LE POINT SUR LA SITUATION :
Les postiers d’Aspet en lutte depuis le 21 septembre et de Saint-Gaudens depuis le 27 septembre multiplient les actions pour faire remonter leur colère.
Aujourd’hui les grévistes sont partis tracter au rond-point Pégot tôt le matin et en ont profité pour continuer à recueillir des signatures à leur pétition commune.
Les usagers empruntant ce chemin pour aller au travailler ont plutôt été réceptif et ont bien accueilli le mouvement engagé pour maintenir le service public en Comminges. L’activité permettant l’essor du développement économique, il est vital que la population soit consciente des enjeux et prennent part au débat.
Nous avons procédé au côté de l’Union Locale, de l’inter-pro (Vinci, Hôpital, EDF, retraités) à un « blocage » pacifique permettant de sensibiliser au mieux les usagers. Beaucoup de sourire, de compassion, de soutien à notre action, cela fait chaud au cœur.
A 10h nous nous sommes rendus à la Sous-Préfecture où nous étions attendus. Après avoir fait remonté nos doléances pour le collectif, déposé une motion, nous avons demandé l’intervention d’un médiateur de la république afin de débloquer la situation et faire avancer les négociations pour déboucher sur un protocole de sortie de conflit répondant aux besoins des agents.
POURQUOI CE CONFLIT ?
La Poste se désengage de sa mission de service public en milieu rural et ne répond pas aux besoins de la population en terme de qualité de service ni aux attentes des postiers. Avec cette réorganisation, en ne cédant pas sur le gros du conflit, La Poste prouve bien que sa stratégie prime sur le reste. Il lui faut passer à tout pris son « projet innovant » afin de l’étendre au niveau national peu importe ce que cela coûte. Si ça passe à Saint-Gaudens, ça passera partout ailleurs et inversement, si ça ne passe pas chez nous, La Poste imposera ce projet ailleurs. Nous sommes coincés dans un dossier représentant un intérêt économique pour La Poste. Le but étant de reprendre de l’emploi, de la productivité en mutualisant les tâches. Le problème est que les postiers et les usagers en sont encore une fois les dindons de la farce. Les postiers car ils se verront attribuer une charge de travail supplémentaire à traiter dans les mêmes temps, leurs conditions de travail en seront que plus dégradées (accidentologie, maladie en augmentation), et les usagers car ils subiront l’augmentation des dysfonctionnements déjà existants (et irrésolus) par des tournées non distribuées, courrier et colis retardés, erreurs récurrentes, fermeture des petits bureaux etc… La Poste sort d'une réorganisation qui a montré ses failles pour en imposer une autre qui finira d'achever la qualité de service.
QU'ALLONS NOUS FAIRE PAR LA SUITE ?
Après avoir été reçu, un point a été fait sur place. Nous sommes repartis devant le bureau de poste afin de montrer que nous sommes toujours prêts à nous réunir autour de la table des négociations, nous avons des propositions, des solutions permettant la mise en place d’une réorganisation bien ficelée. Actuellement il est inconcevable d’arrêter le mouvement puisque La Poste ne nous donne pas un réel interlocuteur ayant mandat (pouvoir de décision). Pourquoi laisser gangréner le conflit ? "Nous sommes tous perdants" pour reprendre les propos de la Direction Départementale.
UNE REALITE QUI CLAQUE :
Nous sommes des travailleurs sous-payés perdant des jours de salaire parce que nous estimons que nous valons mieux que ce que l’on nous propose. Nous ne supportons pas l’injustice encore moins le fait de faire passer l’argent avant l’humain et l'humain pour une machine. Des hommes et des femmes méritant de travailler dans les meilleures conditions possible afin d’assurer un réel service de qualité et de proximité à leurs usagers auxquels ils sont attachés. C'est une lutte sociale, une réalité sociale.
CONSTRUIRE PAR L'UNITE :
Dans l’après-midi, une délégation CGT FAPT de la section Comminges a siégé à la Commission Exécutive aux côtés de l’inter-pro Comminges. Ordre du jour, l’organisation d’une réponse collective aux différentes attaques orchestrées autour de la trésorerie, de la santé, des contrats aidés ou encore en ce qui nous concerne du service public postal en Comminges. Il s’agit de multiplier l’information, sensibiliser la population afin de lui faire comprendre les enjeux qui se cachent derrière le désengagement de l’Etat.
A l'unanimité, nous avons décidé de reconduire le mouvement à demain, nous rencontrerons les élus devant le bureau de poste d’Aspet à partir de 10h. Dans l’après-midi nous serons reçus par le Président de la Communauté des Commune de l’aspétois.
Nous continuons notre lutte pour la conservation du service public postal en Comminges, nous avons besoin de forces nouvelles, faisons nous entendre ensemble, unissons-nous !
Ils ont les l'argent, on a le nombre, faisons leur cracher !
Demain, les élus se rassemblent devant la poste
Depuis le 21 septembre à Aspet et le 27 septembre à Saint Gaudens, les facteurs de ces 2 sites ont entamé un mouvement de grève très largement suivi par les agents pour protester contre une no...
commenter cet article …