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  • : CGTFAPT-Comminges
  • CGTFAPT-Comminges
  • : Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications. Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog. Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
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  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
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  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers. Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr www.facebook.com/CgtCommingesposte

Se syndiquer à la CGT.

Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.

Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.

Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.

Vous avez décidé de vous syndiquer :

  • informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
  • écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
  • demandez le bulletin d'adhésion.

La grève, c'est quoi ?

 

 

Le délégué syndical

https://youtu.be/s4ADdV-HxIw

6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 22:02
La grève, c'est quoi ?La grève, c'est quoi ?

Une courte et bonne explication sur ce qu'est la grève, sujet de grogne pour beaucoup.

Les médias, le patronat voire le gouvernement n'ont cessé d'inculquer à l'opinion publique que faire la grève, c'est pas bien, ça pénalise que l'entreprise, le patron et les usagers, c'est un moyen de pression archaïque, ou encore c'est un moyen de feignasser pour des salariés pas très volontaires et braillards. Il n'en est rien, si vous croyez cela c'est que vous n'êtes pas bien informés.

Regardez la vidéo, après vous pourrez juger :)

C'est parce que vous avez abandonné la lutte que nous en sommes arrivés à ces extrêmes. Le monde de demain, c'est vous qui le construisez. Ne vous soumettez pas à une minorité très riche ne visant qu'à grossir ses profits.

LE 9 MARS EXPRIMEZ-VOUS, EN ATTENDANT INFORMEZ-VOUS !

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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 11:57
Destruction du droit du travail : le grand renversement

Prenez le temps de regarder, 15 minutes pour mieux comprendre.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 21:40

C'est ça, allez chercher la baballe !

La meute versus le Code du Travail

Les chiens de garde – journalistes serviles, éditorialistes à gage et « experts » médiatiques – sortent les crocs pour dépecer le code du travail. Laissez donc nos maîtres entreprendre sans entraves. Une protection pour les travailleurs ce machin obèse et archaïque ? Allons.. Soyons sérieux.

Le mot de la section :

Des "acquis d'une autre époque", heureusement que ces acquis ont été gagné sinon nous serions toujours sous un régime souverain... d'ailleurs c'est en train de tourner au vinaigre. Beau discours pour le pays des droits de l'homme.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 10:04
HEURES SUPPLÉMENTAIRES : COMMENT LES PROUVER ?

DURÉE DU TRAVAIL

Dans certaines circonstances, un simple décompte des heures établi par le salarié peut suffire. À condition d’être suffisamment précis.

Prouver que l’on a effectué des heures supplémentaires non payées peut sembler impossible. Souvent, le salarié travaille sans penser à conserver des éléments de preuve. En cas de litige, ce dernier doit au minimum établir un relevé des heures effectuées. Les juges en tiendront compte à défaut d’éléments apportés par l’employeur justifiant les heures de travail accomplies. Mais attention, la Cour de cassation vient de rappeler que ce décompte devait être très précis.

QUI DOIT PROUVER QUOI ?

Aux prud’hommes, lorsqu’un salarié réclame le paiement d’heures supplémentaires, on a coutume de dire que la charge de la preuve est « partagée ». Chacun de leur côté, employeur et salarié doivent apporter des éléments au juge pour l’aider à déterminer si oui ou non des heures de travail non payées ont été effectuées.

C’est l’article L.3171-4 du Code du travail qui établit ce subtil équilibre :
« En cas de litige relatif à l’existence ou au nombre d’heures de travail accomplies, l’employeur fournit au juge les éléments de nature à justifier les horaires effectivement réalisés par le salarié.
Au vu de ces éléments et de ceux fournis par le salarié à l’appui de sa demande, le juge forme sa conviction (…). »
Certes, c’est à l’employeur de contrôler la durée du travail de ses salariés. Les relevés de pointeuse, fiches de temps émargées et autres modes de décompte du temps de travail sont en sa possession. Mais la jurisprudence exige du salarié qu’il fournisse « des éléments » à l’appui de sa demande. Sur ce point, un arrêt du 1er décembre 2015 de la Cour de cassation apporte un nouvel éclairage.

PLANNING ÉTABLI DE LA MAIN DU SALARIÉ

En l’absence d’éléments présentés par l’employeur concernant les heures de travail réalisées, les juges admettent qu’un simple document manuscrit émanant du salarié récapitulant ses horaires puisse étayer une demande en paiement d’heures supplémentaires. Plusieurs arrêts vont dans ce sens (voir notamment Cass. Soc. 12 octobre 2004, pourvoi n° 02-41.289, Office du tourisme de la culture et des sports ; ou, plus récemment, Cass. Soc. 10 juillet 2013, n° 12-13229, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines).

Mais attention, pour être retenu comme élément de preuve, ce décompte doit être particulièrement détaillé. Dans une affaire récente, un salarié, manœuvre sur des chantiers, a vu sa demande rejetée au motif que le relevé présenté aux juges était trop imprécis. En l’espèce, il ne fournissait qu’un relevé manuscrit identique pour chaque mois, sans tenir compte de ses absences et quelles que soient la distance et la nature du chantier. Les juges ont relevé qu’aucun élément extérieur, date, lieu des chantiers ou attestations de collègues, ne venait à l’appui de ce décompte, trop vague pour emporter leur adhésion (Cass. Soc. 1er décembre 2015, n° 14-15077, Sté Entreprise J. Y.).

Un planning produit par le salarié doit donc être suffisamment précis et circonstancié. En tout état de cause, il est préférable de présenter aux juges un maximum d’éléments pour étoffer le dossier : témoignages des collègues, anciens collègues, clients, fournisseurs, photo du planning affiché, captures d’écran comportant l’heure et la date, envoi de mails, tickets de caisse pour les salariés du commerce, etc., etc.

Enfin, en application de l’article L. 3171-4 du Code du travail, il est possible de demander au juge qu’il ordonne toutes les mesures d’instruction qu’il estime utile.

source : http://www.nvo.fr/0-0-4161-heures-supplementaires-comment-les-prouver

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 10:06
Quelques "détails" importants concernant le massacre dans le monde du travail.

L'esclavage moderne - Bernard Maris, économiste assassiné à Charlie Hebdo. C'est un économiste, écrivain et journaliste français. Il est également connu sous le pseudonyme Oncle Bernard, sous lequel il publiait ses textes dans Charlie Hebdo. Avec un style incisif, il tente de faire comprendre la nature et l'intérêt de l'économie réelle, en dévoilant ses aspects négatifs, mais en mettant en lumière des notions et des alternatives telles que la gratuité, le don et contre-don, ou encore le revenu d'existence qui sont à ses yeux de toute importance. Il était partisan des 32 heures hebdomadaires. Il défend une approche ouverte de la science économique qui doit selon lui dialoguer avec les autres sciences (sociologie, histoire...) et avec la culture.

Dans cet article, nous vous proposons quelques liens explicites démontrant les horreurs du travail sur le monde ouvrier.

Certains peuvent choquer comme celui traitant du suicide d'une jeune factrice de 21 ans en 2013 (paru dans leprogres.fr, cliquez ici). "Monistrol-sur-Loire. Après avoir quitté, en larmes, son poste de travail à La Poste, une factrice s’est donnée la mort au domicile de ses parents. C’était le 15 février dernier, à Sainte-Sigolène. La jeune fille avait 21 ans."

Non loin de chez nous à Toulouse, un professeur s'est suicidé. Des enseignants dénoncent leurs conditions de travail. Après le suicide, à Toulouse, d'un jeune professeur, Politis publie une lettre ouverte signée par ses collègues, qui dénoncent leurs conditions de travail et l'indifférence de leur hiérarchie. Tandis que les hiérarques tentent toujours d'imposer à la schlague la réforme du collège, des professeurs tentent, simplement, de survivre (voir l'article complet ici).

Il est important d'ouvrir les yeux sur l'emprise et le stress que tiennent la productivité, la rentabilité au nom du capital et aux profits de nos dirigeants et actionnaires dépourvu d'état d'âme.

Aussi, il est de rappeler que, bien avant les 8 de Goodyear, Xavier Mathieu se battait pour les Conti et a subi tout comme des milliers d'autres collègues l'extrême violence d'une vie, la perte de son emploi et une condamnation pénale pour ne vouloir défendre que ses droits.

Xavier Mathieu dénonçait déjà la violence subie au travail :

Dans notre Comminges, de plus en plus vide d'activité économique et donc d'emplois, nul ne peut fermer les yeux sur ce qu'il se passe depuis des années (usine de Péchiney Marignac, la Cellulose, les entreprises Benadets à Aurignac, Ets Cassagne, maintenant Sercel, les associations telles Tremplin ou la maison des chômeurs et j'en passe). Aujourd'hui, les services publics sont condamnés. Les agents de La Poste comme de l'Hôpital par exemple mènent un combat de tout les diables pour maintenir un service rural de proximité et de qualité alors qu'en face on leur dégrade un peu plus leurs conditions de travail et leur demande de faire plus d'efforts. Stop ! Evidemment ce sont les agents et surtout les usagers qui en payent le prix. Cela n'a que trop durer, malgré les railleries de certains, si les services publics tombent, il y aura forcément un impact sur la vie économique de la région, une désertification forcée et un appauvrissement de la population condamnée à faire de la route. C'est aussi un impact sur les commerçants et les artisans, il ne faut pas se voiler la face ! Dans une société où la population est sollicitée à consommer des choses dont elle n'a pas de réelle utilité, les grandes firmes prennent le pas sur l'activité des petites entreprises. C'est la dure loi de la jungle, ou plutôt du marché. Les salariés de Leclerc comme de casino évoluent dans un climat hostile et des conditions de travail exécrables, leurs nerfs sont menés à rude épreuve. Il faut une volonté d'acier pour survivre. Le monde du travail est malmené tandis que le porte monnaie du MEDEF se porte très bien.

C'est une lutte horrible et éreintante qui est déclenchée depuis longtemps, les politiques d’austérité ont engendré les crises financières et économiques, le chômage massif et la pauvreté. Il est temps que le peuple reprenne la rue et rétablisse l'ordre tout comme l'avaient fait le CNR en 1945.

Le MEDEF justement ne cherche qu'à éradiquer "méthodiquement" les avancées sociales obtenues cette année là sous des intentions purement égoïstes anti-démocratiques et réprimandables ne servant que ses seuls profits. Cette barbarie sauvage camouflée doit cesser ! (consulter l'article de Denis Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007). Il ne s'agit pas de redonner un élan au pays, non non. Plutôt de gonfler un peu plus les poches des plus riches.

Pour sortir de cette crise désastreuse tant sur le point économique que sur le point humain, la CGT propose une grande campagne en faveur de la réduction du temps de travail à 32 heures (voir l'article ici : Travailler toutes, travailler tous, travailler mieux et travailler moins !). Il ne s'agit pas de donner l'envie aux travailleurs de flemmarder un peu plus comme l'entend le patronat mais de proposer une alternative afin de palier à l'augmentation du chômage. Tous pourront prétendre à un emploi si tant est qu'il le désire. Ce n'est pas LA solution pour sauver tout le monde puisque pour cela il faudrait que TOUS s'investissent.

Notre force de travail est utilisée depuis trop longtemps de la mauvaise façon (pour nous, pas pour le patronat qui profite grassement de notre bonne volonté). La vérité est que tout le monde craint la perte de son emploi et fait donc tout pour satisfaire son entreprise quitte à travailler plus longtemps sans être rémunéré (voir le cas des salariés de smart). D'autres ne se rendent pas comptent réellement des enjeux. Culpabiliser le personnel est la nouvelle armes des grands patrons, leur demander de faire encore plus d'efforts est la nouvelle tendance. Quand les syndicats prennent la mouche, ils ne sont plus suivis comme ils pouvaient l'être auparavant. L'unité, la perte de valeurs telles que la solidarité, l'égalité est la triste réalité du monde du travail. Un réveil des consciences est nécessaire, chacun doit se remettre en question y compris le centre décisionnel. L'humain, j'insiste là dessus devrait être au centre du débat, la vie est trop courte pour souffrir tout le long et attendre une retraite dont on ne jouira peut être pas ou qu'on n'atteindra même pas...

Pour vraiment sortir de cette crise, chacun doit y mettre du sien, s'investir à son échelle et surtout s'identifier à un groupe. Car c'est le tous ensemble qui a prouvé dans l'histoire que les batailles peuvent être remportées, c'est d'ailleurs le tous ensemble qui a mis fin à la guerre. Que l'on soit jaune, rouge, vert, résistant, militant, ouvrier, pauvre, moche, gros, intelligent, con, croyant ou pas ou tout ce qui peut représenter le français actuel, il ne faut pas mettre de côté les erreurs du passé, au contraire en tirer un avantage. Gardons aussi en mémoire l'énorme implication de nos aïeux qui, à l'époque ne possédaient rien ou peu. Rendons leur hommage en nous battant tous unis contre le pouvoir de l'argent.

Si vous avez quelques minutes devant vous, tapez dans votre moteur de recherche le mot "suicide" en sélectionnant actualité. La réalité est là, des gens se sacrifient à cause du travail. Beaucoup trop encore ne veulent entendre parler de ça, preuve une nouvelle fois de la déshumanisation de la société, cela ne va pas plus loin du temps que l'on n'est pas concerné.

Pour finir n'oubliez pas une chose, les patrons ont un seul syndicat uni pour détruire un peu plus nos droits notre dignité et faire de nous de bons petits soldats. Là où nous sommes incapables de trouver une unité ou du moins à la créer, eux, ils ont le même terrain d'entente : le capital ! Aujourd'hui comme hier, le capital tue ! A nous de protéger demain !

54 ans après, la guerre psychologique, rien ne change à part la fortune des plus riches qui ne cesse d'augmenter.

54 ans après, la guerre psychologique, rien ne change à part la fortune des plus riches qui ne cesse d'augmenter.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 09:20
Le travail vu par Le Pavé - Frank Lepage & Gaël Tanguy

Une prestation humoristique et conviviale sur le travail, le capitalisme, l'histoire du syndicalisme et bien sûr la politique qui va de pair avec tout cela. Raconté avec brio, cette scène est un regard instructif ouvert à tous qui nous invite à mieux comprendre ce qui nous échappe concernant les stratégies politiques. "Ils nous prennent pour des lapins de trois semaines ! ils sont trop forts, non, on est con !"

Inculture(s) 5 : « Travailler moins pour Gagner plus » ou l'impensé inouï du salaire
...une autre histoire du travail et de la protection sociale...

Conférence gesticulée par Franck Lepage et Gaël Tanguy de la Scop « Le Pavé » (Coopérative d'éducation populaire). Petits contes politiques et autres récits non autorisés.

« Cette conférence évoque le potentiel d'action collective que recèle le "droit du travail" : processus d'avancée historique continue de la propriété collective des travailleurs contre la propriété lucrative du capital, symbolisé dans la protection sociale, que l'on veut nous faire passer pour des "charges" !!! Le salaire n'est pas le "prix" d'un travail (version de droite), mais un "barème" imposé par la lutte, (version de gauche) c'est-à-dire un rapport de forces par lequel nous obligeons un propriétaire à payer aussi pour du travail libre à d'autres que nous (retraite, chômage, maladie... et bientôt pourquoi pas la jeunesse via un salaire universel qui nous délivrerait de l'emploi subordonné) ? L'enjeu des retraites n'est pas financier (il n'y a aucun problème de financement des retraites) mais idéologique car ce sont les retraites qui sont en train de rendre visible que le salaire peut payer aussi du temps libre sans aucun danger pour l'économie. Il s'agit donc pour le capital de détruire toutes les formes de protection sociale issues de 1945 (sécurité sociale, retraite, conventions collectives, etc.). Pour y résister il faut des syndicats, c'est-à-dire d'abord et avant tout des syndiqués ! Réinventer le syndicalisme est le seul moyen. »

Le Pavé est une coopérative d'éducation populaire qui vise à réintroduire du politique dans le débat public. Cela suppose d'avoir du temps, des techniques, des méthodes pour permettre le témoignage, le récit, l'expression « libérée » et authentique.
Site officiel : http://www.scoplepave.org

Les autres conférences inculture(s) :
Inculture(s) 1 : La culture - http://www.youtube.com/watch?v=9MCU7A...
Inculture(s) 2 : L'éducation - http://www.youtube.com/watch?v=ACxRSS...
Inculture(s) 2 : L'éducation - Version alternative - http://www.youtube.com/watch?v=96-8F7...
Inculture(s) 4 : Faim de pétrole - http://www.youtube.com/watch?v=SpDAoO...
Inculture(s) 5 : Le travail - http://www.youtube.com/watch?v=cqIcOa...
Inculture(s) 8 : L'eau, ça chie - http://www.youtube.com/watch?v=hijW2y...
Inculture(s) 9 : Le Management - http://www.youtube.com/watch?v=F0pTUK...

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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 20:55
*Mais que fait La Poste ?*

Tout le monde se pose la même question...

La dernière nouveauté sur Saint-Gaudens : les prestations "Facileo".

En l'occurrence, la CPAM donne mandat à La Poste pour aller chez l'usager récupérer un dossier que celui-ci doit avoir préalablement rempli.

Le hic, le jour même de l'arrivée de ces prestations, l'encadrement n'est pas au courant et c'est le branle-bas de combat pour tout le monde. Mais que fait La Poste ?

Les agents concernés par ce travail supplémentaires ne savent pas quoi faire, l'encadrement non plus. Ces derniers nous affirment se renseigner dans la journée afin que l'on puisse mener à bien la prestation...

Le lendemain effectivement, les agents voyaient plus clair. Pas besoin de formation pour autant, une fiche détaillée et hop, c'est parti !

Ne nous moquons pas pour autant, ce travail supplémentaire est payant... pas pour tout le monde puisque nous n'en touchons pas un centime !

Encore une fois La Poste passe des accords sur le dos des salariés. Elle se perd tellement dans un fouillis de nouveaux services qu'elle en oublie de communiquer clairement.

Notre section dénonce encore une fois ces nouveaux services "perte de temps" qui ne contribuent qu'à saborder un peu plus nos conditions de travail et briser notre moral. La stratégie engagée par La Poste est une stratégie purement égoïste. On veut nous faire croire que notre participation est importante mais l'envers du décor prouve que l'on se moque de nous. Il n'y a qu'à voir le nombre d'heures supplémentaires que nous devons quémander plusieurs fois afin d'être payés. C'est scandaleux !

La Poste ferait mieux de prêter oreille à ses agents plutôt qu'à saliver sur ses profits !

Nous pensons tous que La Poste peut se sortir du mauvais pas dans lequel elle prétend se trouver, mais ce n'est qu'en prenant en compte les revendications des postiers.

Pour le moment elle choisi de sacrifier l'humain pour une poignée d'euros de plus... c'est écoeurant ! Jouer avec le moral des gens peut se révéler être un jeu dangereux !

Notre section appelle les agents à se tenir prêts pour la suite : nous avons demandé audience à la direction en interpelant les syndicats FO et SUD. Nous aviserons après avoir été reçus avec l'ensemble du personnel lors d'une prochaine AG.

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 18:53

Publié le 04/12/2014 à 08:31 La Dépêche lire ici

Société

Les élections professionnelles 2014./Idé
Les élections professionnelles 2014./Idé

1 : La production et le salariat ont changé de nature

L'individualisme qui a gagné la société dans son ensemble, et le monde du travail en particulier, est un facteur global souvent invoqué pour expliquer la désyndicalisation. Mais il y a bien sûr des facteurs spécifiques. «Les fermetures d'entreprise, notamment dans les mines, le textile, la sidérurgie, les chantiers navals ont entraîné la disparition de certains «bastions» syndicaux», expliquent notamment Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, sociologues du syndicalisme (1) qui nuancent cependant. Certes, le déclin syndical s'inscrit dans la fin du «mouvement ouvrier». Mais le taux de syndicalisation a également reculé dans la population des salariés du secteur public qui est pourtant à la hausse depuis 1945.

2 : Des syndicats plus conservateurs que conquérants

Victimes de leurs succès antérieurs ! Les progrès sociaux nés des «trente glorieuses» et du bon temps de la contractualisation où il y avait du «grain à moudre» (expression favorite d'André Bergeron) marquent aujourd'hui le pas après un demi-siècle d'acquis. Avec la mondialisation du marché du travail qui lamine les salaires, avec tout simplement la crise économique qui perdure, il «apparaît difficile d'envisager des conquêtes sociales nouvelles» expliquent les experts de l'Institut supérieur du travail (IST). En d'autres termes, «ramener des acquis sociaux devient très compliqué» constate Leïla de Comarmond, spécialiste des relations sociales et du syndicalisme (2). Du coup, «dans bien des domaines (protection sociale, chômage, formation), l'action syndicale n'est plus conquérante. Elle est conservatrice», dit l'IST. Un boulot à plein-temps ces temps-ci avec le lobbying volontiers provocateur du Medef version Pierre Gattaz. Et qui peut devenir emblématique quand il prend les accents de la résistance du monde du travail face aux «patrons voyous» de la mondialisation désinhibée (Florange, Molex, Sanofi…)

3 : Précaires et chômeurs ne se sentent pas représentés

La montée exponentielle du chômage pousse à une dissociation marquée entre actifs et chômeurs, les syndicats étant par ailleurs accusés de se préoccuper surtout des premiers. En outre, le chômage pèse aussi sur les ardeurs revendicatives des salariés en possession d'un emploi. «Avant d'obtenir un emploi en CDI, le jeune est peu tenté ou sollicité par le syndicalisme d'autant que le noyau dur de l'entreprise est déjà occupé à se défendre soi-même», souligne Leïla de Comarmond. Avec un taux de chômage qui avoisine les 10 % de la population active, la pente reste raide.

4 : Une division syndicale illisible pour les salariés

C'est la queue de la comète de l'histoire du syndicalisme français, une division issue de la tradition «marxiste» et de la tradition «réformiste». Oui, mais ça, c'était avant. Le cliché a bien vieilli aujourd'hui. Syndicalisme de contestation, syndicalisme de négociation, certes, il en reste encore des traces dans l'approche des problèmes. Mais aujourd'hui face à un patronat organisé (Medef, CGPME) et uni sur l'essentiel, les divisions des syndicats de salariés paraissent bien dérisoires et en tout cas, relèvent les experts, «elles sont mal ressenties par les jeunes générations de salariés, qui admettent les raisons passées mais ne comprennent pas l'éclatement actuel».

5 : Des polémiques qui désespèrent Billancourt

Parmi les conséquences de la division, des polémiques publiques entre organisations ou dirigeants syndicaux, luttes fratricides, compétitions pour le contrôle d'institutions diverses (comités d'entreprise, organismes de protection sociale…) Sans compter les batailles internes pour le contrôle des appareils, les dérives au sommet (cf. les dernières révélations sur la gouvernance de la CGT) qui nuisent à l'image des syndicats, au grand dam du militant syndical de base : «Alors que sur le terrain, relève Leïla de Comarmond, on trouve toujours des gens qui donnent de leur temps pour représenter les salariés, même si on est effectivement passé d'un syndicat d'adhérent à un syndicalisme de représentation, moins visible sur le terrain».

6 : Une «professionnalisation» mal perçue à la base

«Le syndicalisme de permanents s'est substitué au syndicalisme de militants et d'adhérents», constate l'IST. «Or, l'enfermement des syndicats dans des logiques institutionnelles et bureaucratiques peut être préjudiciable à la syndicalisation», ajoutent Andolfatto et Labbé. Avant, le syndicaliste revendiquait et obtenait des résultats visibles. Aujourd'hui, il se retrouve «institutionnalisé» dans l'entreprise, remarque à son tour Leïla de Comarmond. Paradoxe, c'est une conséquence du renforcement du droit du travail : «Les syndicats d'aujourd'hui sont intégrés à de très nombreuses structures légales sur des sujets très complexes et qui ne donnent pas forcément de résultats concrets immédiats». L'action revendicative classique attendue du syndicaliste s'en retrouve parfois phagocytée («on est bouffé par les réunions») alors que ce nouveau rôle au long cours reste souvent méconnu. Il est peu visible aux yeux de la base et doit être davantage valorisé auprès des salariés, estiment les experts. L'avenir du syndicalisme passe aussi par l'action et la communication…

(1) Histoire des syndicats. 1906-2006, Le Seuil. (2) Les 20 ans qui ont changé la CGT, Denoël, 2013

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 19:00

par Thomas Clerget 9 octobre 2014 (lire en ligne)

Engagée depuis dix ans dans un gigantesque plan de restructuration visant à préparer sa mise en concurrence, La Poste ne cesse de communiquer sur les bienfaits de cette transformation. Lancée en grandes pompes à l’automne 2011, la lettre verte serait le symbole d’une politique « respectueuse de la planète et de ses habitants ». Pourtant, au gré des conflits sociaux qui secouent le service encore public, associations de consommateurs et salariés de l’entreprise remettent en cause une stratégie qu’ils considèrent comme une aberration, à la fois sociale et écologique.

Plus 7% en moyenne au 1er janvier 2015. C’est la plus forte augmentation de l’histoire du timbre en France, malgré une très faible inflation. La lettre prioritaire passera de 0,66 à 0,76 euros et la lettre « verte » de 0,61 à 0,68 euros. L’argument de la direction de La Poste ? La baisse de l’activité courrier, qui a quand même rapporté à l’entreprise à capitaux publics 11,1 milliards d’euros en 2013. Le groupe a également réalisé un bénéfice confortable de 627 millions d’euros en 2013. L’usager n’est pas le seul à payer le prix de l’ouverture progressive de ce service public à la concurrence. En dix ans, La Poste a supprimé plus de 66 000 emplois ! Une restructuration massive qui n’a pas fait la Une des médias [1].

En interne, la situation sociale s’est dégradée. En Picardie, des experts constatent une « situation alarmante », mal-être, tensions et souffrance, « avec une présence de symptômes physiques et psychiques » se banalisant chez un postier sur quatre. A Paris, l’inspection du travail pointe du doigt l’organisation du travail après le suicide d’un cadre [2]. Quelques mois seulement après l’annonce par Philippe Wahl, le PDG du groupe, d’une nouvelle « transformation en profondeur » de l’entreprise, les conflits se multiplient dans les agences et sur les plate-formes de tri. Les syndicats dénoncent un climat de répression croissante. Certains craignent que ce ne soit que les prémices de la crise sociale et morale qui a frappé de plein fouet France Télécom en 2008 et 2009, après l’aboutissement du processus de privatisation. Un contexte qui tranche avec la stratégie optimiste affichée par le groupe, qui se lance dans « un projet de conquête et de développement au service du client ».

Un « développement durable » pas très enthousiasmant

Si le prix augmente pour les usagers, si des bureaux ferment, si en moyenne plus de 6 000 emplois ont disparu chaque année depuis 2003, si un mal-être semble se répandre parmi facteurs, guichetiers et conseillers, La Poste ne veut cependant pas rater le tournant du « développement durable »... Son « timbre vert », lancé en grandes pompes à l’automne 2011, constitue l’un des piliers d’une politique plus « respectueuse de la planète et de ses habitants » [3]. Le timbre vert, c’est l’assurance que votre lettre ne prendra pas l’avion, sauf pour la Corse et les DOM. Et ce, pour un coût légèrement inférieur à la lettre prioritaire. « La lettre verte, distribuée en quarante-huit heures, a été conçue pour émettre -15% de CO2 dès à présent et jusqu’à -30% (...) par rapport à la lettre prioritaire. Plus cette offre sera choisie par les clients, plus l’impact sur l’environnement sera favorable », vante alors sa communication. Seule contrainte : une lettre verte mettra 48h à arriver à destination, une journée de plus que son homologue prioritaire.

La Poste serait si soucieuse de l’écologie qu’elle semble favoriser dans ses agences la vente des lettres vertes aux dépens des autres produits. « Les guichetiers sont incités à vendre prioritairement le timbre vert », dénonce l’UFC Que choisir en 2013. Une politique d’incitation commerciale que dément la direction. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, l’Arcep, ouvre cependant une enquête, Clôturée en février 2012, elle pointe plusieurs incitations avantageant la lettre verte, comme l’octroi de remises exceptionnelles aux revendeurs, les buralistes par exemple, ou l’indisponibilité des autres produits au guichet ou dans certaines machines automatiques en agence. Depuis, « rien n’a bougé », déplore Nicolas Galepides, secrétaire fédéral du syndicat Sud-PTT et représentant des salariés au CA de La Poste.

Une vision de l’écologie qui coûte cher aux usagers

Pourquoi La Poste fait-elle tout pour promouvoir son timbre vert ? Sa direction serait-elle devenue écologiste, voire décroissante ? Pas vraiment. Il s’agit d’abord d’un joli tour de passe-passe commercial, qui a permis d’augmenter de fait le tarif économique. Avant l’arrivée du timbre vert, La Poste proposait deux tarifs : le timbre rouge ou « lettre prioritaire », livré en J+1, et l’écopli, de couleur verte, livré en J+2. A l’automne 2011, ce dernier, moins cher de cinq centimes, change de couleur et devient gris. Il voit son délai de livraison passer à quatre jours. Pour assurer le même service en 48h, le timbre vert le remplace... à un prix plus élevé, 57 centimes au lieu de 55. Des associations de consommateurs protestent. La CGT dénonce l’équivalent postal de la « troisième classe SNCF », abolie en 1956 au nom du principe d’égalité de traitement des usagers. En vain. Entre 2011 et 2014, le prix de la lettre verte s’envole de 15 %, tandis que la lettre prioritaire augmente de 14 %.

Les usagers ne sont pas les seules victimes de ce marketing vert. La lettre verte permet aussi de restructurer en profondeur, aux dépens des conditions de travail des agents et... de l’écologie. Pour les représentants des syndicats Sud-PTT et CGT, majoritaires au sein de La Poste, cette promotion massive du timbre vert au détriment de la lettre prioritaire vise à saper, lentement mais sûrement, le principe même de la livraison en 24 heures. Objectif : réduire les coûts de fonctionnement de l’entreprise. Pour les postiers, historiquement attachés à la conception d’un service public égalitaire et performant, et notamment à la norme du J+1, la pilule verte est difficile à avaler.

Adresser un courrier en 24h coûte cher. Son acheminement implique un recours massif au transport aérien. Une douzaine d’avions affrétés par la compagnie Europe Airpost – l’ancienne Aéropostale – effectuent, chaque nuit, de Brest à Marseille en passant par Toulouse, Lyon et Paris, près de quarante liaisons. Sans compter les vols opérés par Air France. Pour La Poste, la facture totale s’élève à 120 millions d’euros par an, soit le plus gros budget de dépense externe du groupe. Une facture qui a gonflé après 2007, quand le groupe s’est séparé de sa filiale Europe Airpost, alors bénéficiaire, pour la vendre au groupe irlandais Air Contractors. Une décision justifiée, selon la direction, par les coûts de renouvellement de la flotte d’avions et par le basculement annoncé du trafic aérien vers le transport ferroviaire, plus « propre » du point de vue environnemental.

De l’aérien au ferroviaire, du ferroviaire aux... camions

Deux ans plus tard, La Poste décide pourtant une réduction du nombre de rotations effectuées quotidiennement par le TGV postal. Et ajourne le développement d’une filiale commune avec la SNCF. Au printemps 2014, c’est le retrait pur et simple des sept demi-rames du TGV postal qui est annoncé. La Poste souhaite désormais développer le fret combiné : l’acheminement du courrier en containers mobiles, alternativement transportés par camion et sur le rail. Ce mode de transport ne devrait concerner qu’une partie des plis : courrier lent, courrier d’entreprise, presse et « petits objets ». Et le plan d’investissement ne prévoit l’acquisition que d’une vingtaine de containers. Malgré la création prochaine d’une grande plate-forme multimodale en région parisienne, ajoutant le transport fluvial à ces possibilités, la mise en place des « caisses mobiles » sera-t-elle suffisante pour éviter que l’essentiel du trafic qui n’est plus acheminé par avion (lettre verte oblige), ni par TGV (bientôt supprimé), ne se retrouve massivement sur les routes ?

Acheminer le courrier, cela signifie le ramasser, le trier puis le distribuer. D’énormes plateformes industrielles de courrier (PIC) ont fait leur apparition. Un budget supérieur à trois milliards d’euros a permis l’acquisition de machines de tri nouvelle génération, capables de traiter jusqu’à 35 000 enveloppes par heure. Des centres de distribution disparaissent. Conséquence directe, La Poste vit un gigantesque plan social silencieux. Depuis 2003, près d’un salarié sur quatre est parti (en effectif mensuel moyen).

Aberrations sociales et environnementales

Les postiers soulignent aussi les aberrations logistiques causées par cette industrialisation du tri. Les zones couvertes par les plateformes industrielles sont de plus en plus vastes. Chaque courrier collecté doit y transiter, avant de repartir vers son point de livraison. Traduction : un courrier posté à Briançon dans les Hautes-Alpes, à destination de la même commune, doit parcourir 250 kilomètres pour gagner la plateforme de Marseille, avant de repartir en sens inverse pour être livré à son destinataire. Un trajet total de 500 kilomètres ! Difficile d’imaginer comment l’allongement des distances parcourues par le courrier local, qui représente entre 30 et 50 % du trafic, pourrait ne pas augmenter les quantités de CO2 générées par ses aller-retours. Sans oublier l’augmentation des temps de déplacement domicile-travail occasionnée, pour le personnel, par la fermeture des centres de tri intermédiaires.

« Ce nouveau réseau de production et de distribution du courrier, qui repose sur une optimisation des liaisons de transport, permet une réduction structurelle des émissions de CO2, indique cependant le groupe dans son Rapport développement durable 2013. Entre 2008 et 2012, le nombre de kilomètres parcourus a baissé de 4,7 %. » Les représentants du personnel demeurent sceptiques : « On nous donne le nombre de tournées, le nombre de courriers ; on nous dit : actuellement, il y a tant de salariés, tant de trafic, tant de parts de marché. Mais nous n’avons aucun moyen de vérifier les informations qui nous sont communiquées par La Poste », regrette Luc Grolé, responsable syndical de la Fédération CGT des activités postales et de télécommunications.

Augmentation de plus de 12 % des émissions de CO2

Charge à La Poste de donner des gages de confiance sur la validité des données qu’elle produit. En attendant, certaines données des rapports « développement durable » et « responsabilité sociale » publiés par le groupe entre 2006 et 2012 disent le contraire. Ils laissent apparaître une augmentation de plus de 12 % des émissions de CO2 liées aux activités de transport [4]. A comparer avec un chiffre d’affaires en hausse de 8 % sur la même période. Et à l’engagement du groupe de réduire ses émissions de 20 % d’ici 2018... Un objectif ambitieux qui cache cependant – encore – une subtilité.

Cette réduction de 20 % s’applique uniquement aux émissions directes de La Poste, ce qui a pour conséquence d’exclure l’ensemble des opérations de transport effectuées en sous-traitance. C’est à dire, en 2013, pas moins de... 60 % des émissions de CO2 du groupe, dont celles de ses prestataires aériens ! L’externalisation massive des activités, avec son lot de précarité, est une autre facette des transformations engagées par l’entreprise depuis dix ans. Alors, une seule certitude : le nouveau modèle d’organisation industriel mis en place à La Poste est un modèle pauvre en emploi. Quant à ses effets positifs d’un point de vue écologique, ils restent encore à démontrer.

Thomas Clerget (avec Ivan du Roy)

Photo : CC Mypouss

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 16:56

Le Monde.fr | 12.11.2014 à 19h32 • Mis à jour le 12.11.2014 à 19h40

 

La Poste est le premier employeur public, après l'Etat

Rien ne va plus à la Poste. L’agence de notation Fitch Rating a placé le 17 octobre la Banque Postale sous « surveillance négative », avant une dégradation potentielle de la note de l’établissement de crédit. La Poste vit aujourd’hui sous perfusion, elle ne peut combler ses déficits que grâce au Crédit Impôt Compétitivité Emploi et à une augmentation de ses tarifs. Les facteurs voient leur travail réorganisé sous le mode d’une hyper-flexibilité des tournées et d’une polyvalence renforcée.

L’entreprise est-elle pourtant responsable de son déficit ? De quelles ressources dispose-t-elle pour faire face à ses fortes contraintes ? Quelle voie de développement peut-elle envisager ?

Rappelons qu’avec les départements, la Poste est un des derniers représentants du service public à la française, assurant, outre des services d’intérêt général, une présence homogène sur le territoire. Si l’accès aux services publics demeure un critère déterminant de l’égalité de tous sur l’ensemble du territoire, sa remise en cause progressive, en raison des coûts considérables qu’elle induit pour ceux qui la supporte, interroge.

L’idée selon laquelle La Poste n’a pas besoin d’être rentable, puisque ce sont les impôts et les subventions de l’État qui la font vivre, a longtemps prévalu. Pourtant, depuis 1923, elle est soumise à un budget annexe, c’est-à-dire qu’elle est tenue d’équilibrer ses comptes, à partir de ses ressources propres. Ce n’est donc plus l’imposition des Français qui paie les postiers en exercice et les retraités, mais les ressources postale...

 

La note en plus :

 

Un peu de légèreté, l'article n'est malheureusement pas en entier puisque réservé aux abonnés, mais il était intéressant de montrer que nous sommes payés par notre travail (ventes) de tous les jours et non par l'impôt. La Poste "s'auto-finance". Beaucoup trop de gens l'ignorent et critiquent sans savoir. On en revient ainsi aux railleries grinçantes sur les fonctionnaires qui continuent toujours malgré le fait que le concours des activités postales est supprimé depuis 2000.

Je prends un exemple personnel sur ma tournée, un gérant de magasin qui me soutient que c'est lui, par l'argent qu'il donne aux impôts qui paie mon salaire et qu'il devrait par conséquent toucher sa part d'actionnariat...

Parfois on croit rêver !

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