Posté le 2 mars 2016
Conseils d’Administration des 21 décembre 2015 et 20 janvier 2016
Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.
Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.
Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.
Vous avez décidé de vous syndiquer :
https://youtu.be/s4ADdV-HxIw
Posté le 2 mars 2016
Conseils d’Administration des 21 décembre 2015 et 20 janvier 2016
vendredi 20 juin 2014
Le bilan social 2013 pourrait se résumer en 3 items :
• Baisse des effectifs, précarisation de l’emploi ; • Effondrement du nombre de promotions ; • Dégradation des conditions de vie et de travail.
En effet, avec un effectif total de 221 787 d’agents fonctionnaires et contractuels en durée indeterminée au 31 décembre 2013, c’est à nouveau 4 894 emplois qui ont été supprimés en un an.
Ajoutées aux suppressions des années précédentes, ces destructions d’emplois deviennent gigantesques et sont contre productives socialement bien sûr, mais aussi économiquement.
Nous interpellons avec gravité les représentants du gouvernement qui siègent à ce Conseil d’Administration.
Comment peut-on accepter que la Direction de La Poste puisse organiser une telle saignée en termes d’emplois alors que cette entreprise a été bénéficiaire en 2013 de 297 millions d’euros au titre du Crédit d’impôts pour la compétitivité et emploi, mais ce dernier mot vous avez peut-être échappé.
Année après année, les bilans sociaux se répètent et se dégradent.
Alors que La Poste a affiché pour 2013 un bénéfice net en progression de 31%, un résultat net de 627 millions et un chiffre d’affaires annuel de 22,08 milliards d’euros, en progression de 2% sur un an, nous sommes aujourd’hui devant un bilan social qui n’a de social que le nom et qui traduit le profond malaise qui gangrène La Poste.
Ce serait une faute politique lourde que de croire que la pérennité du modèle économique de La Poste passera par la réduction des coûts et donc surtout par la réduction de la masse salariale.
Se dédouaner à partir de 2015 des engagements pris suite au rapport Kaspar sur les recrutements comme vous l’avez déclaré Monsieur le Président lors de votre audition par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, c’est affaiblir l’entreprise publique, c’est la déshumaniser et c’est dégrader toujours un peu plus l’économie française en augmentant le cortège des emplois précaires et des privés d’emploi dans notre pays.
Destruction massive d’emplois donc, mais aussi augmentation de la précarité avec + 4,41% de CDD et + 2,26 % d’intérimaires, même si nous savons que parmi ces contractuels à durée déterminée figurent un certain nombre d’emplois d’avenir.
Nous vous demandons la transformation des 150 millions d’euros consacrés à l’intérim ainsi que les 11 815 CDD à temps complet en 20 000 emplois stables.
Que dire également des 52 % des contrats de formation en alternance qui ne sont pas CDisés Pour ce qui est de la promotion, on ne peut pas dire que les acquis professionnels, le potentiel professionnel, l’expérience professionnelle et l’implication quotidienne des postiers soient reconnus.
Sur les 4 dernières années, la chute du nombre de promotions est très impressionnante, passant de 28 038 en 2009 à 12 873 en 2013. Ce taux de promotion s’écroule donc de 11,3 % à 5,8 % en 2013.
Il faut voir un lien de cause à effet entre cette situation sociale fortement dégradée et le taux d’absentéisme pour maladie, qui comme vous le dites « se maintient à un niveau élevé à 6,14 %». Nous rajouterons que non seulement il est élevé, mais plus symptomatique encore, il augmente année après année.
Ce taux d’absentéisme est plus que préoccupant chez les cadres supérieurs, où il augmente de 13,5 %.
Concernant l’égalité des chances femme / homme, si les femmes représentent 51,5 % de l’effectif total, elles n’occupent que 46 % des postes d’encadrement et seulement 29 % des cadres dirigeants. Même si ce taux est en légère croissance, cette discrimination doit nous interpeller tous.
Pour ce qui est du nombre d’agents handicapés bénéficiaires de l’obligation d’emploi, même en y ajoutant les intérimaires et les stagiaires, le taux de BOE de La Poste reste limité à 3,74 % pour l’année 2013, loin donc de l’obligation légale de 6 %.
Sur le plan des rémunérations, la situation est tout simplement catastrophique et scandaleuse.
Catastrophique, car 36% du personnel a un salaire net inférieur ou égal à 1 600 euros mensuels, alors que chacun sait que ce personnel est relativement agé et a une forte ancienneté.
Scandaleuse, lorsqu’on met en parallèle ce chiffre avec les 3 919 747 euros partagés par les 10 plus hautes rémunérations de l’entreprise.
Scandaleuse encore, lorsque chaque postier voit sa prime d’intéressement baisser fortement et que le montant des dividendes versés aux actionnaires restent le même à 171 millions d’euros.
En ce qui concerne le dialogue social, celui-ci ne peut se résumer à la simple comptabilisation du nombre de réunions.
Le dialogue social, c’est aussi l’ouverture de négociations surtout dans cette période où les conflits se multiplient.
De plus, vous mettez en avant avec juste raison le fort taux de participation aux élections professionnelles, 71,7 % au CA et 76,38 au CTN. C’est sans doute pour le faire baisser que vous avez décidé de généraliser ce vote électronique aux prochains scrutins.
En conclusion, on comprend mieux, au regard de ce bilan, le profond malaise qui s’instaure dans notre entreprise.
Moins d’effectifs, plus de précarité, des conditions de travail qui se dégradent et une pression managériale qui s’accentue : ces ingrédients ne peuvent être ceux d’un bon bilan social, digne d’une entreprise publique socialement responsable.
Si l’on y ajoute la politique salariale de l’entreprise aussi bien pour les contractuels que pour les fonctionnaires, cela nous conforte à travailler le renforcement des mobilisations afin que les prochains bilans s’inscrivent enfin en rupture avec cette déplorable continuité du déclin social des postiers, néfaste à un bon service public.
C’est la raison pour laquelle, Le 26 juin prochain, jour de mobilisation interprofessionnelle, les postiers agiront, pour le service public, l’emploi, les salaires, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
La Poste est le deuxième employeur après l’Etat et l’Etat est l’actionnaire majoritaire de La Poste. Tout est donc réuni pour que La Poste puisse assurer la responsabilité sociale qui est la sienne en termes d’emplois. Cela nécessite de changer cette stratégie mortifère pour l’avenir de La Poste qui n’existe que pour s’inscrire dans les plans d’austérité gouvernementaux.
La Poste et les postiers méritent un autre avenir.
Il y a quelques jours à peine, les organisations syndicales CGT, FO, CFTC, CFE CGC et UNSA, vous écrivaient pour vous dire que « la situation des postières et des postiers dans les services est très préoccupante : le retour en force du mal vivre et du mal être au travail ne peut nous laisser indiffèrent. Il devient urgent de travailler à des réponses concrètes pour améliorer cette réalité »
Dans le cadre du projet « Construire ensemble un avenir à chaque postier », vous avez donc l’opportunité d’apporter ces réponses rapides à condition qu’il n’y ait aucun sujet tabou et que des moyens humains et financiers soient dégagés pour l’ensemble des salariés du Groupe étant donné que le plan stratégique concerne l’ensemble du Groupe.
L’étude de ce bilan social pour l’année 2013 est l’illustration même que les choses ne peuvent rester en l’état.
Le contexte politique actuel dans notre pays nous impose de mettre un terme à la grande braderie des emplois à La Poste.
lundi 5 mai 2014
Dans le cadre du plan stratégique 2015/2020, le PDG du groupe La Poste décide de mettre en place une nouvelle gouvernance. Une gouvernance qui serait, selon lui « plus opérationnelle, une gouvernance adaptée à la stratégie » « une gouvernance qui permette de faire du chiffre d’affaire ». Pour le PDG « si la métiérisation a permis la professionnalisation, et la responsabilisation des managers, aujourd’hui nous avons une perte d’efficacité et des doublons ». Sans pour autant remettre en cause les métiers, il propose « plus de synergie, plus de cohérence entre les métiers (devenus branches avec « des patrons et des patronnes »), un pilotage et une discipline stratégique, et une réduction des coûts ». Il ne souhaite pas de « Big Bang parce qu’inefficace » !!!
Pour autant, les premières mesures prises et mises en œuvre laissent augurer le contraire :
Alléger les fonctions opérationnelles
Synergie courrier/colis avec l’intégration de Coliposte au sein de la branche courrier
Rapprochement Réseau La Poste (ex Enseigne)/ La Banque Postale/ métiers SF (devenu branche LBP). C’est sans attendre que la DRH de LBP a été nommée : DRH Réseau LP/LBP/DOSF et que des négociations se sont engagées autour d’un « projet de management commercial unique du Réseau LP et de LBP ». Projet qui entraine la disparition de la Direction Commerciale Bancaire, le rattachement des commerciaux au Réseau LP, et le transfert d’activités risques du back office des CF vers le front office du Réseau La Poste
La disparition de la holding SOFIPOST
La restructuration dans son ensemble de DOCAPOST avec le rattachement de certaines activités à la branche numérique et d’autres à la branche courrier
Volonté de fermeture de sites où se situent différentes directions comme à Champs sur Marne (700 salariés)
undi 10 mars 2014
undi 17 février 2014
Ce plan stratégique est conforme au projet présenté par l’ancien PDG du groupe avant son départ et s’insère dans le « contrat de service » d’austérité signé en avril dernier entre l’Etat et La Poste.
C’est donc avec beaucoup d’inquiétude que les administrateurs salariés CGT ont pris connaissance d’un plan stratégique affligeant de par son manque de vision et de contenu et qui tourne le dos aux missions de service public.
L’avenir de La Poste est donc pensé autour de deux critères essentiels : - Le premier est un nouveau désengagement financier de l’Etat qui aggrave les dispositions prises lors du dernier contrat Service Public de juillet 2008 et qui met désormais en danger les quatre missions de Service Public dévolues à La Poste, sur la distribution de la presse, l’accessibilité bancaire, l’aménagement du territoire et le service universel du courrier, à savoir la distribution 6 jours sur 7 sur l’ensemble du territoire. - Le deuxième est caractérisé par une stratégie de La Poste qui s’enlise toujours sur la baisse de la masse salariale, la vente du patrimoine (on trouve désormais des bureaux de Poste à vendre sur le site « le bon coin »), l’augmentation exponentielle des tarifs et sur la baisse systématique des « charges ».
Les raisons invoquées, comme quoi ce plan serait inéluctable, découlent bien souvent de politique et de choix stratégiques passés que nous avons dénoncé à de multiples reprises.
On ne répond pas en effet aux besoins de la population en termes de communication • par une recherche systématique d’augmentation de 30 à 35 % du taux de rentabilité des dividendes à verser aux deux actionnaires. • de par la qualité dégradée du dialogue social et l’absence d’une grande Direction Nationale Recherche Innovation, une grande confusion règne sur la définition de nouvelles activités de La Poste et aucune proposition crédible et audible ne ressort de ce plan.
Prévoir ce que sera La Poste dans les prochaines années ne peut se limiter à observer la baisse des volumes du courrier, de se déclarer prochain leader de la distribution de services de proximité, ou de vouloir accélérer la mutation numérique du Groupe.
La simple idée avancée d’un pacte social souffre de crédibilité quand la démocratie sociale et les libertés syndicales sont tous les jours remises en cause. Les directions données à ce pacte social vont dans le sens d’une individualisation des salaires et d’une flexibilité accrue de l’emploi La Poste a besoin d’un plan stratégique ambitieux et qui soit libéré de l’étau de la finance.
L’annonce de ce plan stratégique pour les prochaines années à La Poste, renforce le besoin d’intervention des postiers pour défendre leurs revendications en matière d’emploi, de salaires, et de service public.