En cette journée nationale d'appel contre les ordonnances Macron et pour les services publics, les rues de Saint-Gaudens ont tremblé au son des manifestants et notamment des postiers qui ont bien foutu le bordel ! #lebordel
UN RASSEMBLEMENT DE MASSE :
- Une grève très suivie
Plusieurs collègues du bureau de Saint-Gaudens ont gonflé nos rangs aujourd'hui. Le bureau ne fonctionnait qu'avec les CDD, 3 titulaires et l'encadrement. Nous avons noté l'arrivée de nouveaux CDD sans doute pour continuer à combler les positions grévistes. L'important réside dans l'utilisation des agents à l'intérieur des locaux qui se voient répartir leur journée sur plusieurs positions. Les agents du back-office et du carré-pro étaient aussi grévistes. La Direction a dû mettre en place le système D après une cellule de crise. Autrement dit, ce 10 octobre fut un succès, La Poste s'en ait vu 36 chandelles et il a dû être ardu de gérer cette situation. Les postiers ont montré encore une fois qu'ils peuvent s'organiser en conséquence.
Nous étions en nombre en réponse aux attaques que nous encaissons que depuis trop longtemps.
- Solidarité et soutiens
Dès notre arrivée tôt le matin, des camarades de l'Union Locale et de l'inter-pro sont venus sur place après avoir tracté dans Saint-Gaudens. Peu à peu, le "parking public postal" se remplissait avec des militants tenant à dénoncer la mise à mal du service public et souhaitant soutenir le mouvement que nous avons lancé depuis des semaines.
Nous avons partagé notre déjeuner avec ces renforts bienvenus. Des copains de la PIC ont même fait le déplacement, cela nous a réchauffé le coeur et donné plus de gnaque pour la suite. Ce fut une journée d'action, d'échange, de débat riche en convivialité placée sous le signe de la fraternité. Nous tenons à remercier l'ensemble des participants qui ont oeuvré à nous aider : les camarades des Hôpitaux de Luchon et Saint-Gaudens, d'EDF, d'ENEDIS, du SICASMIR, des Finances Publiques, des Territoriaux, de Cassagne, de Fibre Excellence, des retraités et bien d'autres en n'oubliant pas non plus les nombreux postiers des bureaux de Montréjeau, Saint-Martory ou encore Luchon qui suivent de près l'évolution de la situation. Beaucoup ont contribué à la caisse de solidarité mise en place.
Au nom des postiers de Saint-Gaudens et Aspet, la section CGT FAPT locale remercie l'ensemble des acteurs de cette belle journée.
LES POSTIERS EN TETE DE CORTEGE :
10h30, il était temps de se rendre Place Jean Jaurès afin de retrouver l'ensemble des manifestants. Partis du bureau sono à fond et au rythme des tambours, les postiers ont ouvert le premier cortège avant de prendre la tête du gros des troupes. Sur place, quelques 400 personnes avaient répondu présent afin de semettre "en marche" contre les graves attaques lancées par le Gouvernement Macron.
La place résonnait au son des manifestants, de l'inter-syndicale et des collectifs venus se faire entendre. Le départ fut lancé, les rues tremblaient sous la musique et l'animation des manifestants. Les postiers n'étaient pas de reste, au contraire, nous avons enflammé le cortège ! Un moment inoubliable.
Arrivés à notre point de chute, devant le bureau de poste, nous constations que le Réseau avait fermé ses portes et ses grilles sans doute pour montré son soutien à notre mouvement, ou pas... Peut-être de peur de faire fuir les clients, oublierait-on que les manifestants sont ausi pour la plupart des clients ? Nous sommes là pour défendre le service public pas pour le détruire, enfin. Après une prise de parole résumant la situation sur le conflit, le cortège s'est réuni tout autour du "parking public postal" pour la prise de parole de l'Union Locale CGT.
S'en est suivi une collation solidaire sur place bien sûr. Encore une démonstration des multiples possibilités de la CGT, nous en avons profité pour reserrer les liens avec l'inter-pro, échanger sur nos conditions de travail et ce à quoi nous devons nous attendre avec aux manettes du pouvoir des spécialistes d la casse sociale.
CONVERGER LES LUTTES POUR GAGNER :
S'il est important dans une entreprise de créer un rapport de force à la hauteur et de rédiger le cahier revendicatif, il est encore plus important de sensibiliser l'ensemble des salariés. Ca n'est pas toujours évident de faire avec le nombre, il y a des haut et des bas mais il ne faut pas oublier l'essentiel, l'unité.
Pour créer l'unité il est vital de composer avec les différences de chacun. Il s'agit aussi de laisser de côté ce qui ne sert pas à construire le débat ou faire aboutir nos revendications. Parfois des discordes inutiles d'une minorité peuvent entraîner de graves conséquences ur la majorité. A nous de faire en sorte d'aller au-delà de ce qui pourrait nuire à nos luttes.
C'est ce qu'il se passe aujourd'hui au sein de notre bureau. Nous avons réussi à faire fi des petits conflits sans intérêts qui nous séparaient, nous avons mis de côté nos égos afin de rassembler le plus grand nombre et nous nous félicitons de cette ouverture d'esprit, de cette prise de conscience commune qui a fait que nous avons pu tenir jusqu'ici.
Personnellement, je suis fier de tous ces courageux qui tiennent jour après jour sans faiblir, qui donnent de leur personne pour le collectif dans cette bataille pour les usagers et pour le service public.
Il faut absolument que cet exemple se propage dans tous les secteurs en Comminges. Il faut créer le meilleur rapport de force possible capable d'inverser la tendance. Il faut se donner les moyens d'avancer collectivement. La réflexion est de mise. L'unité passe par l'humilité.
Déjà la lutte des facteurs de Saint-Gaudens et Aspet se propage au-delà des frontières du département, le mouvement est très suivi malgré qu'il soit lancé par des petites bourgades.
Continuons ensemble à unir nos forces, converger les luttes et avancer d'un seul bloc.
Nous reconduisons le mouvement à demain. Même heure, même endroit.
LA POSTE DOIT REPONDRE A NOS REVENDICATIONS.
La note en plus :
A notre rentrée au domicile, les facteurs grévistes curieux de voir s'ils ont été livré en courrier ont tous trouvé dans leur boîte une lettre de la DSCC. Le Directeur Départemental lui-même nous a écrit (voir lettre ci-dessous) stipulant qu'il "ne lâcherait rien" non plus vu que ce qui nous a été proposé est, selon lui, plus que considérable... à vous de juger mais il faut arrêter les sucettes comme on dit !
Les tentatives d'intimidation, on en voit fleurir depuis quelques jours, on reste déterminé, on vaut mieux que ça !
- Des vidéos de la journée sont disponibles sur la page CGTFAPTCOMMINGES
- Tract 10 octobre public / privé sur ce lien
commenter cet article …