La journée ne s'annonçait pas terrible, le temps le confirmait. En ce mercredi 18 octobre, les grévistes accusaient le coup de la veille. Beaucoup d'incompréhension, de questions laissées sans réponse, la tension ne redescendait pas.
Le siège a pourtant enfin eu vent de ce qu'il se passait chez les irréductibles commingeois. Mais la DSCC n'a pas souhaité poursuivre les négociations pour le moment, sa contre proposition ayant été rejetée, sans doute fallait-il décupler la réflexion en cellule de crise avant de revenir vers nous.
Nous avons ouvert une porte et ne sommes pas fermés au dialogue, il ne reste plus qu'à la DSCC de saisir l'occasion de rédiger un protocole détaillé repondant aux différents points revendicatifs notés sur le préavis. Nous avons besoin d'un écrit afin d'élargir notre vision sur ce que nous propose La Poste et ainsi pouvoir avancer sur la réflexion et une éventuelle sortie de conflit dans la semaine.
LA POSTE DANS LA PANADE
Il est très difficile pour La Poste de faire face à la situation. Le personnel en grève est laborieusement remplacé malgré le grand nombre de renforts dépêchés sur les tournées. Du courrier est remis au lendemain, des erreurs notoires et autres soucis concernant la distribution.
Nous observons d'autre part que les règles et consignes de sécurité ne sont pas toujours appliquées (port des EPI, portage de caisses remplies au delà de la limite, etc...). Aussi quelques infractions sont à noter qui, en temps normal, auraient valu une demande d'explication à l'agent pris sur le fait. Nous ne développerons pas le sujet pour le moment, il est juste nécessaire de faire constater que ce que nous faisons au quotidien est donc contraignant, facteur c'est tout un métier !
C'est d'autant plus marquant alors que la plupart des "distributeurs" envoyés sur le terrain sont des cadres et cadres sup. Ceux là mêmes qui nous demandent de travailler correctement en chargeant toujours plus les tournées sont réduits à faire notre boulot, quelle ironie. Notre boulot mais pas dans son intégralité... Cela nous permet de nous interroger sur la crédibilité de nos décideurs et leur capacité à appliquer leurs décisions sur le terrain, ça n'est pas pareil.
On apprit par contre que La Poste a mis les grands moyens pour chouchouter ses agents détachés de la DSCC. Ils sont en effet logés dans un hôtel réputé de Saint-Gaudens. Quand il s'agit de couvrir ses erreurs, La Poste sait mettre la main au porte-monnaie. C'est assez choquant d'apprendre ça alors que nous sommes en souffrance au quotidien. C'est dire le niveau de considération.
Quoi qu'il en soit, La Poste pourra mettre tout ce qu'il faut pour essayer de casser le mouvement ou assurer une "continuité du service public" pendant le conflit, c'est perdu d'avance. La solution est de répondre positivement à nos revendications et rédiger un protocole digne de ce nom et bien sûr l'appliquer jusqu'au bout. Ainsi nous pourrons reprendre le travail.
PAS DE NEGO MAIS DU BOULOT
Si nous n'avons pas pu débattre sur la contre proposition posée sur la table, nous n'avons pas non plus chômé. Nous avons en effet continué à construire notre argumentation et développé des plans d'action pour la suite.
Ca n'est pas suffisant, nous méritons mieux après plus de 3 semaines !
Le billet :
Des camarades de la trésorerie d'Aurignac sont venus quelques instants nous apportant leur soutien. Un rassemblement était prévu à Aurignac aujourd'hui pour dénoncer la fermeture non justifiée de la trésorerie. Un camarade de l'UD avait fait le déplacement pour intervenir. Là aussi, les employés sont pris dans une machination visant à détruire le service public. Il y a des postes à pourvoir mais les candidats sont découragés d'emblée et ainsi, cela permet de justifier la fermeture. En fait la Direction organise la vacance d'emploi pour arriver à ses fins... ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
Parenthèse fermée, on s'apperçoit qu'on est tous malmenés au boulot, où qu'on soit. Le service public subit une attaque sans précédent. Il est de la responsabilité de chacun de protester contre ses attaques pour maintenir le service public nécessaire au développement du territoire.
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Vous l'aurez donc compris, rien aujourd'hui, demain sera un autre jour, nous reconduisons le mouvement à demain en espérant que les choses avancent un peu plus vite.
Les facteurs ont réellement besoin d'éléments leur permettant d'avoir une meilleure vision du projet. Trop de zones d'ombre persistent, il faut que La Poste nous réponde en terme d'organisation, d'emploi, de conditions de travail tout en respectant son obligation de mission de service public. Nous avons besoin de garanties afin de reprendre le boulot sereinement et nous permettant d'assurer un service de proximité et de qualité.
L'évolution ne doit pas se faire n'importe comment. Pour faire face aux enjeux à venir, La Poste a besoin de ses agents. Il ne serait pas judicieux de nous écarter.
Continuons à élargir le mouvement, à Cugnaux, les facteurs seront en grève reconductible à partir de demain pour les mêmes raisons. Soutien et courage aux camarades dans leur lutte à mener !
Rendez-vous demain dans la rue, le 19 octobre est un nouvel appel à la mobilisation, soyons nombreux !
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