perspectives d'évolution, le problème est qu'au final, beaucoup seront déçus !
Nous sommes dans un collectif, nous ne pouvons nous permettre de l'oublier.

Des alertes sont lancées sur les risques psycho-sociaux pouvant être engendrés par la mise en place de cette nouvelle réorganisation qui, rappelons le, n'était pas à jour techniquement. Nous rencontrons de jour en jour que trop de problèmes. Les réclamations se multiplient, la direction ne réagi pas comme elle le devrait. Déjà les arrêts maladie se cumulent, des altercations entre agents sont fréquentes et plus violentes, autant de choses qui signalent le malaise. La Poste compte sur le temps, les agents finiront par s'adapter aux nouvelles cadences, mais jusqu'à quel point ?
A la demande de notre section, un CHSCT exceptionnel devrait se tenir prochainement afin d'aborder tous ces points.

Bref, notre métier ne devient pas joli joli. Tout est autorisé à partir du moment où cela divise le personnel. Tant que tout le monde n'aura pas intégré le fait que La Poste se saborde à la vitesse grand V et qu'il nous revient d'imposer d'autres choix pour relever la tête, autant arrêter de râler, faire l'autruche et regarder en tant que spectateur comment finira ce fiasco.

Pour conclure, la section CGT de Saint-Gaudens invite tous ceux qui le souhaitent à un grand débat à la rentrée, la date sera fixée par mail ou sur cgtcomminges-poste.over-blog.com, le temps de mettre tout cela en place. Le département CGT FAPT nous assistera.
Un tract sera tiré pour expliquer aux Villeneuvois pourquoi le courrier n'arrivait pas ou pourquoi tant d'erreurs ou encore pourquoi tant de retard, le CDD n'y est pour rien, il subi comme nous tous et pire puisque les heures supplémentaires réalisées ne lui sont même pas payées. Un scandale ! Nous félicitons toutefois son courage et sa persévérance malgré les obstacles. Toujours est-il qu'il n'a pas souhaité prolongé son contrat. Encore une fois, à La Poste, un jeune se trouve déçu du monde du travail.
Une réunion des syndiqués se tiendra avant tout cela dans la semaine du 03 août. Tous les syndiqués CGT de la plaque sont invités.

Ne laissons pas l'argent ou nos dirigeants décider de ce qui est le mieux pour nous, impliquons nous réellement dans le débat, amenons d'autres propositions ! C'est ça la véritable démocratie : le pouvoir et la parole au peuple !

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 22:22

De nouveaux services voient le jour dans nos bureaux chaque jour.

La distribution des catalogues remis en main propre comme "Temps L" ayant attisé la grogne des postiers dans tout le Comminges, c'est maintenant "confort et vie" qui s'y met ! Ce travail non rémunéré aux agents (pourtant contrat payé à La Poste) alourdi la charge de travail quotidienne et favorise l'augmentation du stress.

En effet, les facteurs sont obligés de se présenter chez l'usager pour leur présenter la chose ainsi :

"Bonjour, je suis mandaté par "..." pour vous remettre en main propre leur catalogue. Je repasserai dans une semaine afin de prendre votre commande..."

Vente forcée ? La frontière n'est pas loin.

En plus de ne pas reconnaître le travail et les efforts accomplis par ses agents, de nier la réalité du terrain, La Poste persiste et signe en rajoutant ce genre de nouveaux "services". En bref il faudrait, pour le même temps de travail, accomplir plus de tâches avec un itinéraire de tournée plus long et donc une charge de travail plus conséquente. On se rend compte de la déconnexion de toute réalité de nos penseurs des hautes sphères. Pas d'état d'âme, il faudrait devenir des robots...

Que fait-on des risques encourus par les facteurs ? Par exemple un facteur pourrait décider d'ignorer les limitations de vitesse afin de terminer à l'heure... Malheureusement c'est déjà le cas ! La prise de risque est quotidienne pour beaucoup, certains font même exploser les chiffres pour les réparations de leur véhicule et, ironie du sort, La Poste leur demande de faire attention...

La Poste parle de Qualité de Service, mais la réalité montre bien qu'elle n'est pas irréprochable et se moque bien de la sécurité de ses agents. L'apport de nouveaux contrats pécuniers est privilégié au détriment de la distribution du courrier.

Tels des pions sur un échiquier, les postiers ne servent juste qu'à tester sur le terrain de nouveaux services (même ridicules) pouvant rapporter beaucoup d'argent. Le temps alloué pour effectuer la moindre tâche est écourté au maximum, les temps morts sont chiffrés, les heures supplémentaires ne sont pas payées. Tout est bon pour récupérer le moindre sou.

Un grand nombre d'agents dépassent l'heure de fin de service, les CDD embauchés ne comprennent pas pourquoi les heures de dépassement ne leur sont pas payées. De ce fait, l'envie de travailler n'y est pas, ils sont écoeurés par le monde du travail. Crtains ne souhaitent pas revenir, d'autres en sont obligés pour toucher un peu d'argent, les temps sont durs.

En Comminges personne ne souhaite venir travailler à La Poste malgré des appels à candidature sur des postes vacants. La direction encourage les CDD à passer le contrat pro mais ne comprend pas que certains refusent... Une bonne raison déjà : pas d'embauche sur place.

Les Facteurs Qualités, eux aussi, n'en finissent plus au bureau. Des heures de travail cumulées non payées et tout ça aux yeux et au nez de l'Inspection du Travail.

La Poste n'est pas en règle ! Elle favorise le zèle de ces agents, certains pensant pouvoir progresser très vite, et en profite pour les formater. Il n'est pas difficile d'observer un agent effectuer un travail supplémentaire non déclaré et donc non rémunéré. Cela mène à des tensions dans les bureaux. La Poste mise sur la division et gagne ! Le personnel se méfie... où est l'équité ?

La section CGT FAPT Comminges appelle les agents commingeois à la solidarité afin de faire face aux prochaines restructurations qui risquent gravement de les casser moralement et physiquement. Une alerte est lancée pour le bureau de Saint-Gaudens.

Une réunion des syndiqués se tiendra prochainement.

 

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 23:57

Nouveau mot, vieille recette : le management « lean » relance le travail à la chaîne dans les entreprises.

 


« Les Temps modernes », de Charlie Chaplin (1936).

Ils s’appellent « lean », « six sigma », « poka-yoke », « kaïzen » ou encore « 5 S ». Ces concepts de gestion à coûts réduits séduisent de plus en plus d’entreprises, qui les paient souvent chèrement à des consultants. Les salariés, eux, voient resurgir de vieux démons : division extrême des tâches, gestes répétitifs et chronométrés, et perte d’autonomie.

Pour les salariés d’Airbus à Saint-Eloi (Toulouse), tout a commencé quand on leur a demandé de fabriquer un avion en papier. Chaque personne a mis plusieurs minutes avant de terminer son avion. C’était au début 2010, des réunions étaient organisées, par groupes de vingt salariés, sur une nouvelle méthode de production : le « lean manufacturing ».

Les formateurs leur ont donc donné un cahier des charges à suivre pour que tous les dessins soient similaires. La fabrication de l’avion a été découpée par tâches, réparties entre les salariés, pour produire plus vite. L’expérience a fonctionné. Et à partir des avions en papier, elle a été généralisée aux mâts-réacteurs produits dans l’usine.

Des tâches répétitives et ennuyantes

Pierre, chaudronnier-soudeur à Saint-Eloi, a vu l’organisation de son travail changer peu à peu :

« Avant on s’occupait d’une pièce du début à la fin. On gérait les soudures, puis on emmenait la pièce à la chaudronnerie et on terminait le travail. Maintenant on fait de plus en plus de tâches répétitives et les cadences s’accélèrent. »

Il dit passer de plus en plus d’heures seul dans des box de soudure, derrière un rideau protecteur. Grâce à ce système, la productivité de l’usine a grimpé en flèche. Elle a été élue usine de l’année en 2011 par le magazine Usine Nouvelle, et ambitionne de doubler les cadences sur la production des pièces de l’A350.

« J’ai peur qu’on se spécialise toujours plus dans des tâches uniques pour produire plus. J’ai déjà de moins en moins l’impression que mon savoir-faire est utile, alors que je fais ce métier depuis plus de cinq ans. Si cela continue, tout le monde pourra être remplacé facilement parce qu’il ne fait qu’une seule tâche dans un ordre très précis ».

Pour être augmenté, il faut s’impliquer

Ce militant à la CGT peine à mobiliser ces collègues contre ces nouvelles méthodes, sauf quand les réorganisations proposées consistent juste à augmenter les cadences. Pour lui, c’est parce « tout est fait pour nous motiver et nous inciter à participer à la réorganisation ».

En effet, les salariés sont par exemple invités à déposer des « Pat » (propositions d’amélioration du travail), et touchent des primes si celles-ci sont mises en place. Tous les matins, avant l’heure d’embauche officielle, une réunion est organisée pour faire le bilan de la veille. On vérifie si les objectifs de sécurité, qualité et de productivité ont été atteints. Ces réunions ne sont pas obligatoires, mais Clément, qui y participe peu, dit s’être vu reprocher son manque d’implication sur le « lean » lors de son entretien de fin d’année. Il n’a pas été augmenté.

Antoine Valeyre, chercheur au Centre étude de l’emploi, a comparé l’impact des différentes organisations du travail sur les salariés en recoupant des enquêtes statistiques européennes. Il conclut que le lean est au moins aussi nocif que le taylorisme sur la plupart des critères étudiés. Et dans plusieurs domaines il s’avère même plus nocif, car les salariés souffrent d’autant plus qu’ils ont été impliqués dans la réorganisation.

« Il y a un effet d’engagement, c’est-à-dire qu’ils ont l’impression de ne pas pouvoir dénoncer un système qu’ils ont contribué à mettre en place », détaille Bernard Michez, ergonome.

Des ayatollahs du changement de mode de pensée

Cette technique, née au MIT (Massachussets Institute of Technology) à la fin des années 1980, se veut la traduction américaine du toyotisme. Extrêmement complexe, elle nécessite plusieurs années pour être mise en place. Cela n’a pas empêché de nombreux cabinets d’émerger très récemment pour initier les managers au lean. En fait, « il n’y pas de formation solide en France », estime Bernard Michez, ergonome au cabinet Ergotec de Toulouse.

Fabrice Bourgeois, ergonome à Paris, parle même « d’ayatollahs » qui sévissent dans les entreprises et conseillent « un changement complet de mode de pensée » : « des managers qui ont eu ces formations m’ont parlé de véritable intoxication », témoigne-t-il. (Voir la vidéo de l’entreprise Atex Solution, présentant les services de consultants en « lean », « kaizen », « six sigma »)

 

Ces professionnels du management vendent une méthode unique et rapide permettant de supprimer tout gaspillage dans la production : stocks intermédiaires, temps morts, déplacements des salariés, etc.

Un lean souvent dévoyé pour la seule productivité

La méthode lean n’est pas forcément nocive, c’est son dévoiement qui pose problème, explique Christian Daniel, fondateur du cabinet Lean-Key, qui dit s’être initié au lean depuis 25 ans, notamment au Japon :

« Je suis dégouté par l’utilisation qui est faite du lean aujourd’hui, à cause des charlatans qui s’en sont emparés. Cette technique a un potentiel énorme et peut vraiment si elle est bien utilisée réconcilier productivité et qualité de travail. »

De même, Alain Rojon, spécialiste du lean chez PSA, assure, qu’après « quelques tâtonnements », que cette méthode a permis de réduire le nombre d’accidents dans les usines du groupe. Avant de déplorer qu’en France, « 97% des entreprises qui mettent en place le lean s’en servent uniquement pour augmenter la productivité ».

Méconnaissance totale du fonctionnement d’un être humain

Les ergonomes du travail s’indignent contre les conséquences du lean sur les salariés, comme Bernard Michez, qui dénonce un recul :

« Ces idées montrent une méconnaissance totale du fonctionnement d’un être humain. [...] Alors que la base de l’ergonomie montre que la répétition des gestes courts est susceptible de provoquer de nombreux troubles musculo-squelettiques (TMS). »

Même impression chez son collègue Fabrice Bourgeois :

« On réduit les déplacements non productifs, en mettant par exemple en place des lignes en U où le salarié tourne en continue entre des emplacements très rapprochés et conçus de façon à ce que le dernier poste de travail soit proche du poste de redémarrage. On explique même au salarié qu’il est gagnant car il va moins se fatiguer. Or c’est faux puisque les déplacements peuvent être des ressources, des temps où l’on repose les muscles qui travaillent, où l’on réfléchit aux prochaines étapes et où l’on peut interagir avec ses collègues. »

Appliquée ainsi, la méthode ne peut faire gagner de la productivité que pendant quelques mois. Ensuite, les troubles musculo-squelettiques, les arrêts maladie et la démotivation gagnent les salariés. Toyota, Renault, ou encore Atos ont connu de tels ravages.

Les ergonomes disent voir de plus en plus de problèmes de santé apparaître après de telles réorganisations dans les entreprises. Au ministère du Travail, on répond que le registre des expertises réalisées pour les Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) n’est pas assez précis pour confirmer ou infirmer cette impression.

Un management qui s’étend au public

Ces méthodes s’étendent pourtant à tous les secteurs. Bernard Michez assure que Pôle emploi s’en est inspiré pour s’organiser après la fusion entre l’ANPE et l’Unedic, notamment pour découper les entretiens avec les usagers. Et dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, l’Etat a fait appel à des consultants lean rémunérés jusqu’à 2 500 euros par jour. Plus généralement, c’est au tour des entreprises de services de s’y intéresser, comme le confirme Johan Petit, ergonome à l’université de Bordeaux et spécialiste des banques, assurances et mutuelles :

« L’idée dominante est qu’on peut supprimer ce qui est appelé la surqualité du service. Cette forme de rationalisation du travail ressemble au taylorisme car elle se vante d’un caractère scientifique. On découpe la production bout par bout, morceau de dossier par morceau de dossier, si bien que les salariés sont hyper-spécialisés, et ont très peu de marges de manoeuvre ».

Selon l’ergonome, la méthode fonctionne au mieux pour 80% à 85% des tâches quotidiennes ; mais pour le reste, cette organisation augmente la difficulté à aider le client, et finit par se retourner aussi contre les salariés :

« On empêche les salariés de faire du travail bien fait. Ils doivent suivre la procédure alors qu’ils savent que, parfois, cela va nuire à la qualité du service qu’ils vont produire pour un client. C’est une négation complète de l’identité professionnelle, qui est basée sur la capacité de l’employé à anticiper ou à résoudre les cas particuliers [...] On les empêche de se développer, de se démarquer socialement dans l’entreprise, de collaborer. Le travail, sous cette forme, rend les gens malades ».

Photo : « Les Temps modernes » de Charlie Chaplin (1936).

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 13:45

La consultation nationale organisée par la CGT, première organisation syndicale, confirme que les postières et les postiers veulent autre chose et des réponses concrètes à leurs attentes.

À force de ne pas répondre aux attentes et aux revendications, le personnel de La Poste s’est massivement exprimé contre le plan stratégique 2020 imposé par la direction. L’annonce de la négociation d’un pacte social exigé dans le cadre du pacte de responsabilité du gouvernement, pour l’accompagner, n’y a rien changé.

D’après nos informations, l’accord ne recueillerait pas les 30 % nécessaire à sa validation.

C’est un camouflet pour la direction de La Poste qui doit changer sa stratégie et arrêter sa politique de pressions, répressions, de restructurations et de réorganisations incessantes qui suppriment des emplois : 100 000 en 10 ans, soit une suppression d’emploi par heure, alors que La Poste touche près de 300 millions d’euros pour le CICE en 2013, aggravant ainsi les conditions de vie et travail des postières et des postiers et la dégradation du service public postal.

C’est en toute connaissance de cause que la CGT n’a pas apporté sa signature répondant ainsi aux attentes des postières et des postiers.

Tout au long de la négociation, la CGT a informé en direct les personnels sur le contenu de celle-ci.

La consultation nationale organisée par la CGT, première organisation syndicale, confirme que les postiers et les postières veulent autre chose et des réponses concrètes à leurs attentes. Ils disent « en avoir marre de ne pas pouvoir boucler les fins de mois », « veulent du temps pour assurer leur service auprès des usagers », « veulent être bien formés , « en ont marre d’être sous la pression » et pour certains « marre de la répression, des menaces de sanction », « veulent pouvoir prendre leurs congés », mais aussi « être remplacés dans leur travail lors des absences », « marre des réorganisations qui remettent en cause leur travail, le fonctionnement du service », « veulent être reconnus et valorisés pour le travail qu’ils font » …

Ils veulent des garanties et des réponses pour améliorer leur quotidien.

Le regroupement des mesures pécuniaires dans un seul accord n’exempte pas la direction de revoir à la hausse les mesures du complément poste et la valorisation des grilles pour toutes les postières et tous les postiers, fonctionnaires et contractuels.

Il est urgent que la direction de La Poste entende son personnel et les organisations syndicales.

Elle doit répondre aux attentes et revendications légitimes qui s’expriment dans les luttes et à travers la consultation de la CGT qui se poursuit dans les services.

L’avenir de La Poste ne se fera sans son personnel, il est temps que son PDG le comprenne.

D’ores et déjà, à l’appui des nombreuses luttes qui se développent et sur l’exigence de réponses aux revendications, la CGT appelle les postières et les postiers à se mobiliser et à être dans l’action le 16 octobre avec l’ensemble des salariés du pays.

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 20:29

lundi 21 juillet 2014

La situation doit s’améliorer d’urgence !

Et dire que la modernisation accompagnée de l’accord qualité et vie au travail devait améliorer les conditions de travail de tous les postiers ! La réalité est tout autre.

La CGT a toujours été pour la modernisation de l’outil de travail qui doit par conséquent être accompagnée d’amélioration des conditions de travail, mais La Poste ne l’entend pas de cette oreille, elle utilise la modernisation pour en tirer toujours plus de profits, de rentabilité et continue sur sa politique de suppressions d’emplois.

Jamais les conditions de travail des postiers n’ont été si mauvaises, preuve en est le bilan social et le rapport des médecins qui mettent en lumière une nouvelle fois la souffrance grandissante des postiers de tous niveaux, cadre et non cadre.

La mise en place des réorganisations incessantes et le plus souvent menées à la hussarde laisse les postiers dans une situation de stress perpétuel, chacun s’interroge et pourquoi ses conditions de travail se détériorent toujours plus après chaque réorganisation.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 09:13

Une interview très intéressante du politologue Paul Ariès.

La question du travail comme aliénation est au coeur de l'actualité. Le travail d'aujourd'hui représente une souffrance pour la majorité des travailleurs. Il représente une grande partie de notre vie, de notre histoire et porte toujours à débat.

Le problème étant que chacun peut se poser la question de sa légitimité dans la société actuelle. Travailler pour le profit de quelques gros bonnets, créer des richesses et ne pas toucher sa part du gateau et de plus pour un salaire misérable, tel est le ressenti des salariés.

Le patronat veut grignoter toujours plus la part salariale et le gouvernement répond de plus en plus en son sens qu'aux aspirations des ouvriers. Pensez notamment aux 300 millions de crédit d'impôt versés à La Poste (CICE) et aux 171 millions de dividendes annuels versés aux deux seuls actionnaires (l'Etat et la Caisse des dépôts et consignations).

Avec quelques 2000 milliards de richesses créées par an, nous pouvons nous questionner quant à la répartition de celles-ci aux travailleurs. Pour 86 millions d'évasion fiscale, comment ne pas penser que le travail dans lequel nous évoluons pour la plupart dans la souffrance, n'a pas d'utilité d'émancipation mais ne profite réellement qu'à une élite qui vit grassement sur le dos de ceux qui créent les richesses.


 

 

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 14:11

http://img.over-blog-kiwi.com/0/68/68/50/201310/ob_9d13f375b36896199c4d5d46a67b4d01_images.jpgComment un banal accident de la circulation dévaste la vie d’une salariée et entraîne une grande entreprise à d’étranges pratiques

 Cet article a pour but de dénoncer des manœuvres stupéfiantes envers une fonctionnaire, à l'heure où La Poste et notamment la Banque Postale prône des valeurs citoyennes, ne jure que par la transparence… Ou encore la responsabilité sociale. Le non-rétablissement de Marie Reine Brisard de ses droits individuels, attestés par des documents incontestables estl’amorce d’un vrai scandale.

Ces quelques 11 années ont été un calvaire pour la victime, Marie-Reine Brisard. Cette affaire a ébranlé parfois son équilibre jusqu’à des seuils critiques, voir de non-retour, tant la situation, selon ses propres mots, lui paraissait kafkaïenne. Marie-Reine Brisard a dû avoir recours à une véritable armada d’avocats, sollicités au fil du temps, mais qui bien souvent au vu de l’évolution de son Affaire s’est soldé par une incompréhension. Cela a cependant permis à Marie-Reine Brisard de découvrir petit à petit les manœuvres dont La Poste a usé à son égard.


(source : mediapart, lire la suite)

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 16:38
http://www.cnt-f.org/fedeptt/IMG/jpg/poste10.jpgLe 25 février dernier, Nicolas Choffel cadre supérieur au siège de La Poste, avait mis fin à ses jours. Nous venons d’apprendre que, suite à une demande de sa famille, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie du Val de Marne a reconnu que ce drame constituait un accident de travail au sens de l’article L 411-1 du code de la Sécurité Sociale. 

La CGT-FAPT avait très tôt exprimé toute sa sympathie aux proches de Nicolas Choffel, Ilma et Saskia, son épouse et sa fille, vers qui vont nos pensées. Dans ce même communiqué, notre Fédération affirmait l’exigence de vérité qui devait présider dans toute enquête. La CGT a apporté sans réserve tout son concours à la famille dans sa démarche. Elle tient particulièrement à remercier celles et ceux dont les témoignages ont constitué les éléments déterminants dans la décision de la CPAM. 

Sans que cette information n’atténue la peine des proches et sans présumer des suites possibles, il s’agit dès à présent d’en prendre acte et d’en saisir toute la portée. En effet, toute attitude de déni serait non-seulement attentatoire à la mémoire de l’intéressé, mais constituerait une insulte à tous ceux qui, depuis, le drame répètent, comme le savant Jacques Monod, « je cherche à comprendre ».

En effet, voici plusieurs semaines que l’inspecteur du travail, à l’issue d’une enquête très sérieuse, s’était exprimé sur l’existence d’« un lien fort entre le geste fatal de Monsieur Choffel et son travail », en invitant la direction de La Poste à prendre position sur ce point essentiel. le refus de celle-ci semble désormais totalement incompréhensible, en décalage avec une réalité qui lui revient cruellement : celle de ses insupportables recours face aux décisions de justice reconnaissant l’existence d’un malaise à La Poste, celle du dévoiement des CHSCT par les représentants de l’entreprise, celle de rapports d’expertises tronqués et le plus souvent occultés, celle des familles méprisées, celle de la réalité d’une entreprise où le mal être au travail allant parfois jusqu’à des actes ultimes est le quotidien de trop nombreux postiers. Cette entreprise qui touchera des contribuables un crédit d’impôt compétitivité emploi faramineux pour accélérer sa politique de suppression d’emplois et de casse du service public, n’hésite pas à multiplier les pressions voire à employer la répression contre ceux qui contestent ces choix.

La CGT ne se résigne pas à cette logique et réaffirme qu’il est plus que temps d’inverser les priorités de l’entreprise de service public. Il ne s’agit pas seulement de restaurer son image passablement écornée tant les dégâts sont immenses, mais bien d’œuvrer à un véritable changement de stratégie, en commençant par des mesures concrètes et visibles : celles qu’attendent les postiers.

 

CGT-FAPT

C'était en mars 2012, un cadre avait lui aussi décidé de mettre fin à ses jours. Voici son témoignage exclusif un an avant de prendre sa dernière décision.



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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 21:00

Un collègue postier, militant syndical CGT, du CDIS d'Annecy a été sanctionné pour avoir pris la parole au micro lors d'une JAS (Journée d'Absence Syndicale).

Il n'y a pas de texte qui réglemente "la prise de parole au micro pour l'intevention syndicale".

Pour La Poste la punition en est le licenciement pur et simple.

Notre collègue, pour sa défense, a déclenché une plainte pour harcèlement moral.

 

Pour le soutenir voici un lien pour signer la pétition : NON A LA REPRESSION !

Lien également disponible sur l'Humanite.fr - Solidarité avec les postiers en lutte 23/05/2011

 

Voilà où peut en venir La Poste de nos jours pour évincer les géneurs.

Le but étant de dégouter les futurs militants et de pouvoir continuer à faire fi des lois et des droits de ses employés.

 

Il existe ainsi plusieurs techniques visant à scinder un bureau, à dégrader l'ambiance et les conditions de travail.

Pour cet exemple, c'est la sentence cruelle immédiate et irrévocable, dans d'autres bureaux on pratique le "je-m'en-foutisme" ou le "préférentisme" abusifs, d'autres encore sont tenus dans de la psychologie de bas étage où "La Poste" tente de discréditer les militants syndicaux auprès de leurs collègues, on pense ainsi au fameux "diviser pour mieux régner" qui n'a jamais été aussi présent que maintenant, j'en passe...

 

Ne tombons pas dans le piège, demandons nous simplement quelle en est la finalité ?

La réponse est simple, il ne faut pas se voiler la face : suppressions de postes, de personnels (fautes, maladies, démissions etc...), fermetures de bureaux ruraux, dégradations de la qualité de service puisque les objectifs demandés sont intenables, gestion par le stress comme pour France Telecom, rendement excessif etc...

Alors bien sûr, nos encadrants sont eux aussi sous pression, on comprend aisément qu'eux aussi en ont ras la casquette mais alors qu'attendons nous tous pour nous unir ? Quand la marche au bénéfs arrêtera t-elle ses rouages qui n'ont de cesse de nous écraser et de profiter qu'aux "destructeurs" eux mêmes (La Poste et actionnaires)? 38656508

Au bureau de Saint-Gaudens, nous sommes dans une optique de réajustement des effectifs pour la prochaine vague de Facteur d'avenir. Les futurs départs en retraite ne seront pas remplacés. Ce seront sans aucun doute les rouleurs du site qui pourront "acheter" les quartiers vacants. Nous n'avons aucune info pour le moment mais la logique actuelle veut que cela se passe ainsi sauf si ensemble nous nous mobilisons pour faire aboutir nos revendications.

La Poste va surement chercher à récupérer un volant de remplacement. Sans effectif supplémentaire, cela ne peut se réaliser qu'en supprimant des tournées.

 Le service distribution va connaître deux nouveaux départs à la retraite plus un départ vers les Hautes-Pyrénées. L'urgence c'est que l'on s'organise ensemble pour que La Poste les remplace par des CDI.

 

La Poste effectue actuellement des travaux à l'Enseigne sans aucune concertation avec la distribution. D'un côté il y aura un bureau rénové (Banque Postale) et de l'autre un bureau qui se délabre (distri). La seule similitude entre l'Enseigne et la distribution, c'est la reprise d'emplois et c'est à nous, ensemble, à changer la donne ! 

 

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 15:38

Mardi, 15 Mars 2011 09:06

 

Quand France 2 décide de consacrer un « dossier » de son journal de 20 heures à La Poste suite aux suicides et aux dépressions qui s’y multiplient, on se dit que les effets néfastes du « management » sur la santé mentale des salariés vont enfin être largement divulgués. C’est en tout cas ce que l’on aurait pu croire ce mardi 1 mars lorsque David Pujadas annonça, en ouverture de son JT, un dossier spécial consacré au « malaise à La Poste » et aux « pressions exercées sur les salariés ». Il alla même jusqu’à évoquer, citant une analyse syndicale, un possible « syndrome France Télécom ». Mais ce fut aussitôt pour relativiser la portée de cette analyse en posant cette question, sous-couvert d’objectivité censée honorer tout journaliste digne de ce nom :   

« Ils évoquent [les syndicats] les dépressions, les suicides. Qui dit vrai ? [sic] C’est l’enquête de cette édition, elle est signée Romain Boutilly et Florian Le Moal ».


Le documentaire de France 2 commence par suivre une postière dans sa tournée de lettres. Celle-ci fait état de nouvelles contraintes commerciales qui entrent en contradiction avec son souci de satisfaire l’usager désormais appelé « client » :

« On nous demande de vendre des timbres, des prêt-à-poster. Bon, je le fais si les gens me le demandent, ça m’arrive rarement. Mais eux, ils nous ont enlevé le temps pour parler aux gens et ils nous ont demandé de vendre à la place ».

Souffrance-stop.pngOn sait maintenant que ces conflits de valeurs liés aux métiers sont à l’origine d’un malaise profond qui traverse actuellement l’ensemble du monde du travail. Cela dépasse de beaucoup les seuls secteurs d’activité de La Poste et de France Télécom. Les enquêtes déjà menées sur les suicides à Renault, la Caisse d’Epargne, France Télécom, Pôle emploi, et bientôt peut être à La Poste (sans compter les autres établissements publics ou privés où le phénomène est encore étouffé), montrent qu’ils ont tous à voir avec l’obligation faite aux salariés d’avoir dû en rabattre sur leur valeur de métier au nom de la concurrence ou de la rentabilité. Par ailleurs, les suicides ne constituent que la partie émergée de l’iceberg : les dépressions, les troubles musculo-squelettiques (les TMS, première maladie professionnelle en France), l’absentéisme, l’augmentation des accidents du travail, etc, sont autant de manifestations d’une souffrance aujourd’hui largement répandue à cause des nouvelles formes d’organisation du travail. Et ces enquêtes ont permis de confirmer que ceux qui craquent sont ceux qui sont le plus investis dans leur travail.

Mais, dans notre reportage, cette dimension du problème a été soigneusement recadrée dans un but plus consensuel qui sied bien aux attentes de la grand-messe vespérale. Pas question ici de donner dans une forme renouvelée de lutte des classes conçue sous l’angle de la dégradation généralisée de la santé au travail.
Ainsi, pour nous en tenir à notre exemple de conflits de valeurs, deux dispositifs journalistiques ont permis de réduire la portée de l’argumentation avancée par la postière.

Le premier dispositif tient dans un bandeau sur lequel figure, en grosses lettres noires sur fond blanc, cette inscription : « DOSSIER : POSTIERS, ATTENTION FRAGILES ». Ce bandeau fait son  apparition sur l’écran au bout de la onzième seconde et accompagnera tout le reste du reportage. Il tend à annihiler tout esprit critique du téléspectateur qui en viendrait à penser que le malaise des postiers a quelques traits communs avec ce qu’il vit dans son propre travail. Toute argumentation qui pourrait suggérer le caractère général du « malaise » des postiers est d’emblée minorée par ce message subliminal : « Ne vous en faites pas ! Cela ne concerne que des « POSTIERS FRAGILES ». Vous savez bien, ces fonctionnaires qui sont tout de suite dépassés dès qu’on leur demande de travailler un peu ». Exit, donc, l’argument des autres secteurs d’activité où se manifeste le même « malaise ». Exit aussi l’idée des méfaits du néo-management, puisque le malaise est le fait de personnes « fragiles ». Comme quoi il existe bien des liens profonds entre le déni des organisations du travail pathogènes tel que véhiculé dans cet exemple par le discours médiatique, et celui que l’on connaît bien dans les entreprises, défendu par les employeurs.

Le deuxième dispositif tient dans le commentaire qui accompagne le reportage. Lui aussi, à sa façon, tend à orienter la pensée du téléspectateur vers les arcanes du prêt-à-penser dominant. Avant que la postière ne fasse part des contraintes commerciales qui entrent en contradiction avec les valeurs de son métier, la voix qui commente le reportage ne manque pas de rappeler que :

« Avec l’ouverture à la concurrence il faut être plus performant. Une évolution qu’elle juge  nécessaire comme la plupart de ses collègues, mais elle dit ne plus reconnaître son métier. »

Ainsi sommes-nous conduits par anticipation à relativiser ce que va dire la postière. Si « elle dit ne plus reconnaître son métier », à quoi bon s’en émouvoir puisque les évolutions sont jugées « nécessaires » ? La critique de la logique économique portée par la postière, se voit ainsi absous par avance sur l’autel du sacro-saint « réalisme économique » lié à une « concurrence » pourtant jugée par beaucoup artificielle et discutable.
Le commentaire reprend ainsi à son compte la mécanique bien huilée du cynisme économique qui veut faire croire que l’économie est une fin en soi, feignant d’oublier qu’elle relève toujours de décisions politiques par nature discutables et contestables. A supposer que la postière et que « la plupart de ses collègues » estiment réellement « nécessaire » l’évolution qu’ils dénoncent ou qui les rend malades, cela ne vient-il pas d’une propagande médiatique dont ce commentaire est un exemple flagrant ? On retrouve là toute la rhétorique du consentement aux affres du néolibéralisme savamment distillée depuis la fin des années 1980 : « Nous devons nous adapter aux mutations inéluctables et nécessaires de notre société de progrès ». La messe est dite ! Mais l’indépendance du JT de 20 heures prend à nouveau un sacré coup de vieux.

Pascal Vitte


L 'observatoire publie cette contribution de l'un de ses membres pour ouvrir le débat sur le traitement de la souffrance au travail par les médias. 

 

(source : observatoiredustressft.org)

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