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Face à la privatisation de la Poste, il y a urgence de relancer une activité syndicale offensive dans les bureaux de poste du Comminges pour gagner sur nos revendications.
Un débat riche et interactif est nécessaire, c'est le but de ce blog.
Postières, postiers débattons ensemble sans tabou !
Militants postiers syndiqués CGT du Comminges. Avec ce blog, nous avons voulu donner un moyen pratique d'informations profitant autant aux postiers qu'aux usagers.
Contact : cgtcomminges-poste@hotmail.fr
www.facebook.com/CgtCommingesposte
Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.
Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.
Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.
Vous avez décidé de vous syndiquer :
informez-vous auprès des militants CGT (pour le site de Saint-Gaudens et bureaux rattachés)
écrivez-nous si vous avez des questions (rubrique contact à gauche ou par mail à l'adresse : cgtcomminges-poste@hotmail.fr)
Une fois de plus, La Poste, dans son élan de casse du service public, a dû revoir sa copie. Mais les comptes ne sont toujours pas bons !
C'est en effet un désert public en ce qui concerne l'implantation des bâtiments postaux et un jeu absurdes des chaises musicales : fermeture du bureau d'Aurignac, les facteurs sont donc rapatriés sur Saint-Martory, la moitié des effectifs de Cazères idem. Par contre les facteurs du Fousseret sont déplacés sur Cazères. Quelle tambouille !
Rajoutez à cela 10 positions de travail supprimées, au ressenti des agents ce sont pas moins de 7 tournées qui sont réparties sur l'ensemble des autres. La Poste a aussi voulu continuer dans l'innovation en instaurant des tournées portage de repas (expérimentation sur 3 ans).
Les agents ont fait massivement des requêtes et 5 tournées ont été accompagné en septembre (6 mois après la mise en place) dans un premier temps sur Cazères et Saint-Martory, en test. La Direction ne comprenait pas leur détresse, pour elle, les agents "n'avaient pas la cadence et c'est normal au début".
Le Département CGT FAPT a déclenché une alerte sociale en raison de nombreux burn-out et tensions entre cadres et agents. Entre temps, en audience, les négociations n'avançaient pas. Rappelons au passage que les postiers ont eu le soutien des élus et d'autres agents lors d'une grève devant le bureau de Saint-Gaudens le 30 mars, mais là aussi, les élus n'arrivaient pas à se faire entendre auprès du représentant de la DEX Occitanie (entendez le patron de notre patron).
Une seule directive : le service public postal en milieu rural ne doit pas faire exception à la ligne de conduite imposée par La Poste même si cela laisse des gens sur le carreau. Ce qui compte c'est de rentabiliser !
Les 5 tournées accompagnées ont pourtant révélé un écart considérable entre le travail prescrit et le réel quotidien des postiers. Elles dépassaient en effet, toutes, de plus d'une heure. Après la remise en question du travail des agents, c'était maintenant l'excuse des différentes mise à jour du logiciel qui a permis de réorganiser les tournées... Mais qui l'a donc mal fait.
"Il y a eu 6 mises à jour entre la mise en place, les différentes négociations et l'accompagnement", voilà donc le fautif, ce satané logiciel ! Et si les agents n'avaient rien fait remonter, bah, ça passait crème !
Le 5 octobre, les services ont fait grève à 80% après les accompagnements donc. En résulte une victoire pour les agents : la recréation d'une tournée sur Cazères et 2 sur Saint-Martory ainsi qu'une bonne avancée, les facteurs sont en renfort depuis lors (les deux secteurs sont effectués par des moyens supplémentaires).
Nous constatons encore que si on laisse passer les choses, les seuls gagnants de l'histoire sont ceux qui accentuent la casse, qui l'approuvent et qui la mènent. On parle énormément de violence en ce moment, d'autant plus durant cette crise sanitaire, mais cette violence existe depuis la nuit des temps :
Hé oui, la violence dans le monde du travail est un réalité quotidienne à laquelle il faut faire face car si on la laisse trop longtemps s'installer par le biais de réorganisations insensées, de pressions, de discriminations, et bien d'autres biais qui n'ont que pour but de profiter à une élite, il faut s'attendre à ce qu'elle engendre un retour de bâton.
La différence c'est que nous luttons pour un bien commun, de meilleures conditions de travail, un service public de qualité et pour la dignité de chacun postier comme usager.
La poste, comme d'autres entreprises, lutte pour ses propres intérêts. Nous saluons la lutte des salariés de la SAM en Aveyron et leur apportons notre soutien !
Alors que les agents de Montréjeau nous avaient fait part de leurs inquiétudes et les difficultés qu’ils rencontraient déjà depuis la dernière organisation du travail, La Poste se targue de réunir toutes les conditions possibles pour être le plus à l’écoute des postiers. Nous sommes effectivement dans un processus de dialogue basé sur des réunions, des écoutes actives individuelles, ou autres instances comme le CHSCT pouvant amener des éléments afin de pouvoir construire une organisation répondant au mieux aux attentes de tous. Sauf que ce schéma là se déroule sur des contraintes de calendrier (il faut aller vite) et le pseudo dialogue prôné par La Poste n’est en fait qu’une supercherie organisée autour d’une simple question, en l’occurrence : « comment voulez-vous être mangés ? »
Cette question se traduit par le choix de scénario que « doivent » faire les agents. Par ce cheminement, La Poste tente d’enfermer les postiers dans cette seule réflexion, à savoir quelle DHMO pour quels repos, sachant très bien que les agents aspirent à avoir des repos autour du week-end. On fait alors face au jeu du « choix orienté », en bref le choix de ne pas avoir le choix… Il s’agit pour La Poste de proposer plusieurs scénarios possibles avec accord, 2 aujourd’hui dont 1 proposé par FO à 37h06 correspondant à l’actuel (sur les repos attention !) et 1 à 36h21, et d’opposer un scénario bidon (sans accord) pouvant amener son lot d’irritants et de dysfonctionnements (ici, le scénario à DHMO variable). En gros, vous avez le choix d’opter pour ce que La Poste souhaite le plus mettre en place ou… récolter la punition.
Ca n’est vraiment pas dans la vision d’un dialogue constructif à l’écoute de tous surtout que lorsque la section CGT FAPT fait état de l’urgence de construire l’organisation autour des remarques des agents, du service public et de la question de la présence postale (du fait de la mise en place de la distribution pilotée), nous sommes gentiment recadrés sur la question principale : « qu’attendent les agents ? Un vote solennel à main levée ou à bulletin caché ? ». Le choix du scénario est primordial pour la suite qu’ils disent… peut-être oui, mais pourquoi être aussi pressé ? On le sait très bien, il faut aller vite pour ne pas amener à la réflexion, faire perdre les repères des agents à coups de nouvelles organisations (et nouveaux services) toutes aussi tordues et incompréhensibles les unes que les autres.
Nous alertons les agents sur ce fait, il ne faut pas se laisser embarquer dans quelque chose que l’on ne maîtrise pas et qui montre déjà (notamment à Saint-Gaudens) ses failles. Il ne faut pas rêver, ce qui est visé c’est de la reprise de productivité et rentabiliser le temps de travail des agents, la qualité de service passant à la trappe !
DETAIL DES POINTS ABORDES :
Ne maîtrisant pas le gros du dossier et n’ayant pas eu de remontées en fin de semaine, le responsable de la section a fait le choix de ne pas intervenir sur le débat des scénarios. L’essentiel pour la CGT FAPT étant de porter les revendications des agents, de placer l’humain au centre du débat et de plancher sur la réalité du travail, le réel afin de construire une organisation solide autour des besoins de La Poste, des agents et des usagers. Pour être compétitif, il faut donner le temps aux agents d’effectuer correctement leur mission. Voici donc le résumé des points abordé :
- Des bilatérales ont été demandées par SUD, FO et CGT.
- Un scénario correspondant à l’actuel (autour des repos) demandé par FO (37h06) a été retenu et proposé avec renfort (3 jours / 9 semaines).
- 2 scénarios avec accord (37h06 et 36h21) et 1 sans accord (DHMO variable)
- Les agents ne se sont pas déterminés sur le type d’organisation avant le choix de la DHMO
- Le choix de l’organisation, de la DHMO et l’étude d’impact (20 juin) s’effectueront avant la fin de semaine prochaine dernier délais
- Le RO viendra donner des compléments d’explication demain
- Vite se déterminer sur le choix de scénario pour avancer sur le découpage (lol) et avoir une vision plus globale
- La plénière conclusive se tiendra le 12 juillet
- Il faut exclure le scénario à 38h89 car il a un fort impact sur les tournées (plus la DHMO est élevée moins il y a de tournées).
- FO souhaite exclure le scénario à DHMO variable si les agents votent pour le renfort
- La Direction le propose donc en scénario sans accord
- CGT alerte sur le fait de construire autour du réel, les aspirations et inquiétudes des agents et donc de prendre en compte les différentes remontées, la Direction affirme que ce n’est pas une demande des agents et que les requêtes ont été traitées. Retour à la question du scénario…
- A la mise en place, tous retrouvent une PT sauf 1 agent : réflexion sur une répartition des activités (dispersion, tournée senior, IP…)
- 10 agents pour une prise de service plus matinale
- Prise de service avancée à 8h00 à l’étude, reste la même pour le camion, chrono et FG
- La T14 est très contraignante (service arrière), faire en sorte de la passer en DHMO distri
- Une écoute active (entretiens individuels)
- FE sur renfort ? Un TPAS atypique
- Pas de VE sur le site : 4 remplaçants, 2 FQ à 0.70, CREF à 3.82
- 3 candidats DSCC sur la position FG de Saint-Plancard, 3 sur l’établissement et 1 potentiel donc 7 (appel jusqu’au 14 juin).
- CG : « Il ne faut pas brusquer les agents ! » mais scénarios orientés et temps de réflexion moindre (pas de réelle vision sur l’impact de ces nouvelles orgas)
- Un point sera fait le 20 juin à 14h30 après l’étude d’impact
- Il faut réactualiser le flash facteur qui est caduque
- Trafic estimé : 10 semaines fortes, 34 intermédiaires et 8 faibles, orga construite à 93 % du trafic en moyenne.
- Une réflexion sur un rouleur dédié FG
- Tournées FG Barbazan et Saint-Plancard préparées pour l’après-midi
- 1 samedi sur 2 le FQ est en PTR pas en QS
- le RE sera sédentarisé à partir de septembre (mise en place orga de Boulogne)
- la mise en place des ROP pourrait remettre en question les positions RE
- 1 cadre en vacance d’emploi à Montréjeau ? Non présence à Saint-Go, à réactualiser sur CREF : retoucher les différents CREF au 1er janvier pour mieux visualiser les positionnements des cadres.
- Tout ce qui a trait à la productivité, aux irritants sera communiqué en plénière conclusive
- Reprise à 0.21 au lieu de 0.42 de productivité avec la mise en place de la distribution pilotée, voir ce que cela représente par tournée.
- Le bilan organisationnel n’intègre pas la distri pilotée mais le projeté.
QUELLE CONCLUSION POUVONS-NOUS EN TIRER ?
Une chose est sure, si La Poste n’attaque pas de front et au même moment les mises en place de ses organisations, ça n’est pas pour rien ! Le potentiel de réponse d’un bloc uni sous les mêmes pressions et contraintes lui fait peur. Cela commence comme cela, en isolant les différents sites sans réel retour de bon fonctionnement possible. Pas le temps de voir si cela fonctionne, s’il n’y a pas des choses à améliorer ou à développer, il faut passer en force, telle est la préconisation de la DSCC ! Alors que l’on apprend l’instauration de nouveaux services (« veiller sur ma maison » par exemple), que de nouveaux objectifs commerciaux sont imposés aux agents ou que des nouvelles activités vont s’ajouter à notre quotidien, La Poste n’hésite tout de même pas à saccager toujours plus la distribution.
Des tournées de facteurs toujours plus longues, des dépassements quotidiens couverts par la mise en place des horaires collectifs, une présence postale remise en question et une qualité de service mise au placard pour des spéculations financières. Autant d’éléments qui dénaturent complètement notre métier, causent des pertes de repères chez les usagers comme chez les agents et fragilisent notre crédibilité auprès de la clientèle. La Poste est très contradictoire dans sa stratégie, se veut performante dans la pluri-activité mais montre ses limites sur le long terme.
Comment tenir des promesses d’engagement sur de nouveaux services qui voient le jour tous les jours sur des tournées déjà surchargées tout en assurant un service de qualité et de proximité ? La Poste semble se diriger à tâtons et ce sont bien sûr les mêmes qui en pâtissent !
La CGT FAPT a déjà prouvé sa capacité à proposer des alternatives qui marchent. Dans certains services (comme à Cugnaux), les agents se sont impliqués dans la construction de leur organisation en planchant sur le travail réel : chaque jour ils ont rempli un suivi horaire de leur activité, et cela a porté.
A saint-Gaudens, le conflit a permis d’endiguer la mise en place de ces restructurations destructrices. 21 jours de grève pour que La Poste dise enfin « oui, vous avez raison, mais non, on ne peut pas faire autrement… » Pourquoi ? De peur que cela ne créé un précédent…
Un compte rendu très attendu par les agents qui manifestent de plus en plus de troubles de fatigue (énervement, stress, culpabilité, remise en question des aptitudes etc...) mélés à de l'incompréhension et un sentiment toujours plus fort de "s'être fait avoir".
L'audience commence par la lecture du protocole de sortie de conflit. Scrupuleusement appliqués dans son ensemble, la Direction souhaite montrer qu'elle met un point d'honneur à solutionner les "irritants" afin de "garantir la satisfaction des agents et des clients".
Sauf que, le protocole est respecté, d'accord, mais on est loin du compte ! Les points du protocole ne répondant pas concrètement en terme d'emploi et de conditions de travail. Le relevé de décision l'accompagnant assurait de belles avancées, c'était sans compter la mauvaise foi de La Poste qui montre une nouvelle fois comment elle sait jouer sur les mots...
RENSEIGNER POUR MOINS CHARGER ?
La Direction a longuement insisté sur le fait que les titulaires de tournée devaient absolument vérifier et remplir au maximum leur bordereau de collecte afin que la "réalité du travail" corresponde au mieux à ce qu'ils effectuent au quotidien sur le terrain.
La vérification doit se faire hors des heures de travail et sera compensée. Les bordereaux des tournées vacantes seront vérifiés par les FQ... encore plus de taf pour ces derniers (qui ne font quasi plus de qualité comble de l'ironie) alors que La Poste aurait pu résoudre ce point en CDIsant des précaires de longue date. Le problème étant, oui, on veut bien les remplir mais comment ? Que faut il renseigner ? L'explication n'est pas fournie avec, on se croirait devant un plan de construction d'un meuble sans légende (toujours aussi illisible et incompréhensible).
On apprend donc certaines choses comme le fait qu'il faudrait notifier les données effectuées à pied, les signalisations (feu de route, stop etc) ou que les PDI identifiés en zone C (distribués tous les jours) correspondent aux clients recevant de la presse.
Un brief appuiera le fait qu'il est essentiel de remplir les bordereaux avec le plus de précisions possibles. "Plus il y a de renseignements, moins il y a de réclamation" ? Faux, malgré le temps et l'énergie consacré à remplir le plus consciencieusement possible son bordereau, la T3 reconnue à fort dépassement (plus d'1 heure) est aujourd'hui pas plus avancée mais toujours autant chargée. Que croire ?
AU BORD DU ROULEAU !
A 9h30 une délégation de masse des collègues est venue afin d'appuyer notre argumentation et montrer que le malaise persiste voire s'intensifie. Après une demie heure de vifs échanges avec la Direction à huis clos (nous avions émis le souhait de les laisser rentrer pour qu'ils s'expriment, la Direction ne l'a pas souhaité, elle), les agents sont redescendus reprendre l'activité amplis d'amertume et de colère. Un agent n'est d'ailleurs pas venu travaillé le lendemain pour cause de soucis de tension.
Après cet intermède, La Direction voulut nous montrer sa volonté de relancer le dialogue social en justifiant la tenue de plénières et de CHSCT. Le problème étant que pour la majorité des agents, le dialogue tourne en sens unique, à répétition et n'avance sur rien du tout. De même que la signature d'un accord ne garantie en rien et n'améliore pas les conditions de travail des agents.
Le bilan est lourd en terme de fatigue physique et morale depuis le mois de mars. Le stress porté par le fait de ramener du courrier y contribue grandement.
Les solutions mises en place durant les différentes réorganisations ne correspondaient déjà pas aux attentes des agents, en découle une perte de confiance. Les agents se sentent écrasés par le poids des choix stratégiques de La Poste qui ne défend réellement que ses intérêts. Pourtant une entreprise compétitive devrait davantage se fier aux recommandations et suggestions de ses "collaborateurs" ainsi que des attentes et besoins de ses clients. D'autant que si La Poste souhaite rester au top, elle a tout intérêt à aller dans le sens d'un service public postal de qualité et de proximité. Aujourd'hui le coeur même de notre métier, de ce pour quoi nous avons signé, est désorganisé de manière orchestrée : on est en train d'habituer la population à na plus recevoir de courrier mais a contrario on lui propose tout un tas de nouveaux services (payants). Le problème est que pour pouvoir démarcher la clientèle il faut aussi avoir sa confiance (sujet traité dans le compte rendu de la bilatérale de Montréjeau).
On nous vend pourtant une organisation où la distribution pilotée n'est pas intégrée au projet, de quoi nous plaignons-nous diront-ils ? Bah trois fois rien, cela fait plus de 11 ans que l'on sonne l'alerte sur la dégradation des conditions de travail et du service rendu à la population depuis cette belle innovation que fut le projet Facteur d'Avenir. Une innovation qui détient un bilan humain catastrophique ! "Le suicide, oui, mais avec le sourire !" C'est inacceptable !
LISTING DES POINTS ABORDES :
- Emplois vacants !!! Le FQ n’a pas le temps vu que souvent sollicités sur les tournées. Bilan à 6 mois donc en septembre. Suivi de l’état de remonté des Bordereaux de Collecte chaque semaine.
- Comblements actés ! Embauches… Comblé sur poste déclarés vacants (4 identifiés) ???
- Sur secteurs d’ajustement ce n’est pas de l’emploi stable compté dans l’effectif mais du précaire (intérim ou cdd) en fait les FE qui devaient occuper ces positions n’existent pas (1FE au back-office, 1 FE passé FSE2.1 donc pas de recrutement mais évolution sur place).
- Travail collectif non valorisé.
- Tournées aujourd’hui en plus (en période forte) qu’à la précédente réorganisation.
- Délégation finie à 10h05 personnel reçu dans le cadre du dialogue social
- Comblements effectués avec force travail variable avant.
- Fonctionnement des sites (avec sacoche Aspet) point non faisable sur qqch pas mis en place.
- Jours de grève échelonnement paiement mis en place et tenu.
- Aucune procédure disciplinaire.
POINT SUR LE RELEVE DE DECISION :
- Maintien même DHMO.
- Il faut que les remplaçants aient leur jour de repos autour du week-end sur 8 semaines.
- Détail par position de travail. Chronogramme à la minute ? Listing activité prise de service à fin de service. Nouvelle restitution sur fiche de poste prévue par la DSCC.
- Embauche avant l’heure !!! Respect horaire : personnel face à une contradiction par rapport au travail à effectuer. La Poste sait quelle tournée est en dépassement mais souhaite faire perdre la boussole en désorganisant. Faire sa vacation est primordial pour les agents, il faut réduire l'écart entre travail réel et prescrit. Confiance à rétablir. Palliatif à mettre en place : renfort sur tournées à fort dépassement. Pas de phénomène d’iniquité.
Décision : voir où mettre les renforts le matin même. En semaine forte, FQ devaient faire les ajustements selon l’organisation sauf qu’ils sont utilisés pour remplacer absences et embauche de force de travail variable pour faire ces ajustements. Sur Aspet plus de FQ puisque passé ROP
- Il manque donc un FE dans une équipe : le FE a choisi de ne pas rester à la distribution, peut le faire revenir. 2 FE sur papier. Contradiction entre la décision de positionner le FE au back office (puisqu'il se sentait mal à la distri) et de le repositionner à la distri, à quoi ça rime ? Quid de la protection de la santé des agents ?
- Menace Amazon. Compétitivité = qualité de service adéquate pour la pérennité de l’entreprise
- Prendre en compte les mises en danger. Irritants non réglés depuis des lustres.
- Accompagnements : actions à mettre en place pour se rendre compte du quotidien. Pourquoi des restes ? Pourquoi ci, pkoi ça ? Fait du NPS : les clients vont noter suivant le service rendu… Oui mais quid des récaps de ces accompagnements par tournée ? Accompagnements n'ont pas tous été effectués avec les titulaires qui maîtrisent leur tournée.
- Sécurité au travail : travailler normalement, ne pas se mettre en danger ! Ecoutes individuelle par agent à observer avec le chsct. Rprod observera situation pour faire un point le lendemain (décisions prises aux vues d’une situation).
Agents en difficultés n’arrivent pas à effectuer travail dans le temps imparti. Quelle solution ? Quels moyens ? Quoi mettre en application ? Recevoir avec lien de subordination (entretien individuel) = compliqué pour les agents.
- Constatation d'une lassitude d’être en difficulté tous les jours. Moins tendre l’organisation = semaine forte jusqu’en septembre ? Reprendre rythme des réunions ne devant pas excéder 1h. Brief = faire le point sur chaque domaine puis si difficulté = écrit sur le tableau et effacé au fur et à mesure des résolutions.
- Nous faisons face à une situation où l’on doit garantir la satisfaction des client et la santé des agents. Travail sur la sécurité des postiers avec Rprod ainsi qu’avec préventeur.
- Constat des mêmes tournées en dépassement mais pas de restes donc pas de renfort en semaine forte jusqu'en septembre.
- Ce jour, protocole appliqué, bilan suscite des questions. Décision en fonction de l’écoulement de la charge donc avec Rprod. Pour la CGT FAPT, à vouloir tout normer, trop sécuritaire, cela peut mener à saturation. Aujourd’hui on ne s’explique pas les restes quotidiens...
CONCLUSION SUR LES POINTS ABORDES :
Une chose est sûre, il y a du boulot pour arriver à nous faire entendre ! La Poste reste figée dans ses schémas, chiffres, cadences et moyennes pendant que l'humain perd le nord quand il ne s'agit pas de sa santé...
Certes la Direction et l'encadrement font en sorte d'aller dans le sens du dialogue et c'est très bien. Mais comment faire quand ce dialogue, une fois porté plus haut, s'arrête net. Nous ne sommes pas dupes, la DSCC impose des limites et ficelle toujours plus les directions locales, nous n'épiloguerons pas sur la décentralisation du pouvoir décisionnel telle que nous l'avons vécue lors du conflit par exemple...
Par ailleurs, s'il est difficile de faire entendre raison dans l'entreprise c'est aussi du fait du contexte actuel où nous nous apercevons que le marché du travail est dérèglementé de sorte à mieux faciliter les choses au grand patronat et par conséquent au capital. En somme cela permet de justifier leurs choix voire même les moins justifiables... Recentrer l'humain au coeur des questions essentielles dans l'entreprise demandera plus d'implication de la part des salariés. Notre monde fait lui même face à des questions et difficultés vitales trop longtemps délaissées aux mains des plus riches qui n'aspirent qu'à s'enrichir toujours plus et ne s'intéressent pas aux conséquences à long terme sur les thèmes de l'écologie ou de la pauvreté par exemple. La CGT prône depuis longtemps un meilleur partage des richesses et fustige le réel coût dans l'économie qu'est le coût du capital.
Pour revenir à ce qui nous intéresse de près, nous voyons très bien que La Poste évolue dans sa propre bulle et s'entête dans un déni de réalité qui irrite de plus en plus les postiers. A quoi s'attendre à ce moment là de la part d'agents poussés dans leurs derniers retranchements ?
Nous ne pouvons nous en tenir à ce seul dialogue n'amenant pas des mesures concrètes afin d'améliorer les conditions de travail des agents et le service rendu aux usagers. Nous le considérons stérile en terme de résolution des problèmes. C'est un éternel discours balancé aux mesures d'un pas en avant et deux pas en arrière. Nous le répétons, pour répondre aux défis de demain et asseoir notre "excellence", il faut pour cela donner du temps pour effectuer un travail de qualité et non le compresser à outrance, ce qui ne fait que bâcler notre mission et entâche la confiance des clients qui, pour ces raisons préfèrent déjà aller voir ailleurs...
La CGT porte des propositions permettant de répondre aux différents enjeux de demain, et si nous en débattions ?
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.
Bertolt Brecht
En pleine période de comptages, alors que le premier secteur d'ajustement se rajoute aux tournées des facteurs, La Poste nous annonça enfin quelque chose qui allait réjouir nos coeurs et améliorer nos conditions de travail.
En effet, lors du brief "quotidien", nous apprenions qu'une diététicienne nutritionniste serait à notre disposition pour d'éventuels besoins (d'où le jeu de mots en titre #chuispasfortiche)... Oh joie, oh bonheur incommensurable ! Il nous fallait bien cela pour nous remonter le moral, répondre à nos revendication et bien sûr régler les nombreux dysfonctionnements occasionnés par la nouvelle organisation de travail. C'est sûr, les usagers seront tout requinqués et ravis de savoir qu'on s'intéresse à nos rondeurs ou au fait que nous ne mangeons pas bien aux heures adéquates et ainsi, la qualité de service se verrait surement améliorée grâce à ce nouveau régime alientaire...
Plus sérieusement, nous ne doutons pas du sérieux et du professionnalisme de cette personne mais, de qui se fiche t-on ? N'y a t-il pas mieux à faire que cela ? Ne pourrait-on pas par exemple faire une expertise sur le travail réel ? D'ailleurs La Poste (le siège) vient de refuser à la confédération CGT la possibilité de filmer les postiers de Saint-Gaudens dans leur élément, sur le terrain (sans revendicatif) pour la réalisation d'un film sur les services publics sans vraiment donner de bonne raison. C'était bien l'occasion de faire quelque chose d'utile afin de montrer l'envers du décor (celui du film des Ch'tis par exemple #cestpascommeçaquontravaille) et ainsi de montrer les gestes du quotidien, les différents chantiers (back-office, colis, courrier etc...), ce qui s'effectue dans l'ombre autrement dit. #amonavissontpastranquilles
Bref, donc la réponse est non... pourquoi ? On peut très facilement se l'imaginer. La Poste n'aime pas trop qu'on vienne fouiner de trop près dans ses affaires, surtout considérant notre bureau, sortant de conflit, comme une éventuelle menace de divulgation ou susceptible de repartir en grève. La confiance règne ! C'est preuve que La Poste n'est pas tranquille sur le dossier.
Revenons à nos moutons. Une diététicienne, ok. Ah, mais peut être avons nous tout faux : dans l'hypothèse de la pluri-activité chère à nos dirigeants sur la base du "travailler plus pour gagner plus", il se pourrait qu'elle nous accompagne en tournée en tant que vérif... Non, y a pas à dire, c'est complètement incongru et à la base certains d'entre nous avaient compris "esthéticienne" #payetonaudition Faut dire que ça peut se montrer intéressant dans un autre contexte, mais bon, si nous recentrions le débat sur le réel mal être des agents ?
Force est de constater que pour beaucoup d'entre nous, pour ne pas dire l'ensemble, cette nouvelle organisation a fait beaucoup de mal. C'est sans doute celle de trop, celle qui finira par nous détruire à terme. Il faut dire que le rythme d'une semaine à l'autre est harassant du point de vue physique et moral. C'est une course quotidienne effrenée contre la montre qui se joue et qui use les agents. Les intérims arrivés au terme de leur contrat (comblant les positions d'ajustement) sont partis sans regret. Les tournées sont surchargées et nous ne voyons toujours pas l'ombre d'une réponse pour l'accompagnement au réel. En attendant, ce sont des agents fatigués, toujours plus stressés et non considérés qui effectuent leur travail avec la certitude de le bâcler et culpabilisent de mal servir leurs clients. Qu'on ne nous parle pas de santé et sécurité au travail, on en est loin encore si La Poste n'ouvre pas la porte du débat constructif qui bénéficierait autant à La Poste qu'aux agents et aux usagers. Ne nous leurrons pas dans le contexte actuel, il est de l'ordre de l'impossible d'effectuer un travail sérieux de qualité et de proximité.
Dans cette optique, la section CGT FAPT locale se mobilise toujours plus pour faire avancer les choses dans le bon sens et pour tous !
Une date pour la commission de suivi du dossier Saint-Gaudens est datée au 04 juin à 9h00. Il nous appartient à tous de faire remonter nos remarques et dénoncer les abus (voir par exemple dernier article relatant la remise en cause du droit de grève) et autres dysfonctionnements vécus depuis la reprise du travail après grève. La Poste essaie par tous les moyens de nous diviser, montrons lui que c'est peine perdue ! Dans la foulée, nous avons programmé une réunion des syndiqués à 14h.
Une autre date est retenue au 06 juin puisque nous avons demandé à être reçus pour une bilatérale sur le projet de réorg du bureau de Montréjeau. Nous irons donc à la rencontre des agents pour faire le compte rendu de la plénière de lancement (dispo sur ce lien) pour savoir où ils en sont et s'ils ont besoin d'appui ou de faire remonter des choses.
Il est dans l'intérêt de tous de se serrer les coudes et de participer activement et à son échelle à la défense du collectif, de ses droits et libertés. La CGT a prouvé maintes fois qu'elle est capable de rassembler et mobiliser les agents autour d'un cahier revendicatif étoffé et de gagner comme ça a été le cas à Saint-Gaudens. Gardons à l'esprit que c'est par notre travail et notre professionnalisme que le facteur est la deuxième personnalité préférée des français. Nous leur devons énormément et il nous appartient de répondre à leurs besoins en défendant ce qui fait la beauté de notre métier, le lien social de proximité et le service de qualité dans un engagement de service public.
Il s'agit par là même de prendre nos affaires en main et lutter ensemble pour ne pas que La Poste impose "le tout marchandisé". A l'heure où le gouvernement accélère les réformes destructrices et anti-sociales, passe en force et maltraite professionnels et usagers par son mépris affiché et décomplexé de ceux qui luttent encore pour des droits nouveaux ou conserver un semblant de dignité, les plus riches bénéficient d'une tranquilité à toute épreuve à faire ce qu'ils veulent et voler les français (la France numéro 1 mondial pour payer ses actionnaires) sans pour autant investir un sous pour faire redémarrer l'économie. Dans un même temps, ce même gouvernement invite les moins riches à faire des concessions et à se serrer toujours plus la ceinture pour... le bien commun. Une supercherie nationale qui ne trouve pourtant pas réponse à sa hauteur. Les français seraient-ils devenus sourds et aveugles à ce point ? Il y a pourtant d'autres alternatives, à nous de les porter !
Et si nous commencions la révolution par le Comminges ?
En fin d'année vous aurez l'occasion de vous exprimer, votez CGT ! Vous pouvez aussi vous syndiquer, notre force c'est vous, votre force c'est nous !
Note de la section :
Il faut saluer la rapidité d'esprit et l'humour d'une personne qui nous tient à coeur qui a tourné en dérision le recours à un nutritionniste à La Poste, en fait c'est : "pour mieux faire digérer les réorganisations". Bien joué, fallait y penser ! #pimpmyvibe
On ne résiste à la puissance suffocante du film de Stéphane Brizé qu'à y discerner une place vide, la place du discours manquant. Il faut absolument y voir cet espace inoccupé, et la possibil...
Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l'esclavage.
Jean-Jacques Rousseau
Conformément à sa stratégie visant à récupérer toujours plus de productivité et rentabiliser au maximum le service de distribution, La Poste met en place dès ce mardi une nouvelle organisation du travail qui va provoquer de nouvelles perturbations dans le quotidien des facteurs mais surtout des usagers.
Avec la mise en place de la distribution pilotée, La Poste enterre définitivement le J+1, les produits seront desservis selon un système de zone de distribution (voir article précédent : "les raisons de la colère") ce qui va entraîner un changement radical dans les boîtes aux lettres et les habitudes créées par le lien postier / usager.
Les dangers d'une privatisation complète du courrier se font de plus en plus entrevoir. La distribution finira, à terme, par devenir un luxe réservé à une clientèle pouvant y mettre le prix. Le principe même de la distribution pilotée est de faire des économies en outrepassant les engagements contractés avec l'Etat. Tout est permis quand il s'agit de gonfler les profits ou les poches des actionnaires.
Ce qu'il faut comprendre c'est que les facteurs seront soumis à des contraintes horaires strictes et devront jongler entre les différentes zones de distribution afin de ne pas prendre de retard et finir dans les temps (refus de payer des heures supplémentaires, horaires collectifs imposés). Finir dans les temps oui, mais pas pour tous. A la différence des facteurs, les intériméraires pourront eux, faire des heures supplémentaires, donc dépasser l'heure de fin de service s'ils n'ont pas fini. Le service rendu dispose déjà d'une différence de traitement. C'est en effet l'agence d'intérim qui paiera ces heures sup. Cela prouve bien que La Poste se fiche de la qualité de service, mais pas des petites économies...
Quelles conséquences sur le lien social existant ?
Il n'y en aura tout simplement plus, les postiers étant pressés par le temps, ils pourront peu ou plus prendre le temps de renseigner ou d'attendre au portail sous peine de pénaliser les usagers de fin de tournée. De plus si jamais le facteur constate à un certain endroit qu'il a pris du retard, il se retrouvera devant un dilemne : soit il continue mais ne pourra pas aller jusqu'au bout (contrainte de temps), soit il fait l'impasse sur une zone pour pouvoir avancer dans la distribution et inversement, une vraie usine à gaz ! Ne parlons même pas des habitations éloignées qui n'auront peut être qu'une seule fois du courrier par semaine... Plus question de s'embarrasser d'une conscience professionnelle ou alors c'est le burn out assuré...
Les usagers deviennent des numéros soumis au bon vouloir de la distribution, les postiers des sortes de robots multi-servics en devenir. Une qualité de service toujours plus détériorée, la remise en question d'une distribution quotidienne de tous les objets, la remise en cause du lien social sont autant de conséquences de la casse du service public postal.
La seule véritable raison tolérée mais surtout fortement recommandée pour "perdre du temps" chez le client sera de réaliser un contrat, vendre des produits et proposer différents services. Donc vous l'aurez compris, aller chercher du fric... Le lien social se transforme en lien pécunier, les usagers des vaches à lait en puissance, triste réalité de la volonté des grosses entreprises à déshumaniser le travail. Le temps c'est de l'argent !
On peut se poser la question sur la distribution de la presse quotidienne qui elle aussi est remise en cause par la nouvelle organisation. Que veut-on réellement ? Au lieu de renforcer son fonctionnement, La Poste l'ébranle toujours plus et ouvre toujours plus la voie au mécontentement.
Une réorganisation dans les clous ?
Encore une fois nous déplorons que La Poste nous mette devant le fait accompli sans même et malgré de nombreuses interpellations nous apporter les éléments nécessaires afin que chaque agent puisse voir clairement et concrètement le travail qu'il va devoir effectuer. La Direction n'a pas réuni l'ensemble du personnel pour expliquer leur prochaine mission.
La fiche de poste, l'organigramme de la journée, le bulletin d'itinéraire sont autant d'éléments qui nous manquent pourtant essentiels afin de faire remonter tout dysfonctionnement. En plus des difficultés que nous rencontreront en effectuant les tournées, La Poste a tout simplement omis de répondre à la principale préoccupation des agents à savoir la prise en compte du réel. Dès demain nous avancerons donc à l'aveugle en faisant bêtement ce qu'on nous a pondu à l'arrachée... Mais il n'est pas question de laisser faire.
Une interrogation persiste aussi dans le fait que La Direction nous a affirmé ne pas prendre en compte la baisse de trafic et donc de rester sur les mêmes chiffres que la précédente organisation. Or, il se trouve que nombre de tournées ont été allongées alors qu'elle étaient comptées bonnes ou qu'au contraire La Poste leur devait du temps. Comment expliquer alors qu'on puisse rajouter une charge supplémentaire dans ces conditions ? La Poste le fait pourtant, une vraie escroquerie, les agents se sentent une nouvelle fois trompés et la qualité de service n'a pas fini de dégringoler...
Après plusieurs prises de parole les choses ont pourtant bougé, deux des CDI prévus pour juin ont été avancés au 1er avril (en espérant que ça ne soit pas un poisson)... Comme quoi !
Pourquoi ça passe alors ?
La grève de septembre / octobre 2017 a montré les limites d'acceptation de la plupart des agents des bureaux de Saint-Gaudens et d'Aspet. Conscients que leur métier allait prendre un chemin de non retour, le projet géré de façon hasardeuse et sans réelle écoute, cela a suffit à lancer le mouvement.
Aujourd'hui, nous ne sommes pas plus avancés, bien au contraire, nous avons tapé dans la fourmilière mais il faut toujours partir à la pêche aux infos pour savoir comment nous allons être mangés, cela devient problématique et ça a surtout tendance à nous faire grincer des denst. Encore aujourd'hui règnent des zones d'ombre et certains agents ont pu constater qu'on leur vendait souvent plusieurs sons de cloche. Les cadres et la Direction en passant par le chef du projet, autant de versions soit ambigües, soit pas complètes, soit différentes etc...
On a réellement le sentiment de partir droit dans le mur ! Les "habitués" de la bagarre sont sur les starting-blocks, d'autres commencent à sortir les crocs gentiment, d'autres encore sont totalement déboussolés mais une chose est sure, si la prise de conscience a du mal à émerger, elle ne tardera pas durant les premiers jours qui seront, nous en sommes convaincus, catastrophiques. En gros, les agents commencent à parler, ils savent que les réorganisations ont leur lot de "pétage de câble" et ils appréhendent la suite plus que d'accoutumé. Pas de fatalisme mais pas non plus d'optimisme.
Nous sommes convaincus que les agents ne tarderont pas à rejoindre le débat, le rapport de force pouvant inverser la tendance, nous avons tous à y gagner !
Nous rappelons ici que la meilleure façon de couper court au débat c'est de créer la division, quoi de mieux que d'accentuer les inégalités entre agents pour créer un climat de tension. Ce jeu de la division a toutefois une date limite et se retourne obligatoirement à un moment donné. A certains moments de la vie, nous pouvons tomber dans les tréfonds de l'individualisme, attirés par ce que nous pourrions gagner à rester docile, ou en faisant preuve de zèle. Cela n'apporte rien à terme puisque nous sommes tous embarqués dans la même galère mais c'est la nature de l'homme, l'instinct primitif de survi...
Le 22 mars nous aurons moyen d'exprimer notre colère en faisant grève et en allant manifester pour défendre le service public, notre devenir. Rester chez soi ou râler dans son coin n'est pas la solution, tous dans la rue pour défendre nos droits et libertés !
Dans le cadre du préavis local, notre section sera reçue le 21 mars à 15h.
Une réunion des syndiqués se tiendra le mardi 27 mars à 14h
La note de la section :
Cela fait déjà plusieurs fois que nous recevons des mails haineux ou remplis de leçon de vie ou encore de mécontents qui ne supportent ni les grèves ni les syndicats. Simplement de leur répondre, soyez en phase avec vos propos et refusez donc les avancées et autres concquis obtenus par les luttes, à ce moment là on pourra commencer à vous considérer à votre juste valeur et on pourra discuter. Merci !
Appel ds facteurs partout en France, ces réorganisations ont un but final...
Au bout du compte, ce qui donne la mesure d'un être humain, ce n'est pas son attitude lors de moments agréables, confortables, mais celle qu'il adopte à l'heure des défis et de la controverse.
Martin Luther King
Dans le cadre de la journée nationale d'action du 22 mars, notre section dépose un préavis de grève local sur les points suivants :
- Le comblement de l’ensemble des postes vacants par la requalification en CDI de tous les contrats précaires (CDD, Intérim, contrat pro, alternant...) qui le souhaitent
- L'arrêt immédiat de la distribution pilotée
- La prise en compte des charges de travail réelles, notamment pour les imprimés publicitaires et le PPI, le paiement ou la compensation du travail supplémentaire réalisé et la création des emplois correspondants
- Pas de pause méridienne à St Gaudens
- Le comblement de poste à l’aplomb de la bascule tel qu’il est écrit dans le protocole
- Prise en compte des prestations dans la charge de travail
- 2.1 grade de base qui passe par la promotion de tous les 1.2
- Prise en compte de la santé au travail et du stress en mettant l’humain au centre de l’organisation de travail
I) La mise en place de la distri pilotée signe la mort programmée du métier de facteur. Non seulement la mission de service public ne s'effectuera plus 6 jours sur 7 comme le veut l'engagement poste - Etat mais les tournées étant conséquemment chargées seront distribuées selon des zones de distribution prédéfinies. Fini de voir le facteur passer tous les jours même pour une lettre, parfois vous le verrez passer... à vide sauf exception si vous avez de quoi payer !
EXPLICATION :
La distri pilotée est une nouvelle méthode permettant d’adapter la distribution à la date limite de livraison des différents produits afin de supprimer du temps de travail sur les tournées. Le flux courrier quotidien d’une tournée est divisé en trois parties, A, B, C en fonction de la priorité des produits. Ainsi la partie C est distribuée tous les jours alors que les parties A et B sont distribuées alternativement. Le courrier entreprise par exemple sera traité en partie C, considéré comme prioritaire. C’est la remise en cause de la distribution 6 jours sur 7 dans les boîtes aux lettres, le courrier prioritaire classé en A ou B n’arrivant à destination qu’un jour sur deux. C’est aussi le choix de prioriser ceux susceptibles d’y mettre le prix (les entreprises) au détriment de l’usager lambda, La Poste créé donc des inégalités de traitement considérant qu’il y a plus matière à aller chercher de l’argent chez les professionnels.
Mieux que ça, sachant que les tournées vont être remaniées et souvent à nouveau chargées d’une masse de travail supplémentaire, les facteurs n’auront plus le temps de « prendre le temps ». Travail bâclé et vitesse augmentée se laissent entrevoir car il faudra impérativement avoir fini la distribution pour 13h50 sous peine de sanction… fini ou pas.
En quoi ça vous concerne ? Simplement sur le fait que si un facteur n’a pas fini sa tournée dans son intégralité, il devra aussi prioriser le courrier de la veille et donc délaisser une partie de sa distribution. La gestion de cette situation en plus de la distri pilotée sera catastrophique voire impossible et ne relèvera pas le niveau de qualité de service au contraire.
II) Le comblement des postes vacants devaient se faire à la bascule de la réorganisation et par de l'emploi stable (CDI). Notre section avait porté la transformation des salariés CDD de longue date en CDI. La direction avait assuré que malgré l'appel à candidature et quelques sollicitations auprès d'autres directions, personne ne souhaitait ou ne pouvait venir à Saint-Gaudens donc l'emploi de ces salariés précaires pouvait résoudre la situation. Il n'en est rien, il semblerait que maintenant cela se débloque comme par enchantement.
Le problème est que pour ne citer que cet exemple, la promotion de FSE 2.1 était disputée par deux agents, 1 de Saint-Gaudens déjà FE 2.1 (donc pas de réelle promotion mais simplement un changement de poste) et 1 agent ayant passé un contrat pro dépendant du bureau de Muret. Malheureusement pour ce dernier, sa direction ne souhaitait pas le voir partir et c'est donc le FE qui a obtenu le poste... Revirement de situation, après tout ce cirque, l'agent échaudé est recruté à partir de juin. Bizarre...
Mais voilà, si 2 postes seront comblés réellement qu'à partir de juin, ça n'est pas ce qui était convenu à la signature de l'accord. De même, d'autres positions seront comblées par du personnel précaire. La CGT ne signe pas des accords pour que La Poste continue tranquillement à faire n'importe quoi.
Ainsi puisque certains postes seront comblés qu'à partir de juin, nous exigeons que la bascule à la nouvelle réorganisation s'effectue à ce moment là.
III) L'égalité de traitement de tous les agents et à tous les niveaux devrait être de mise seulement là encore ça pêche. Il y a déjà quelques temps une factrice FE a demandé à être rétrogradée puisqu'elle restait sur le bord de la touche à la mise en place d'une réorganisation et de toute façon la mission de ce grade ne lui convenait pas. Depuis la dernière grève de 2017, un agent FE a réitéré la chose en demandant à changer de poste. Accordé, il se voit attribuer une position de rouleur au back-office (grade 1.3) mais conserve son grade de 2.1. Quid de l'équité ? Comment peut-on justifier ces deux cas de traitement ?
C'est dans cette optique que nous exigeons la revalorisation du grade de base au 2.1.
Dans un tout autre terrain, plus au niveau pratique, les agents se voient menacés de sanction pour le non port des EPI. Pourtant divers dysfonctionnements restent encore "impunis" selon qui est concerné. Nous avons déjà remonté ce grief lors de précédents articles. Il est aberrant que La Poste joue au jeu des divisions pour justifier sa stratégie. Nous ne sommes pas dupes, cette tolérance à l'égard de certains agents ne sert qu'à nous monter les uns contre les autres or la responsabilité légale revient à la Direction. Il serait regrettable d'avoir à interpeller un organisme de contrôle pour farfouiner dans tout ça (le traitement de la PNA par exemple). La Poste n'hésite pas à ne pas honorer certains marchés et à couvrir des dysfonctionnements pour ne pas montrer qu'elle titube toujours plus à chaque réorganisation du fait de privilégier rentabilité et productivité.
IV) L'excellence se cache derrière un mensonge. Depuis déjà plusieurs mois, les postiers travaillant avec leur FACTEO (smartphone) se voient obligés de notifier le pourquoi de la non distribution d'un objet suivi ou d'un recommandé par une DP (Deuxième Présentation). Peu importe si le facteur n'est pas passé, que la tournée était à découvert ou qu'il n'a pas laissé d'avis de passage, l'option obligatoire à cocher est la DP. C'est mentir directement à l'expéditeur et au destinataire afin de préserver les statistiques du bureau pour atteindre les objectifs fixés par la Direction Départementale. Les facteurs pour la grande majorité le font à contre-coeur puisque d'autres options sont disponibles mais ordre est donné de faire ainsi.
Là encore on se rend compte que la qualité est laissée pour compte lorsque ça arrange La Poste.
Pour enfoncer le clou, dernièrement avec la distribution des élection, les facteurs ont dû faire face à jouer le jeu ou écouter leur conscience professionnelle. En effet, comme à chaque fois La Poste ne veut pas reverser l'enveloppe remise par l'Etat pour la distribution des plis électoraux aux agents distributeurs (pourtant paiement d'un travail supplémentaire). Elle impose ainsi de prioriser la distribution des plis électoraux sur le reste de la distribution. Ce qui veut dire, sans précision de plus, que les entreprises ne sont pas concernées à ce moment là par la distributions du courrier, de colis (etc...) alors que les facteurs sont poussés à les démarcher pour ramener de nouveaux contrats. C'est assez paradoxal en ce sens que La Poste n'hésite pas non plus à outrepasser la loi : détention illégale de courrier pour un agent, ça ne pardonne pas c'est la porte assurée mais là ? Autrement dit ce qui est valable pour les uns, les petites mains, n'est pas valable pour les autres, les dirigeants qui peuvent donc dépasser les limites lorsque l'envie leur prend.
V) Heures sup ou pas heures sup ? Depuis déjà plusieurs semaines sont en vigueur les horaires collectifs qui ont pour but de supprimer les dépassements horaires et par conséquent, leur paiement. La fin de service étant à 13h50, les facteurs doivent passer la porte à cette heure précise fini ou pas fini. La mise en place de la distri pilotée est la solution miracle pour ne plus avoir à gérer les dépassements et ainsi justifier de charger toujours plus les tournées.
Cela n'empêchera pas une montée de stress chez les agents frustrés de ne pas avoir accompli leur mission dans son intégralité et laissé de côté plusieurs quartiers pour le lendemain. Cela induira aussi l'augmentation de la vitesse, fera grimper le taux d'accidentologie et surtout la multiplication des erreurs de distribution. En bref, la qualité de service est mise au placard. La Poste compte sur la léthargie des usagers persuadés de ne rien pouvoir faire. A nous de leur montrer le contraire !
On va s'arrêter là pour le moment, ça fait déjà beaucoup à digérer. Nous devons être à l'offensive sur tous ces points et ne pas lâcher comme nous l'avons déjà prouvé auparavant.
Partout en France éclate des mobilisations de postiers toujours plus nombreux qui ne supportent plus d'être les dindons de la farce. Ainsi, pour notre part, à partir de lundi démarrent les hostilités si la Direction ne met pas ce qu'il faut sur la table des négociations et ne revoit pas sa copie en ce qui concerne ses engagements.
Laisser faire rien qu'à notre échelle n'apporterait que plus d'inégalités au collectif et ne confirmerait que notre soumission à la loi du marché. Fermer les yeux en ces temps difficiles où l'on subit diverses attaques dans notre métier comme dans notre vie quotidienne reviendrait à se rendre complice malgré nous (ou pas) d'une stratégie de casse du service public. On commence par laisser filer une chose puis une autre, on termine par perdre les congès payés...
En milieu rural le service public est une urgence, défendons le dans les rues le 22 mars.
La paix n'est pas l'absence de guerre, c'est une vertu, un état d'esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice.
Baruch Spinoza
Alors que la CGT FAPT vient de signer un accord pour les bureaux d'Aspet et de Saint-Gaudens, les agents se posent déjà des questions en ce qui concerne le comblement des positions de travail à la bascule de la nouvelle organisation.
En effet, nous avons été clair tout au long du mois de grève, jusqu'à la signature, le comblement doit se faire par de l'embauche stable définitive et ce, au passage à la nouvelle organisation prévu mardi prochain 20 mars. Or, nous apprenons que certains agents ne pourront arriver qu'au mois de juin... En attendant des intérimaires tiendront les postes pourvus. Pour rappel, le comblement de postes vacants par des précaires est illégal.
Nous avions entamé une grève justement et en grande partie pour le fait d'obtenir plus de moyens humains, débloqués par de l'embauche soit sèche donc immédiate soit par des candidats au contrat pro. Il n'a jamais été question de recoller du précariat en attendant que...
Ainsi la section est reçue demain matin 8h30 afin de recadrer l'affaire. Si La Poste n'est pas en capacité de combler les postes au 20 mars alors qu'elle s'y était engagé et alors que d'anciens CDD surutilisés pouvaient voir concrétiser une embauche et surtout sortir d'une situation difficile, à ce moment là il en va de même de notre capacité à tolérer que l'on se joue de nous tous.
Dès lundi, nous avons pour ordre de mettre à jour nos casiers mais nous attendrons le mois de juin lorsque les effectifs complets seront présents pour basculer à la nouvelle organisation.
La CGT FAPT ne signe pas un accord pour qu'au final il ne soit pas respecté, c'est un abus de confiance flagrant ! Rajoutez à cela certaines zones d'ombres non résolues ou certaines questions laissées sans réponses comme par exemple les questions d'équité entre tous, le manque de moyen, la non prise en compte du travail réel et la grogne recommence à grimper en flèche.
Des décisions sont prises puis abandonnées, appliquées à certains pas à d'autres, La Direction joue au jeu des divisions, peu importe, nous préparons d'ores et déjà un préavis pour remettre les pendules à l'heure. Des mouvements s'entrevoient dans de nombreux services pour les mêmes raisons et beaucoup commencent à réaliser que c'en est trop.
Cette fois ci, nous ne ferons pas les choses au hasard, un tract s'adressant à la population est en route, nous interpellerons les élus et les médias ainsi que l'Inspection du Travail afin de faire appliquer le protocole de sortie de conflit dans son intégralité.
Plus que jamais déterminés, nous élargirons autant que possible le débat quitte à faire du porte à porte, sensibiliser les entreprises car il nous est inconcevable de laisser perdurer plus longtemps ces manquements et pour beaucoup envisager un nouveau mois de grève ne fait pas peur. Restera qu'à "contaminer" les autres bureaux commingeois.
La note de la section :
Comme à chaque fois, pour chaque élection, et pour couronner le tout, La Poste joue les radins. Alors qu'elle touche un cachet de l'Etat pour assurer la distributions des plis électoraux, ceci étant une charge de travail supplémentaire, La Poste se remplit la poche en délestant de ces quelques deniers les agents distributeurs. La combine devient coutumière si ce n'est que pour ne pas à avoir à donner le moindre centime, La Poste nous impose de ne distribuer que les plis électoraux dès demain vendredi (puisque nous ne les avons toujours pas reçus). Quid de la détention illégale de courrier ce jour là ? Ne vous inquiétez pas chers lecteurs, ça va rentrer dans les us avec l'innovation dîte "distri pilotée" où le facteur ne distribuera qu'un jour sur deux certaines zones.
Nous constatons que des méthodes peu scrupuleuses voient le jour afin de rentabiliser toujours plus et récupérer de la productivité. La question est, jusqu'à quel point sommes nous prêts usagers, élus et postiers à accepter ces désengagements et "magouilles" qui mettent toujours plus à mal le service public ?
Après plus d'un mois de lutte, les postiers d'Aspet et de Saint-Gaudens sont prêts à rentrer la tête haute pour reprendre le travail.
En début de soirée, la CGT FAPT et SUD ont signé un protocole de sortie de conflit assez satisfaisant dans son ensemble. Certes certains points sont encore à régler, tout ne peut être traité en une seule fois et nous devrons rester vigilants quant à l'application de ce que nous avons obtenu.
Pour le moment, nous ne traiterons pas du détail du protocole, un compte rendu sera rédigé prochainement. Restez connectés.
Ce mouvement fut plein de bonnes choses, d'échanges, nous a permis de nous retrouver et de créer un collectif uni et solidaire. Une aventure humaine avant tout, brodée de valeurs qui reflète le besoin d'évoluer et de construire ensemble.
Un beau souvenir malgré les contraintes engendrées mais cela prouve que rien n'est impossible, que nous pouvons inverser la tendance pourvu d'établir un rapport de forc à la hauteur.
Un grand merci à tous ceux et celles qui nous ont soutenu, apporté de quoi grignoter et donné à la caisse de solidarité. Merci aux usagers, collègues (clin d'oeil à Luchon PDC et la PIC), amis, parents, élus, associations etc... j'en oublie, le personnel fera un billet en bonne et due forme par la suite en n'omettant pas le moindre acteur de ce feuilleton.
Un merci tout particulier à l'Union Locale CGT et à son secrétaire B. Ducasse qui a fait acte de présence pratiquement tous les jours à nous garder le camp lorsque nous devions nous éloigner ou encore sa détermination à défendre le service public en Comminges depuis des années. Quoi de mieux qu'un tel conflit pour terminer en beauté ? Lui souhaitant par avance une retraite syndicale longue et heureuse !
Merci à l'inter-pro qui nous a largement soutenu et appuyé. La CGT Hopital, SICASMIR, VINCI, ENEDIS, SIVOM, Finances publiques, citons Elsa, Jeannine, Marie-Christine, Alain, Ginette, Annick, Valérie, Lucie, Jean-François pour l'UD etc...
Un énorme merci à nos camarades de SUD, Michel en particulier à qui je n'ai pu faire la bise. En espérant continuer à marcher ensemble pour créer l'unité qui fera tomber les hautes instances de leur tour de babel, bonne route et à la revoyure pour la suite !
Enfin, nous tenions à remercier comme il se doit nos camarades Romain et Régine qui nous ont encore une fois donné le meilleur d'eux mêmes. A l'heure où j'écris les mots ne viennent plus, les larmes par contre coulent. Merci à vous, Romain pour tout ce que tu as donné, j'ai conscience de la fatigue que tu éprouvais, de la hargne avec laquelle tu défendais notre croûte et ce malgré ce que tu vis à côté. Régine partagée entre Cugnaux et Saint-Gaudens, toujours aussi pointue dans tes analyses et explications. Merci à vous deux, vous êtes formidables !
Voilà, nous reprenons donc demain, nous continuerons dans la même optique, il ne s'agit pas de se dispercer et de reprendre une routine qui nous renverrait dans l'isolement. A nous de faire en sorte de maintenir la pression, nous avons fait reculer La Poste plus que l'on peut le penser. Notre lutte est exemplaire, nous pouvons être fiers.
C'est ainsi que nous terminerons pour ce soir, il est temps de se reposer pour reprendre dans les meilleures conditions. Merci à tous, restez connectés pour la suite. Nous publierons très prochainement un compte rendu détaillé.
Intervention de Régine Pecqueur (CGT FAPT 31) sur le conflit
En ce début de semaine, les facteurs sont toujours sur le front.
Sachant qu'aujourd'hui La Poste n'enverrait pas de médiateur pour négocier sur place, nous avons décidé de nous réunir à domicile pour nous organiser et nous plancher sur l'organigramme prévisionnel de la réorganisation.
Il s'agit de noter tous les détails laissant apparaître des zones d'ombre, des questions auxquelles nous devons avoir des réponses et vite pour construire un projet abouti.
Pour le moment La Poste ne nous a toujours pas remis les documents nécessaires. Nous bataillons depuis le début pour avoir ne serait-ce qu'un bilan des tournées afin de comprendre comment La Poste a réussi à comprimer autant notre temps de travail et ainsi justifier cette nouvelle réorganisation. Le problème étant qu'au niveau chiffre justement, si on fait tous les calculs en n'omettant pas le temps de décasage ou de chargement par exemple, ça ne passe pas ! La magie du papier ne fonctionne plus, on ne peut vraiment pas imposer quelque chose en trichant, quelle image renvoie t-on ? Alors qu'on nous demande d'être réglo, de faire un pas... à un moment donné, faut arrêter de nous prendre pour des cèpes !
Ceci étant, encore une matinée bien remplie, pleine de volonté et d'idées constructives. Le groupe créé n'a jamais été aussi complémentaire, il est regrettable que l'ensemble du personnel n'ait pas réussi à voguer sur le même courant.
Nous avons donc décidé d'une dernière tentative afin de rallier le reste du personnel à notre cause qui est aussi la leur. A échanger avec ces agents, en ressort les mêmes attentes, les mêmes problèmes, les mêmes colères. Pourquoi alors ne sont-ils pas dehors à nos côtés diriez-vous ? Pour plusieurs raisons et par respect nous n'épiloguerons pas !
Toujours est-il que, malgré tout, les grévistes souhaiteraient que l'unité l'emporte, c'est sur cette note que nous avons rédigé la lettre ouverte ci-dessous, non pas parce qu'on est aux abois, mais parce qu'après plus de 4 semaines à lutter pour le collectif et que les choses n'avancent pas terrible, il serait temps que tout le monde prenne conscience qu'il faut donner des actes à ses paroles.
Voici la lettre ouverte des grévistes :
LETTRE OUVERTE AU PERSONNEL DISTRIBUTION D’ASPET ET SAINT-GAUDENS NON GREVISTE…
Depuis les 21 et 27 septembre, nous sommes en grève contre un projet de réorganisation qui a déjà montré sa nocivité avant sa mise en place.
Nous avons fait ressortir plusieurs points, des zones d'ombre qui démontrent les incohérences de ce projet et qui confirment le fait que pour les facteurs comme les usagers, ça ne sera pas viable dans les temps impartis par exemple.
Pour rappel, dès le début du conflit nous avions fait passer un tract vous appelant à la mobilisation.
Maintenant, il en va de la responsabilité de chacun d'affirmer ses positions et d'être en phase avec ses propos. Nous avons tous des raisons valables pour ne pas faire grève mais nous avons chacun trop à perdre pour rester passif. Nous sommes tous dans le même bateau et La Poste le saborde toujours plus à chaque réorganisation !
Nous savons que la majorité d'entre vous est contre ce projet, nous soutient virtuellement, mais ça n'est pas suffisant à ce jour. La Poste se rit de la situation prétendant que nous nous amusons de notre côté et que vous êtes prêts à jouer le jeu du vôtre, à vous de montrer que la Direction a tort, ou pas… !!!
Pour arriver à faire reculer La Poste et inverser la tendance, il faut que tout le monde soit dehors ! Rejoignez-nous pour accélérer les choses, nous avons tous à y gagner !
Nous avons réussi à créer un collectif solidaire, il ne vous reste plus qu'à l'intégrer.
100 % dehors c'est un protocole de sortie de conflit correspondant à nos attentes communes.
Il n'est jamais trop tard pour réagir, quoi qu'il advienne, nous, nous ne lâcherons pas !
Rester passif c'est adhérer au projet ! Soyez solidaires !
Les facteurs grévistes
Soyons clair à ce propos, cette lettre ouverte est un cri du coeur, rien d'autre. Elle a pour but de faire réagir et d'amener à la réflexion. Toute autre spéculation en convenance ne serait qu'illusoire. Les agents l'ont écrite et votée pour être délivrée à leurs collègues.
Passons à l'audience accordée à une délégation de grévistes auprès du Directeur de la DSCC. Pas grand chose à dire, on va faire court, on n'a plus le temps de perdre du temps...
En bref : mauvaise foi, reculades, inconsidération, incohérences douteuses et stagnation. A se demander à quoi cela sert de se déplacer jusqu'à Toulouse. La prochaine fois on déroule le tapis rouge et on fera venir la tête d'affiche !
Pour la note, nous ne détaillerons pas. Trop de notions techniques parfois des interventions incompréhensibles justifiant le souhait de ne pas dialoguer plus. Ce qu'il faut savoir c'est que le Directeur campe réellement sur ses positions en accusant les grévistes de faire perdre du temps et à tout le monde et "d'user certains de ses collaborateurs". Quelle ironie !
Que faut-il donc envisager maintenant pour qu'enfin on nous entende réellement ? Il va falloir passer à la vitesse supérieure, nous n'en doutons pas, peut être serons nous rejoints par des collègues qui auront enfin compris où est l'important ou peut être que La Poste saisira la perche que nous lui tendons depuis si longtemps. Nous verrons demain, le mouvement est reconduit, un protocole doit nous être transmis, on en saura plus à ce moment là.
D'ici là, nous vous remettons la vidéo "les facteurs s'adressent à vous !" qui devient plus que populaire sur les réseaux sociaux (ici :https://www.facebook.com/CGTFAPTComminges/videos/vb.387169498147297/720481464816097/?type=2&theater&comment_id=721639254700318¬if_t=video_comment¬if_id=1508776353762112)
Toujours pas de fumée en vue, on n'est pas encore dans une position de reprise du travail.
Le grand pontife de la DSCC (n'y voyez pas de mépris, ndlr) dirigeant les opérations d'une main de fer en duplex depuis son QG de Rome n'est pas prêt d'entendre raison malgré nos diverses concessions. Nous tournons bien sûr l'affaire en dérision tellement cette obstination nous paraît provocatrice et que les avancées obtenues sont pour le moins insuffisantes.
Nous avons fait un pas, puis deux, puis trois, mais là, nous sommes dans une optique où nous ne pouvons plus nous permettre de laisser filer. Hors de question de courber plus l'échine, quitte à tenir des mois, nous continuerons à faire tomber le mur. La détermination est toujours là, cette journée de mobilisation nous a rechargé les batteries.
UN TOUR DE MANEGE ET UN REPAS SOLIDAIRE
Très tôt, nous nous sommes réunis au rond point de la Sous Préfecture afin de relancer une manif improvisée pour accompagner la livraison du courrier du jour au bureau de Saint-Gaudens. Une habitude maintenant qui pourrait s'intensifier selon ce qu'on nous annoncera dès demain.
Arrivés devant le bureau, le campement est mis en place, l'inter-pro se joint peu à peu à nos côtés afin de se rendre à la manif prévue à 11h.
Entre temps, les agents grévistes ont profité de se réunir à l'Union Locale afin de construire l'argumentation pour les négociations, débattre et décrire leur état d'esprit. Le but était d'analyser où nous en étions moralement et physiquement parce qu'il ne faut pas croire, mais être en grève, c'est très usant. Au final, les facteurs tiennent bon, le moral est là, la gnaque aussi. Toutes les conditions étaient réunies pour affronter une nouvelle journée de négociation.
Ici, nous passerons ce que nous avons échangé ensemble pour ne pas donner des billes à nos lecteurs VIP à l'oeil avisé.
11h tapantes, les grévistes prirent la tête du cortège et c'était reparti pour un tour, les postiers ont mis le feu dans les rues de Saint-Gaudens. Les slogans ont fusé : "Public, privé, même combat, tous dans la rue !", "Mise à mal des services publics, c'est l'économie locale qui sera impactée !", "Arrêtez de râler, agissez !", "Si vous n'avez plus de courrier, adressez vous à la Direction !", etc...
Après la manif, tout le monde s'est réuni autour des postiers afin de partager un moment de convivialité. Pendant le repas, une délégation était reçue par la Direction.
DES NEGOS A LA CLOCLO
"Ca s'en va et ça revient, c'est fait de tout petits riens", c'est ainsi que nous avons perçu les choses dès le premier compte rendu de l'audience. La DSCC reprend toujours plus que ce qu'on peut lui donner, les négociations s'annonçaient contrariantes, les avancées insuffisantes.
Ici aussi nous passerons les détails débattus en audience pour ne pas contrarier les mêmes lecteurs malgré le fait que nous n'apprécions guère d'être muselés dans l'information. C'est un autre pas pour affirmer notre intention de ne pas fermer la porte au dialogue. Un pas de notre part invite à un autre pas venant de La Poste, nous allons finir par danser la tarantelle...
Puisque le blog est aussi suivi, nous en profitons pour rappeler notre besoin en terme d'emploi (postes vacants depuis des lustres et déprécarisation par un CDI sur site), de conditions de travail et de service public. Une sortie de conflit ne pourra s'entrevoir que si La Poste répond favorablement à nos revendications.
En attendant, nous multiplierons les initiatives, la sensibilisation au delà de nos murs et tâcherons d'élargir encore plus le mouvement, d'ailleurs nous avions le plaisir d'acceuillir nos collègues de Luchon venus apporter leur soutien à leur tour. Une vraie bouffée d'air frais ! Merci à eux pour la motion de soutien et leur participation à la caisse de solidarité.
Les négos se sont terminées aux alentours de 17h, toujours pas de fumée, on a peut être des problèmes de réception en Italie en ce moment. C'est le cas des usagers dépendants des bureaux de Saint-Gaudens et d'Aspet, il est inacceptable de continuer à leur faire payer les frais d'un entêtement injustifié sous prétexte que le phénomène pourrait devenir viral. Ca s'est réglé rapidement en CHSCT pour le bureau de Muret, pourquoi pas alors pour nous ?
Marre d'être traités comme des rats de laboratoire, il est temps d'accélérer les choses ! Durant le dernier compte rendu, nous avons analysé ce que La Poste avait posé sur la table et nous nous sommes mis d'accord pour la suite.
LA SUITE ?
Nous nous réjouissons de l'avancée du débat aux côtés des camarades de SUD, la perspective de travailler unitairement sur des points convergents et pour une même cause réchauffe énormément le coeur des postiers.
Nous reconduisons le mouvement à demain, même heure et avec le sourire. Il est fort possible que si le conflit s'éternise, nous camperons définitivement sur place. Nous avons d'ores et déjà décidé de conserver cette dynamique de cohésion afin de nous assurer de rester vigilants à notre reprise et après.
Demain sera un autre jour, en espérant que la fumée devienne blanche avant que nos cerveaux ne fument rouge.