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Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications.
Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog.
Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.
Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.
Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.
Vous avez décidé de vous syndiquer :
informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
Afin de mieux comprendre les enjeux et pourquoi il est important de voter CGT FAPT. Les CSE vont détruire encore plus la défense des droits et libertés des salariés en muselant toujours plus le droit syndical.
Nous avions déjà traité antérieurement sur ce blog de la dégradation du service postal, la distribution en grande partie, dès la mise en place par La Poste, et ce, unilatéralement, d'une nouvelle organisation des services les samedis. La période COVID a été en effet propice à passer tranquillement des orgas néfastes pour le service public postal, pour les postiers ainsi que les usagers.
Il s'agit tout simplement à terme que les facteurs n'assurent plus une seule tournée mais plusieurs : il n'y aura donc plus de titulaire de tournée (un facteur connu) mais un roulement avec tout ce que cela implique...
A Montréjeau déjà, il a été question de mettre en place cette organisation pendant les vacances scolaires...
L'organisation des samedis est déjà une vraie pagaille avec son lot d'irritants et de difficultés, il faut compenser le lundi, alors en pleine semaine ? Cela relève de la catastrophe !
Nous traiterons ce sujet dans un prochain article, avec une meilleure vision et après avoir pratiqué plusieurs années depuis la COVID.
La section CGT FAPT Comminges alerte les postiers sur la nocivité de ce futur changement, il ne faut pas laisser filer ! Les organisations du samedi c'est toujours NON !
1 facteur = 1 tournée, La Poste doit donner les moyens à chacun d'effectuer son travail dans les meilleures conditions possible, les samedis, il n'en est rien !
De l'argent il y en a ! Les bénéfices sont reccords ! Que nenni pour les postiers, seulement les miettes !
Depuis la COVID et pour une question d'économie, La Poste a mis en place un service de distribution dégradé du courrier tous les samedis. Partout, ce sont des demi-effectifs qui ne peuvent ...
Ce jour, les RS des bureaux de Cugnaux / Plaisance / Côte Pavée / St-Go / Tournefeuille / Noé / La PIC / St Alban / Rangueil étaient présents pour faire le lien sur les différentes luttes et malaises causés par les nouvelles organisations.
La mise en place d'une nouvelle organisation à l’Union avait lieu ce jour même.
Thème du jour : ce qu’il se passe autour du département.
Des réorganisations qui se ressemblent se mettent en place en rafale un peu partout sur le département. La Poste accélère le rythme. Pour la CGT FAPT et les syndiqués il s'agit de porter des alternatives et des perspectives : réfléchir à autre chose que ce que propose la boîte = débat collectif et prise de décision.
L'ordre du jour de la prochaine CDSP : chronologie pour les instances et dialogue social. Ca n'est pas satisfaisant, La Poste tente de nous enfermer dans des process qui n'arrange qu'elle même.
Horaires collectifs : La Poste s’en sert allègrement pour désorganiser la distribution. Lors de la restitution des bilans, malgré des requêtes ou avoir rempli corretement les bordereaux de collecte, La Poste assure que les tournées sont dans les clous : les facteurs ne dépassant pas du fait des horaires collectifs. La surcharge des tournées est prévue d'entrée afin de justifier la distribution pilotée et habituer les usagers à ne plus avoir de courrier tous les jours.
Le débat doit être amené auprès des usagers !
Une délégation de masse le 13 juin à Capitole : le DE ne voulait pas recevoir les agents et s’est enfermé dans le bureau. L'irritant principal est la mise en place d’organisations différentes selon les équipes.
Il est essentiel que les postiers se mobilisent sur la journée du 28 (service public), prochaine journée inter pro.
Distri pilotée sur LR et Colis ? La logique de La Poste ferait en sorte que oui. Voir avec cabine PIC. Les recommandés sont triés avec plis normaux, pas de plan de tri spécial OS. Les colis doivent être pilotés aussi puisque optimisation du taux de visite. La Poste gagne des instants de travail parce que l’agent ne s’arrêtera pas à tel ou tel endroit.
La Poste met en difficulté le métier de facteur. Comment veulent travailler les agents ? Gestion individuelle de la tournée pour s’en sortir ("là j’y vais pas"…), les facteurs font eux mêmes leur propre distribution pilotée (tri sélectif des zones ou boîtes à distribuer) en plus de celle mise en place par La Poste, preuve que la charge de travail est trop conséquente.
Un énorme mal-être dans les services : les agents sont tellement à bout que certains envisagent de changer de service, de démissionner ou de passer au réseau. D'autres cumulent les arrêts maladie.
Dans chaque service on peut entendre "y en a marre !", aux agents de prendre leurs affaires en main, de se syndiquer si ça n'est pas encore fait et de construire la résistance, la lutte. Il ne s'agit pas de se faire enfermer dans le fatalisme mais de porter des alternatives et des propositions dans le sens du service public. Pourquoi continuer à subir alors que nous l'avons vu à chaque fois que les postiers s'organisent, La Poste recule ! Pour inverser la donne il n'y a pas de secret, il faut s'impliquer dans le débat et porter nos revendications, nos besoins en terme d'emploi, de jour de repos, de matériel ou encore notre vision du facteur de demain.
II) CE QU'IL SE PASSE ICI SE FAIT AILLEURS !
Nous subisson tous la même stratégie de La Poste mais sur un calendrier différent, il nous appartient de faire converger nos luttes afin de créer un rapport de force à la hauteur des attaques menées.
A Saint-Alban : organisation en horaires mixtes. 13 tournées pétées sur 50 (25% de travail en plus par agent). Il est dans notre intérêt à tous d'arrêter de penser que La Poste a raison quand elle dit « on ne peut pas faire autrement ! » Il faut susciter la réflexion pour construire une alternative collective et par conséquent mettre La Poste devant ses contradictions.
Arriver à faire converger les différents services !
Les élections professionnelles auront lieu en fin d'année et il est important de démontrer le rôle de chacun dans l'activité syndicale : qu'ont fait les syndicats, comment ils diffusent l'info ou pas, qui a signé quoi, est-ce qu'ils répondent aux besoins des postiers, la signature d'un accord "de moindre mal" va t-elle dans le sens d'un service public postal de qualité et de proximité ? Si un syndicat quel qu'il soit signe tous les 2 ans un accord de moindre mal au lieu de proposer des alternatives répondant à la fois aux besoins des agents et des usagers basées sur des revendications légitimes, il fait preuve d'irresponsabilité et signe une trahison envers les postiers. Aux vues de la situation sociale et politique actuelle, il est inacceptable qu'un syndicat ne prenne pas en compte les souhaits et besoins de tous. Il faut que les agents poussent les syndicats à agir et à jouer leur rôle contre les stratégies de productivité, de fléxibilité ou de rentabilité à outrance de l'entreprise. Le syndicat doit être proche du salarié et non de la boîte, à l'écoute de l'ensemble des salariés et appuyer leurs luttes, préserver leurs droits et libertés ainsi que leur dignité, leur intégrité et leurs intérêts. C'est une priorité à l'heure actuelle.
En ce sens, qu'en est-il sur le département alors que notre organisation sollicite FO et Sud ? Pour le moment, aucune réponse pour une action collective. Les intérêts des salariés passent avant toute stratégie syndicale ou autres chamailleries inutiles qu'on se le dise !
Lors du conflit de septembre 2017 à Saint-Gaudens, nous avons pu montrer un bel élan de solidarité et de respect mutuel inter-syndical, continuons de la sorte !
Une journée d’action à Tournefeuille le 28 juin à l’appel CGT FO et jeunesse (UNEF) pour les services publics.
St Lys : les agents sont déjà aux 42h dans leurs esprits, écoute active orientée sur tournées sacoche (DHMO variable) : les agents voient les jours de repos. Les gens veulent 1 jour de repos par semaine. Débat amené sur la durée de la pause méridienne : plus l’écart est grand plus la fin de service sera tardive.
Question de connaître le contenu de la vacation d’un point de vue temps de travail : si sur le papier à 5.83 mais qu'en réalité 7h…
Mobilisation importante : réflexion sur le travail et ce que l’on souhaite comme travail. Discussion collective. Les postiers sont trop axés sur l'attente des propositions de la boîte plutôt que la prévention.
Bien-être au travail : l’agent va-t-il passer sa vacation à regarder l’heure (« vivement la fin de service ») ? On subit mais il faudrait porter des propositions pour travailler autrement. Travail = corvée, plancher pour que le travail permette l'épanouissement. Trouver un équilibre pour limiter les dégâts.
Rester vigilants et prêts à agir ! Il faut que les postiers intègrent l'urgence d'être persévérant sinon ils n'obtiendront jamais rien… Si nous sommes dupés sur les bilans, la projection sera pourrie, c'est évident. Résultat : mal-être qui amène à vouloir se mettre en maladie ou partir ailleurs. Direction obligée d’accéder à certaines demandes quand rapport de force et persistance.
Avoir une vision mathématique de sa position de travail, sa tournée : connaissance approfondie du travail (casier, kms etc…).
L'annualisation du travail commence à être ressentie par les agents. Les postiers ne sont pas reconnus dans le travail qu’ils font mais La Poste exige toujours plus de leur part.
L'arnaque à la tournée à la sacoche : souvent pas de préparateur ou rouleur d l'équipe sollicité pour remplacer le FG et d'autres tournées laissées en souffrance.
La pause de 20 min est devenue légale parce que des gens se sont battus pour l’avoir, elle permet de se sortir de sa position de travail pour se ressourcer et rebondir pour la suite. C'est pourquoi il est important de la conserver ou de proposer que une méridienne répondant aux mêmes critères (pour ceux la souhaitant), et donc payée par la boîte. Actuellement cette dernière n’est pas une pause déjeuner mais une pause permettant de vaquer à ses occupations sans obligation de l’employeur.
Période de sécabilité complémentaire à Noé : Attention accord facteur : 30 jours maximum, ne peut pas dépasser 48h consécutives par agent (2 jours consécutifs).
Entretien d’appréciation, beaucoup de baisse de note (en partie accidents responsables) - médiation pour que les entretiens se passent mieux si pas d’accord sur notation.
Côte Pavée : punition sur les scénarios (plus que 2 dont un sans samedi en repos 38h11). Propose des scénarios pas viables où, en plus, ils se trompent sur les effectifs etc… Accord facteur enlève des droits, à mettre dans le débat pour les élections pro : comment on peut être d’accord avec quelque chose qui arrange la boîte et avoir des scrupules sur ce qui pourrait arranger les agents ?
Il est essentiel de discuter des choses à partir de ce qui nous est nécessaire. Pour cela nous devons amener le débat et l'élargir dans nos services. Il n'est nullement question de se laisser embobiner par La Poste et de dérouler le fil de discussion (le dialogue social orienté) sur ce qu'elle propose.
Qui mieux qu'un facteur sait ce dont ont besoin les usagers ? Qui les connait le mieux ? Qui les rencontrent sur le terrain ? Qui sait quelle direction devraient suivre La Poste pour répondre aux exigences de tous ? Qui mieux que le facteur peut proposer une réelle qualité de service et de proximité ? Nous possédons les réponses dans nos gestes quotidiens, notre professionalisme et notre conscience du travail. Le travail ne doit pas être une contrainte, il doit au contraire permettre l'épanouissement et donner l'envie d'aller plus loin ! Or, aujourd'hui La Poste brise les agents, les enferment dans sa stratégie égoïste et destructrice. A nous d'exiger de La Poste qu'elle respecte ses engagements et prennent en compte nos revendications !
Aujourd'hui nous avons été reçu dans le cadre d'une bilatérale sur le projet d'organisation du bureau de Montréjeau. Alors que de nombreuses interrogations et inquiétudes persistent dans les esprits des agents, il était essentiel d'aller à leur rencontre afin d'obtenir de la Direction des réponses à leurs questions. Comme à chaque réorganisation, les nerfs sont menés à rude épreuve et les facteurs estiment être trompés et lésés par rapport aux requêtes qu'ils ont pu émettre. L'impression générale, et on ne se trompe jamais là dessus, c'est qu'ils vont à nouveau "charger" alors même qu'à l'heure actuelle, des dépassements sont constatés et beaucoup rencontrent des difficultés à effectuer leur travail correctement ou dans les temps.
OU EN EST-ON AUJOURD'HUI ?
Les scénarios ont été présentés, des précisions ont été apportées, des requêtes ont été émises par des agents. Tout semble bien rôdé mais pourtant les agents avec qui nous avons pu échanger assurent le contraire.
Pour La Poste, et selon sa stratégie, il faut mettre en place des services innovants afin d'aller dans le sens de l'évolution des technologies et pallier à la baisse de trafic courrier. Hors à Montréjeau, il s'agit de créer 2 nouvelles positions Facteur Guichetier (donc redécouper en fonction) et d'intégrer la distribution pilotée à l'organisation. La méridienne n'étant pas un préalable comme assuré précédemment, elle reste tout de même du domaine de la réflexion par rapport aux tournées dépassant la fin de service donc 13h45 (souhait de la DSCC).
Pourtant si La Poste reste tout de même prudente quant à instaurer certains services innovants c'est parce qu'elle n'est pas confiante du fait d'une éventuelle opposition pouvant mener à un nouveau conflit. Conflit qui pourrait se généraliser vu que les organisations s'accélèrent sur la plaque commingeoise (accord signé ce jour sur Saint-Martory par FO CFDT CGC CFTC SUD). Cette accélération se traduit par une volonté de ne pas étendre la réflexion au-delà d'un bureau. Les agents sont soumis à une contrainte temps qui ne leur laisse que peu de choix et empêche d'avoir une vision collective et réfléchie de leur futur travail. Pris au dépourvu, les postiers sont obligés de faire avec ce que La Poste leur propose mais des alternatives sont possibles, le rapport de force et les différentes mobilisations l'ont déjà prouvé (cf cas de Saint-Gaudens, lutte relancée depuis la mise en place de mars).
DES PISTES DE REFLEXION POUR LIMITER LA CASSE ?
Le FG positionné sur les bureaux de Gourdan Polignan et Saint-Placard restera sur Gourdan Polignan, un appel à candidature est lancé pour le bureau de Saint-Plancard.
Une demande collective concernant une prise de service plus matinale est à l'étude vu que le camion arrive à 7h30 et la prise de servic réelle est à 8h15.
Un questionnaire de recueil de souhait est distribué (trame) afin de collecter le plus d'informations possibles pour construire l'organisation.
3 scénarios avec accord et 1 sans accord (avec DHMO variable, entendez modulation des repos suivant des périodes fortes, intermédiaires ou faibles) sont soumis à consultation. Les agents doivent voter et se déterminer collectivement et donner leur retour avant la fin de semaine. Pour la CGT FAPT, cette contrainte de temps est ingérable et ne pourrait en aucun cas amener à un positionnement définitif des agents. Trop d'incompréhensions et de difficultés à avoir une vision précise de leur travail, cela ne ferait qu'amener plus de stress. Les agents ont besoin de connaître l'impact du découpage, combien ils perdent de tournées etc...
La Direction s'est engagée à donner plus de précision lors du brief quotidien.
Les tournées en dépassement en jour faible ou jour fort seront identifiées.
Il n'y a pas de vacance d'emploi et certains agents "préfèrent de toute façon rester facteur polyvalent du fait de la prime de 7€". Il y a donc 1 titulaire par tournée à la bascule.
La force de travail variable permet de remplacer les temps partiels ou les TPAS.
La position cabine participera au renfort
La position guichet marche bien (9h / 12h et 14h / 15h30) et restera inchangée.
Les IP seront intégrés sur les tournées stabby et quadéo. Le transfert sera surveillé en cas d'éventuel problème et les IP ou colis seront renforcés.
Une tournée senior sera construite avec l'agent concerné selon ses aspirations (plus ou moins de travaus ext ou int). Il faudra par contre prendre en considération les besoins du prochain agent positionné sur celle-ci. Les discussions se feront aux côtés des OS, du CHSCT, du médecin etc...
La prochaine plénière se tiendra le 11 juin.
LES OBSERVATION DE LA CGT FAPT :
Si nous avons pu constaté que les agents s'impliquent fortement dans le projet, il n'en reste pas moins que leurs inquiétudes soient légitimes et méritent un délais de réflexion supplémentaire afin de s'approprier au mieux la construction de ce projet.
Ils rencontrent déjà de nombreuses difficultés à finir les tournées dans les temps et il faudrait poser la question du service public en milieu rural. Le fait de ramener du courrier est un irritant inacceptable pour les agents comme partout ailleurs. La Poste avec ses nouvelles organisations fait en sorte d'habituer la population à ne pllus avoir de courrier tous les jours. Sa stratégie favorise plutôt la mise en place de services innovants servant d'excuse à la baisse du courrier. Sauf que cette baisse est orchestrée depuis plusieurs années puisque pas assez rentable (perte du marché de la Dépêche par exemple due en partie à la distribution plus tardive).
Si les tournées constatées en dépassement peuvent être compensées en heures supplémentaires (non imposées), les agents dépassant sur celles non constatées en dépassement ne le seront pas. La Poste joue sur les cadences alors que chaque agent est différent et a son rythme de travail. Pour la CGT FAPT il y a une incompréhension sur les dépassements constatés dans les bilans. En effet, même avec les horaires collectifs imposés, ils devraient être payés puisque le travail est effectué tout de même le lendemain.
La distribution pilotée est intégrée à l'organisation et permet de récupérer de la productivité. Pour la CGT FAPT la mise en place des horaires collectifs et la distribution pilotée participe à la casse du service public postal et remet donc en question la présence postale sur le territoire au quotidien. Cette présence postale ne convient d'ailleurs pas à la population qui se retrouve perturbée par les horaires d'ouverture ou les fermeture de bureaux. Les clients doivent en effet parfois faire des kilomètres pour effectuer de simples opérations.
Les postiers, avec ces nouvelles organisations, n'ont plus le temps d'avoir le temps et perdent petit à petit leurs repères. Alors que le facteur est la deuxième personnalité préférée des français et que La Poste profite grassement de ce fait pour élaborer sa statégie, les différents besoins de la population ne sont plus comblés comme ils pouvaient l'être avant. Le facteur faisait sa tournée, la connaissait de A à Z tout comme ses clients et leurs habitudes. C'était en ce sens la promesse d'un service de qualité et de proximité répondant à leurs exigences qui est mis à mal aujourd'hui pour des questions de rentabilité et de productivité.
Une entreprise compétitive devrait faire en sorte de prioriser les aspirations et suggestions de ses employés et clients afin de relever les défis de demain. Gonfler le porte monnaie des actionnaires en faisant fi de tout cela n'apportera jamais rien de bon, on le voit déjà dans certaines entreprises pourtant bénéficiaires qui licencient à tour de bras ou délocalisent.
Il en va de la responsabilité et de l'implication des agents de Montréjeau de faire en sorte de ne pas rentrer dans ce jeu de dupe que propose la Direction soit en s'appropriant les scénarios proposés et construire une alternative soit de créer le rapport de force afin d'imposer leurs revendications. Etablir un cahier revendicatif et porter ses convictions est nécessaire pour construire notre métier de demain.
Ne laissons pas La Poste nous enfermer dans un dialogue à sens unique !
Un compte rendu très attendu par les agents qui manifestent de plus en plus de troubles de fatigue (énervement, stress, culpabilité, remise en question des aptitudes etc...) mélés à de l'incompréhension et un sentiment toujours plus fort de "s'être fait avoir".
L'audience commence par la lecture du protocole de sortie de conflit. Scrupuleusement appliqués dans son ensemble, la Direction souhaite montrer qu'elle met un point d'honneur à solutionner les "irritants" afin de "garantir la satisfaction des agents et des clients".
Sauf que, le protocole est respecté, d'accord, mais on est loin du compte ! Les points du protocole ne répondant pas concrètement en terme d'emploi et de conditions de travail. Le relevé de décision l'accompagnant assurait de belles avancées, c'était sans compter la mauvaise foi de La Poste qui montre une nouvelle fois comment elle sait jouer sur les mots...
RENSEIGNER POUR MOINS CHARGER ?
La Direction a longuement insisté sur le fait que les titulaires de tournée devaient absolument vérifier et remplir au maximum leur bordereau de collecte afin que la "réalité du travail" corresponde au mieux à ce qu'ils effectuent au quotidien sur le terrain.
La vérification doit se faire hors des heures de travail et sera compensée. Les bordereaux des tournées vacantes seront vérifiés par les FQ... encore plus de taf pour ces derniers (qui ne font quasi plus de qualité comble de l'ironie) alors que La Poste aurait pu résoudre ce point en CDIsant des précaires de longue date. Le problème étant, oui, on veut bien les remplir mais comment ? Que faut il renseigner ? L'explication n'est pas fournie avec, on se croirait devant un plan de construction d'un meuble sans légende (toujours aussi illisible et incompréhensible).
On apprend donc certaines choses comme le fait qu'il faudrait notifier les données effectuées à pied, les signalisations (feu de route, stop etc) ou que les PDI identifiés en zone C (distribués tous les jours) correspondent aux clients recevant de la presse.
Un brief appuiera le fait qu'il est essentiel de remplir les bordereaux avec le plus de précisions possibles. "Plus il y a de renseignements, moins il y a de réclamation" ? Faux, malgré le temps et l'énergie consacré à remplir le plus consciencieusement possible son bordereau, la T3 reconnue à fort dépassement (plus d'1 heure) est aujourd'hui pas plus avancée mais toujours autant chargée. Que croire ?
AU BORD DU ROULEAU !
A 9h30 une délégation de masse des collègues est venue afin d'appuyer notre argumentation et montrer que le malaise persiste voire s'intensifie. Après une demie heure de vifs échanges avec la Direction à huis clos (nous avions émis le souhait de les laisser rentrer pour qu'ils s'expriment, la Direction ne l'a pas souhaité, elle), les agents sont redescendus reprendre l'activité amplis d'amertume et de colère. Un agent n'est d'ailleurs pas venu travaillé le lendemain pour cause de soucis de tension.
Après cet intermède, La Direction voulut nous montrer sa volonté de relancer le dialogue social en justifiant la tenue de plénières et de CHSCT. Le problème étant que pour la majorité des agents, le dialogue tourne en sens unique, à répétition et n'avance sur rien du tout. De même que la signature d'un accord ne garantie en rien et n'améliore pas les conditions de travail des agents.
Le bilan est lourd en terme de fatigue physique et morale depuis le mois de mars. Le stress porté par le fait de ramener du courrier y contribue grandement.
Les solutions mises en place durant les différentes réorganisations ne correspondaient déjà pas aux attentes des agents, en découle une perte de confiance. Les agents se sentent écrasés par le poids des choix stratégiques de La Poste qui ne défend réellement que ses intérêts. Pourtant une entreprise compétitive devrait davantage se fier aux recommandations et suggestions de ses "collaborateurs" ainsi que des attentes et besoins de ses clients. D'autant que si La Poste souhaite rester au top, elle a tout intérêt à aller dans le sens d'un service public postal de qualité et de proximité. Aujourd'hui le coeur même de notre métier, de ce pour quoi nous avons signé, est désorganisé de manière orchestrée : on est en train d'habituer la population à na plus recevoir de courrier mais a contrario on lui propose tout un tas de nouveaux services (payants). Le problème est que pour pouvoir démarcher la clientèle il faut aussi avoir sa confiance (sujet traité dans le compte rendu de la bilatérale de Montréjeau).
On nous vend pourtant une organisation où la distribution pilotée n'est pas intégrée au projet, de quoi nous plaignons-nous diront-ils ? Bah trois fois rien, cela fait plus de 11 ans que l'on sonne l'alerte sur la dégradation des conditions de travail et du service rendu à la population depuis cette belle innovation que fut le projet Facteur d'Avenir. Une innovation qui détient un bilan humain catastrophique ! "Le suicide, oui, mais avec le sourire !" C'est inacceptable !
LISTING DES POINTS ABORDES :
- Emplois vacants !!! Le FQ n’a pas le temps vu que souvent sollicités sur les tournées. Bilan à 6 mois donc en septembre. Suivi de l’état de remonté des Bordereaux de Collecte chaque semaine.
- Comblements actés ! Embauches… Comblé sur poste déclarés vacants (4 identifiés) ???
- Sur secteurs d’ajustement ce n’est pas de l’emploi stable compté dans l’effectif mais du précaire (intérim ou cdd) en fait les FE qui devaient occuper ces positions n’existent pas (1FE au back-office, 1 FE passé FSE2.1 donc pas de recrutement mais évolution sur place).
- Travail collectif non valorisé.
- Tournées aujourd’hui en plus (en période forte) qu’à la précédente réorganisation.
- Délégation finie à 10h05 personnel reçu dans le cadre du dialogue social
- Comblements effectués avec force travail variable avant.
- Fonctionnement des sites (avec sacoche Aspet) point non faisable sur qqch pas mis en place.
- Jours de grève échelonnement paiement mis en place et tenu.
- Aucune procédure disciplinaire.
POINT SUR LE RELEVE DE DECISION :
- Maintien même DHMO.
- Il faut que les remplaçants aient leur jour de repos autour du week-end sur 8 semaines.
- Détail par position de travail. Chronogramme à la minute ? Listing activité prise de service à fin de service. Nouvelle restitution sur fiche de poste prévue par la DSCC.
- Embauche avant l’heure !!! Respect horaire : personnel face à une contradiction par rapport au travail à effectuer. La Poste sait quelle tournée est en dépassement mais souhaite faire perdre la boussole en désorganisant. Faire sa vacation est primordial pour les agents, il faut réduire l'écart entre travail réel et prescrit. Confiance à rétablir. Palliatif à mettre en place : renfort sur tournées à fort dépassement. Pas de phénomène d’iniquité.
Décision : voir où mettre les renforts le matin même. En semaine forte, FQ devaient faire les ajustements selon l’organisation sauf qu’ils sont utilisés pour remplacer absences et embauche de force de travail variable pour faire ces ajustements. Sur Aspet plus de FQ puisque passé ROP
- Il manque donc un FE dans une équipe : le FE a choisi de ne pas rester à la distribution, peut le faire revenir. 2 FE sur papier. Contradiction entre la décision de positionner le FE au back office (puisqu'il se sentait mal à la distri) et de le repositionner à la distri, à quoi ça rime ? Quid de la protection de la santé des agents ?
- Menace Amazon. Compétitivité = qualité de service adéquate pour la pérennité de l’entreprise
- Prendre en compte les mises en danger. Irritants non réglés depuis des lustres.
- Accompagnements : actions à mettre en place pour se rendre compte du quotidien. Pourquoi des restes ? Pourquoi ci, pkoi ça ? Fait du NPS : les clients vont noter suivant le service rendu… Oui mais quid des récaps de ces accompagnements par tournée ? Accompagnements n'ont pas tous été effectués avec les titulaires qui maîtrisent leur tournée.
- Sécurité au travail : travailler normalement, ne pas se mettre en danger ! Ecoutes individuelle par agent à observer avec le chsct. Rprod observera situation pour faire un point le lendemain (décisions prises aux vues d’une situation).
Agents en difficultés n’arrivent pas à effectuer travail dans le temps imparti. Quelle solution ? Quels moyens ? Quoi mettre en application ? Recevoir avec lien de subordination (entretien individuel) = compliqué pour les agents.
- Constatation d'une lassitude d’être en difficulté tous les jours. Moins tendre l’organisation = semaine forte jusqu’en septembre ? Reprendre rythme des réunions ne devant pas excéder 1h. Brief = faire le point sur chaque domaine puis si difficulté = écrit sur le tableau et effacé au fur et à mesure des résolutions.
- Nous faisons face à une situation où l’on doit garantir la satisfaction des client et la santé des agents. Travail sur la sécurité des postiers avec Rprod ainsi qu’avec préventeur.
- Constat des mêmes tournées en dépassement mais pas de restes donc pas de renfort en semaine forte jusqu'en septembre.
- Ce jour, protocole appliqué, bilan suscite des questions. Décision en fonction de l’écoulement de la charge donc avec Rprod. Pour la CGT FAPT, à vouloir tout normer, trop sécuritaire, cela peut mener à saturation. Aujourd’hui on ne s’explique pas les restes quotidiens...
CONCLUSION SUR LES POINTS ABORDES :
Une chose est sûre, il y a du boulot pour arriver à nous faire entendre ! La Poste reste figée dans ses schémas, chiffres, cadences et moyennes pendant que l'humain perd le nord quand il ne s'agit pas de sa santé...
Certes la Direction et l'encadrement font en sorte d'aller dans le sens du dialogue et c'est très bien. Mais comment faire quand ce dialogue, une fois porté plus haut, s'arrête net. Nous ne sommes pas dupes, la DSCC impose des limites et ficelle toujours plus les directions locales, nous n'épiloguerons pas sur la décentralisation du pouvoir décisionnel telle que nous l'avons vécue lors du conflit par exemple...
Par ailleurs, s'il est difficile de faire entendre raison dans l'entreprise c'est aussi du fait du contexte actuel où nous nous apercevons que le marché du travail est dérèglementé de sorte à mieux faciliter les choses au grand patronat et par conséquent au capital. En somme cela permet de justifier leurs choix voire même les moins justifiables... Recentrer l'humain au coeur des questions essentielles dans l'entreprise demandera plus d'implication de la part des salariés. Notre monde fait lui même face à des questions et difficultés vitales trop longtemps délaissées aux mains des plus riches qui n'aspirent qu'à s'enrichir toujours plus et ne s'intéressent pas aux conséquences à long terme sur les thèmes de l'écologie ou de la pauvreté par exemple. La CGT prône depuis longtemps un meilleur partage des richesses et fustige le réel coût dans l'économie qu'est le coût du capital.
Pour revenir à ce qui nous intéresse de près, nous voyons très bien que La Poste évolue dans sa propre bulle et s'entête dans un déni de réalité qui irrite de plus en plus les postiers. A quoi s'attendre à ce moment là de la part d'agents poussés dans leurs derniers retranchements ?
Nous ne pouvons nous en tenir à ce seul dialogue n'amenant pas des mesures concrètes afin d'améliorer les conditions de travail des agents et le service rendu aux usagers. Nous le considérons stérile en terme de résolution des problèmes. C'est un éternel discours balancé aux mesures d'un pas en avant et deux pas en arrière. Nous le répétons, pour répondre aux défis de demain et asseoir notre "excellence", il faut pour cela donner du temps pour effectuer un travail de qualité et non le compresser à outrance, ce qui ne fait que bâcler notre mission et entâche la confiance des clients qui, pour ces raisons préfèrent déjà aller voir ailleurs...
La CGT porte des propositions permettant de répondre aux différents enjeux de demain, et si nous en débattions ?
Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l'esclavage.
Jean-Jacques Rousseau
Conformément à sa stratégie visant à récupérer toujours plus de productivité et rentabiliser au maximum le service de distribution, La Poste met en place dès ce mardi une nouvelle organisation du travail qui va provoquer de nouvelles perturbations dans le quotidien des facteurs mais surtout des usagers.
Avec la mise en place de la distribution pilotée, La Poste enterre définitivement le J+1, les produits seront desservis selon un système de zone de distribution (voir article précédent : "les raisons de la colère") ce qui va entraîner un changement radical dans les boîtes aux lettres et les habitudes créées par le lien postier / usager.
Les dangers d'une privatisation complète du courrier se font de plus en plus entrevoir. La distribution finira, à terme, par devenir un luxe réservé à une clientèle pouvant y mettre le prix. Le principe même de la distribution pilotée est de faire des économies en outrepassant les engagements contractés avec l'Etat. Tout est permis quand il s'agit de gonfler les profits ou les poches des actionnaires.
Ce qu'il faut comprendre c'est que les facteurs seront soumis à des contraintes horaires strictes et devront jongler entre les différentes zones de distribution afin de ne pas prendre de retard et finir dans les temps (refus de payer des heures supplémentaires, horaires collectifs imposés). Finir dans les temps oui, mais pas pour tous. A la différence des facteurs, les intériméraires pourront eux, faire des heures supplémentaires, donc dépasser l'heure de fin de service s'ils n'ont pas fini. Le service rendu dispose déjà d'une différence de traitement. C'est en effet l'agence d'intérim qui paiera ces heures sup. Cela prouve bien que La Poste se fiche de la qualité de service, mais pas des petites économies...
Quelles conséquences sur le lien social existant ?
Il n'y en aura tout simplement plus, les postiers étant pressés par le temps, ils pourront peu ou plus prendre le temps de renseigner ou d'attendre au portail sous peine de pénaliser les usagers de fin de tournée. De plus si jamais le facteur constate à un certain endroit qu'il a pris du retard, il se retrouvera devant un dilemne : soit il continue mais ne pourra pas aller jusqu'au bout (contrainte de temps), soit il fait l'impasse sur une zone pour pouvoir avancer dans la distribution et inversement, une vraie usine à gaz ! Ne parlons même pas des habitations éloignées qui n'auront peut être qu'une seule fois du courrier par semaine... Plus question de s'embarrasser d'une conscience professionnelle ou alors c'est le burn out assuré...
Les usagers deviennent des numéros soumis au bon vouloir de la distribution, les postiers des sortes de robots multi-servics en devenir. Une qualité de service toujours plus détériorée, la remise en question d'une distribution quotidienne de tous les objets, la remise en cause du lien social sont autant de conséquences de la casse du service public postal.
La seule véritable raison tolérée mais surtout fortement recommandée pour "perdre du temps" chez le client sera de réaliser un contrat, vendre des produits et proposer différents services. Donc vous l'aurez compris, aller chercher du fric... Le lien social se transforme en lien pécunier, les usagers des vaches à lait en puissance, triste réalité de la volonté des grosses entreprises à déshumaniser le travail. Le temps c'est de l'argent !
On peut se poser la question sur la distribution de la presse quotidienne qui elle aussi est remise en cause par la nouvelle organisation. Que veut-on réellement ? Au lieu de renforcer son fonctionnement, La Poste l'ébranle toujours plus et ouvre toujours plus la voie au mécontentement.
Une réorganisation dans les clous ?
Encore une fois nous déplorons que La Poste nous mette devant le fait accompli sans même et malgré de nombreuses interpellations nous apporter les éléments nécessaires afin que chaque agent puisse voir clairement et concrètement le travail qu'il va devoir effectuer. La Direction n'a pas réuni l'ensemble du personnel pour expliquer leur prochaine mission.
La fiche de poste, l'organigramme de la journée, le bulletin d'itinéraire sont autant d'éléments qui nous manquent pourtant essentiels afin de faire remonter tout dysfonctionnement. En plus des difficultés que nous rencontreront en effectuant les tournées, La Poste a tout simplement omis de répondre à la principale préoccupation des agents à savoir la prise en compte du réel. Dès demain nous avancerons donc à l'aveugle en faisant bêtement ce qu'on nous a pondu à l'arrachée... Mais il n'est pas question de laisser faire.
Une interrogation persiste aussi dans le fait que La Direction nous a affirmé ne pas prendre en compte la baisse de trafic et donc de rester sur les mêmes chiffres que la précédente organisation. Or, il se trouve que nombre de tournées ont été allongées alors qu'elle étaient comptées bonnes ou qu'au contraire La Poste leur devait du temps. Comment expliquer alors qu'on puisse rajouter une charge supplémentaire dans ces conditions ? La Poste le fait pourtant, une vraie escroquerie, les agents se sentent une nouvelle fois trompés et la qualité de service n'a pas fini de dégringoler...
Après plusieurs prises de parole les choses ont pourtant bougé, deux des CDI prévus pour juin ont été avancés au 1er avril (en espérant que ça ne soit pas un poisson)... Comme quoi !
Pourquoi ça passe alors ?
La grève de septembre / octobre 2017 a montré les limites d'acceptation de la plupart des agents des bureaux de Saint-Gaudens et d'Aspet. Conscients que leur métier allait prendre un chemin de non retour, le projet géré de façon hasardeuse et sans réelle écoute, cela a suffit à lancer le mouvement.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas plus avancés, bien au contraire, nous avons tapé dans la fourmilière mais il faut toujours partir à la pêche aux infos pour savoir comment nous allons être mangés, cela devient problématique et ça a surtout tendance à nous faire grincer des denst. Encore aujourd'hui règnent des zones d'ombre et certains agents ont pu constater qu'on leur vendait souvent plusieurs sons de cloche. Les cadres et la Direction en passant par le chef du projet, autant de versions soit ambigües, soit pas complètes, soit différentes etc...
On a réellement le sentiment de partir droit dans le mur ! Les "habitués" de la bagarre sont sur les starting-blocks, d'autres commencent à sortir les crocs gentiment, d'autres encore sont totalement déboussolés mais une chose est sure, si la prise de conscience a du mal à émerger, elle ne tardera pas durant les premiers jours qui seront, nous en sommes convaincus, catastrophiques. En gros, les agents commencent à parler, ils savent que les réorganisations ont leur lot de "pétage de câble" et ils appréhendent la suite plus que d'accoutumé. Pas de fatalisme mais pas non plus d'optimisme.
Nous sommes convaincus que les agents ne tarderont pas à rejoindre le débat, le rapport de force pouvant inverser la tendance, nous avons tous à y gagner !
Nous rappelons ici que la meilleure façon de couper court au débat c'est de créer la division, quoi de mieux que d'accentuer les inégalités entre agents pour créer un climat de tension. Ce jeu de la division a toutefois une date limite et se retourne obligatoirement à un moment donné. A certains moments de la vie, nous pouvons tomber dans les tréfonds de l'individualisme, attirés par ce que nous pourrions gagner à rester docile, ou en faisant preuve de zèle. Cela n'apporte rien à terme puisque nous sommes tous embarqués dans la même galère mais c'est la nature de l'homme, l'instinct primitif de survi...
Le 22 mars nous aurons moyen d'exprimer notre colère en faisant grève et en allant manifester pour défendre le service public, notre devenir. Rester chez soi ou râler dans son coin n'est pas la solution, tous dans la rue pour défendre nos droits et libertés !
Dans le cadre du préavis local, notre section sera reçue le 21 mars à 15h.
Une réunion des syndiqués se tiendra le mardi 27 mars à 14h
La note de la section :
Cela fait déjà plusieurs fois que nous recevons des mails haineux ou remplis de leçon de vie ou encore de mécontents qui ne supportent ni les grèves ni les syndicats. Simplement de leur répondre, soyez en phase avec vos propos et refusez donc les avancées et autres concquis obtenus par les luttes, à ce moment là on pourra commencer à vous considérer à votre juste valeur et on pourra discuter. Merci !
Appel ds facteurs partout en France, ces réorganisations ont un but final...
S'il est urgent que chacun comprenne qu'il est dans l'intérêt de tous de se réunir, débattre et construire ensemble face aux diverses attaques du Gouvernement sur les droits et libertés des travailleurs, nous pouvons affirmer que depuis la fin du conflit sur Saint-Gaudens, l'unité reste de mise.
Les ex agents grévistes ont décidé en effet de partager des moments conviviaux afin de se retrouver, continuer à pousser la réflexion et ne pas tomber dans une routine qui serait fatale aux objectifs qu'ils se sont fixé.
RALLIER NOS FORCES :
Pour le moment, les agents n'ayant pas fait grève semblent s'être repliés sur eux-mêmes, la tension est palpable pourtant il n'y a aucun réel ressenti envers eux de notre part. Sauf exception de quelques heurts isolés, il n'est pas dans notre intérêt de jouer la séparation.
Nous nous interrogeons sur cet isolement, ne cache t-il pas un malaise plus important ? Il n'est pas évident de se relancer dans des discussions comme si rien ne s'était passé pour les uns comme pour les autres.
Tout reste à faire car la réorganisation doit se mettre en place malgré tout dès le mois de mars 2018. Les différentes avancées obtenues par la ténacité des agents grévistes reflètent du besoin de conquérir de nouveaux droits, nous n'en avons que trop laissé filer.
Avant d'entamer le mouvement, l'ensemble du personnel jugeait que cette réorganisation était celle de trop. Pourquoi alors tous les agents ne sont ils pas sortis afin de se battre unitairement ? Que s'est-il passé pour que durant 1 mois certains agents aient choisi de fermer les yeux sur cette bagarre qui répondait à une décision collective ? Chacun a ses raisons c'est un fait indéniable, nous ne sommes pas là pour juger mais pour comprendre ce qui nous a échappé afin de rétablir la cohésion. Ce qui nous fait souvent défaut dans ces moments de doutes, ce sont les non-dits, les incompréhensions ou encore le manque de communication.
Il faut comprendre que faire grève sur une longue période, c'est harrassant, tout un tas d'émotions défilent à mesure que le temps passe et il est vrai que de voir ses collègues rentrer sans dire un mot, s'isoler à l'autre bout du quai au lieu de venir échanger avec nous, ça fait mal et on se pose beaucoup de questions, c'est légitime. Certes tous n'ont pas choisi d'ignorer la situation, heureusement ! L'avenir donnera certainement raison au fait que les agents qui ont choisi l'isolement rencontrerons à un moment donné des difficultés dans le travail. Tourner le dos au collectif c'est se condamner à faire cavalier seul face à de futurs ennuis, ce n'est donc pas un bon choix. Le problème par ces temps incertains, empreints de casse des droits des travailleurs, c'est que nous n'avons plus le choix !
Soit on lutte ensemble pour défendre l'intérêt collectif soit on reste passif mais il serait indécent et peu judicieux de reprocher quoi que ce soit à ceux qui essayent de faire avancer le schmilblick pour tous. Les postiers ont tout intérêt de comprendre que le progré social passe par l'unité, par la lutte, par la rue. Penser faire avancer les choses par soi-même reste du domaine de l'utopie car cela ne marche qu'un temps et ça ne permet que de créer des inégalités.
Nous tenons donc à réaffirmer notre volonté de construire ensemble, de ne pas nous enfoncer dans la division et que toute nouvelle force est la bienvenue dans le groupe. Nous avons été clair dès le début en conviant tout le monde à se joindre à nous pendant les 20 minutes de pause. Cela reste valable pour aborder sereinement la suite des évènements.
RECREER LES LIENS ENTRE TRAVAILLEURS
L'histoire nous a enseigné qu'il n'y a que lorsque les travailleurs s'unissaient, qu'ils obtenaient de nouveaux droits. Les conquêtes sociales n'ont pu aboutir que par un rapport de force massif.
Nous sommes dans cette optique là et nous ne comptons pas lâcher. Le conflit de 2015 nous a prouvé que reprendre le travail trop sûr de soi relâchant un tant soit peu l'attention, nous avons perdu de vue la priorité, le tous ensemble. Nous n'avons pas su rester vigilants et unis, la routine du quotidien nous égarant dans l'individualisme.
Cet enseignement nous ayant porté préjudice, il est important dans nos esprits de ne pas reproduire les erreurs passées. Nous tâchons de composer avec nos différences, nos caractères. Nous encaisserons les coups durs et les surmonterons ensemble, c'est ce que nous nous sommes promis. L'ensemble des agents concernés savent très bien qu'il n'y a qu'ainsi qu'ils pourront aboutir sur leurs revendications.
Nous avons convenu de prendre les 20 minutes de pause ensemble, cet esprit de groupe est très revigorant et bénéfique pour le moral de tous. Chacun met la main à la pâte et apporte de quoi grignoter. On passe un bon moment avant de se remettre au travail, c'est juste génial !
Nous avons aussi organisé un petit gueuleton avec ceux qui nous ont le plus soutenu. Les représentants de l'Union Locale CGT ainsi que des camarades de la FAPT 31 et de SUD qui nous accompagnaient au quotidien sont nos invités VIP pour cette soirée prévue vendredi. Avant les réjouissances, nous avons programmé une réunion des syndiqués afin de débrieffer sur la situation.
Nous envisageons de faire d'autres soirées, peut être même des sorties ou autres activités qui nous permettront de ne pas couper ce lien.
Nous espérons que cet engouement qui est le nôtre se propagera à nos collègues et inspirera d'autres à élargir les initiatives. Nous restons ouverts à intégrer dans ce groupe déjà formé celles et ceux qui le souhaitent.
Par ailleurs nous donnons rendez-vous à tous à la journée de mobilisation du 16 novembre Place Jean Jaurés à 17h00 ! Pour d'ores-et-déjà porter notre voix contre les attaques répétées de Macron & Co !
Tous unis dans un seul but, le pouvoir au peuple et non aux élites
Les agents de la DSCC se voient refuser le remplacement en repos compensateur des heures supplémentaires non majorées.
La Poste avance l’argument juridique que seules pourraient faire l’objet de récupération les heures supplémentaires donnant lieu à majoration (ce qui ne l’empêche pas de refuser parfois la récupération y compris pour ces heures- là). Elle déclare aussi que depuis la saisie des heures supplémentaires via Ma Box RH dans les établissements, ce n’est plus possible.
Deux arguments autant fallacieux l’un que l’autre. Ma Box RH permet ce type de saisie et juridiquement, l’art L 215-5 du Code du Travail stipule qu’un accord ou une convention collective peut prévoir le remplacement de tout ou partie des heures supplémentaires et majorations prévues par un repos compensateur équivalent.
Pour notre entreprise l’article 38 de la Convention Commune prévoit cette possibilité sans spécifier que les heures supplémentaires non majorées échappent à cette règle. Nous avons argumenté en ce sens devant la DSCC qui devait donner une réponse… peut être attend-t-elle la « loi travail » qui permettra que des dispositions moins favorable aux salariés puissent localement contrevenir au Code du Travail (« l’inversion de la hiérarchie des normes », c’est ça !).
Alors que la direction s'est enfin décidé à transmettre le bilan technique par tournée à chaque facteur afin de "réaliser un bilan global de l'organisation actuelle", les facteurs continuent de s'indigner du ridicule de la situation conforté par la direction.
L'audience nous a juste permis d'obtenir un comptage du trafic courrier, il ne s'agit pas pour La Poste d'en profiter afin de réorganiser le bureau en enlevant un quartier à Paul pour le refourguer à Jacques. Le bricolage, ça suffit ! Il est temps de montrer aux postiers que leurs besoins sont pris en considération de manière constructive. Tout cela nous amenant à fin mai... entre temps, les postiers vont continuer à trimer. Les agents exigent que la réelle baisse du trafic courrier soit prise en compte (3 % au lieu des 6 annoncés). Mme Soleil s'est encore plantée...
Cela ne résout pour autant pas le problème de l'emploi. Le nombre de CDD employés pour palier aux agents en maladie ou aux postes vacants est considérable. Il faut répondre par de l'emploi stable. On n'en est pas encore là !
Ce sont plus de 5 postes de travail vacants qui sont comblés par du précaire. Ce personnel, utilisé pour la plupart depuis plusieurs mois, a prouvé sa capacité d'adaptation, son envie, son efficacité et son aptitude à évoluer au sein d'une équipe déjà formée à maintes reprises. La Poste doit leur proposer un CDI. Ce sont souvent les mêmes d'ailleurs à qui la direction demande de faire des heures sup, ou du remplacement en cascade (permettant du coup de camoufler les lourdes conséquences de la mise en place de la réorganisation en terme d'absentéisme). Les contrats pro (alternance) étant rémunérés une misère par exemple, c'est tout bénef ! La Poste a trouvé le filon pour ne pas à avoir à combler tous les postes de travail par du personnel plus coûteux.
Le bureau de Saint-Gaudens est déserté. Avec un pic d'absentéisme jamais vu auparavant et plusieurs départs "suspects" (pour des raisons de rapprochement selon la boîte), La Poste doit se remettre en question, c'est légitime.
En plus d'utiliser à outrance un personnel précaire, La Poste joue la carotte aux agents voulant progresser. Ainsi, un titulaire de tournée se retrouve à remplacer un facteur guichetier en formation. Economie sur le grade puisque le facteur guichetier est un 2.1, un agent titulaire est gradé 1.2 ou 1.3. En gros le titulaire de tournée effectue la tournée du facteur guichetier au lieu de la sienne. Il y a de quoi se poser des questions sur le remplacement aux guichets et la rémunération de ce dernier. La distortion fonctionnelle est de rigueur à La Poste, nous espérons qu'elle mène à quelque chose pour cet agent (rappelez-vous, pour moi ça n'a pas été le cas, voir "Quand j'étais CDD").
D'autres agents titulaire passent la majorité de leur temps "libre" à faire de l'heure sup, donc après leur première vacation (dépassement horaire ou pas !). Leur promet-on monts et merveilles ? Toujours est-il que des tournées à découvert sont effectuées le jour même. Cela permet entre autre de ne pas transmettre de bilan négatif à la DSCC. Qu'on ne nous parle pas de qualité de service car à l'usure, un agent, un homme, une femme utilisé de manière récurrente arrive forcément au bout de ses limites ? Qu'en est-il de sa santé ? De plus cela impacte obligatoirement sur sa vie privée. La Poste ne semble pas s'en soucier, au contraire, ça l'arrange, le travail est fait, "tout va bien" !
Du point de vue de la CGT, nous ne tolérons pas cette utilisation permanente abusive. Elle prouve qu'il y a un réel problème organisationnel qu'il faut résoudre par de l'embauche stable. L'heure supplémentaire par définition et selon la réglementation n'a qu'une utilité ponctuelle.
Pour la nouveauté, je me suis renseigné par rapport au département, Saint-Gaudens innove ! Un agent s'est vu attribué la fonction de formateur. Cela consiste à former les CDD et autres agents en difficulté à l'utilisation des Facteo (smartphones). Se pose la question, sommes nous dans les clous ? Sachant que le cadre nous ayant formé à la base avait lui-même suivi une longue formation. Donc, l'agent formateur a t-il bien été formé ? Aucune information à ce propos, les agents sont pris sur le fait accompli. Et on nous parle de dialogue ? Les choses se font dans le bureau sans forcément que l'information soit transmise. C'est inacceptable !
Entendons-nous, si l'agent a suivi une formation, qu'il est payé et reconnu en conséquence, il n'y a pas d'objection à avoir. Pour la CGT c'est une aptitude de plus à inclure dans sa fiche de poste et à aménager dans son temps de travail pour ne pas à avoir à empiéter sur ses après midi. Nous ne pouvons tolérer du travail gratuit ou dissimulé.
Vous l'aurez donc compris, La Poste n'est pas dans une perspective d'embauche stable. La section CGT FAPT de Saint-Gaudens exige que tous les postes de travail vacants soient comblés par du CDI. Nous exigeons que le personnel précaire soit embauché dans notre service ! Tout travail mérite salaire ! Toute aptitude supplémentaire devrait entrer en ligne de compte et, par conséquent tout agent prouvant sa qualification à assumer une multitude de tâches devrait passer par une promotion. Il est inconcevable de rajouter du travail à un agent sans lui garantir une rémunération, un grade en conséquence.
La Poste ne cesse de sortir au fil des mois de nouveaux services finissant en "o" : recygo, cohesio, porteo, animaleo (liste non exhaustive), et maintenant domino.
Le problème est que ces prestations prennent du temps et le temps c'est ce qu'il manque déjà au facteur pour assurer sa tournée au mieux (oubliez la qualité). Le courrier est clairement mis de côté, ce qui compte c'est de rapporter de l'argent. Tous ces services demandent du temps, prenez par exemple l'installation des boîtiers TNT qui, selon La Poste, ne devrait pas dépasser les 30 minutes.
30 minutes dans une tournée distribution, cela représente un bon quartier... Déjà que les tournées sont plus compressées qu'un citron qui n'aurait plus de jus, il va falloir que les esprits savants de La Poste nous expliquent comment nous pourrons faire tout cela dans les temps impartis. A moins de faire de l'heure sup quotidienne... ah pardon, c'est déjà le cas aussi !
Voilà donc un avant-goût de ce que nous vivrons prochainement.