Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : CGTFAPT-Comminges
  • CGTFAPT-Comminges
  • : Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications. Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog. Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
  • Contact

  • Gi Fo
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
  • Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers. Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr www.facebook.com/CgtCommingesposte

Se syndiquer à la CGT.

Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.

Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.

Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.

Vous avez décidé de vous syndiquer :

  • informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
  • écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
  • demandez le bulletin d'adhésion.

La grève, c'est quoi ?

 

 

Le délégué syndical

https://youtu.be/s4ADdV-HxIw

14 mai 2024 2 14 /05 /mai /2024 21:18
Lettre ouverte de la section à l'ensemble des agents postiers du Comminges
Lettre ouverte de la section à l'ensemble des agents postiers du Comminges

Repost0
13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 16:30
Motion votée par le 16ème Congrès de la CGT FAPT 31

Repost0
30 avril 2024 2 30 /04 /avril /2024 10:52

Le 1er mai, c'est la fêtes des travailleurs et non du travail !

C'est la journée internationale de lutte des travailleurs. Nous vous renvoyons aux différents articles rédigés sur ce blog ainsi que sur les liens suivants :

Un 1er mai offensif pour la CGT FAPT
En Comminges RDV sous les couleurs de la CGT FAPT !

En Comminges RDV sous les couleurs de la CGT FAPT !

Repost0
4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 20:07

Un compte rendu très attendu par les agents qui manifestent de plus en plus de troubles de fatigue (énervement, stress, culpabilité, remise en question des aptitudes etc...) mélés à de l'incompréhension et un sentiment toujours plus fort de "s'être fait avoir".

L'audience commence par la lecture du protocole de sortie de conflit. Scrupuleusement appliqués dans son ensemble, la Direction souhaite montrer qu'elle met un point d'honneur à solutionner les "irritants" afin de "garantir la satisfaction des agents et des clients".

Sauf que, le protocole est respecté, d'accord, mais on est loin du compte ! Les points du protocole ne répondant pas concrètement en terme d'emploi et de conditions de travail. Le relevé de décision l'accompagnant assurait de belles avancées, c'était sans compter la mauvaise foi de La Poste qui montre une nouvelle fois comment elle sait jouer sur les mots...

 

 

RENSEIGNER POUR MOINS CHARGER ?

 

La Direction a longuement insisté sur le fait que les titulaires de tournée devaient absolument vérifier et remplir au maximum leur bordereau de collecte afin que la "réalité du travail" corresponde au mieux à ce qu'ils effectuent au quotidien sur le terrain.

La vérification doit se faire hors des heures de travail et sera compensée. Les bordereaux des tournées vacantes seront vérifiés par les FQ... encore plus de taf pour ces derniers (qui ne font quasi plus de qualité comble de l'ironie) alors que La Poste aurait pu résoudre ce point en CDIsant des précaires de longue date. Le problème étant, oui, on veut bien les remplir mais comment ? Que faut il renseigner ? L'explication n'est pas fournie avec, on se croirait devant un plan de construction d'un meuble sans légende (toujours aussi illisible et incompréhensible).

On apprend donc certaines choses comme le fait qu'il faudrait notifier les données effectuées à pied, les signalisations (feu de route, stop etc) ou que les PDI identifiés en zone C (distribués tous les jours) correspondent aux clients recevant de la presse.

Un brief appuiera le fait qu'il est essentiel de remplir les bordereaux avec le plus de précisions possibles. "Plus il y a de renseignements, moins il y a de réclamation" ? Faux, malgré le temps et l'énergie consacré à remplir le plus consciencieusement possible son bordereau, la T3 reconnue à fort dépassement (plus d'1 heure) est aujourd'hui pas plus avancée mais toujours autant chargée. Que croire ?

 

 

AU BORD DU ROULEAU !

 

A 9h30 une délégation de masse des collègues est venue afin d'appuyer notre argumentation et montrer que le malaise persiste voire s'intensifie. Après une demie heure de vifs échanges avec la Direction à huis clos (nous avions émis le souhait de les laisser rentrer pour qu'ils s'expriment, la Direction ne l'a pas souhaité, elle), les agents sont redescendus reprendre l'activité amplis d'amertume et de colère. Un agent n'est d'ailleurs pas venu travaillé le lendemain pour cause de soucis de tension.

Après cet  intermède, La Direction voulut nous montrer sa volonté de relancer le dialogue social en justifiant la tenue de plénières et de CHSCT. Le problème étant que pour la majorité des agents, le dialogue tourne en sens unique, à répétition et n'avance sur rien du tout. De même que la signature d'un accord ne garantie en rien et n'améliore pas les conditions de travail des agents.

Le bilan est lourd en terme de fatigue physique et morale depuis le mois de mars. Le stress porté par le fait de ramener du courrier y contribue grandement.

Les solutions mises en place durant les différentes réorganisations ne correspondaient déjà pas aux attentes des agents, en découle une perte de confiance. Les agents se sentent écrasés par le poids des choix stratégiques de La Poste qui ne défend réellement que ses intérêts. Pourtant une entreprise compétitive devrait davantage se fier aux recommandations et suggestions de ses "collaborateurs" ainsi que des attentes et besoins de ses clients. D'autant que si La Poste souhaite rester au top, elle a tout intérêt à aller dans le sens d'un service public postal de qualité et de proximité. Aujourd'hui le coeur même de notre métier, de ce pour quoi nous avons signé, est désorganisé de manière orchestrée : on est en train d'habituer la population à na plus recevoir de courrier mais a contrario on lui propose tout un tas de nouveaux services (payants). Le problème est que pour pouvoir démarcher la clientèle il faut aussi avoir sa confiance (sujet traité dans le compte rendu de la bilatérale de Montréjeau).

On nous vend pourtant une organisation où la distribution pilotée n'est pas intégrée au projet, de quoi nous plaignons-nous diront-ils ? Bah trois fois rien, cela fait plus de 11 ans que l'on sonne l'alerte sur la dégradation des conditions de travail et du service rendu à la population depuis cette belle innovation que fut le projet Facteur d'Avenir. Une innovation qui détient un bilan humain catastrophique ! "Le suicide, oui, mais avec le sourire !" C'est inacceptable !

 

LISTING DES POINTS ABORDES :

- Emplois vacants !!! Le FQ n’a pas le temps vu que souvent sollicités sur les tournées. Bilan à 6 mois donc en septembre. Suivi de l’état de remonté des Bordereaux de Collecte chaque semaine.

- Comblements actés ! Embauches… Comblé sur poste déclarés vacants (4 identifiés) ???

- Sur secteurs d’ajustement ce n’est pas de l’emploi stable compté dans l’effectif mais du précaire (intérim ou cdd) en fait les FE qui devaient occuper ces positions n’existent pas (1FE au back-office, 1 FE passé FSE2.1 donc pas de recrutement mais évolution sur place).

- Travail collectif non valorisé.

- Tournées aujourd’hui en plus (en période forte) qu’à la précédente réorganisation.

- Délégation finie à 10h05 personnel reçu dans le cadre du dialogue social

- Comblements effectués avec force travail variable avant.

- Fonctionnement des sites (avec sacoche Aspet) point non faisable sur qqch pas mis en place.

- Jours de grève échelonnement paiement mis en place et tenu.

- Aucune procédure disciplinaire.

 

POINT SUR LE RELEVE DE DECISION :

- Maintien même DHMO.

- Il faut que les remplaçants aient leur jour de repos autour du week-end sur 8 semaines.

- Détail par position de travail. Chronogramme à la minute ? Listing activité prise de service à fin de service. Nouvelle restitution sur fiche de poste prévue par la DSCC.

- Embauche avant l’heure !!!  Respect horaire : personnel face à une contradiction par rapport au travail à effectuer. La Poste sait quelle tournée est en dépassement mais souhaite faire perdre la boussole en désorganisant. Faire sa vacation est primordial pour les agents, il faut réduire l'écart entre travail réel et prescrit. Confiance à rétablir. Palliatif à mettre en place : renfort sur tournées à fort dépassement. Pas de phénomène d’iniquité.

Décision : voir où mettre les renforts le matin même. En semaine forte, FQ devaient faire les ajustements selon l’organisation sauf qu’ils sont utilisés pour remplacer absences et embauche de force de travail variable pour faire ces ajustements.  Sur Aspet plus de FQ puisque passé ROP

- Il manque donc un FE dans une équipe : le FE a choisi de ne pas rester à la distribution, peut le faire revenir. 2 FE sur papier. Contradiction entre la décision de positionner le FE au back office (puisqu'il se sentait mal à la distri) et de le repositionner à la distri, à quoi ça rime ? Quid de la protection de la santé des agents ?

- Menace Amazon. Compétitivité = qualité de service adéquate pour la pérennité de l’entreprise

- Prendre en compte les mises en danger. Irritants non réglés depuis des lustres.

- Accompagnements : actions à mettre en place pour se rendre compte du quotidien. Pourquoi des restes ? Pourquoi ci, pkoi ça ? Fait du NPS : les clients vont noter suivant le service rendu… Oui mais quid des récaps de ces accompagnements par tournée ? Accompagnements n'ont pas tous été effectués avec les titulaires qui maîtrisent leur tournée.

- Sécurité au travail : travailler normalement, ne pas se mettre en danger ! Ecoutes individuelle par agent à observer avec le chsct. Rprod observera situation pour faire un point le lendemain (décisions prises aux vues d’une situation).

Agents en difficultés n’arrivent pas à effectuer travail dans le temps imparti. Quelle solution ? Quels moyens ? Quoi mettre en application ? Recevoir avec lien de subordination (entretien individuel) = compliqué pour les agents.

- Constatation d'une lassitude d’être en difficulté tous les jours. Moins tendre l’organisation = semaine forte jusqu’en septembre ? Reprendre rythme des réunions ne devant pas excéder 1h. Brief = faire le point sur chaque domaine puis si difficulté = écrit sur le tableau et effacé au fur et à mesure des résolutions.

- Nous faisons face à une situation où l’on doit garantir la satisfaction des client et la santé des agents. Travail sur la sécurité des postiers avec Rprod ainsi qu’avec préventeur.

- Constat des mêmes tournées en dépassement mais pas de restes donc pas de renfort en semaine forte jusqu'en septembre.

- Ce jour, protocole appliqué, bilan suscite des questions. Décision en fonction de l’écoulement de la charge donc avec Rprod. Pour la CGT FAPT, à vouloir tout normer, trop sécuritaire, cela peut mener à saturation. Aujourd’hui on ne s’explique pas les restes quotidiens...

 

CONCLUSION SUR LES POINTS ABORDES :

Une chose est sûre, il y a du boulot pour arriver à nous faire entendre ! La Poste reste figée dans ses schémas, chiffres, cadences et moyennes pendant que l'humain perd le nord quand il ne s'agit pas de sa santé...

Certes la Direction et l'encadrement font en sorte d'aller dans le sens du dialogue et c'est très bien. Mais comment faire quand ce dialogue, une fois porté plus haut, s'arrête net. Nous ne sommes pas dupes, la DSCC impose des limites et ficelle toujours plus les directions locales, nous n'épiloguerons pas sur la décentralisation du pouvoir décisionnel telle que nous l'avons vécue lors du conflit par exemple...

Par ailleurs, s'il est difficile de faire entendre raison dans l'entreprise c'est aussi du fait du contexte actuel où nous nous apercevons que le marché du travail est dérèglementé de sorte à mieux faciliter les choses au grand patronat et par conséquent au capital. En somme cela permet de justifier leurs choix voire même les moins justifiables... Recentrer l'humain au coeur des questions essentielles dans l'entreprise demandera plus d'implication de la part des salariés. Notre monde fait lui même face à des questions et difficultés vitales trop longtemps délaissées aux mains des plus riches qui n'aspirent qu'à s'enrichir toujours plus et ne s'intéressent pas aux conséquences à long terme sur les thèmes de l'écologie ou de la pauvreté par exemple. La CGT prône depuis longtemps un meilleur partage des richesses et fustige le réel coût dans l'économie qu'est le coût du capital.

Pour revenir à ce qui nous intéresse de près, nous voyons très bien que La Poste évolue dans sa propre bulle et s'entête dans un déni de réalité qui irrite de plus en plus les postiers. A quoi s'attendre à ce moment là de la part d'agents poussés dans leurs derniers retranchements ?

Nous ne pouvons nous en tenir à ce seul dialogue n'amenant pas des mesures concrètes afin d'améliorer les conditions de travail des agents et le service rendu aux usagers. Nous le considérons stérile en terme de résolution des problèmes. C'est un éternel discours balancé aux mesures d'un pas en avant et deux pas en arrière. Nous le répétons, pour répondre aux défis de demain et asseoir notre "excellence", il faut pour cela donner du temps pour effectuer un travail de qualité et non le compresser à outrance, ce qui ne fait que bâcler notre mission et entâche la confiance des clients qui, pour ces raisons préfèrent déjà aller voir ailleurs...

La CGT porte des propositions permettant de répondre aux différents enjeux de demain, et si nous en débattions ?

Repost0
13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 14:16

LES POSTIERS POUR LE TRAVAIL REEL :

 

Le compte n’y est toujours pas ! La Poste joue les prolongations comptant sans doute que les agents finissent par céder, mais nous ne lâcherons rien ! Quelques arrangements sont opérés sur le tas pour soulager les uns mais chargent les autres. Une solution serait de créer au moins une tournée pour détendre l’organisation en allégeant les tournées à forts dépassements et pourquoi pas CDIser un précaire de longue date.

En attendant le comblement de tous les postes vacants, La Poste fait régulièrement appel à ces salariés précaires. Souvent sous-formés au métier, ils ont d’autant plus de mal à effectuer l’intégralité de leurs tâches. Malgré tout, une solidarité s’est mise en place afin de les accompagner au mieux, mais cela ne peut perdurer dans le temps. Il faut donner les moyens à tous les agents de travailler dans les meilleures conditions possibles !

Cela passe par la remise en cause de cette organisation !

Tous constatent l’écart considérable entre travail prescrit et travail réel.

Il est urgent que La Poste remette donc tout à plat en passant par le dialogue avec les agents. Une organisation appuyée sur les conseils avertis des professionnels du terrain ne peut qu’être qu’un succès ! C’est avec un manque de moyens et de temps que les postiers tentent d’effectuer en intégralité leur mission quotidienne mais le retour de réalité est tout autre. Cette réorganisation, par ces nombreux dysfonctionnements constatés, n’apporte aucune avancée en qualité de service, en conditions de travail ou en santé et sécurité au travail. Au contraire, comme alerte la médecine du travail, ces dernières organisations imposées par La Poste entraînent une aggravation des risques psychosociaux, une augmentation des arrêts maladie, de démission, de départs prématurés en retraite, des TMS, des risques routiers (etc) et mettent en péril la santé morale et physique des postiers en tournant bien entendu le dos à ses engagements en terme de service public, qui plus est, en milieu rural. La Poste se vante de faire de la prévention, chiche !

En faisant le tour des agents, la première chose qui est évoquée c’est le stress de ne pas arriver à finir dans les temps.

Un stress qui augmente à mesure que nous avançons vers le rajout du premier secteur d’ajustement au 22 mai. Ce facteur stress couplé à l’imposition des horaires collectifs ne présage rien de bon si les tournées ne sont pas rééquilibrées dans le bon sens : les yeux des agents sont perpétuellement rivés sur le chronomètre, la sacoche ou le smartphone… « Roulez en toute sécurité » ? Si on en parlait !

Il appartient à tous les agents de créer le rapport de force afin d’inverser la donne !

 

 

OPTIMISATION D’UNE DECONSTRUCTION :

 

Avec cette organisation La Poste scinde toujours plus le collectif de travail en favorisant les aspirations individuelles et pire, vise à détruire l’essence même du métier et sa légitimité de service public. En découle une perte de repère au sein du collectif ainsi que chez les usagers qui en paient les pots cassés chaque jour un peu plus. Il est essentiel de nous organiser afin de mettre en commun nos revendications !

C’est une véritable remise en question du savoir-faire des agents qui n’effectuent plus leurs tâches dans leur intégralité ainsi qu’un sentiment de perte de contrôle : les facteurs guichetiers et les facteurs d’ajustement sont désolidarisés du tri général, du piquage et du coupage et doivent se fier au travail de leurs collègues qui effectuent ces tâches à leur place ne connaissant pas les spécificités terrain. Ces agents deviennent donc simples distributeurs. Le travail à l’aveugle est loin d’être une solution miracle pour vanter une certaine qualité de service…

Les remplacements sur ces positions spéciales révèlent aussi des difficultés de mise en œuvre et obligent les RE à jongler avec le planning. Les RE, eux aussi, se retrouvent à devoir gérer les dérives de cette organisation, les chargeant encore plus de travail supplémentaire.

Plus de souci de couvrir les tournées à découvert, c’est rentré dans les mœurs. De même que les doublures ne permettent plus aux agents de découvrir une tournée en passant par la mise en case… un vrai casse-tête pour les encadrants !

La stratégie de La Poste consiste à récupérer tous « les temps morts » possibles afin de justifier une telle organisation. La qualité de service n’a plus sa place dans cette stratégie, c’est logique, puisque La Poste optimise les moindres tâches afin de rentabiliser toujours plus le temps de travail. Comment exiger d’un agent qu’il travaille vite et bien si les dès son déjà pipés à la base ?

Ce qu’il faut souligner c’est que nombre d’agents s’assoient sur  la pause légale de 20 minutes pourtant comprise dans le temps de travail. Soit parce que la Direction n’a pas organisé en conséquence (cabine par exemple) ou parce que les facteurs la sacrifient pour récupérer du temps de distribution supplémentaire. Toutes les tâches même les plus minimes ne peuvent être assurées c’est pour cela que le personnel exige les fiches de poste détaillées de leur travail journalier (Nous avons travaillé de notre côté sur une fiche type pour effectuer les relevés).

Notre section alerte sur le fait que cette organisation nuit déjà à la distribution en J de certains plis, notamment la presse puisqu’avec les prises de service décalées, les tournées surchargées ou le mauvais découpage, les fausses doivent attendre au lendemain. C’est inadmissible et indigne des promesses engagées ! Ainsi il ne serait pas étonnant que, comme pour La Dépêche, les usagers souhaitent avoir recours à un livreur privé ou un abonnement internet. La Poste a-t-elle conscience de cela ou signe-t-elle l’aveu de se débarrasser une bonne fois pour toute de la distribution ?

Les agents, quant à eux, sont déjà certains qu’ils souffriront d’autant plus lorsqu’ils devront effectuer les secteurs d’ajustement. La Poste considère que l’activité courrier sera moindre. Les agents disent que les distances seront accrues et les kilomètres, il faut les faire quel que soit le temps et les spécificités quotidiennes !

Ne nous leurrons pas, si nous ne défendons pas nos intérêts maintenant et ensemble, la prochaine réorganisation mettra encore plus à mal nos conditions de travail c’est inéluctable pour une entreprise qui ne vise qu’à gonfler ses profits (+2.1% en 2017).

 

Note de la section :

Jamais sans ma casquette !

Une scène improbable s’est déroulée lors d’un brief pas comme les autres. Alors que le bureau recevait en grande pompe (et tout le gratin) la visite d’une responsable de la région Occitanie, notre section en profita pour interpeler la Direction sur certains points comme la dégradation des conditions de travail et notamment le climat social détérioré entre « le premier étage et les gens d’en bas ». Aux vues de la gravité de la situation, tous s’attendaient au même discours mécanique  bien rôdé de La Poste mais la responsable Occitanie préféra s’attarder sur la casquette personnelle du responsable syndical CGT FAPT…

Un détournement de l’attention dans les règles de l’art pour minimiser le contenu du message. Que dire de la considération de nos dirigeants qui semblent vivre dans un autre monde et seraient détachés de tout discernement ? Les revendications du personnel que nous portons sont légitimes et ne doivent pas être tournées en dérision ! Elles mettent au centre du débat l’humain et l’aspiration à vivre dignement afin de s’émanciper au travail !

 

CE QUE LE PERSONNEL EXIGE :

 

- embauche des CDD longue date devant se soumettre à un test d’aptitude (pas de news)

- respect horaires collectifs (prise de service et fin de service pour tous) pour étudier les dépassements

- réel équilibrage des tournées et création de position le cas échéant, accompagnements au réel ?

- respect pause 20 minutes dans le temps de travail

- maîtrise intégrale du travail

- travail matinal

- doublure en bonne et due forme

- application du travail réel avec quota temps alloué (spécificités, démarchage, chargement, plein, contrôle véhicule etc)

- moyens fonctionnement adéquats (remplacement, matériel) pour agents et RE

- intégration des PPI en tant qu’objets signalés

- respect des signalétiques facteo (DP ?)

- équipement (facteo, clés, vigik, EPI, vélo etc) pour les remplaçants

- stabilité pour l’agent 2.1 back-office (position vacante perpétuelle)

- renfort cabine à acter et tenir sur long terme

- repos stables pour tous, près des week-ends

- planning à jour

- fournir fiche de poste (modèle CGT FAPT prêt si besoin) à chaque agent et clarification des tâches

- revoir le découpage pour simplifier le tri général et ainsi la distribution et détendre l’organisation

- annulation de la mise en place des sacoches d’Aspet

- fonctionnement en périodes fortes uniquement

- réponse aux points notifiés lors de la grève

- arrêt des réorganisations

- conciliation travail / vie privée

- délocalisation dans centre de distribution adapté

- considération du travail effectué

- présence Responsable Organisationnel à la prise de service pour noter les dysfonctionnements

 

Nous avons demandé la tenue d’une audience, nous serons reçus le 9 mai.

Montrons tous ensemble notre détermination à vouloir effectuer notre travail le mieux possible tout en préservant un réel service public de qualité et de proximité compétitif !

Repost0
17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 09:49

UN PREMIER BILAN CHAOTIQUE :

 

Lors du conflit de 2017, nous dénoncions déjà le caractère non abouti  et nocif du projet tel que proposé concernant la nouvelle organisation du travail. Nous obtenions des avancées conséquentes sur les moyens et effectifs mais surtout l’assurance de prendre en compte le travail réel pour ajuster au mieux les positions de travail des agents. Nous obtenions aussi le report de l’organisation au 20 mars de cette année ainsi qu’une seule sacoche d’Aspet pour décembre 2018. Et c’est tant mieux ! A peine l’organisation mise en place ce 20 mars, de multiples dysfonctionnements ont pu être constatés et nombre d’agents rencontrent d’énormes difficultés pour effectuer l’intégralité de leur travail.

C’est avec une préparation imparfaite des tableaux de tri général de Saint-Gaudens et d’Aspet que ça commence. Alors que La Poste exige des agents une qualité de service irréprochable malgré un manque de moyens significatif (personnel et matériel), le travail en amont est une nouvelle fois mal fait ce qui est assez paradoxal… Les facteurs se retrouvent donc avec des listings incomplets, les bordereaux de collecte ainsi que les fiches de poste n’ont pas été remis alors que tous les agents sans exception veulent connaître de bout en bout ce qu’ils doivent faire pendant leur vacation (cacherait-on des choses volontairement ?) et les tournées dîtes sacoche montrent déjà l’infaisabilité de cette organisation.

Déjà certains « réajustements » sont en cours, mais ça n’est pas assez ! La réorganisation est entièrement bâtie autour des tournées sacoche et le recul du responsable organisationnel appuyé par le constat conséquent du nombre de restes sur les tournées des agents préparateurs ou « ajusteurs » prouve que cette réorganisation n’est pas du tout aboutie. Trop nombreuses sont les failles, ajoutons  la mise en place des horaires collectifs et la distribution pilotée et nous nous rendons forcément compte que les tournées ont été surestimées. Cela pourrait passer si La Poste créait de nouvelles positions de travail. La qualité de service, elle, est une nouvelle fois dégradée. Les nerfs des agents sont mis à rude épreuve car ils veulent pouvoir travailler correctement et dans les meilleures conditions possibles, en découle ainsi une atteinte de plus au service public largement malmené par le fait de vouloir rentabiliser le temps de travail.

UN PAS EN AVANT ET DEUX PAS EN ARRIERE…

 

Ou comment faire et défaire, La Poste est passé maître en la matière en voulant faire croire qu’elle fait du neuf alors qu’elle pompe tout dans ses vieux dossiers. Le problème est que les « innovations » mise en place ont connu un autre temps et étaient effectuées par des postiers qualifiés (grade plus élevé) couverts d’un autre statut. C’est un autre débat mais il faut aussi le souligner. Les promesses engagées lors des diverses discussions durant le conflit ne sont pas tenues dans leur intégralité pourtant un accord a été signé, quid de la crédibilité de nos dirigeants ?

Le découpage des tournées est une tambouille sauce aux petits oignons pour la boîte mais qui laisse un goût fortement amer à l’ensemble du personnel. On n’a jamais vu ça ! Des rues, des bouts de rues ou de villages répartis à plusieurs facteurs pour pouvoir caler ces fameuses tournées sacoche, mais quelle réussite ! On n’a jamais autant passé de temps le nez dans les étoiles ou pratiqué le « j’avance ou je recule » pour savoir sur quelle tournée se trouve telle ou telle rue ou village… Evitons les gestes répétitifs qu’ils disaient… Cessons d’ironiser l’heure n’est pas à la plaisanterie, La Poste doit nous rendre des comptes et ce ne sont pas quelques menaces sur les cadences ou sanctions éventuelles qui nous feront trembler. L’organisation, ce ne sont pas les facteurs qui l’ont voulu mais ce sont eux qui la subissent au quotidien et sur le terrain. Les réponses ou solutions ont du mal à descendre du premier étage, comprenez qu’il est plus facile de taper en touche et déléguer aux encadrants de proximité qui se voient contraints à en faire encore plus pour faire tourner aussi mieux que possible la distribution. Le surmenage engendré au bas de l’échelle (ou du colimaçon) finira par entraîner un profond mal-être ainsi que de potentiels risques sanitaires si les choses n’évoluent pas rapidement et dans le bon sens !

Pour l’heure, les facteurs rechignent à devoir bâcler leur travail mais n’ont plus tellement le choix : finir dans les temps c’est se mettre en danger ainsi que mettre en danger les autres. Le travail réel n’a pas été pris en compte et c’est bien là que ça pêche !

Certes toutes les tournées ne sont pas surchargées, heureusement et tant mieux encore une fois. Alors comment expliquer ces disparités ? Comment se fait-il que La Poste ne soit pas en capacité de proposer une véritable équité dans ses réorganisations ? Pour une bonne raison, elle compte sur les individualités de chacun pour créer la division, le personnel n’est pas dupe ! A nous tous d’exiger de niveler tout vers le haut. Pour cela, La Poste doit revoir sa copie dans son intégralité en donnant aux agents la possibilité de pouvoir respirer et travailler correctement pour assurer une vraie qualité de service de proximité aux usagers.

PAS LE TEMPS D’AVOIR LE TEMPS !

 

S’il est bien quelque chose d’invraisemblable c’est bien le fait de demander aux agents de faire du chiffre alors que justement, ils n’ont plus vraiment le temps d’y parvenir ou alors cela laisse sur la touche les derniers usagers de la tournée… Ce cas de figure ne laisse plus le choix aux agents et toutes les tâches quotidiennes à effectuer sont parfois laissées pour compte (rebuts / réex, contrôle véhicule, PNA etc…). Malgré tout le bon vouloir des agents ainsi que leur professionnalisme, il est impossible de pouvoir tout faire. Il faut rappeler que nous sommes pourtant dans une période considérée forte, s’il est difficile d’y arriver maintenant, comment fera-t-on lors des périodes standards ou intermédiaires lorsque les ajustements viendront s’ajouter à notre charge quotidienne ? Prenons aussi en compte l’apparition de tous ces « nouveaux services » mettant à mal d’autres entreprises publiques qu’il va falloir porter, expliquer, conclure.

La Poste ne se soucie guère des dommages collatéraux éventuels que pourraient rencontrer les facteurs. Elle ne permet pas de prendre réellement le temps de réaliser un contrat ou de participer à ses différents challenges sans que cela impacte forcément sur autre chose. Mais c’est tellement gratifiant de se voir offrir un chèque cadeau de 10 € ou une place de cinéma après avoir fait pour 3000 € de vente… Ce manque de considération à l’égard des agents qui font en sorte de prendre le temps montre une nouvelle fois que ce qui compte c’est le chiffre et non la qualité…

C’est la même chose en cabine où les agents sont contraints à devoir gérer les facteurs et les « clients », toujours avec les moyens du bord, toujours moindres et en faisant une croix sur la pause de 20 minutes leur étant pourtant due.

Cette fameuse pause des 20 minutes est largement sacrifiée, récupérée par le temps distribution pour beaucoup d’agents preuve que les tournées ne sont pas dans les clous.

Pour le personnel roulant c’est la double peine puisqu’ils vivent la même chose que les titulaires mais sur plusieurs tournées, ce sont donc deux fois plus de contraintes. Prendre le temps d’effectuer une tournée correctement relève du miracle et s’en suit malheureusement des problèmes liés à la qualité de service, ce qui est inévitable dans ces conditions. Idem pour les « précaires » qui sont surutilisés et sous formés mais qui assurent tant bien que mal les mêmes fonctions qu’un titulaire.

NOS PRECONISATIONS POUR RELEVER LA TETE :

 

Lors du conflit de 2017 nous obtenions la tenue d’une réunion du personnel à la demande. Pour que chacun puisse s’exprimer et dans le but de faire remonter certains points sans avoir à passer par le niveau syndical, cela peut déjà être un critère de rassemblement du collectif. Cela permettrait entre autre de pouvoir échanger, débattre et proposer en toute neutralité et par conséquent solidifier les liens entre agents. Par cette organisation La Poste casse toujours plus ce lien puisqu’elle impose des horaires décalés, à nous de nous organiser en conséquence.

Le 19 avril marquera une nouvelle journée d’action de grande ampleur pour la fonction publique qui est toujours plus attaquée par le Gouvernement. Nombre d’entreprises et de salariés entrent dans la danse, pourquoi pas nous dans un esprit de continuité ? Nous appelons le plus grand nombre à venir manifester.

Un cahier revendicatif est déjà disponible, à nous de continuer à l’étoffer et de porter nos revendications.

Une réunion des syndiqués du bureau est prévue en date du 20 avril, à l’ordre du jour l’organisation de la section et un point sur la réorganisation, un compte rendu ne vous sera pas fait puisque la direction nous interdit toute prise de parole « intempestive ». Nous rebondirons donc en organisant des HMI, ainsi soit-il !

Des stages d’accueil sont ouverts à tous ceux qui souhaitent découvrir ou comprendre le fonctionnement de la CGT FAPT et pourquoi il est essentiel de lutter pour soi mais aussi pour les autres.

 

Note de la section : Le conflit de 2017 a créé une scission malgré nous, agents grévistes, le fait de se trouver dans une telle situation pendant plus de 20 jours et d’avoir à faire à la mauvaise foi et le mépris de la Direction Départementale nous a poussé dans nos derniers retranchements et a sans aucun doute participé à engendrer des colères, des malentendus ou des non-dits entre agents, c’est humain.  Il est temps de tirer un trait définitif sur d’éventuelles chamailleries qui ne nous feraient perdre que plus de temps.

Nous sommes tous dans le même bateau, nous avons obtenu des avancées pour le collectif et continueront toujours en ce sens quoi qu’il en soit !

 

Plus que jamais les facteurs ont besoin de se retrouver et de poser les choses afin de défendre leurs droits et libertés, la section CGT FAPT reste à la disposition de tous et nous mettons un point d’honneur sur la transparence de notre engagement.

Nous contacter : cgtcomminges-poste@hotmail.fr 	Nous suivre : cgtcomminges-poste.over-blog.com

Nous contacter : cgtcomminges-poste@hotmail.fr Nous suivre : cgtcomminges-poste.over-blog.com

Saint-Gaudens PDC : Nouvelle organisation,   nouveaux problèmes !
Repost0
16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 19:25
*La Poste Saint-Gaudens, les raisons de la colère !*

Au bout du compte, ce qui donne la mesure d'un être humain, ce n'est pas son attitude lors de moments agréables, confortables, mais celle qu'il adopte à l'heure des défis et de la controverse.

Martin Luther King

Dans le cadre de la journée nationale d'action du 22 mars, notre section dépose un préavis de grève local sur les points suivants :

- Le comblement de l’ensemble des postes vacants par la requalification en CDI de tous les contrats précaires (CDD, Intérim, contrat pro, alternant...) qui le souhaitent

- L'arrêt immédiat de la distribution pilotée

- La prise en compte des charges de travail réelles, notamment pour les imprimés publicitaires et le PPI, le paiement ou la compensation du travail supplémentaire réalisé et la création des emplois correspondants

- Pas de pause méridienne à St Gaudens

- Le comblement de poste à l’aplomb de la bascule tel qu’il est écrit dans le protocole

- Prise en compte des prestations dans la charge de travail

- 2.1 grade de base qui passe par la promotion de tous les 1.2

- Prise en compte de la santé au travail et du stress en mettant l’humain au centre de l’organisation de travail

I) La mise en place de la distri pilotée signe la mort programmée du métier de facteur. Non seulement la mission de service public ne s'effectuera plus 6 jours sur 7 comme le veut l'engagement poste - Etat mais les tournées étant conséquemment chargées seront distribuées selon des zones de distribution prédéfinies. Fini de voir le facteur passer tous les jours même pour une lettre, parfois vous le verrez passer... à vide sauf exception si vous avez de quoi payer !

EXPLICATION :

La distri pilotée est une nouvelle méthode permettant d’adapter la distribution à la date limite de livraison des différents produits afin de supprimer du temps de travail sur les tournées. Le flux courrier quotidien d’une tournée est divisé en trois parties, A, B, C en fonction de la priorité des produits. Ainsi la partie C est distribuée tous les jours alors que les parties A et B sont distribuées alternativement. Le courrier entreprise par exemple sera traité en partie C, considéré comme prioritaire.
C’est la remise en cause de la distribution 6 jours sur 7 dans les boîtes aux lettres, le courrier prioritaire classé en A ou B n’arrivant à destination qu’un jour sur deux. C’est aussi le choix de prioriser ceux susceptibles d’y mettre le prix (les entreprises) au détriment de l’usager lambda, La Poste créé donc des inégalités de traitement considérant qu’il y a plus matière à aller chercher de l’argent chez les professionnels.

Mieux que ça, sachant que les tournées vont être remaniées et souvent à nouveau chargées d’une masse de travail supplémentaire, les facteurs n’auront plus le temps de « prendre le temps ». Travail bâclé et vitesse augmentée se laissent entrevoir car il faudra impérativement avoir fini la distribution pour 13h50 sous peine de sanction… fini ou pas.

En quoi ça vous concerne ? Simplement sur le fait que si un facteur n’a pas fini sa tournée dans son intégralité, il devra aussi prioriser le courrier de la veille et donc délaisser une partie de sa distribution. La gestion de cette situation en plus de la distri pilotée sera catastrophique voire impossible et ne relèvera pas le niveau de qualité de service au contraire.

II) Le comblement des postes vacants devaient se faire à la bascule de la réorganisation et par de l'emploi stable (CDI). Notre section avait porté la transformation des salariés CDD de longue date en CDI. La direction avait assuré que malgré l'appel à candidature et quelques sollicitations auprès d'autres directions, personne ne souhaitait ou ne pouvait venir à Saint-Gaudens donc l'emploi de ces salariés précaires pouvait résoudre la situation. Il n'en est rien, il semblerait que maintenant cela se débloque comme par enchantement.

Le problème est que pour ne citer que cet exemple, la promotion de FSE 2.1 était disputée par deux agents, 1 de Saint-Gaudens déjà FE 2.1 (donc pas de réelle promotion mais simplement un changement de poste) et 1 agent ayant passé un contrat pro dépendant du bureau de Muret. Malheureusement pour ce dernier, sa direction ne souhaitait pas le voir partir et c'est donc le FE qui a obtenu le poste... Revirement de situation, après tout ce cirque, l'agent échaudé est recruté à partir de juin. Bizarre...

Mais voilà, si 2 postes seront comblés réellement qu'à partir de juin, ça n'est pas ce qui était convenu à la signature de l'accord. De même, d'autres positions seront comblées par du personnel précaire. La CGT ne signe pas des accords pour que La Poste continue tranquillement à faire n'importe quoi.

Ainsi puisque certains postes seront comblés qu'à partir de juin, nous exigeons que la bascule à la nouvelle réorganisation s'effectue à ce moment là.

III) L'égalité de traitement de tous les agents et à tous les niveaux devrait être de mise seulement là encore ça pêche. Il y a déjà quelques temps une factrice FE a demandé à être rétrogradée puisqu'elle restait sur le bord de la touche à la mise en place d'une réorganisation et de toute façon la mission de ce grade ne lui convenait pas. Depuis la dernière grève de 2017, un agent FE a réitéré la chose en demandant à changer de poste. Accordé, il se voit attribuer une position de rouleur au back-office (grade 1.3) mais conserve son grade de 2.1. Quid de l'équité ? Comment peut-on justifier ces deux cas de traitement ?

C'est dans cette optique que nous exigeons la revalorisation du grade de base au 2.1.

Dans un tout autre terrain, plus au niveau pratique, les agents se voient menacés de sanction pour le non port des EPI. Pourtant divers dysfonctionnements restent encore "impunis" selon qui est concerné. Nous avons déjà remonté ce grief lors de précédents articles. Il est aberrant que La Poste joue au jeu des divisions pour justifier sa stratégie. Nous ne sommes pas dupes, cette tolérance à l'égard de certains agents ne sert qu'à nous monter les uns contre les autres or la responsabilité légale revient à la Direction. Il serait regrettable d'avoir à interpeller un organisme de contrôle pour farfouiner dans tout ça (le traitement de la PNA par exemple). La Poste n'hésite pas à ne pas honorer certains marchés et à couvrir des dysfonctionnements pour ne pas montrer qu'elle titube toujours plus à chaque réorganisation du fait de privilégier rentabilité et productivité.

IV) L'excellence se cache derrière un mensonge. Depuis déjà plusieurs mois, les postiers travaillant avec leur FACTEO (smartphone) se voient obligés de notifier le pourquoi de la non distribution d'un objet suivi ou d'un recommandé par une DP (Deuxième Présentation). Peu importe si le facteur n'est pas passé, que la tournée était à découvert ou qu'il n'a pas laissé d'avis de passage, l'option obligatoire à cocher est la DP. C'est mentir directement à l'expéditeur et au destinataire afin de préserver les statistiques du bureau pour atteindre les objectifs fixés par la Direction Départementale. Les facteurs pour la grande majorité le font à contre-coeur puisque d'autres options sont disponibles mais ordre est donné de faire ainsi.

Là encore on se rend compte que la qualité est laissée pour compte lorsque ça arrange La Poste.

Pour enfoncer le clou, dernièrement avec la distribution des élection, les facteurs ont dû faire face à jouer le jeu ou écouter leur conscience professionnelle. En effet, comme à chaque fois La Poste ne veut pas reverser l'enveloppe remise par l'Etat pour la distribution des plis électoraux aux agents distributeurs (pourtant paiement d'un travail supplémentaire). Elle impose ainsi de prioriser la distribution des plis électoraux sur le reste de la distribution. Ce qui veut dire, sans précision de plus, que les entreprises ne sont pas concernées à ce moment là par la distributions du courrier, de colis (etc...) alors que les facteurs sont poussés à les démarcher pour ramener de nouveaux contrats. C'est assez paradoxal en ce sens que La Poste n'hésite pas non plus à outrepasser la loi : détention illégale de courrier pour un agent, ça ne pardonne pas c'est la porte assurée mais là ? Autrement dit ce qui est valable pour les uns, les petites mains, n'est pas valable pour les autres, les dirigeants qui peuvent donc dépasser les limites lorsque l'envie leur prend.

V) Heures sup ou pas heures sup ? Depuis déjà plusieurs semaines sont en vigueur les horaires collectifs qui ont pour but de supprimer les dépassements horaires et par conséquent, leur paiement. La fin de service étant à 13h50, les facteurs doivent passer la porte à cette heure précise fini ou pas fini. La mise en place de la distri pilotée est la solution miracle pour ne plus avoir à gérer les dépassements et ainsi justifier de charger toujours plus les tournées.

Cela n'empêchera pas une montée de stress chez les agents frustrés de ne pas avoir accompli leur mission dans son intégralité et laissé de côté plusieurs quartiers pour le lendemain. Cela induira aussi l'augmentation de la vitesse, fera grimper le taux d'accidentologie et surtout la multiplication des erreurs de distribution. En bref, la qualité de service est mise au placard. La Poste compte sur la léthargie des usagers persuadés de ne rien pouvoir faire. A nous de leur montrer le contraire !

 

On va s'arrêter là pour le moment, ça fait déjà beaucoup à digérer. Nous devons être à l'offensive sur tous ces points et ne pas lâcher comme nous l'avons déjà prouvé auparavant.

Partout en France éclate des mobilisations de postiers toujours plus nombreux qui ne supportent plus d'être les dindons de la farce. Ainsi, pour notre part, à partir de lundi démarrent les hostilités si la Direction ne met pas ce qu'il faut sur la table des négociations et ne revoit pas sa copie en ce qui concerne ses engagements.

Laisser faire rien qu'à notre échelle n'apporterait que plus d'inégalités au collectif et ne confirmerait que notre soumission à la loi du marché. Fermer les yeux en ces temps difficiles où l'on subit diverses attaques dans notre métier comme dans notre vie quotidienne reviendrait à se rendre complice malgré nous (ou pas) d'une stratégie de casse du service public. On commence par laisser filer une chose puis une autre, on termine par perdre les congès payés...

En milieu rural le service public est une urgence, défendons le dans les rues le 22 mars.

*La Poste Saint-Gaudens, les raisons de la colère !*
Repost0
4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 15:10

Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui.

Martin Luther King

Que ce soit au niveau écologique ou citoyen, c'est pareil !

Que ce soit au niveau écologique ou citoyen, c'est pareil !

Cela fait un petit moment déjà que nous n'avions pas donné de nouvelle.

A l'aube de la mise en place de la nouvelle organisation fin mars, le compte n'y est toujours pas. La Poste tout comme la SNCF, puisque c'est d'actualité en ce moment, ne cesse de vouloir mettre en pièce le service public pour pouvoir "évoluer et répondre aux attentes de tous" sauf que si on sait lire entre les lignes, il faudra s'attendre à un "service" toujours plus cher et moins efficace sur l'ensemble du territoire. En découle des tournées toujours plus chargées, des arrêts maladie qui grimpent en flèche avec beaucoup de TMS ou de burn-outs, un service d plus en plus bâclé et ce malgré l'engagement Poste / Etat.

La distri-pilotée montre le bout de son nez !

Distri pilotée, qu'es aquo ? C'est tout simplement une nouvelle façon de se désengager de notre mission première. Les tournées sont séparées en plusieurs "quartiers" qui seront distribués 1 jour sur 2, sur 3 voire une fois par semaine pour les "écarts" trop éloignés et compliqués à desservir. Nous récoltons là une nouvelle manière plus rentable de servir les usagers... C'est pas glorieux, c'est la nouvelle Poste, celle qui vise à faire du chiffre par tous les moyens. On peut déjà penser que si vous déirez votre courrier au jour le jour, il faudra y mettre le prix. Cela marche pareil pour les entreprises alors qu'on nous assure le contraire. Cette stratégie est pour le moins indigne, et nous ne la cautionnons pas. De même, la distribution des colis se fera dans le même esprit. Comment La Poste va t-elle pouvoir justifier les retards de livraison alors qu'elle doit se tenir aux engagements tarifés ? Elle compte probablement sur la résignation de la population...

Encore une fois, qui plus est en milieu rural, La Poste prouve qu'il n'y a pas de petit profit. En adoptant cette manière de travailler, le travail du facteur, ce que nous connaissions ne sera plus. Le facteur deviendra prestataire de service et n'aura plus le lien qu'il pouvait avoir avec ses "clients" et ne disposera plus du temps nécessaire pour pouvoir le créer.

La Poste pense pourtant qu'en instaurant la distri pilotée, le facteur pourra établir ce lien. Elle en oublie la surcharge quotidienne cumulée ou comment travailler intelligemment rime avec faire du vent. Ce n'est ni plus ni moins une autre manière de moins dépenser (coût trajet essence, usure etc...) et de permettre d'engraisser l'actionnariat. Cela marque ainsi la mise à mort du métier que nous connaissions tous.

 

Faire d'avantage avec beaucoup moins ?

C'est effectivement devenu leitmotiv d'un grand nombre d'entreprises : charger la mule au détriment de la qualité simplement pour rentabiliser au mieux. Ainsi les agents se retrouvent avec des tournées plus longues en attendant de récupérer les fameuses "sacoches" du bureau d'Aspet. Cela ne va pas être une affaire qui roule, bien au contraire ! Déjà il y a quelques mois nous prévenions la direction que nous étions au taquet, qu'il allait être compliqué et démentiel de charger encore plus la distribution.

Il est avéré que depuis la mise en place des facteurs guichetiers, ces derniers se trouvent en difficulté ne serait-ce que par le manque de moyen, de formation ou d'effectif.

Les accompagnements ne font pas non plus le réel état des lieux des tournées en ne prenant pas en compte le réel du quotidien. Ce sont de simples accompagnements managériaux qui n'apportent pas de solution aux problèmes déjà posés lors de la précédente réorganisation qui ne sont d'ailleurs toujours pas résolus. Que faut-il comprendre ? Nous sommes dans une période bienveillante pour le patronat. Le gouvernement ne cesse de faire des cadeaux aux plus riches en tirant sur les petites mains. Il n'y a pas de révolte à proprement dit puisque malgré les diverses attaques subies, le peuple ou plus ciblé, les travailleurs ne semblent pas en comprendre les enjeux. Pire, il semble même que beaucoup se résignent à subir sans broncher et passent plus aisément leurs nerfs sur les acquis de leur voisin, collègue ou autre. Cet état de fait résulte d'un martèlement intensif médiatique complice de la finance. Le peuple n'a jamais été aussi divisé, c'est alarmant. Pourtant tous réclament la même chose, un bon salaire pour vivre dignement.

Aujourd'hui avec par exemple les "efforts" demandés aux retraités pour participer à la solidarité nationale, nous constatons une nouvelle fois qu'il vaut mieux taper dans le porte monnaie des plus faibles que là où il y a réellement de l'argent : les cadeaux aux riches pleuvent (CICE 40 milliards, plus d'ISF, gratuité des services, augmentations des plus grands élus etc...) alors que le gouvernement impose toujours plus aux petites classes. Et ce, avec le plus grand mépris affiché et assumé. La lutte des classes est effective et se confirme toujours plus. alors comment inverser la tendance si nous ne sommes pas en capacité de nous unir ?

 

L'unité devenue utopique ?

Alors que de jour en jour tout le monde se rend compte d'un nouveau conflit dans sa région, dans sa commune ou dans son entreprise, la convergence des luttes ne semble toujours pas poindre. Pourquoi n'arrivons-nous pas à construire ensemble ? Le principe même de l'égo humain en est la cause principale. Les valeurs qui ont construit l'après guerre ne sont plus. Alors que notre ennemi commun prolifère (la finance bien sûr) en écrasant tout sur son passage et souvent en causant des dégâts collatéraux, nous ne trouvons pas de solution pour unir nos forces. Trop d'intérêts en jeu, plus assez de valeur pour passer outre. Chacun est devenu le loup de l'autre dans tous les secteurs (entreprise, syndicat, politique, peuple etc) : coups bas, trahisons, mensonges et jalousies dessinent l'horizon de notre agonie.

Se plaindre alors que nous sommes nous mêmes fautifs de ce qu'il se passe serait hypocrite. Nous construisons le monde de demain. En délaissant aux mains de personnes peu scrupuleuses les questions d'égalité, de liberté ou même de droit, nous devenons complices des desseins tragiques des bandits de la finance. Nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous mêmes qui nous montrons jour après jour lâches et sournois ou pire, jemenfoutistes...

L'unité c'est déjà faire preuve d'humilité, de tolérance, de sens civique. Pour acquérir de nouveaux droits après-guerre, le peuple français s'est soudé et a ordonné au gouvernement de créer ces nouveaux droits. Cela s'est fait par la lutte, par la rue. Les congés payés, la sécu, les retraites par exemple ne sont pas tombés du ciel par générosité des dirigeants, ils se sont obtenus par la grève. Aujourd'hui il est compliqué de mettre en place un mouvement unitaire parce que les hautes instances syndicales ont toutes des intérêts à protéger.

Il faut dépasser cela, c'est à nous, au bas de l'échelle de pousser afin de créer cette unité. Pour cela il faut savoir faire des concessions, ça n'est pas donné à tous, mais croire être récompensé par excès de zèle ou soumission au patronat relève de la folie, un syndrome de stockholm insencé. Nous le voyons, la grogne gagne partout en France et il est malheureux de dire que tout cela finira certainement très mal si nous ne trouvons pas de compromis.

Notre responsabilité est en jeu, peut être est-il plus facile de se soumettre et attendre de voir, mais cela n'avance en rien le débat que nous devrions porter. Lutter, c'est s'engager personnellement pour la collectivité. Refuser de s'inscrire dans le mouvement citoyen c'est faire preuve de faiblesse ou de complicité. Quand au fait de se montrer contre productif dans nos mêmes rangs révèlerait un manque de réflexion, de discernement. Comme le notait Friedrich Nietzsche : "A lutter avec les mêmes armes que ton ennemi, tu deviendras comme lui."

 

La note de la section : Vous l'aurez compris, à l'heure où nous publions ces mots, nous doutons de l'avenir que nous sommes en train de forger. Pas du fait que notre implication dans le débat ne serve à rien mais plutôt dans le message que nous nous efforçons de passer depuis déjà plus de 7 ans dans ce blog. Nous constatons que malgré les efforts engagés dans la lutte pour la sauvegarde du service public ou pour conserver nos droits et libertés, nous devons toujours plus décupler ces efforts pour expliquer, réexpliquer pourquoi il faut rentrer dans l'action. Pour beaucoup, le syndicat peut se débrouiller par lui même et beaucoup attendent sans comprendre que cela se fasse. Le fait est que le syndicat n'est rien sans syndiqué, il faut grossir les rangs pour s'organiser au mieux. Le silence radio de ces derniers mois n'est pas anodin, gérer un blog demande du travail de réflexion, d'organisation, de recoupement d'actualité et surtout du temps. Ce temps, c'est très souvent du temps personnel faute d'effectif (marrant non ?) mais ça n'est pas du temps perdu car le blog est toujours autant suivi. Merci pour votre soutien, maintenant à vous d'agir ! Dans les années 45 le taux de syndicalisme était de 95 %, aujourd'hui... 7% et nous perdons toujours plus faute d'implication. A vous de jouer !

Repost0
16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 20:21
*Que vous faut-il de plus pour descendre dans la rue ?*

RESIGNATION OU JEMENFOUTISME ?

Il faut dire une chose pour ce 16 novembre, il n'y avait pas foule dans les rues de Saint-Gaudens si ce n'est toujours les mêmes et une escorte policière toujours plus renforcée...

On dirait bien que le Gouvernement ne tire pas encore assez sur nos droits et protections, il n'y a qu'à continuer ! Toutes les attaques encaissées par le bas de l'échelle ne sont peut être pas assez explicites ou alors sommes nous encore trop absorbés par nos petits soucis du quotidien ? Toujours est-il qu'il semble bien que la sentence ne soit pas si terrible, la population commingeoise ne grognant encore que devant son poste de télévision ou derrière ses fenêtres. Bien sûr il faut noter qu'il y a aussi les convaincus qui désertent ces mouvements faute de réelle organisation au niveau national, c'est un fait. Il est vrai que c'est déprimant en tant que militant de la première heure de s'appercevoir que la mayonnaise ne prend pas.

Ce que je voudrais décrire c'est qu'on a l'impression, quand on manifeste, d'être une espèce à part, les curieux nous zieutent sans réellement s'interresser à ce que nous revendiquons, d'autres voient certainement en ces mobilisations une provocation de troubles fête ou de fainéants et d'autres encore s'amusent de la situation. Quand on analyse de plus près les gens qui nous dévisagent, on se rend compte du réel manque de solidarité, d'information et surtout de réflexion. Qu'en sera t-il lorsque la sécu sera complètement démantelée par exemple ? Je ne pense pas que tout le monde adhère à devoir payer au prix fort ses soins... Ou alors on est indéniablement soumis à tout et n'importe quoi comme le serait un chien bien dressé, ou... un mouton.

Cessons les préjugés formatés selon lesquels manifester c'est pas bien ! Ca, c'est ce que les gouvernements successifs aux moyens des médias ont réussi à ancrer dans les esprits. Le manifestant serait un perturbateur professionnel qui ne pense qu'à empêcher les autres de travailler ou prendrait plaisir à faire ch***... Mais, oh, les gars ! Vous empêcher de travailler ? Si vous en êtes déjà là dans le raisonnement, c'est que vous êtes complètement bouffés par le mécanisme capitaliste. On appelle ça l'aliénation au travail. Et c'est grave, ça voudrait dire que le plus important dans votre vie est de donner de vous mêmes au capital, à une minorité qui ne vous rend même pas la pareille, au contraire, elle en veut plus cette minorité. Et en restant passifs, vous lui offrez chaque jour un peu plus les moyens d'en exiger ENCORE plus... (voir intervention UL CGT ci-dessous). A continuer dans ce sens vous serez même incapables d'empathie ou de répondre à des besoins familiaux, des pantins bien façonnés à l'image de ce que veut le capital, des moutons lobotomisés pour parler crûment. Ne m'en veuillez pas, à l'heure où j'écris, je vois aussi tellement d'aberrations graves qui se passent en ce moment et qui laissent les gens complètement indifférents préférant se rabattre dans l'ignorance ou la bêtise, il n'y a qu'à constater les sujets qui font le buzz...

Notre séjour sur Terre est éphémère, nous avons déjà assez de soucis comme ça, pourquoi s'en rajouter ? Sommes nous devenus masos ? Indubitablement devenus soumis à un système pervers et destructeur et totalement dénués de réflexion ?

Réveillez-vous ! Démocratie... Ce n'est pas à une minorité qu'il faut laisser le pouvoir, déléguer et une fois qu'ils y sont râler parce qu'ils ne tiennent pas leurs promesses ou qu'ils pratiquent une politique anti citoyenne. Le pouvoir est à nous, citoyens, seulement nous l'avons oublié. Il faut se le réapproprier. Pour cela il faut pousser le débat à l'intérieur de l'entreprise, se syndiquer, échanger avec d'autres entreprises et gonfler le rapport de force. Il faut en finir avec l'individualisme ancré dans nos us depuis quelques années. Notre confort présent finira par s'amoindrir d'ici peu si nous ne faisons rien. Nous avons les cartes en main, à nous de jouer !

Je ne suis pas pour autant défaitiste ou fataliste, je suis sincèrement convaincu que ça finira par péter, il suffit d'une étincelle, le truc qui fait que. Le travail des militants est de toujours plus informer et porter le mouvement, nous avons des hauts et des bas, c'est notre quotidien.

 

ET SI ON LEUR COLLAIT UN MAI 2018 ?

Force est de constater qu'à l'appel des hautes instances syndicales et d'abuser de grèves dîtes "saute-mouton" (sans mauvais jeu de mot), la mobilisation ne prend pas. Pourquoi ? Chacun semble avoir mieux à faire que de venir crier son mécontentement pourtant personne n'est vraiment content, c'est assez paradoxal...

Lancer un mouvement à la hauteur de celui de mai 68 me semble de l'ordre de l'impossible aux vues de la capacité des gens à réagir. Tout le monde est concerné par les ordonnances Macron, les régressions sociales qui verront le jour dès 2018 ou encore la casse du Code du Travail. Tout ce qui sera mis en place ne bénéficiera qu'aux plus riches et haut patronat.

Combien de commerces dans Saint-Gaudens ont fermé depuis l'installation de la zone commerciale à Estancarbon ? Et combien de ces commerçants ont fait en sorte de se défendre, de porter leurs revendications et de les partager avec nous puisqu'après tout cela nous concerne aussi ? Je préfère mille fois aller dans un commerce de proximité plutôt que dans une chaîne de magasins trop impersonnelle. Beaucoup le disent, mais beaucoup ne le font pas non plus... Pourquoi ? Nous sommes tellement pressés, oppressés par le temps qu'il faut aller vite et pour aller vite il faut sacrifier le social. Nous le détruisons nous mêmes chaque jour en acceptant le système imposé par le capital, en jouant le jeu.

Il faut revenir à ce qui faisait la beauté de notre pays, aux valeurs fondamentales qui appliqueraient réellement le fameux "liberté, égalité, fraternité". Pour cela il faut s'ouvrir à l'autre, respecter nos différencs et composer avec pour construire un avenir du "tous ensemble". Là nous serions dans la dynamique d'un rapport de force à toute épreuve, et là, nous pourrions aboutir sur nos revendications pour le bien commun.

Quant à nous, postiers, nous devons continuer à mettre la pression, fouler le pavé ensemble pour montrer notre solidarité et que nous sommes toujours autant déterminés.

J'en appelle aussi aux collègues de la plaque Comminges. Le conflit de Saint-Gaudens et Aspet n'a pas servi qu'à ceux qui ce sont mobilisés ! La sacoche a été abandonnée pour tous les sites, c'est une énorme victoire. Notre lutte a porté et La Poste a analysé plusieurs points qui posaient problème et ne réhitèrera pas dans vos bureaux !

Maintenant il nous reste plus qu'à nous mettre au point ensemble afin de gonfler le rapport de force. Ne croyez pas que les choses vont stagner, nos conditions de travail et notre métier seront perpétuellement mis à mal. Il nous faut agir et cela passe par une cohésion des bureaux de poste commingeois, distri et guichet.

Elargir et converger nos luttes, volà ce qu'il faut arriver à faire. Tomber tous d'accord et paralyser l'économie ne serait-ce qu'un jour, montrer déjà que nous serions en capacité de le faire ! Foutre la trouille à ces encravatés qui nous accablent depuis trop longtemps, faire trembler les lobbies. Pourquoi les français ne seraient-ils pas les premiers à entrer dans la danse ?

FOUTONS LEUR LES MIQUETTES ET REGAGNONS CE QUI N'AURAIT JAMAIS DU ETRE PERDU, LE POUVOIR !

INTERVENTION UL CGT :

 

En visite en Guyane fin octobre, sieur Jupiter annonce «je ne suis pas le père Noël»

 

Il y quelques jours c’est au tour du 1er ministre en visite à St-Barth d’expliquer qu’il «n’est pas assureur»

Le 11 novembre dernier Jupiter encore rétorque à une dame craignant que ses enfants ne bénéficient pas du progrès social  «Le progrès social, c'est celui qu'on peut se payer soi».

 

C’est la fin de l'Etat providence,  de la solidarité, chacun pour sa pomme!

 

Cette réponse montre vers quelle société le macronisme nous mène. Le Président nous explique que chacun peut réussir,  et ainsi ne pas faire partie de ces gens que l'on croise dans les gares et «qui ne sont rien».

Macron plaide pour l’individualisme libéré de toutes les contraintes. C'est à cela que s'emploie la politique qu'il mène en glorifiant l’individualisme et l’esprit d’entreprise. Il honore les start-ups et sacrifie l'industrie.

Dans le monde macronien, les protections, les garanties collectives sont des freins. Il faut faire tomber les derniers verrous qui protègent les travailleurs. Il faut enterrer le Code du travail, à grands renforts d’ordonnance, en amplifiant  les mesures contenues dans la loi El Khomri.

La Macronie c’est un grand pas en arrière. Le progrès social que l'on se paye soi, ce n'est pas autre chose que cette société uberisée que notre président a commencé à mettre en œuvre alors qu'il n'était encore que ministre du gouvernement Valls.

Le progrès social macronien, c'est la possibilité pour chacun de transformer sa voiture en taxi en trimant 70 heures par semaine pour des clopinettes. C'est la liberté donnée à un propriétaire immobilier de devenir hôtelier. C'est la liberté pour un jeune avec son vélo ou son scooter de devenir coursier pour livrer des repas, à son compte... pour le plus grand profit d'une plateforme.

Macron n'a d'yeux que pour le travail éphémère. Il rêve d’exploser le travail et sa législation

Sarkozy voulait en finir avec la vision progressiste du Conseil National de la Résistance. Presque 50 ans après mai 68, Macron veut en finir avec les dernières grandes conquêtes sociales…

Mai 68… Que Jupiter voudrait commémorer… Et si sans plus attendre nous lui offrions une reconstitution grandeur nature?

Nous qui ne sommes rien, nous les abrutis, les cyniques, les fainéants… !

 

Ceux qui conspuent les salariés oublient que sans eux ils ne sont rien !

 

La palme de l’indécence revient quand même à ce député qui s'en prend à "certaines personnes qui partent en vacances aux Bahamas grâce à l’assurance chômage"… Mais Mr Adam allez donc pointer à Pôle Emploi puisque le chômage est synonyme d’un quotidien paradisiaque !

 

Après  Wauquiez dénonçant les ‘’chômeurs qui profitent de la vie", après  Castaner insistant sur le fait que "la liberté, ce n'est pas bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances", voilà  une nouvelle calomnie sur les odieux privilèges dont bénéficieraient  les personnes en recherche d'emploi.

En pleine révélation sur  les Paradise Papers c’est une provocation supplémentaire.

Mais que je sache monsieur le député, ces îles des Caraïbes offrent un asile confortable non pas à la France d'en bas,  mais plutôt aux "premiers de cordée" !

 

Aujourd’hui les attaques pleuvent de toute part… Et les lois que l’on nous propose,

au lieu de servir l’intérêt général, reprennent tous les vieux désirs du MEDEF.

 

Nos enfants nos petits enfants nés au XXIème siècle devraient-ils être condamnés à vivre comme au temps de Germinal?

 

A la fin du mois, les ordonnances réformant le Code du Travail doivent être ratifiées par le parlement.

 

Cette réforme du code du travail c’est celle qu'Emmanuel Macron a en tête depuis son arrivée au ministère de l'Economie en 2014.

 

Mr le président, vous avez décidé de prendre aux pauvres pour donner aux riches en protégeant plus que jamais les patrons millionnaires et les actionnaires des grands groupes.

En Macronie, mieux vaut être banquier et riche … Sinon on n’est rien...

 

Une fois encore, le gouvernement défend les intérêts des puissants

 

Celle là même qui aujourd’hui veut casser le code du travail a gagné 1,13 millions d’euros en un jour grâce au licenciement de 900 personnes. Danone, Dassault paradise n’ont aucun secret pour elle

Mme Pénicaud  vous n’avez aucune morale !

 

Ce gouvernement encourage les logiques financières spéculatives au détriment de l’intérêt général, de notre bien commun, de l’avenir de la planète. Le revirement sur le nucléaire en est un autre exemple.

De la Hollandie à la Macronie, il n’y a qu’un pas. Beaucoup l’ont franchi sans difficulté et rêvent de terminer le travail de démolition entrepris  par le gouvernement Valls.

 

Que celles et ceux qui par voie de presse s’insurgent aujourd’hui contre la monarchie élyséenne se rappellent qu’ils en ont soutenu les balbutiements il y a quelques mois. Je le redis aujourd’hui : la première mouture de la loi El Khomri portait le nom de loi Macron !

 

Messieurs mesdames amis de notre ancienne députée et qui aujourd’hui êtes peut-être parmi nous, vous nous l’avez déjà joué au moment de la réforme des retraites… Dans la rue sous Sarko pour cautionner pire sous Hollande !

La mémoire ne nous fait pas encore défaut

 

«  C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches » écrivait Victor Hugo.

Il est  temps de  paralyser l’économie, il est temps d’arrêter de produire, il est temps de bloquer le pays !

Car que seront-ils sans nous ? RIEN

Repost0
27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 21:27
*Compte rendu du conflit des postiers d'Aspet et de Saint-Gaudens, et la suite ?*
*Compte rendu du conflit des postiers d'Aspet et de Saint-Gaudens, et la suite ?*

Quoi qu'il en soit, nous resterons vigilants sur l'application des points obtenus par la grève.

Déjà à la reprise, quelques dysfonctionnements sont à noter. La section CGT FAPT de Saint-Gaudens et le personnel gréviste se charge de rédiger un cahier d'observation de ces dits dysfonctionnements rencontrés pendant leur service.

Il y a matière à réfléchir lorsque l'on se rend compte par exemple que les renforts mis à disposition pour écouler la charge de travail cumulée depuis plusieurs semaine effectuent du travail de non gréviste alors que les bacs de courrier s'entassent sur le positions grévistes...

Nous avons obtenu un forfait heures sup pour l'ensemble du personnel mais si les renforts sont envoyés sur des tournées qui ont toujours été couvertes, on n'en verra jamais le bout !

Il faut aussi insister sur le fait que La Poste voudrait à terme transformer le facteur en simple distributeur ou prestataire de service. Nous avons vu là les limites de ce projet. En effet de retour sur nos tournées, nous avons eu de bons retours sur le fait que nous nous sommes battus pour le service public mais par contre de très mauvais sur le service de continuité assuré par les brigadiers et cadres sup.

Par là même La Poste doit bien admettre une chose, c'est que le métier de facteur n'est pas si évident que ça en ce qui concerne le milieu rural. Notre connaissance poussée de nos tournées et de nos "clients" fait de nous des pièces irremplaçables pour assurer un service de qualité même si l'on prend en compte la baisse du trafic courrier. Cette baisse sera de toute façon compensée autrement, à nous de ne pas nous faire gruger sur la charge de travail. Car les prestations par exemple, prennent du temps et souvent ce temps est sous estimé.

 

Nous avons ainsi décidé ensemble que si La Poste dérogeait à ses engagements, nous saurions lui rappeler comme il se doit !

Nous avons voté le dépôt d'un nouveau préavis s'il le faut et l'ensemble des grévistes prendra ses responsabilités à ce moment là.

La détermination est toujours là ! Les agents grévistes de Saint-Gaudens espèrent relancer le mouvement syndical ouvrier en Comminges par l'exemple de leur lutte.

La section CGT FAPT de Saint-Gaudens travaille d'ores et déjà aux côtés de l'Union Locale pour redonner cet élan.

 

Note de la section :

Il est essentiel que les travailleurs prennent conscience du pouvoir du rapport de force ! Les évènements actuels avec notamment les attaques du Gouvernement contre la SECU devraient impulser un mouvement citoyen. Tout ce qui faisait de notre pays un exemple aux yeux de tous est en train d'être mis à mal et cela nous concerne tous, public comme privé. Prendre ces attaques à la légère démontrerait l'ignorance dans laquelle la population a été plongée depuis plusieurs années. Les médias grands premiers coupables de trahison de l'information puisque détenus par les 1% les plus riches. Ne nous trompons pas, notre pays est en déroute, et c'est le capitalisme qui en est à l'origine.

Il appartient à chacun de se réemparer du débat dans son entreprise, de créer des cellules syndicales pour obtenir de nouveaux droits ou de les renforcer, rien n'est infaisable, la preuve !

Combien de boîtes ferment ou licencient alors qu'elles se portent bien ? On voudrait nous faire croire qu'il y a du boulot à revendre mais que les français sont des fainéants. Un pays ne peut fonctionner qu'avec des start-up ou des commerces, il faut des services publics pour donner de l'activité au territoire et faire vivre l'économie locale. Nous allons droit dans le mur si on continue à croire que les fonctionnaires ne servent à rien ou ne travaillent pas (voir article ici). Qu'on prenne l'exemple dans le public comme dans le privé, il y a de tout, c'est indéniable !

Il est grand temps de réagir avant de tout perdre !

GREVE GENERALE !

Repost0