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Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications.
Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog.
Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.
Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.
Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.
Vous avez décidé de vous syndiquer :
informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le bureau de Poste de Saint-Gaudens le 11 avril en fin de matinée. Profitant du marché et de la foule présente les employés de la poste ai...
Dans le Comminges selon la CGT des dizaines de boîtes aux lettres jaunes de la Poste ont été scellées ces derniers mois. Le syndicat CGT dénonce un abandon du service public dans les campagnes...
Un article de plus qui n'est pas sans rappeler les précédents qui alertaient ou dénonçaient l'absurdité et l'incroyable manque de cohérence voire de réflexion et surtout de sérieux dans ce que la poste appelle une réorganisation.
Réorganisation parlons en ! Avec un manque d'effectif plus que copieux, employant au plus haut une quinzaine d'intérimaires rien que sur le bureau de Saint-Gaudens, la dernière réorganisation laisse encore une fois un goût amer et par dessus tout provoque de nouveaux comportements défensifs chez les facteurs.
2 tournées supprimées de plus, nous voilà arrivés à 20 sur les 32 que nous avions connu dans les années 2000. 12 tournées en l'espace de 20 ans ont disparu des compteurs sans compter les à côtés (PNA, cabine, manutention). Bref, on a le sentiment qu'à ce rythme là il n'y aura plus qu'un mec pour tout faire dans le bureau dans la logique du travailler plus pour... quelle blague !
Aussi, nous avions décidé cette fois ci de participer au découpage des tournées, et heureusement ! Le logiciel est au top pour faire gagner du temps à la boîte quitte à faire passer par des chemins de traverses chers à Harry Potter. Et comme le faisait remarquer Agnès Pannier-Runacher devant nombre d'entrepreneurs "Lorsque tu vas sur une ligne de production [à l'usine], c’est pas une punition, c’est pour ton pays, c’est pour la magie". Alors voilà, la magie, à La Poste ça nous connaît ! Et nos dirigeants l'ont bien compris, il faut faire disparaître des chiffres, des heures, d'un coup de baguette sur leurs tableaux excel. Et à notre époque, on le sait, l'informatique ne se trompe jamais même quand il y a un type aux commandes derrière...
C'est ainsi qu'après l'arnaque des bureaux de Cazères et de Saint-Martory, on s'est rendu compte que le logiciel, enfin mis à jour, nous prenait pour des Sebastien Loeb en puissance. Avec des parcours improbables à des cadences infernales.
Quelle stupéfaction à la mise en place ! Plus de place dans le bureau, on pourrait presque convier John Travolta pour nous faire une démo sur le dance floor, c'est dire ! On gagne effectivement en place, mais alors pas du tout en qualité de travail. Les tournées vélo sont infaisables en leur entièreté, les tournées voitures, ça passe mais sans plus faute de la pub, et encore faut speeder comme dans un rallye.
Le mieux, oh oui, le mieux, c'est le sérieux de la mise en place... On a corrigé les nombreuses erreurs du tableau de TG et on attend encore le définitif tout comme on attendait le précédent (lol). On a exigé les fiches de poste individuelles. Ok, la DEX a validé au bout de nombreuses péripéties (photocopieuse en panne, mail non reçu, vacances etc) mais on a obtenu des contrats nominaux que l'on donne aux nouveaux venus. Une fiche de poste englobe toutes les tâches de la vacation d'un agent de son heure d'arrivée à son départ en détaillant ses différentes activités, décrites et minutées. Mais ça, on n'en verra jamais la couleur ! Il faut pourtant dire que La Poste a le détail à la seconde de chacune de nos activités puisqu'elle sait nous dire par exemple que nous avons 1min30 pour distribuer un LRAR. Mais les chiffres, au fur des réorganisations, sont revus à la baisse et on voit parfois des 0 sec pour distribuer une lettre ou un colis eco.
Impossible n'est pas postier ! Chez nous comme ailleurs pourtant, les agents continuent à travailler avec leur coeur même s'ils en pâtissent. Certains ont pris la décision de ne plus faire d'heure sup (d'un côté c'est mieux pour montrer qu'il faut embaucher) et ainsi ils ramènent jour après jour des lettres des colis, des recommandés. Ne parlons plus de qualité de service, c'est bel et bien fini malgré nos efforts.
Pourtant il n'est pas trop tard pour inverser la tendance, mais c'est collectivement qu'il faut réagir !
Notre cher Président, fossoyeur des temps modernes nous l'a souvent répété durant cette crise sanitaire : "nous sommes en guerre !", mais nous ne sommes pas en guerre que contre un virus invisible, vous l'aurez compris, il y a des choses qui se voient et qui méritent d'être combattues sur l'échiquier politique ou patronal.
D'ailleurs on l'a toujours constaté, il n'y a que par le rapport de force et le collectif que nous pouvons aboutir sur nos revendications, défendre nos droits et libertés malgré l'oppression massive et décomplexée depuis 2016. Rester isolé n'est en aucun cas la solution et penser pouvoir arriver à ses fins par soi même ne durera qu'un temps, on s'en aperçoit que trop bien avec le cas de certains collègues qui sont tombés de leur piédestal.
Il n'y a pas que la grève pour se faire entendre, celle-ci est le dernier recours et aujourd'hui nos droits sont de plus en plus remis en cause par un patronat toujours plus cupide. Aidons-les à comprendre qu'ils font fausse route !
Un compte rendu très attendu par les agents qui manifestent de plus en plus de troubles de fatigue (énervement, stress, culpabilité, remise en question des aptitudes etc...) mélés à de l'incompréhension et un sentiment toujours plus fort de "s'être fait avoir".
L'audience commence par la lecture du protocole de sortie de conflit. Scrupuleusement appliqués dans son ensemble, la Direction souhaite montrer qu'elle met un point d'honneur à solutionner les "irritants" afin de "garantir la satisfaction des agents et des clients".
Sauf que, le protocole est respecté, d'accord, mais on est loin du compte ! Les points du protocole ne répondant pas concrètement en terme d'emploi et de conditions de travail. Le relevé de décision l'accompagnant assurait de belles avancées, c'était sans compter la mauvaise foi de La Poste qui montre une nouvelle fois comment elle sait jouer sur les mots...
RENSEIGNER POUR MOINS CHARGER ?
La Direction a longuement insisté sur le fait que les titulaires de tournée devaient absolument vérifier et remplir au maximum leur bordereau de collecte afin que la "réalité du travail" corresponde au mieux à ce qu'ils effectuent au quotidien sur le terrain.
La vérification doit se faire hors des heures de travail et sera compensée. Les bordereaux des tournées vacantes seront vérifiés par les FQ... encore plus de taf pour ces derniers (qui ne font quasi plus de qualité comble de l'ironie) alors que La Poste aurait pu résoudre ce point en CDIsant des précaires de longue date. Le problème étant, oui, on veut bien les remplir mais comment ? Que faut il renseigner ? L'explication n'est pas fournie avec, on se croirait devant un plan de construction d'un meuble sans légende (toujours aussi illisible et incompréhensible).
On apprend donc certaines choses comme le fait qu'il faudrait notifier les données effectuées à pied, les signalisations (feu de route, stop etc) ou que les PDI identifiés en zone C (distribués tous les jours) correspondent aux clients recevant de la presse.
Un brief appuiera le fait qu'il est essentiel de remplir les bordereaux avec le plus de précisions possibles. "Plus il y a de renseignements, moins il y a de réclamation" ? Faux, malgré le temps et l'énergie consacré à remplir le plus consciencieusement possible son bordereau, la T3 reconnue à fort dépassement (plus d'1 heure) est aujourd'hui pas plus avancée mais toujours autant chargée. Que croire ?
AU BORD DU ROULEAU !
A 9h30 une délégation de masse des collègues est venue afin d'appuyer notre argumentation et montrer que le malaise persiste voire s'intensifie. Après une demie heure de vifs échanges avec la Direction à huis clos (nous avions émis le souhait de les laisser rentrer pour qu'ils s'expriment, la Direction ne l'a pas souhaité, elle), les agents sont redescendus reprendre l'activité amplis d'amertume et de colère. Un agent n'est d'ailleurs pas venu travaillé le lendemain pour cause de soucis de tension.
Après cet intermède, La Direction voulut nous montrer sa volonté de relancer le dialogue social en justifiant la tenue de plénières et de CHSCT. Le problème étant que pour la majorité des agents, le dialogue tourne en sens unique, à répétition et n'avance sur rien du tout. De même que la signature d'un accord ne garantie en rien et n'améliore pas les conditions de travail des agents.
Le bilan est lourd en terme de fatigue physique et morale depuis le mois de mars. Le stress porté par le fait de ramener du courrier y contribue grandement.
Les solutions mises en place durant les différentes réorganisations ne correspondaient déjà pas aux attentes des agents, en découle une perte de confiance. Les agents se sentent écrasés par le poids des choix stratégiques de La Poste qui ne défend réellement que ses intérêts. Pourtant une entreprise compétitive devrait davantage se fier aux recommandations et suggestions de ses "collaborateurs" ainsi que des attentes et besoins de ses clients. D'autant que si La Poste souhaite rester au top, elle a tout intérêt à aller dans le sens d'un service public postal de qualité et de proximité. Aujourd'hui le coeur même de notre métier, de ce pour quoi nous avons signé, est désorganisé de manière orchestrée : on est en train d'habituer la population à na plus recevoir de courrier mais a contrario on lui propose tout un tas de nouveaux services (payants). Le problème est que pour pouvoir démarcher la clientèle il faut aussi avoir sa confiance (sujet traité dans le compte rendu de la bilatérale de Montréjeau).
On nous vend pourtant une organisation où la distribution pilotée n'est pas intégrée au projet, de quoi nous plaignons-nous diront-ils ? Bah trois fois rien, cela fait plus de 11 ans que l'on sonne l'alerte sur la dégradation des conditions de travail et du service rendu à la population depuis cette belle innovation que fut le projet Facteur d'Avenir. Une innovation qui détient un bilan humain catastrophique ! "Le suicide, oui, mais avec le sourire !" C'est inacceptable !
LISTING DES POINTS ABORDES :
- Emplois vacants !!! Le FQ n’a pas le temps vu que souvent sollicités sur les tournées. Bilan à 6 mois donc en septembre. Suivi de l’état de remonté des Bordereaux de Collecte chaque semaine.
- Comblements actés ! Embauches… Comblé sur poste déclarés vacants (4 identifiés) ???
- Sur secteurs d’ajustement ce n’est pas de l’emploi stable compté dans l’effectif mais du précaire (intérim ou cdd) en fait les FE qui devaient occuper ces positions n’existent pas (1FE au back-office, 1 FE passé FSE2.1 donc pas de recrutement mais évolution sur place).
- Travail collectif non valorisé.
- Tournées aujourd’hui en plus (en période forte) qu’à la précédente réorganisation.
- Délégation finie à 10h05 personnel reçu dans le cadre du dialogue social
- Comblements effectués avec force travail variable avant.
- Fonctionnement des sites (avec sacoche Aspet) point non faisable sur qqch pas mis en place.
- Jours de grève échelonnement paiement mis en place et tenu.
- Aucune procédure disciplinaire.
POINT SUR LE RELEVE DE DECISION :
- Maintien même DHMO.
- Il faut que les remplaçants aient leur jour de repos autour du week-end sur 8 semaines.
- Détail par position de travail. Chronogramme à la minute ? Listing activité prise de service à fin de service. Nouvelle restitution sur fiche de poste prévue par la DSCC.
- Embauche avant l’heure !!! Respect horaire : personnel face à une contradiction par rapport au travail à effectuer. La Poste sait quelle tournée est en dépassement mais souhaite faire perdre la boussole en désorganisant. Faire sa vacation est primordial pour les agents, il faut réduire l'écart entre travail réel et prescrit. Confiance à rétablir. Palliatif à mettre en place : renfort sur tournées à fort dépassement. Pas de phénomène d’iniquité.
Décision : voir où mettre les renforts le matin même. En semaine forte, FQ devaient faire les ajustements selon l’organisation sauf qu’ils sont utilisés pour remplacer absences et embauche de force de travail variable pour faire ces ajustements. Sur Aspet plus de FQ puisque passé ROP
- Il manque donc un FE dans une équipe : le FE a choisi de ne pas rester à la distribution, peut le faire revenir. 2 FE sur papier. Contradiction entre la décision de positionner le FE au back office (puisqu'il se sentait mal à la distri) et de le repositionner à la distri, à quoi ça rime ? Quid de la protection de la santé des agents ?
- Menace Amazon. Compétitivité = qualité de service adéquate pour la pérennité de l’entreprise
- Prendre en compte les mises en danger. Irritants non réglés depuis des lustres.
- Accompagnements : actions à mettre en place pour se rendre compte du quotidien. Pourquoi des restes ? Pourquoi ci, pkoi ça ? Fait du NPS : les clients vont noter suivant le service rendu… Oui mais quid des récaps de ces accompagnements par tournée ? Accompagnements n'ont pas tous été effectués avec les titulaires qui maîtrisent leur tournée.
- Sécurité au travail : travailler normalement, ne pas se mettre en danger ! Ecoutes individuelle par agent à observer avec le chsct. Rprod observera situation pour faire un point le lendemain (décisions prises aux vues d’une situation).
Agents en difficultés n’arrivent pas à effectuer travail dans le temps imparti. Quelle solution ? Quels moyens ? Quoi mettre en application ? Recevoir avec lien de subordination (entretien individuel) = compliqué pour les agents.
- Constatation d'une lassitude d’être en difficulté tous les jours. Moins tendre l’organisation = semaine forte jusqu’en septembre ? Reprendre rythme des réunions ne devant pas excéder 1h. Brief = faire le point sur chaque domaine puis si difficulté = écrit sur le tableau et effacé au fur et à mesure des résolutions.
- Nous faisons face à une situation où l’on doit garantir la satisfaction des client et la santé des agents. Travail sur la sécurité des postiers avec Rprod ainsi qu’avec préventeur.
- Constat des mêmes tournées en dépassement mais pas de restes donc pas de renfort en semaine forte jusqu'en septembre.
- Ce jour, protocole appliqué, bilan suscite des questions. Décision en fonction de l’écoulement de la charge donc avec Rprod. Pour la CGT FAPT, à vouloir tout normer, trop sécuritaire, cela peut mener à saturation. Aujourd’hui on ne s’explique pas les restes quotidiens...
CONCLUSION SUR LES POINTS ABORDES :
Une chose est sûre, il y a du boulot pour arriver à nous faire entendre ! La Poste reste figée dans ses schémas, chiffres, cadences et moyennes pendant que l'humain perd le nord quand il ne s'agit pas de sa santé...
Certes la Direction et l'encadrement font en sorte d'aller dans le sens du dialogue et c'est très bien. Mais comment faire quand ce dialogue, une fois porté plus haut, s'arrête net. Nous ne sommes pas dupes, la DSCC impose des limites et ficelle toujours plus les directions locales, nous n'épiloguerons pas sur la décentralisation du pouvoir décisionnel telle que nous l'avons vécue lors du conflit par exemple...
Par ailleurs, s'il est difficile de faire entendre raison dans l'entreprise c'est aussi du fait du contexte actuel où nous nous apercevons que le marché du travail est dérèglementé de sorte à mieux faciliter les choses au grand patronat et par conséquent au capital. En somme cela permet de justifier leurs choix voire même les moins justifiables... Recentrer l'humain au coeur des questions essentielles dans l'entreprise demandera plus d'implication de la part des salariés. Notre monde fait lui même face à des questions et difficultés vitales trop longtemps délaissées aux mains des plus riches qui n'aspirent qu'à s'enrichir toujours plus et ne s'intéressent pas aux conséquences à long terme sur les thèmes de l'écologie ou de la pauvreté par exemple. La CGT prône depuis longtemps un meilleur partage des richesses et fustige le réel coût dans l'économie qu'est le coût du capital.
Pour revenir à ce qui nous intéresse de près, nous voyons très bien que La Poste évolue dans sa propre bulle et s'entête dans un déni de réalité qui irrite de plus en plus les postiers. A quoi s'attendre à ce moment là de la part d'agents poussés dans leurs derniers retranchements ?
Nous ne pouvons nous en tenir à ce seul dialogue n'amenant pas des mesures concrètes afin d'améliorer les conditions de travail des agents et le service rendu aux usagers. Nous le considérons stérile en terme de résolution des problèmes. C'est un éternel discours balancé aux mesures d'un pas en avant et deux pas en arrière. Nous le répétons, pour répondre aux défis de demain et asseoir notre "excellence", il faut pour cela donner du temps pour effectuer un travail de qualité et non le compresser à outrance, ce qui ne fait que bâcler notre mission et entâche la confiance des clients qui, pour ces raisons préfèrent déjà aller voir ailleurs...
La CGT porte des propositions permettant de répondre aux différents enjeux de demain, et si nous en débattions ?
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.
Bertolt Brecht
En pleine période de comptages, alors que le premier secteur d'ajustement se rajoute aux tournées des facteurs, La Poste nous annonça enfin quelque chose qui allait réjouir nos coeurs et améliorer nos conditions de travail.
En effet, lors du brief "quotidien", nous apprenions qu'une diététicienne nutritionniste serait à notre disposition pour d'éventuels besoins (d'où le jeu de mots en titre #chuispasfortiche)... Oh joie, oh bonheur incommensurable ! Il nous fallait bien cela pour nous remonter le moral, répondre à nos revendication et bien sûr régler les nombreux dysfonctionnements occasionnés par la nouvelle organisation de travail. C'est sûr, les usagers seront tout requinqués et ravis de savoir qu'on s'intéresse à nos rondeurs ou au fait que nous ne mangeons pas bien aux heures adéquates et ainsi, la qualité de service se verrait surement améliorée grâce à ce nouveau régime alientaire...
Plus sérieusement, nous ne doutons pas du sérieux et du professionnalisme de cette personne mais, de qui se fiche t-on ? N'y a t-il pas mieux à faire que cela ? Ne pourrait-on pas par exemple faire une expertise sur le travail réel ? D'ailleurs La Poste (le siège) vient de refuser à la confédération CGT la possibilité de filmer les postiers de Saint-Gaudens dans leur élément, sur le terrain (sans revendicatif) pour la réalisation d'un film sur les services publics sans vraiment donner de bonne raison. C'était bien l'occasion de faire quelque chose d'utile afin de montrer l'envers du décor (celui du film des Ch'tis par exemple #cestpascommeçaquontravaille) et ainsi de montrer les gestes du quotidien, les différents chantiers (back-office, colis, courrier etc...), ce qui s'effectue dans l'ombre autrement dit. #amonavissontpastranquilles
Bref, donc la réponse est non... pourquoi ? On peut très facilement se l'imaginer. La Poste n'aime pas trop qu'on vienne fouiner de trop près dans ses affaires, surtout considérant notre bureau, sortant de conflit, comme une éventuelle menace de divulgation ou susceptible de repartir en grève. La confiance règne ! C'est preuve que La Poste n'est pas tranquille sur le dossier.
Revenons à nos moutons. Une diététicienne, ok. Ah, mais peut être avons nous tout faux : dans l'hypothèse de la pluri-activité chère à nos dirigeants sur la base du "travailler plus pour gagner plus", il se pourrait qu'elle nous accompagne en tournée en tant que vérif... Non, y a pas à dire, c'est complètement incongru et à la base certains d'entre nous avaient compris "esthéticienne" #payetonaudition Faut dire que ça peut se montrer intéressant dans un autre contexte, mais bon, si nous recentrions le débat sur le réel mal être des agents ?
Force est de constater que pour beaucoup d'entre nous, pour ne pas dire l'ensemble, cette nouvelle organisation a fait beaucoup de mal. C'est sans doute celle de trop, celle qui finira par nous détruire à terme. Il faut dire que le rythme d'une semaine à l'autre est harassant du point de vue physique et moral. C'est une course quotidienne effrenée contre la montre qui se joue et qui use les agents. Les intérims arrivés au terme de leur contrat (comblant les positions d'ajustement) sont partis sans regret. Les tournées sont surchargées et nous ne voyons toujours pas l'ombre d'une réponse pour l'accompagnement au réel. En attendant, ce sont des agents fatigués, toujours plus stressés et non considérés qui effectuent leur travail avec la certitude de le bâcler et culpabilisent de mal servir leurs clients. Qu'on ne nous parle pas de santé et sécurité au travail, on en est loin encore si La Poste n'ouvre pas la porte du débat constructif qui bénéficierait autant à La Poste qu'aux agents et aux usagers. Ne nous leurrons pas dans le contexte actuel, il est de l'ordre de l'impossible d'effectuer un travail sérieux de qualité et de proximité.
Dans cette optique, la section CGT FAPT locale se mobilise toujours plus pour faire avancer les choses dans le bon sens et pour tous !
Une date pour la commission de suivi du dossier Saint-Gaudens est datée au 04 juin à 9h00. Il nous appartient à tous de faire remonter nos remarques et dénoncer les abus (voir par exemple dernier article relatant la remise en cause du droit de grève) et autres dysfonctionnements vécus depuis la reprise du travail après grève. La Poste essaie par tous les moyens de nous diviser, montrons lui que c'est peine perdue ! Dans la foulée, nous avons programmé une réunion des syndiqués à 14h.
Une autre date est retenue au 06 juin puisque nous avons demandé à être reçus pour une bilatérale sur le projet de réorg du bureau de Montréjeau. Nous irons donc à la rencontre des agents pour faire le compte rendu de la plénière de lancement (dispo sur ce lien) pour savoir où ils en sont et s'ils ont besoin d'appui ou de faire remonter des choses.
Il est dans l'intérêt de tous de se serrer les coudes et de participer activement et à son échelle à la défense du collectif, de ses droits et libertés. La CGT a prouvé maintes fois qu'elle est capable de rassembler et mobiliser les agents autour d'un cahier revendicatif étoffé et de gagner comme ça a été le cas à Saint-Gaudens. Gardons à l'esprit que c'est par notre travail et notre professionnalisme que le facteur est la deuxième personnalité préférée des français. Nous leur devons énormément et il nous appartient de répondre à leurs besoins en défendant ce qui fait la beauté de notre métier, le lien social de proximité et le service de qualité dans un engagement de service public.
Il s'agit par là même de prendre nos affaires en main et lutter ensemble pour ne pas que La Poste impose "le tout marchandisé". A l'heure où le gouvernement accélère les réformes destructrices et anti-sociales, passe en force et maltraite professionnels et usagers par son mépris affiché et décomplexé de ceux qui luttent encore pour des droits nouveaux ou conserver un semblant de dignité, les plus riches bénéficient d'une tranquilité à toute épreuve à faire ce qu'ils veulent et voler les français (la France numéro 1 mondial pour payer ses actionnaires) sans pour autant investir un sous pour faire redémarrer l'économie. Dans un même temps, ce même gouvernement invite les moins riches à faire des concessions et à se serrer toujours plus la ceinture pour... le bien commun. Une supercherie nationale qui ne trouve pourtant pas réponse à sa hauteur. Les français seraient-ils devenus sourds et aveugles à ce point ? Il y a pourtant d'autres alternatives, à nous de les porter !
Et si nous commencions la révolution par le Comminges ?
En fin d'année vous aurez l'occasion de vous exprimer, votez CGT ! Vous pouvez aussi vous syndiquer, notre force c'est vous, votre force c'est nous !
Note de la section :
Il faut saluer la rapidité d'esprit et l'humour d'une personne qui nous tient à coeur qui a tourné en dérision le recours à un nutritionniste à La Poste, en fait c'est : "pour mieux faire digérer les réorganisations". Bien joué, fallait y penser ! #pimpmyvibe
On ne résiste à la puissance suffocante du film de Stéphane Brizé qu'à y discerner une place vide, la place du discours manquant. Il faut absolument y voir cet espace inoccupé, et la possibil...
Ca n'est pas de toi dont il s'agit, ça n'est pas de moi, mais il s'agit de nous, il s'agit de tout !
No Use For A Name
Il fallait s'y attendre, après avoir affronté deux lourds conflits depuis 2015 à Saint-Gaudens, La Poste a mis les bouchées double afin de minimiser les "diverses incidences et perturbations" pouvant nuire à son image d'employeur modèle...
C'est désormais par l'intermédiaire de "plans de secours" que La Poste gère les débrayages intempestifs. Autrement dit, il s'agit d'utiliser le personnel présent afin de couvrir une ou plusieurs position(s) gréviste(s). Bien entendu, La Poste restant à la limite de la légalité, ne s'aventure pas à embaucher de l'intérimaire ou couvrir des tournées dans leur intégralité (quoi que...). Non, voyez plutôt l'aspect : "toi t'as surement besoin de pognon, ben alors aujourd'hui tu feras des heures sup !". Que l'agent le veuille ou non c'est pareil le plus souvent on ne leur laisse pas le choix.
Sauf que légalement, La Poste n'a pas à imposer d'heures supplémentaires (encore moins pour effectuer du travail de gréviste), un délais de prévenance de 48h est de rigueur en temps normal. Ainsi, il appartient aux agents de respecter le choix de leurs collègues et donc le droit de grève tel qu'il est inscrit dans la Constitution.
Or depuis peu, ces plans de secours deviennent récurrents lors de grèves même ponctuelles. Il semblerait que La Poste entende cacher à la population ce qu'il se passe dans le service. Qui plus est, les agents prouvent toujours plus leur détermination contrairement à ce que devait penser la Direction, et bien non, malgré plus de 20 jours de grève l'an dernier, nous ne reculons pas lorsqu'il le faut ! Notre porte monnaie ne se porte pas terriblement bien mais notre volonté est plus forte lorsqu'il s'agit de défendre une cause par conviction. Il faut aussi préciser que ça n'est pas parce que l'on va couvrir une position gréviste que la qualité sera au rendez-vous. Comment justifie t-on les choix de distribution dans ces cas ? Toujours pareil, à la tête du client (attention aux entreprises !!!) et à l'urgence de livraison (presse). Mais que fait-on d'un courrier important, d'analyses ou de résultats par exemple ? La Poste fait un choix en rapport avec ce qui lui rapporte. Précisons au passage, avant tout jugement hâtif, que nous sommes peut être postiers mais usagers dans un même temps et attendons aussi du courrier urgent... double peine avec la grève. Mais le sens des priorités fait que si nous voulons continuer à desservir nos clients dans les meilleures conditions, il faut savoir faire des sacrifices pour le bien commun que représente le service public postal.
Avec la mise en place de la distribution pilotée, La Poste marque des points au niveau dissimulation puisqu'elle va habituer les usagers à ne pas avoir de courrier tous les jours, donc, un jour de grève passera forcément inaperçu à leurs yeux à terme... Finement joué ! Si ce n'est qu'encore une fois cela revient à prendre les gens pour des ignorants et ça c'est moyen...
Parlons justement de la distribution pilotée qui marque toujours plus une volonté d'enfermer les "clients" dans de "l'étiquetage" arbitraire et les départager par niveau de classe tout comme peut le faire le gouvernement. C'est en effet un procédé pour le moins discriminatoire puisque La Poste base la distribution quotidienne d'un quartier ou d'une entreprise sur une moyenne mensuelle de volume courrier (tiens, ça rappelle quelque chose ça les moyennes...). Comprenez qu'il s'agit de livrer tous les jours des points de remise en respectant tout d'abord les plis urgents (lettres prioritaires / timbre rouge en J+1 que La Poste nous incite à ne plus vendre, on comprend mieux pourquoi aujourd'hui) et dans un deuxième temps, des points de remise identifiés, pesés en fonction des plis distribués sur un mois et convenant à une variable d'ajustement pré établie.
Effectivement, La Poste montre bien ses ambitions à faire passer coûte que coûte le message à ses agents qu'il est inutile de lutter et tente de les isoler dans le fatalismeet l'individualité. Ces agissements sont dignes de patrons voyoux qui n'assument pas l'échec de leur stratégie organisationnelle et qui ne savent pas même vers où ils vont. Les dés sont pipés d'avance de toute façon puisque la réglementation du marché du travail passe par les lubbies, caprices et besoins des actionnaires ou de la finance. Pour endiguer ce phénomène de rouleau compresseur implacable, il faut construire un rapport de force à la hauteur et sensibiliser toujours plus autour de nous afin que les positions et choix des grévistes soient respectés.
[Par la grève, un salarié défend ses intérêts mais aussi celui de ses collègues. Il est important de se préserver les uns et les autres en faisant preuve de respect mutuel et d'humilité. La Poste n'a jamais puni un agent parce qu'il ne souhaitait pas effectuer d'heures sup en effectuant du travail de gréviste, si tel était le cas, la réponse de la section CGT FAPT serait à la hauteur de l'attaque. Pour nous agents, un seul mot : "solidarité".]
Par ce billet, les syndiqués CGT FAPT et les sympathisants grévistes appellent l'ensemble des agents fonctionnaires, CDI, CDD ou intérimaires à adopter une attitude ferme respectant le droit constitutionnel que représente la grève. Nous ne saurions dénigrer un agent qui souhaite effectuer des heures supplémentaires en temps normal (tournée à découvert, absence inopinée etc...) mais si nous acceptons que La Poste commence à mettre un pied dans ce cadre légal, c'est laisser la porte ouverte aux abus et signer par avance notre propre défaite.
Enfin, en utilisant le personnel présent, en exerçant une sorte de contrainte voire de chantage, c'est aussi bénéfique pour La Poste étant donné qu'elle ne paiera ni l'agent absent ni le personnel disponible (FQ le plus souvent puisqu'ils sont sensés rester au bureau). Ce cas de figure revient à effectuer du travail dissimulé et c'est bien entendu puni par la loi.
Vous le voyez donc, il existe plusieurs moyens pour ne pas se laisser embourber dans un jeu de dupe. La Poste tout comme d'autres employeurs n'hésite pas à réquisitionner des agents pour effacer toute trace de résistance quitte à leur faire avaler n'importe quoi, par là même elle tente de décourager ceux qui luttent activement en se servant du "diviser pour mieux régner" mais nous valons tous mieux que ça et ne sommes justement pas dupes !
La question est camarade postier, comment appréhendes tu le devenir de ton métier ? Comment voudrais tu le voir évoluer ? Parce que c'est par ton travail quotidien que La Poste continue à tenir debout, par ta volonté, ton attachement au métier ou à ta clientèle, ou encore par ta sur-implication qui n'est pas reconnue telle qu'elle le devrait.
C'est en ce sens que s'inscrit la lutte de la section CGT FAPT, dans la vision d'apporter un mieux au collectif ne se limitant pas qu'aux simples syndiqués mais bien à l'ensemble des agents. De nombreux moyens sont à notre disposition pour faire valoir nos revendications, la grève en est l'aboutissement mais n'est en rien une prérogative ou une solution systématique. Nous savons nous organiser et l'avons déjà prouvé maintes fois à Saint-Gaudens.
Si tu ressens le besoin d'en savoir plus, si tu as peur d'éventuelle répercussion ou si l'avenir proposé par La Poste ne se rapproche pas de tes convictions, syndique-toi ! Mais bon ne t'inquiète pas, si tu as besoin on sera là pour couvrir tes arrières quand même car nous ne sommes pas sectaires bien au contraire. Donc n'hésite pas et surtout fais marcher ta cervelle et ne te laisse pas faire !
Aujourd'hui nous avons voulu partager ce message d'un usager mécontent qui avait porté réclamation suite à un problème relatif à la distribution.
Comme à l'accoutumée, La Poste procède à une réponse quasi immédiate aux réclamations pourvu qu'elles aient été notifiées sur le numéro dédié (3631) dans un premier temps.
Malgré tout, les réclamations ne sont pas traitées dans leur unicité, un modèle type est adressé au plaignant qui doit se contenter d'une réponse mécanique le laissant dans le flou pour la suite.
Déjà, ce système de traitement des cas particuliers, qui ne le sont finalement pas pour La Poste, prouve la dégradation de la qualité de service. Alors que l'usager écrit pour dénoncer justement cette même dégradation de qualité de service, La Poste entérine la situation en ne prenant pas le temps, ne donnant pas les moyens de traiter convenablement le dysfonctionnement occasionné et reste dans une configuration de réponse bateau...
Dans ce cas de figure, les agents ne sont quasiment plus informés de ce qu'il en est et les usagers confrontés à ce genre de soucis ne font plus l'effort de porter réclamation ou alors le signalent à leur facteur conscients que de toute façon La Poste remet continuellement en question la distribution et engendre par là même la dégradation du service rendu. Ils sont de plus en plus nombreux à baisser les bras, à grogner dans le silence pensant que c'est inéluctable mais oubliant pourtant que La Poste leur appartient toujours !
Il faut reprendre la main sur l'entreprise pour exiger d'elle de rendre un réel service public de proximité et de qualité !
Ainsi, le courrier joint ci-dessous nous montre qu'il y a bien des usagers conscients de ce qu'il se passe dans nos services, quelque part ça nous réchauffe le coeur et nous incite à continuer de lutter pour le bien commun.
Merci à ce monsieur qui se reconnaîtra s'il lit le blog et merci à tous ceux qui nous soutiennent au quotidien, même dans l'ombre : celles et ceux qui comprennent que les enjeux de la transformation de La Poste ne correspondent pas à leurs intérêts et ceux des facteurs mais bien de faire du fric sur le dos des uns et des autres.
Une pensée à nos R.E. qui font tout leur possible pour trouver des solutions facilitant notre quotidien et prenant le temps de nous répondre, d'échanger, malgré, pour eux aussi, un manque de temps et de moyens.
Si La Poste tient tellement à proposer un service de qualité, qu'elle commence déjà à nous entendre, personnel, encadrants et usagers !
Ce qu'il faut préciser pour étayer notre raisonnement c'est que dès leurs premiers pas dans la boîtes (CDD, Intérimaires etc...), le ton est donné ! Au bout de quelques jours, les nouveaux venus se rendent compte par eux-mêmes des nombreux dysfonctionnements. Moins de doublure ou néant, proposition de faire des heures sup pour doubler une ou plusieurs tournées, absence non remplacée, difficultés à effectuer leur mission dans les temps, formation pas assez solide pour effectuer toutes les tâches etc... Cela leur montre une mauvaise image du service et pour certains l'intérêt ne réside plus que dans la paye qui n'est pas non plus un luxe... Les valeurs mêmes de notre métier ne leur sont pas transmises comme elles le devraient et cela impacte donc une nouvelle fois sur la qualité de service.
Nous ne leur en tenons pas rigueur étant donné que cela ne dépend en aucune façon de leur volonté mais de la stratégie de La Poste qui met toujours plus en péril les conditions de travail de l'ensemble des agents dans l'unique but de "faire des économies".
Le 22 mai, dans l'optique d'une grosse journée pour la défense des services publics, nous appelons le plus grand nombre à voter la grève et venir manifester.
22 mai date de bascule au premier secteur d'ajustement pour les agents de Saint-Gaudens qui devront faire plus dans les mêmes temps et avec toujours moins... L'audience demandée n'ayant apporté aucune réponse concrète et lors de laquelle la Direction a joué au jeu du renvoi de balle éludant de nombreux points importants notamment en terme d'emploi (nous sommes en sur-effectifs avec plus d'une dizaine de CDD et d'Intérimaires, des tournées à découvert au quotidien preuve que cela ne marche pas) mais pour la Direction, ça se passe bien... Quel déni de réalité !
Ainsi le 22 mai, avec le cahier revendicatif que le personnel a élaboré, montrons à La Poste que nous ne comptons pas nous laisser faire. On lâche rien !
Le courrier de La Poste concernant la réclamation :
Le compte n’y est toujours pas ! La Poste joue les prolongations comptant sans doute que les agents finissent par céder, mais nous ne lâcherons rien ! Quelques arrangements sont opérés sur le tas pour soulager les uns mais chargent les autres. Une solution serait de créer au moins une tournée pour détendre l’organisation en allégeant les tournées à forts dépassements et pourquoi pas CDIser un précaire de longue date.
En attendant le comblement de tous les postes vacants, La Poste fait régulièrement appel à ces salariés précaires. Souvent sous-formés au métier, ils ont d’autant plus de mal à effectuer l’intégralité de leurs tâches. Malgré tout, une solidarité s’est mise en place afin de les accompagner au mieux, mais cela ne peut perdurer dans le temps. Il faut donner les moyens à tous les agents de travailler dans les meilleures conditions possibles !
Cela passe par la remise en cause de cette organisation !
Tous constatent l’écart considérable entre travail prescrit et travail réel.
Il est urgent que La Poste remette donc tout à plat en passant par le dialogue avec les agents. Une organisation appuyée sur les conseils avertis des professionnels du terrain ne peut qu’être qu’un succès ! C’est avec un manque de moyens et de temps que les postiers tentent d’effectuer en intégralité leur mission quotidienne mais le retour de réalité est tout autre. Cette réorganisation, par ces nombreux dysfonctionnements constatés, n’apporte aucune avancée en qualité de service, en conditions de travail ou en santé et sécurité au travail.Au contraire, comme alerte la médecine du travail, ces dernières organisations imposées par La Poste entraînent une aggravation des risques psychosociaux, une augmentation des arrêts maladie, de démission, de départs prématurés en retraite, des TMS, des risques routiers (etc) et mettent en péril la santé morale et physique des postiers en tournant bien entendu le dos à ses engagements en terme de service public, qui plus est, en milieu rural. La Poste se vante de faire de la prévention, chiche !
En faisant le tour des agents, la première chose qui est évoquée c’est le stress de ne pas arriver à finir dans les temps.
Un stress qui augmente à mesure que nous avançons vers le rajout du premier secteur d’ajustement au 22 mai. Ce facteur stress couplé à l’imposition des horaires collectifs ne présage rien de bon si les tournées ne sont pas rééquilibrées dans le bon sens : les yeux des agents sont perpétuellement rivés sur le chronomètre, la sacoche ou le smartphone… « Roulez en toute sécurité » ? Si on en parlait !
Il appartient à tous les agents de créer le rapport de force afin d’inverser la donne !
OPTIMISATION D’UNE DECONSTRUCTION :
Avec cette organisation La Poste scinde toujours plus le collectif de travail en favorisant les aspirations individuelles et pire, vise à détruire l’essence même du métier et sa légitimité de service public. En découle une perte de repère au sein du collectif ainsi que chez les usagers qui en paient les pots cassés chaque jour un peu plus. Il est essentiel de nous organiser afin de mettre en commun nos revendications !
C’est une véritable remise en question du savoir-faire des agents qui n’effectuent plus leurs tâches dans leur intégralité ainsi qu’un sentiment de perte de contrôle : les facteurs guichetiers et les facteurs d’ajustement sont désolidarisés du tri général, du piquage et du coupage et doivent se fier au travail de leurs collègues qui effectuent ces tâches à leur place ne connaissant pas les spécificités terrain. Ces agents deviennent donc simples distributeurs. Le travail à l’aveugle est loin d’être une solution miracle pour vanter une certaine qualité de service…
Les remplacements sur ces positionsspéciales révèlent aussi des difficultés de mise en œuvre et obligent les RE à jongler avec le planning. Les RE, eux aussi, se retrouvent à devoir gérer les dérives de cette organisation, les chargeant encore plus de travail supplémentaire.
Plus de souci de couvrir les tournées à découvert, c’est rentré dans les mœurs. De même que les doublures ne permettent plus aux agents de découvrir une tournée en passant par la mise en case… un vrai casse-tête pour les encadrants !
La stratégie de La Poste consiste à récupérer tous « les temps morts » possibles afin de justifier une telle organisation. La qualité de service n’a plus sa place dans cette stratégie, c’est logique, puisque La Poste optimise les moindres tâches afin de rentabiliser toujours plus le temps de travail. Comment exiger d’un agent qu’il travaille vite et bien si les dès son déjà pipés à la base ?
Ce qu’il faut souligner c’est que nombre d’agents s’assoient sur la pause légale de 20 minutes pourtant comprise dans le temps de travail. Soit parce que la Direction n’a pas organisé en conséquence (cabine par exemple) ou parce que les facteurs la sacrifient pour récupérer du temps de distribution supplémentaire. Toutes les tâches même les plus minimes ne peuvent être assurées c’est pour cela que le personnel exige les fiches de poste détaillées de leur travail journalier (Nous avons travaillé de notre côté sur une fiche type pour effectuer les relevés).
Notre section alerte sur le fait que cette organisation nuit déjà à la distribution en J de certains plis, notamment la presse puisqu’avec les prises de service décalées, les tournées surchargées ou le mauvais découpage, les fausses doivent attendre au lendemain. C’est inadmissible et indigne des promesses engagées ! Ainsi il ne serait pas étonnant que, comme pour La Dépêche, les usagers souhaitent avoir recours à un livreur privé ou un abonnement internet. La Poste a-t-elle conscience de cela ou signe-t-elle l’aveu de se débarrasser une bonne fois pour toute de la distribution ?
Les agents, quant à eux, sont déjà certains qu’ils souffriront d’autant plus lorsqu’ils devront effectuer les secteurs d’ajustement. La Poste considère que l’activité courrier sera moindre. Les agents disent que les distances seront accrues et les kilomètres, il faut les faire quel que soit le temps et les spécificités quotidiennes !
Ne nous leurrons pas, si nous ne défendons pas nos intérêts maintenant et ensemble, la prochaine réorganisation mettra encore plus à mal nos conditions de travail c’est inéluctable pour une entreprise qui ne vise qu’à gonfler ses profits (+2.1% en 2017).
Note de la section :
Jamais sans ma casquette !
Une scène improbable s’est déroulée lors d’un brief pas comme les autres. Alors que le bureau recevait en grande pompe (et tout le gratin) la visite d’une responsable de la région Occitanie, notre section en profita pour interpeler la Direction sur certains points comme la dégradation des conditions de travail et notamment le climat social détérioré entre « le premier étage et les gens d’en bas ». Aux vues de la gravité de la situation, tous s’attendaient au même discours mécanique bien rôdé de La Poste mais la responsable Occitanie préféra s’attarder sur la casquette personnelle du responsable syndical CGT FAPT…
Un détournement de l’attention dans les règles de l’art pour minimiser le contenu du message. Que dire de la considération de nos dirigeants qui semblent vivre dans un autre monde et seraient détachés de tout discernement ? Les revendications du personnel que nous portons sont légitimes et ne doivent pas être tournées en dérision ! Elles mettent au centre du débat l’humain et l’aspiration à vivre dignement afin de s’émanciper au travail !
CE QUE LE PERSONNEL EXIGE :
- embauche des CDD longue date devant se soumettre à un test d’aptitude (pas de news)
- respect horaires collectifs (prise de service et fin de service pour tous) pour étudier les dépassements
- réel équilibrage des tournées et création de position le cas échéant, accompagnements au réel ?
- respect pause 20 minutes dans le temps de travail
- maîtrise intégrale du travail
- travail matinal
- doublure en bonne et due forme
- application du travail réel avec quota temps alloué (spécificités, démarchage, chargement, plein, contrôle véhicule etc)
- moyens fonctionnement adéquats (remplacement, matériel) pour agents et RE
- intégration des PPI en tant qu’objets signalés
- respect des signalétiques facteo (DP ?)
- équipement (facteo, clés, vigik, EPI, vélo etc) pour les remplaçants
- stabilité pour l’agent 2.1 back-office (position vacante perpétuelle)
- renfort cabine à acter et tenir sur long terme
- repos stables pour tous, près des week-ends
- planning à jour
- fournir fiche de poste (modèle CGT FAPT prêt si besoin) à chaque agent et clarification des tâches
- revoir le découpage pour simplifier le tri général et ainsi la distribution et détendre l’organisation
- annulation de la mise en place des sacoches d’Aspet
- fonctionnement en périodes fortes uniquement
- réponse aux points notifiés lors de la grève
- arrêt des réorganisations
- conciliation travail / vie privée
- délocalisation dans centre de distribution adapté
- considération du travail effectué
- présence Responsable Organisationnel à la prise de service pour noter les dysfonctionnements
Nous avons demandé la tenue d’une audience, nous serons reçus le 9 mai.
Montrons tous ensemble notre détermination à vouloir effectuer notre travail le mieux possible tout en préservant un réel service public de qualité et de proximité compétitif !
Lors du conflit de 2017, nous dénoncions déjà le caractère non abouti et nocif du projet tel que proposé concernant la nouvelle organisation du travail. Nous obtenions des avancées conséquentes sur les moyens et effectifs mais surtout l’assurance de prendre en compte le travail réel pour ajuster au mieux les positions de travail des agents. Nous obtenions aussi le report de l’organisation au 20 mars de cette année ainsi qu’une seule sacoche d’Aspet pour décembre 2018. Et c’est tant mieux ! A peine l’organisation mise en place ce 20 mars, de multiples dysfonctionnements ont pu être constatés et nombre d’agents rencontrent d’énormes difficultés pour effectuer l’intégralité de leur travail.
C’est avec une préparation imparfaite des tableaux de tri général de Saint-Gaudens et d’Aspet que ça commence. Alors que La Poste exige des agents une qualité de service irréprochable malgré un manque de moyens significatif (personnel et matériel), le travail en amont est une nouvelle fois mal fait ce qui est assez paradoxal… Les facteurs se retrouvent donc avec des listings incomplets, les bordereaux de collecte ainsi que les fiches de poste n’ont pas été remis alors que tous les agents sans exception veulent connaître de bout en bout ce qu’ils doivent faire pendant leur vacation (cacherait-on des choses volontairement ?) et les tournées dîtes sacoche montrent déjà l’infaisabilité de cette organisation.
Déjà certains « réajustements » sont en cours, mais ça n’est pas assez ! La réorganisation est entièrement bâtie autour des tournées sacoche et le recul du responsable organisationnel appuyé par le constat conséquent du nombre de restes sur les tournées des agents préparateurs ou « ajusteurs » prouve que cette réorganisation n’est pas du tout aboutie. Trop nombreuses sont les failles, ajoutons la mise en place des horaires collectifs et la distribution pilotée et nous nous rendons forcément compte que les tournées ont été surestimées. Cela pourrait passer si La Poste créait de nouvelles positions de travail. La qualité de service, elle, est une nouvelle fois dégradée. Les nerfs des agents sont mis à rude épreuve car ils veulent pouvoir travailler correctement et dans les meilleures conditions possibles, en découle ainsi une atteinte de plus au service public largement malmené par le fait de vouloir rentabiliser le temps de travail.
UN PAS EN AVANT ET DEUX PAS EN ARRIERE…
Ou comment faire et défaire, La Poste est passé maître en la matière en voulant faire croire qu’elle fait du neuf alors qu’elle pompe tout dans ses vieux dossiers. Le problème est que les « innovations » mise en place ont connu un autre temps et étaient effectuées par des postiers qualifiés (grade plus élevé) couverts d’un autre statut. C’est un autre débat mais il faut aussi le souligner. Les promesses engagées lors des diverses discussions durant le conflit ne sont pas tenues dans leur intégralité pourtant un accord a été signé, quid de la crédibilité de nos dirigeants ?
Le découpage des tournées est une tambouille sauce aux petits oignons pour la boîte mais qui laisse un goût fortement amer à l’ensemble du personnel. On n’a jamais vu ça ! Des rues, des bouts de rues ou de villages répartis à plusieurs facteurs pour pouvoir caler ces fameuses tournées sacoche, mais quelle réussite ! On n’a jamais autant passé de temps le nez dans les étoiles ou pratiqué le « j’avance ou je recule » pour savoir sur quelle tournée se trouve telle ou telle rue ou village… Evitons les gestes répétitifs qu’ils disaient… Cessons d’ironiser l’heure n’est pas à la plaisanterie, La Poste doit nous rendre des comptes et ce ne sont pas quelques menaces sur les cadences ou sanctions éventuelles qui nous feront trembler. L’organisation, ce ne sont pas les facteurs qui l’ont voulu mais ce sont eux qui la subissent au quotidien et sur le terrain. Les réponses ou solutions ont du mal à descendre du premier étage, comprenez qu’il est plus facile de taper en touche et déléguer aux encadrants de proximité qui se voient contraints à en faire encore plus pour faire tourner aussi mieux que possible la distribution. Le surmenage engendré au bas de l’échelle (ou du colimaçon) finira par entraîner un profond mal-être ainsi que de potentiels risques sanitaires si les choses n’évoluent pas rapidement et dans le bon sens !
Pour l’heure, les facteurs rechignent à devoir bâcler leur travail mais n’ont plus tellement le choix : finir dans les temps c’est se mettre en danger ainsi que mettre en danger les autres. Le travail réel n’a pas été pris en compte et c’est bien là que ça pêche !
Certes toutes les tournées ne sont pas surchargées, heureusement et tant mieux encore une fois. Alors comment expliquer ces disparités ? Comment se fait-il que La Poste ne soit pas en capacité de proposer une véritable équité dans ses réorganisations ? Pour une bonne raison, elle compte sur les individualités de chacun pour créer la division, le personnel n’est pas dupe ! A nous tous d’exiger de niveler tout vers le haut. Pour cela, La Poste doit revoir sa copie dans son intégralité en donnant aux agents la possibilité de pouvoir respirer et travailler correctement pour assurer une vraie qualité de service de proximité aux usagers.
PAS LE TEMPS D’AVOIR LE TEMPS !
S’il est bien quelque chose d’invraisemblable c’est bien le fait de demander aux agents de faire du chiffre alors que justement, ils n’ont plus vraiment le temps d’y parvenir ou alors cela laisse sur la touche les derniers usagers de la tournée… Ce cas de figure ne laisse plus le choix aux agents et toutes les tâches quotidiennes à effectuer sont parfois laissées pour compte (rebuts / réex, contrôle véhicule, PNA etc…). Malgré tout le bon vouloir des agents ainsi que leur professionnalisme, il est impossible de pouvoir tout faire. Il faut rappeler que nous sommes pourtant dans une période considérée forte, s’il est difficile d’y arriver maintenant, comment fera-t-on lors des périodes standards ou intermédiaires lorsque les ajustements viendront s’ajouter à notre charge quotidienne ? Prenons aussi en compte l’apparition de tous ces « nouveaux services » mettant à mal d’autres entreprises publiques qu’il va falloir porter, expliquer, conclure.
La Poste ne se soucie guère des dommages collatéraux éventuels que pourraient rencontrer les facteurs. Elle ne permet pas de prendre réellement le temps de réaliser un contrat ou de participer à ses différents challenges sans que cela impacte forcément sur autre chose. Mais c’est tellement gratifiant de se voir offrir un chèque cadeau de 10 € ou une place de cinéma après avoir fait pour 3000 € de vente… Ce manque de considération à l’égard des agents qui font en sorte de prendre le temps montre une nouvelle fois que ce qui compte c’est le chiffre et non la qualité…
C’est la même chose en cabine où les agents sont contraints à devoir gérer les facteurs et les « clients », toujours avec les moyens du bord, toujours moindres et en faisant une croix sur la pause de 20 minutes leur étant pourtant due.
Cette fameuse pause des 20 minutes est largement sacrifiée, récupérée par le temps distribution pour beaucoup d’agents preuve que les tournées ne sont pas dans les clous.
Pour le personnel roulant c’est la double peine puisqu’ils vivent la même chose que les titulaires mais sur plusieurs tournées, ce sont donc deux fois plus de contraintes. Prendre le temps d’effectuer une tournée correctement relève du miracle et s’en suit malheureusement des problèmes liés à la qualité de service, ce qui est inévitable dans ces conditions. Idem pour les « précaires » qui sont surutilisés et sous formés mais qui assurent tant bien que mal les mêmes fonctions qu’un titulaire.
NOS PRECONISATIONS POUR RELEVER LA TETE :
Lors du conflit de 2017 nous obtenions la tenue d’une réunion du personnel à la demande. Pour que chacun puisse s’exprimer et dans le but de faire remonter certains points sans avoir à passer par le niveau syndical, cela peut déjà être un critère de rassemblement du collectif. Cela permettrait entre autre de pouvoir échanger, débattre et proposer en toute neutralité et par conséquent solidifier les liens entre agents. Par cette organisation La Poste casse toujours plus ce lien puisqu’elle impose des horaires décalés, à nous de nous organiser en conséquence.
Le 19 avril marquera une nouvelle journée d’action de grande ampleur pour la fonction publique qui est toujours plus attaquée par le Gouvernement. Nombre d’entreprises et de salariés entrent dans la danse, pourquoi pas nous dans un esprit de continuité ? Nous appelons le plus grand nombre à venir manifester.
Un cahier revendicatif est déjà disponible, à nous de continuer à l’étoffer et de porter nos revendications.
Une réunion des syndiqués du bureau est prévue en date du 20 avril, à l’ordre du jour l’organisation de la section et un point sur la réorganisation, un compte rendu ne vous sera pas fait puisque la direction nous interdit toute prise de parole « intempestive ». Nous rebondirons donc en organisant des HMI, ainsi soit-il !
Des stages d’accueil sont ouverts à tous ceux qui souhaitent découvrir ou comprendre le fonctionnement de la CGT FAPT et pourquoi il est essentiel de lutter pour soi mais aussi pour les autres.
Note de la section : Le conflit de 2017 a créé une scission malgré nous, agents grévistes, le fait de se trouver dans une telle situation pendant plus de 20 jours et d’avoir à faire à la mauvaise foi et le mépris de la Direction Départementale nous a poussé dans nos derniers retranchements et a sans aucun doute participé à engendrer des colères, des malentendus ou des non-dits entre agents, c’est humain. Il est temps de tirer un trait définitif sur d’éventuelles chamailleries qui ne nous feraient perdre que plus de temps.
Nous sommes tous dans le même bateau, nous avons obtenu des avancées pour le collectif et continueront toujours en ce sens quoi qu’il en soit !
Plus que jamais les facteurs ont besoin de se retrouver et de poser les choses afin de défendre leurs droits et libertés, la section CGT FAPT reste à la disposition de tous et nous mettons un point d’honneur sur la transparence de notre engagement.
Nous contacter : cgtcomminges-poste@hotmail.fr Nous suivre : cgtcomminges-poste.over-blog.com
Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l'esclavage.
Jean-Jacques Rousseau
Conformément à sa stratégie visant à récupérer toujours plus de productivité et rentabiliser au maximum le service de distribution, La Poste met en place dès ce mardi une nouvelle organisation du travail qui va provoquer de nouvelles perturbations dans le quotidien des facteurs mais surtout des usagers.
Avec la mise en place de la distribution pilotée, La Poste enterre définitivement le J+1, les produits seront desservis selon un système de zone de distribution (voir article précédent : "les raisons de la colère") ce qui va entraîner un changement radical dans les boîtes aux lettres et les habitudes créées par le lien postier / usager.
Les dangers d'une privatisation complète du courrier se font de plus en plus entrevoir. La distribution finira, à terme, par devenir un luxe réservé à une clientèle pouvant y mettre le prix. Le principe même de la distribution pilotée est de faire des économies en outrepassant les engagements contractés avec l'Etat. Tout est permis quand il s'agit de gonfler les profits ou les poches des actionnaires.
Ce qu'il faut comprendre c'est que les facteurs seront soumis à des contraintes horaires strictes et devront jongler entre les différentes zones de distribution afin de ne pas prendre de retard et finir dans les temps (refus de payer des heures supplémentaires, horaires collectifs imposés). Finir dans les temps oui, mais pas pour tous. A la différence des facteurs, les intériméraires pourront eux, faire des heures supplémentaires, donc dépasser l'heure de fin de service s'ils n'ont pas fini. Le service rendu dispose déjà d'une différence de traitement. C'est en effet l'agence d'intérim qui paiera ces heures sup. Cela prouve bien que La Poste se fiche de la qualité de service, mais pas des petites économies...
Quelles conséquences sur le lien social existant ?
Il n'y en aura tout simplement plus, les postiers étant pressés par le temps, ils pourront peu ou plus prendre le temps de renseigner ou d'attendre au portail sous peine de pénaliser les usagers de fin de tournée. De plus si jamais le facteur constate à un certain endroit qu'il a pris du retard, il se retrouvera devant un dilemne : soit il continue mais ne pourra pas aller jusqu'au bout (contrainte de temps), soit il fait l'impasse sur une zone pour pouvoir avancer dans la distribution et inversement, une vraie usine à gaz ! Ne parlons même pas des habitations éloignées qui n'auront peut être qu'une seule fois du courrier par semaine... Plus question de s'embarrasser d'une conscience professionnelle ou alors c'est le burn out assuré...
Les usagers deviennent des numéros soumis au bon vouloir de la distribution, les postiers des sortes de robots multi-servics en devenir. Une qualité de service toujours plus détériorée, la remise en question d'une distribution quotidienne de tous les objets, la remise en cause du lien social sont autant de conséquences de la casse du service public postal.
La seule véritable raison tolérée mais surtout fortement recommandée pour "perdre du temps" chez le client sera de réaliser un contrat, vendre des produits et proposer différents services. Donc vous l'aurez compris, aller chercher du fric... Le lien social se transforme en lien pécunier, les usagers des vaches à lait en puissance, triste réalité de la volonté des grosses entreprises à déshumaniser le travail. Le temps c'est de l'argent !
On peut se poser la question sur la distribution de la presse quotidienne qui elle aussi est remise en cause par la nouvelle organisation. Que veut-on réellement ? Au lieu de renforcer son fonctionnement, La Poste l'ébranle toujours plus et ouvre toujours plus la voie au mécontentement.
Une réorganisation dans les clous ?
Encore une fois nous déplorons que La Poste nous mette devant le fait accompli sans même et malgré de nombreuses interpellations nous apporter les éléments nécessaires afin que chaque agent puisse voir clairement et concrètement le travail qu'il va devoir effectuer. La Direction n'a pas réuni l'ensemble du personnel pour expliquer leur prochaine mission.
La fiche de poste, l'organigramme de la journée, le bulletin d'itinéraire sont autant d'éléments qui nous manquent pourtant essentiels afin de faire remonter tout dysfonctionnement. En plus des difficultés que nous rencontreront en effectuant les tournées, La Poste a tout simplement omis de répondre à la principale préoccupation des agents à savoir la prise en compte du réel. Dès demain nous avancerons donc à l'aveugle en faisant bêtement ce qu'on nous a pondu à l'arrachée... Mais il n'est pas question de laisser faire.
Une interrogation persiste aussi dans le fait que La Direction nous a affirmé ne pas prendre en compte la baisse de trafic et donc de rester sur les mêmes chiffres que la précédente organisation. Or, il se trouve que nombre de tournées ont été allongées alors qu'elle étaient comptées bonnes ou qu'au contraire La Poste leur devait du temps. Comment expliquer alors qu'on puisse rajouter une charge supplémentaire dans ces conditions ? La Poste le fait pourtant, une vraie escroquerie, les agents se sentent une nouvelle fois trompés et la qualité de service n'a pas fini de dégringoler...
Après plusieurs prises de parole les choses ont pourtant bougé, deux des CDI prévus pour juin ont été avancés au 1er avril (en espérant que ça ne soit pas un poisson)... Comme quoi !
Pourquoi ça passe alors ?
La grève de septembre / octobre 2017 a montré les limites d'acceptation de la plupart des agents des bureaux de Saint-Gaudens et d'Aspet. Conscients que leur métier allait prendre un chemin de non retour, le projet géré de façon hasardeuse et sans réelle écoute, cela a suffit à lancer le mouvement.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas plus avancés, bien au contraire, nous avons tapé dans la fourmilière mais il faut toujours partir à la pêche aux infos pour savoir comment nous allons être mangés, cela devient problématique et ça a surtout tendance à nous faire grincer des denst. Encore aujourd'hui règnent des zones d'ombre et certains agents ont pu constater qu'on leur vendait souvent plusieurs sons de cloche. Les cadres et la Direction en passant par le chef du projet, autant de versions soit ambigües, soit pas complètes, soit différentes etc...
On a réellement le sentiment de partir droit dans le mur ! Les "habitués" de la bagarre sont sur les starting-blocks, d'autres commencent à sortir les crocs gentiment, d'autres encore sont totalement déboussolés mais une chose est sure, si la prise de conscience a du mal à émerger, elle ne tardera pas durant les premiers jours qui seront, nous en sommes convaincus, catastrophiques. En gros, les agents commencent à parler, ils savent que les réorganisations ont leur lot de "pétage de câble" et ils appréhendent la suite plus que d'accoutumé. Pas de fatalisme mais pas non plus d'optimisme.
Nous sommes convaincus que les agents ne tarderont pas à rejoindre le débat, le rapport de force pouvant inverser la tendance, nous avons tous à y gagner !
Nous rappelons ici que la meilleure façon de couper court au débat c'est de créer la division, quoi de mieux que d'accentuer les inégalités entre agents pour créer un climat de tension. Ce jeu de la division a toutefois une date limite et se retourne obligatoirement à un moment donné. A certains moments de la vie, nous pouvons tomber dans les tréfonds de l'individualisme, attirés par ce que nous pourrions gagner à rester docile, ou en faisant preuve de zèle. Cela n'apporte rien à terme puisque nous sommes tous embarqués dans la même galère mais c'est la nature de l'homme, l'instinct primitif de survi...
Le 22 mars nous aurons moyen d'exprimer notre colère en faisant grève et en allant manifester pour défendre le service public, notre devenir. Rester chez soi ou râler dans son coin n'est pas la solution, tous dans la rue pour défendre nos droits et libertés !
Dans le cadre du préavis local, notre section sera reçue le 21 mars à 15h.
Une réunion des syndiqués se tiendra le mardi 27 mars à 14h
La note de la section :
Cela fait déjà plusieurs fois que nous recevons des mails haineux ou remplis de leçon de vie ou encore de mécontents qui ne supportent ni les grèves ni les syndicats. Simplement de leur répondre, soyez en phase avec vos propos et refusez donc les avancées et autres concquis obtenus par les luttes, à ce moment là on pourra commencer à vous considérer à votre juste valeur et on pourra discuter. Merci !
Appel ds facteurs partout en France, ces réorganisations ont un but final...
Au bout du compte, ce qui donne la mesure d'un être humain, ce n'est pas son attitude lors de moments agréables, confortables, mais celle qu'il adopte à l'heure des défis et de la controverse.
Martin Luther King
Dans le cadre de la journée nationale d'action du 22 mars, notre section dépose un préavis de grève local sur les points suivants :
- Le comblement de l’ensemble des postes vacants par la requalification en CDI de tous les contrats précaires (CDD, Intérim, contrat pro, alternant...) qui le souhaitent
- L'arrêt immédiat de la distribution pilotée
- La prise en compte des charges de travail réelles, notamment pour les imprimés publicitaires et le PPI, le paiement ou la compensation du travail supplémentaire réalisé et la création des emplois correspondants
- Pas de pause méridienne à St Gaudens
- Le comblement de poste à l’aplomb de la bascule tel qu’il est écrit dans le protocole
- Prise en compte des prestations dans la charge de travail
- 2.1 grade de base qui passe par la promotion de tous les 1.2
- Prise en compte de la santé au travail et du stress en mettant l’humain au centre de l’organisation de travail
I) La mise en place de la distri pilotée signe la mort programmée du métier de facteur. Non seulement la mission de service public ne s'effectuera plus 6 jours sur 7 comme le veut l'engagement poste - Etat mais les tournées étant conséquemment chargées seront distribuées selon des zones de distribution prédéfinies. Fini de voir le facteur passer tous les jours même pour une lettre, parfois vous le verrez passer... à vide sauf exception si vous avez de quoi payer !
EXPLICATION :
La distri pilotée est une nouvelle méthode permettant d’adapter la distribution à la date limite de livraison des différents produits afin de supprimer du temps de travail sur les tournées. Le flux courrier quotidien d’une tournée est divisé en trois parties, A, B, C en fonction de la priorité des produits. Ainsi la partie C est distribuée tous les jours alors que les parties A et B sont distribuées alternativement. Le courrier entreprise par exemple sera traité en partie C, considéré comme prioritaire. C’est la remise en cause de la distribution 6 jours sur 7 dans les boîtes aux lettres, le courrier prioritaire classé en A ou B n’arrivant à destination qu’un jour sur deux. C’est aussi le choix de prioriser ceux susceptibles d’y mettre le prix (les entreprises) au détriment de l’usager lambda, La Poste créé donc des inégalités de traitement considérant qu’il y a plus matière à aller chercher de l’argent chez les professionnels.
Mieux que ça, sachant que les tournées vont être remaniées et souvent à nouveau chargées d’une masse de travail supplémentaire, les facteurs n’auront plus le temps de « prendre le temps ». Travail bâclé et vitesse augmentée se laissent entrevoir car il faudra impérativement avoir fini la distribution pour 13h50 sous peine de sanction… fini ou pas.
En quoi ça vous concerne ? Simplement sur le fait que si un facteur n’a pas fini sa tournée dans son intégralité, il devra aussi prioriser le courrier de la veille et donc délaisser une partie de sa distribution. La gestion de cette situation en plus de la distri pilotée sera catastrophique voire impossible et ne relèvera pas le niveau de qualité de service au contraire.
II) Le comblement des postes vacants devaient se faire à la bascule de la réorganisation et par de l'emploi stable (CDI). Notre section avait porté la transformation des salariés CDD de longue date en CDI. La direction avait assuré que malgré l'appel à candidature et quelques sollicitations auprès d'autres directions, personne ne souhaitait ou ne pouvait venir à Saint-Gaudens donc l'emploi de ces salariés précaires pouvait résoudre la situation. Il n'en est rien, il semblerait que maintenant cela se débloque comme par enchantement.
Le problème est que pour ne citer que cet exemple, la promotion de FSE 2.1 était disputée par deux agents, 1 de Saint-Gaudens déjà FE 2.1 (donc pas de réelle promotion mais simplement un changement de poste) et 1 agent ayant passé un contrat pro dépendant du bureau de Muret. Malheureusement pour ce dernier, sa direction ne souhaitait pas le voir partir et c'est donc le FE qui a obtenu le poste... Revirement de situation, après tout ce cirque, l'agent échaudé est recruté à partir de juin. Bizarre...
Mais voilà, si 2 postes seront comblés réellement qu'à partir de juin, ça n'est pas ce qui était convenu à la signature de l'accord. De même, d'autres positions seront comblées par du personnel précaire. La CGT ne signe pas des accords pour que La Poste continue tranquillement à faire n'importe quoi.
Ainsi puisque certains postes seront comblés qu'à partir de juin, nous exigeons que la bascule à la nouvelle réorganisation s'effectue à ce moment là.
III) L'égalité de traitement de tous les agents et à tous les niveaux devrait être de mise seulement là encore ça pêche. Il y a déjà quelques temps une factrice FE a demandé à être rétrogradée puisqu'elle restait sur le bord de la touche à la mise en place d'une réorganisation et de toute façon la mission de ce grade ne lui convenait pas. Depuis la dernière grève de 2017, un agent FE a réitéré la chose en demandant à changer de poste. Accordé, il se voit attribuer une position de rouleur au back-office (grade 1.3) mais conserve son grade de 2.1. Quid de l'équité ? Comment peut-on justifier ces deux cas de traitement ?
C'est dans cette optique que nous exigeons la revalorisation du grade de base au 2.1.
Dans un tout autre terrain, plus au niveau pratique, les agents se voient menacés de sanction pour le non port des EPI. Pourtant divers dysfonctionnements restent encore "impunis" selon qui est concerné. Nous avons déjà remonté ce grief lors de précédents articles. Il est aberrant que La Poste joue au jeu des divisions pour justifier sa stratégie. Nous ne sommes pas dupes, cette tolérance à l'égard de certains agents ne sert qu'à nous monter les uns contre les autres or la responsabilité légale revient à la Direction. Il serait regrettable d'avoir à interpeller un organisme de contrôle pour farfouiner dans tout ça (le traitement de la PNA par exemple). La Poste n'hésite pas à ne pas honorer certains marchés et à couvrir des dysfonctionnements pour ne pas montrer qu'elle titube toujours plus à chaque réorganisation du fait de privilégier rentabilité et productivité.
IV) L'excellence se cache derrière un mensonge. Depuis déjà plusieurs mois, les postiers travaillant avec leur FACTEO (smartphone) se voient obligés de notifier le pourquoi de la non distribution d'un objet suivi ou d'un recommandé par une DP (Deuxième Présentation). Peu importe si le facteur n'est pas passé, que la tournée était à découvert ou qu'il n'a pas laissé d'avis de passage, l'option obligatoire à cocher est la DP. C'est mentir directement à l'expéditeur et au destinataire afin de préserver les statistiques du bureau pour atteindre les objectifs fixés par la Direction Départementale. Les facteurs pour la grande majorité le font à contre-coeur puisque d'autres options sont disponibles mais ordre est donné de faire ainsi.
Là encore on se rend compte que la qualité est laissée pour compte lorsque ça arrange La Poste.
Pour enfoncer le clou, dernièrement avec la distribution des élection, les facteurs ont dû faire face à jouer le jeu ou écouter leur conscience professionnelle. En effet, comme à chaque fois La Poste ne veut pas reverser l'enveloppe remise par l'Etat pour la distribution des plis électoraux aux agents distributeurs (pourtant paiement d'un travail supplémentaire). Elle impose ainsi de prioriser la distribution des plis électoraux sur le reste de la distribution. Ce qui veut dire, sans précision de plus, que les entreprises ne sont pas concernées à ce moment là par la distributions du courrier, de colis (etc...) alors que les facteurs sont poussés à les démarcher pour ramener de nouveaux contrats. C'est assez paradoxal en ce sens que La Poste n'hésite pas non plus à outrepasser la loi : détention illégale de courrier pour un agent, ça ne pardonne pas c'est la porte assurée mais là ? Autrement dit ce qui est valable pour les uns, les petites mains, n'est pas valable pour les autres, les dirigeants qui peuvent donc dépasser les limites lorsque l'envie leur prend.
V) Heures sup ou pas heures sup ? Depuis déjà plusieurs semaines sont en vigueur les horaires collectifs qui ont pour but de supprimer les dépassements horaires et par conséquent, leur paiement. La fin de service étant à 13h50, les facteurs doivent passer la porte à cette heure précise fini ou pas fini. La mise en place de la distri pilotée est la solution miracle pour ne plus avoir à gérer les dépassements et ainsi justifier de charger toujours plus les tournées.
Cela n'empêchera pas une montée de stress chez les agents frustrés de ne pas avoir accompli leur mission dans son intégralité et laissé de côté plusieurs quartiers pour le lendemain. Cela induira aussi l'augmentation de la vitesse, fera grimper le taux d'accidentologie et surtout la multiplication des erreurs de distribution. En bref, la qualité de service est mise au placard. La Poste compte sur la léthargie des usagers persuadés de ne rien pouvoir faire. A nous de leur montrer le contraire !
On va s'arrêter là pour le moment, ça fait déjà beaucoup à digérer. Nous devons être à l'offensive sur tous ces points et ne pas lâcher comme nous l'avons déjà prouvé auparavant.
Partout en France éclate des mobilisations de postiers toujours plus nombreux qui ne supportent plus d'être les dindons de la farce. Ainsi, pour notre part, à partir de lundi démarrent les hostilités si la Direction ne met pas ce qu'il faut sur la table des négociations et ne revoit pas sa copie en ce qui concerne ses engagements.
Laisser faire rien qu'à notre échelle n'apporterait que plus d'inégalités au collectif et ne confirmerait que notre soumission à la loi du marché. Fermer les yeux en ces temps difficiles où l'on subit diverses attaques dans notre métier comme dans notre vie quotidienne reviendrait à se rendre complice malgré nous (ou pas) d'une stratégie de casse du service public. On commence par laisser filer une chose puis une autre, on termine par perdre les congès payés...
En milieu rural le service public est une urgence, défendons le dans les rues le 22 mars.