RESIGNATION OU JEMENFOUTISME ?
Il faut dire une chose pour ce 16 novembre, il n'y avait pas foule dans les rues de Saint-Gaudens si ce n'est toujours les mêmes et une escorte policière toujours plus renforcée...
On dirait bien que le Gouvernement ne tire pas encore assez sur nos droits et protections, il n'y a qu'à continuer ! Toutes les attaques encaissées par le bas de l'échelle ne sont peut être pas assez explicites ou alors sommes nous encore trop absorbés par nos petits soucis du quotidien ? Toujours est-il qu'il semble bien que la sentence ne soit pas si terrible, la population commingeoise ne grognant encore que devant son poste de télévision ou derrière ses fenêtres. Bien sûr il faut noter qu'il y a aussi les convaincus qui désertent ces mouvements faute de réelle organisation au niveau national, c'est un fait. Il est vrai que c'est déprimant en tant que militant de la première heure de s'appercevoir que la mayonnaise ne prend pas.
Ce que je voudrais décrire c'est qu'on a l'impression, quand on manifeste, d'être une espèce à part, les curieux nous zieutent sans réellement s'interresser à ce que nous revendiquons, d'autres voient certainement en ces mobilisations une provocation de troubles fête ou de fainéants et d'autres encore s'amusent de la situation. Quand on analyse de plus près les gens qui nous dévisagent, on se rend compte du réel manque de solidarité, d'information et surtout de réflexion. Qu'en sera t-il lorsque la sécu sera complètement démantelée par exemple ? Je ne pense pas que tout le monde adhère à devoir payer au prix fort ses soins... Ou alors on est indéniablement soumis à tout et n'importe quoi comme le serait un chien bien dressé, ou... un mouton.
Cessons les préjugés formatés selon lesquels manifester c'est pas bien ! Ca, c'est ce que les gouvernements successifs aux moyens des médias ont réussi à ancrer dans les esprits. Le manifestant serait un perturbateur professionnel qui ne pense qu'à empêcher les autres de travailler ou prendrait plaisir à faire ch***... Mais, oh, les gars ! Vous empêcher de travailler ? Si vous en êtes déjà là dans le raisonnement, c'est que vous êtes complètement bouffés par le mécanisme capitaliste. On appelle ça l'aliénation au travail. Et c'est grave, ça voudrait dire que le plus important dans votre vie est de donner de vous mêmes au capital, à une minorité qui ne vous rend même pas la pareille, au contraire, elle en veut plus cette minorité. Et en restant passifs, vous lui offrez chaque jour un peu plus les moyens d'en exiger ENCORE plus... (voir intervention UL CGT ci-dessous). A continuer dans ce sens vous serez même incapables d'empathie ou de répondre à des besoins familiaux, des pantins bien façonnés à l'image de ce que veut le capital, des moutons lobotomisés pour parler crûment. Ne m'en veuillez pas, à l'heure où j'écris, je vois aussi tellement d'aberrations graves qui se passent en ce moment et qui laissent les gens complètement indifférents préférant se rabattre dans l'ignorance ou la bêtise, il n'y a qu'à constater les sujets qui font le buzz...
Notre séjour sur Terre est éphémère, nous avons déjà assez de soucis comme ça, pourquoi s'en rajouter ? Sommes nous devenus masos ? Indubitablement devenus soumis à un système pervers et destructeur et totalement dénués de réflexion ?
Réveillez-vous ! Démocratie... Ce n'est pas à une minorité qu'il faut laisser le pouvoir, déléguer et une fois qu'ils y sont râler parce qu'ils ne tiennent pas leurs promesses ou qu'ils pratiquent une politique anti citoyenne. Le pouvoir est à nous, citoyens, seulement nous l'avons oublié. Il faut se le réapproprier. Pour cela il faut pousser le débat à l'intérieur de l'entreprise, se syndiquer, échanger avec d'autres entreprises et gonfler le rapport de force. Il faut en finir avec l'individualisme ancré dans nos us depuis quelques années. Notre confort présent finira par s'amoindrir d'ici peu si nous ne faisons rien. Nous avons les cartes en main, à nous de jouer !
Je ne suis pas pour autant défaitiste ou fataliste, je suis sincèrement convaincu que ça finira par péter, il suffit d'une étincelle, le truc qui fait que. Le travail des militants est de toujours plus informer et porter le mouvement, nous avons des hauts et des bas, c'est notre quotidien.
ET SI ON LEUR COLLAIT UN MAI 2018 ?
Force est de constater qu'à l'appel des hautes instances syndicales et d'abuser de grèves dîtes "saute-mouton" (sans mauvais jeu de mot), la mobilisation ne prend pas. Pourquoi ? Chacun semble avoir mieux à faire que de venir crier son mécontentement pourtant personne n'est vraiment content, c'est assez paradoxal...
Lancer un mouvement à la hauteur de celui de mai 68 me semble de l'ordre de l'impossible aux vues de la capacité des gens à réagir. Tout le monde est concerné par les ordonnances Macron, les régressions sociales qui verront le jour dès 2018 ou encore la casse du Code du Travail. Tout ce qui sera mis en place ne bénéficiera qu'aux plus riches et haut patronat.
Combien de commerces dans Saint-Gaudens ont fermé depuis l'installation de la zone commerciale à Estancarbon ? Et combien de ces commerçants ont fait en sorte de se défendre, de porter leurs revendications et de les partager avec nous puisqu'après tout cela nous concerne aussi ? Je préfère mille fois aller dans un commerce de proximité plutôt que dans une chaîne de magasins trop impersonnelle. Beaucoup le disent, mais beaucoup ne le font pas non plus... Pourquoi ? Nous sommes tellement pressés, oppressés par le temps qu'il faut aller vite et pour aller vite il faut sacrifier le social. Nous le détruisons nous mêmes chaque jour en acceptant le système imposé par le capital, en jouant le jeu.
Il faut revenir à ce qui faisait la beauté de notre pays, aux valeurs fondamentales qui appliqueraient réellement le fameux "liberté, égalité, fraternité". Pour cela il faut s'ouvrir à l'autre, respecter nos différencs et composer avec pour construire un avenir du "tous ensemble". Là nous serions dans la dynamique d'un rapport de force à toute épreuve, et là, nous pourrions aboutir sur nos revendications pour le bien commun.
Quant à nous, postiers, nous devons continuer à mettre la pression, fouler le pavé ensemble pour montrer notre solidarité et que nous sommes toujours autant déterminés.
J'en appelle aussi aux collègues de la plaque Comminges. Le conflit de Saint-Gaudens et Aspet n'a pas servi qu'à ceux qui ce sont mobilisés ! La sacoche a été abandonnée pour tous les sites, c'est une énorme victoire. Notre lutte a porté et La Poste a analysé plusieurs points qui posaient problème et ne réhitèrera pas dans vos bureaux !
Maintenant il nous reste plus qu'à nous mettre au point ensemble afin de gonfler le rapport de force. Ne croyez pas que les choses vont stagner, nos conditions de travail et notre métier seront perpétuellement mis à mal. Il nous faut agir et cela passe par une cohésion des bureaux de poste commingeois, distri et guichet.
Elargir et converger nos luttes, volà ce qu'il faut arriver à faire. Tomber tous d'accord et paralyser l'économie ne serait-ce qu'un jour, montrer déjà que nous serions en capacité de le faire ! Foutre la trouille à ces encravatés qui nous accablent depuis trop longtemps, faire trembler les lobbies. Pourquoi les français ne seraient-ils pas les premiers à entrer dans la danse ?
FOUTONS LEUR LES MIQUETTES ET REGAGNONS CE QUI N'AURAIT JAMAIS DU ETRE PERDU, LE POUVOIR !
INTERVENTION UL CGT :
En visite en Guyane fin octobre, sieur Jupiter annonce «je ne suis pas le père Noël»
Il y quelques jours c’est au tour du 1er ministre en visite à St-Barth d’expliquer qu’il «n’est pas assureur»
Le 11 novembre dernier Jupiter encore rétorque à une dame craignant que ses enfants ne bénéficient pas du progrès social «Le progrès social, c'est celui qu'on peut se payer soi».
C’est la fin de l'Etat providence, de la solidarité, chacun pour sa pomme!
Cette réponse montre vers quelle société le macronisme nous mène. Le Président nous explique que chacun peut réussir, et ainsi ne pas faire partie de ces gens que l'on croise dans les gares et «qui ne sont rien».
Macron plaide pour l’individualisme libéré de toutes les contraintes. C'est à cela que s'emploie la politique qu'il mène en glorifiant l’individualisme et l’esprit d’entreprise. Il honore les start-ups et sacrifie l'industrie.
Dans le monde macronien, les protections, les garanties collectives sont des freins. Il faut faire tomber les derniers verrous qui protègent les travailleurs. Il faut enterrer le Code du travail, à grands renforts d’ordonnance, en amplifiant les mesures contenues dans la loi El Khomri.
La Macronie c’est un grand pas en arrière. Le progrès social que l'on se paye soi, ce n'est pas autre chose que cette société uberisée que notre président a commencé à mettre en œuvre alors qu'il n'était encore que ministre du gouvernement Valls.
Le progrès social macronien, c'est la possibilité pour chacun de transformer sa voiture en taxi en trimant 70 heures par semaine pour des clopinettes. C'est la liberté donnée à un propriétaire immobilier de devenir hôtelier. C'est la liberté pour un jeune avec son vélo ou son scooter de devenir coursier pour livrer des repas, à son compte... pour le plus grand profit d'une plateforme.
Macron n'a d'yeux que pour le travail éphémère. Il rêve d’exploser le travail et sa législation
Sarkozy voulait en finir avec la vision progressiste du Conseil National de la Résistance. Presque 50 ans après mai 68, Macron veut en finir avec les dernières grandes conquêtes sociales…
Mai 68… Que Jupiter voudrait commémorer… Et si sans plus attendre nous lui offrions une reconstitution grandeur nature?
Nous qui ne sommes rien, nous les abrutis, les cyniques, les fainéants… !
Ceux qui conspuent les salariés oublient que sans eux ils ne sont rien !
La palme de l’indécence revient quand même à ce député qui s'en prend à "certaines personnes qui partent en vacances aux Bahamas grâce à l’assurance chômage"… Mais Mr Adam allez donc pointer à Pôle Emploi puisque le chômage est synonyme d’un quotidien paradisiaque !
Après Wauquiez dénonçant les ‘’chômeurs qui profitent de la vie", après Castaner insistant sur le fait que "la liberté, ce n'est pas bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances", voilà une nouvelle calomnie sur les odieux privilèges dont bénéficieraient les personnes en recherche d'emploi.
En pleine révélation sur les Paradise Papers c’est une provocation supplémentaire.
Mais que je sache monsieur le député, ces îles des Caraïbes offrent un asile confortable non pas à la France d'en bas, mais plutôt aux "premiers de cordée" !
Aujourd’hui les attaques pleuvent de toute part… Et les lois que l’on nous propose,
au lieu de servir l’intérêt général, reprennent tous les vieux désirs du MEDEF.
Nos enfants nos petits enfants nés au XXIème siècle devraient-ils être condamnés à vivre comme au temps de Germinal?
A la fin du mois, les ordonnances réformant le Code du Travail doivent être ratifiées par le parlement.
Cette réforme du code du travail c’est celle qu'Emmanuel Macron a en tête depuis son arrivée au ministère de l'Economie en 2014.
Mr le président, vous avez décidé de prendre aux pauvres pour donner aux riches en protégeant plus que jamais les patrons millionnaires et les actionnaires des grands groupes.
En Macronie, mieux vaut être banquier et riche … Sinon on n’est rien...
Une fois encore, le gouvernement défend les intérêts des puissants
Celle là même qui aujourd’hui veut casser le code du travail a gagné 1,13 millions d’euros en un jour grâce au licenciement de 900 personnes. Danone, Dassault paradise n’ont aucun secret pour elle
Mme Pénicaud vous n’avez aucune morale !
Ce gouvernement encourage les logiques financières spéculatives au détriment de l’intérêt général, de notre bien commun, de l’avenir de la planète. Le revirement sur le nucléaire en est un autre exemple.
De la Hollandie à la Macronie, il n’y a qu’un pas. Beaucoup l’ont franchi sans difficulté et rêvent de terminer le travail de démolition entrepris par le gouvernement Valls.
Que celles et ceux qui par voie de presse s’insurgent aujourd’hui contre la monarchie élyséenne se rappellent qu’ils en ont soutenu les balbutiements il y a quelques mois. Je le redis aujourd’hui : la première mouture de la loi El Khomri portait le nom de loi Macron !
Messieurs mesdames amis de notre ancienne députée et qui aujourd’hui êtes peut-être parmi nous, vous nous l’avez déjà joué au moment de la réforme des retraites… Dans la rue sous Sarko pour cautionner pire sous Hollande !
La mémoire ne nous fait pas encore défaut
« C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches » écrivait Victor Hugo.
Il est temps de paralyser l’économie, il est temps d’arrêter de produire, il est temps de bloquer le pays !
Car que seront-ils sans nous ? RIEN