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Se syndiquer à la CGT c'est exprimer la volonté de ne pas rester isolé(e), d'être actreur(trice) de son avenir et de vouloir faire évoluer les choses dans le bon sens, l'Humain.
Se syndiquer à la CGT c'est dire non à la politique ultra-libérale actuelle ne visant que ses seuls profits, c'est défendre nos services publics, nos salaires, nos valeurs, travailler dans de meilleures conditions.
Se syndiquer à la CGT c'est obtenir un rapport de force afin d'inverser la tendance et faire respecter nos droits.
Vous avez décidé de vous syndiquer :
https://youtu.be/s4ADdV-HxIw
Un article de plus qui n'est pas sans rappeler les précédents qui alertaient ou dénonçaient l'absurdité et l'incroyable manque de cohérence voire de réflexion et surtout de sérieux dans ce que la poste appelle une réorganisation.
Réorganisation parlons en ! Avec un manque d'effectif plus que copieux, employant au plus haut une quinzaine d'intérimaires rien que sur le bureau de Saint-Gaudens, la dernière réorganisation laisse encore une fois un goût amer et par dessus tout provoque de nouveaux comportements défensifs chez les facteurs.
2 tournées supprimées de plus, nous voilà arrivés à 20 sur les 32 que nous avions connu dans les années 2000. 12 tournées en l'espace de 20 ans ont disparu des compteurs sans compter les à côtés (PNA, cabine, manutention). Bref, on a le sentiment qu'à ce rythme là il n'y aura plus qu'un mec pour tout faire dans le bureau dans la logique du travailler plus pour... quelle blague !
Aussi, nous avions décidé cette fois ci de participer au découpage des tournées, et heureusement ! Le logiciel est au top pour faire gagner du temps à la boîte quitte à faire passer par des chemins de traverses chers à Harry Potter. Et comme le faisait remarquer Agnès Pannier-Runacher devant nombre d'entrepreneurs "Lorsque tu vas sur une ligne de production [à l'usine], c’est pas une punition, c’est pour ton pays, c’est pour la magie". Alors voilà, la magie, à La Poste ça nous connaît ! Et nos dirigeants l'ont bien compris, il faut faire disparaître des chiffres, des heures, d'un coup de baguette sur leurs tableaux excel. Et à notre époque, on le sait, l'informatique ne se trompe jamais même quand il y a un type aux commandes derrière...
C'est ainsi qu'après l'arnaque des bureaux de Cazères et de Saint-Martory, on s'est rendu compte que le logiciel, enfin mis à jour, nous prenait pour des Sebastien Loeb en puissance. Avec des parcours improbables à des cadences infernales.
Quelle stupéfaction à la mise en place ! Plus de place dans le bureau, on pourrait presque convier John Travolta pour nous faire une démo sur le dance floor, c'est dire ! On gagne effectivement en place, mais alors pas du tout en qualité de travail. Les tournées vélo sont infaisables en leur entièreté, les tournées voitures, ça passe mais sans plus faute de la pub, et encore faut speeder comme dans un rallye.
Le mieux, oh oui, le mieux, c'est le sérieux de la mise en place... On a corrigé les nombreuses erreurs du tableau de TG et on attend encore le définitif tout comme on attendait le précédent (lol). On a exigé les fiches de poste individuelles. Ok, la DEX a validé au bout de nombreuses péripéties (photocopieuse en panne, mail non reçu, vacances etc) mais on a obtenu des contrats nominaux que l'on donne aux nouveaux venus. Une fiche de poste englobe toutes les tâches de la vacation d'un agent de son heure d'arrivée à son départ en détaillant ses différentes activités, décrites et minutées. Mais ça, on n'en verra jamais la couleur ! Il faut pourtant dire que La Poste a le détail à la seconde de chacune de nos activités puisqu'elle sait nous dire par exemple que nous avons 1min30 pour distribuer un LRAR. Mais les chiffres, au fur des réorganisations, sont revus à la baisse et on voit parfois des 0 sec pour distribuer une lettre ou un colis eco.
Impossible n'est pas postier ! Chez nous comme ailleurs pourtant, les agents continuent à travailler avec leur coeur même s'ils en pâtissent. Certains ont pris la décision de ne plus faire d'heure sup (d'un côté c'est mieux pour montrer qu'il faut embaucher) et ainsi ils ramènent jour après jour des lettres des colis, des recommandés. Ne parlons plus de qualité de service, c'est bel et bien fini malgré nos efforts.
Pourtant il n'est pas trop tard pour inverser la tendance, mais c'est collectivement qu'il faut réagir !
Notre cher Président, fossoyeur des temps modernes nous l'a souvent répété durant cette crise sanitaire : "nous sommes en guerre !", mais nous ne sommes pas en guerre que contre un virus invisible, vous l'aurez compris, il y a des choses qui se voient et qui méritent d'être combattues sur l'échiquier politique ou patronal.
D'ailleurs on l'a toujours constaté, il n'y a que par le rapport de force et le collectif que nous pouvons aboutir sur nos revendications, défendre nos droits et libertés malgré l'oppression massive et décomplexée depuis 2016. Rester isolé n'est en aucun cas la solution et penser pouvoir arriver à ses fins par soi même ne durera qu'un temps, on s'en aperçoit que trop bien avec le cas de certains collègues qui sont tombés de leur piédestal.
Il n'y a pas que la grève pour se faire entendre, celle-ci est le dernier recours et aujourd'hui nos droits sont de plus en plus remis en cause par un patronat toujours plus cupide. Aidons-les à comprendre qu'ils font fausse route !
UNISSONS NOS FORCES, SOYONS LA RESISTANCE !
Ci-joint le lien du tract départemental concernant le droit de grève.
Avant d'entamer le résumé du débat, je me permettrais un petit coup de gueule !
Au 56 Boulevard de la Gare à Toulouse, il y a toujours de l'activité même s'il est vrai qu'avec les congés d'été nous nous retrouvons en comité restreint mais il n'empêche !
La gnaque est toujours là pour faire avancer les choses et organiser la défense des salariés. D'autant que le contexte social actuel est trouble, le Gouvernement en place faisant toujours plus preuve de mépris envers les travailleurs et les petites gens. Cela ne va pas s'arranger sans un éveil des consciences : pour inverser la tendance, et bien oui, il faut mouiller la chemise et donc prendre les choses en main !
Alors que nous avons pu constater la différence de traitement entre deux évènements comme une manifestation organisée par les syndicats et l'euphorie causée par la Coupe du Monde dans notre pays où, contrairement aux manifestations syndicales, de "gros incidents" notables ont eu lieu et n'ont bien sûr pas été relayés par les médias (on se demande bien pourquoi)... C'est ainsi que de nombreuses agressions sexuelles, des casses de biens publics ou privés et autres débordements n'ont pas rencontré un semblant de coup de matraque comme il est de coutume dans les manifs s'opposant aux lois anti-sociales du Gouvernement En Marche. Cette situation prouve bien que des moyens sont mis à disposition pour réprimer toute opposition quitte à envoyer des milices de proches de notre cher Président pour se défouler sur des étudiants (affaire quasi étouffée si ce n'est l'intervention du journal Le Monde, mais attention à la censure avec la loi "secret des affaires"...) et ceci sous l'uniforme de la police alors que...
Bref passons, voilà pour l'actualité. Vous trouverez l'info en cherchant sur le net, je ne vais pas épiloguer.
Tout ça simplement pour dire qu'il va falloir s'accrocher, les postiers ! Les années à venir, vous allez les sentir passer si vous ne réagissez pas, 2020 notamment... Il en va de votre responsabilité de prendre VOS affaires en main, car oui, le travail à La Poste, c'est votre affaire, c'est vous qui le faîtes et qui créez les richesses mais ce sont EUX qui en profitent, réveillez-vous bon sang, cessez de râler dans votre coin et agissez pour le mieux au moyen du collectif ! Car il n'y a qu'avec le rapport de force que nous pouvons faire évoluer les choses positivement et pour TOUS ! N'attendez pas après d'autres (ceux qui militent quotidiennement commencent à fatiguer) cela ne fera pas avancer autant que si tous s'y mettaient. La CGT, sa force, c'est vous, ce sont les syndiqués qui la font vivre et avancer !
Ne cherchez pas le responsable de votre malheur en l'autre, mais voyez le en vous : rester isolé, déléguer à d'autres ce qu'il vous revient en tant que travailleur ou citoyen responsable ou encore choisir la passivité c'est signer son propre arrêt de mort pour les prochaines années. Imprégnez-vous bien cela dans les esprits.
Vous savez ce qu'il vous reste à faire, voyez avec le responsable de section le plus proche.
I) Echanges sur ce qu'il se passe dans nos services
Les différents RS ont fait leur rapport des différentes visites de bureaux effectuées, ce que les agents ont pu leur dire et le même constat dans chaque service : il y a un gros mal-être généré par les réorganisations. L'augmentation du stress et de la fatigue engendre de la colère et des rixes entre agents ou clients s'entrevoient.
Plus positivement, il faut noter qu'à Rangueil, un agent a été embauché en CDI. Cela fait 1 an que les agents se battaient pour son embauche et le rapport de force a parlé ! Toutefois, il reste encore trop de CDD. Comme en Comminges, la baisse du courrier ne se sent pas. Au contraire les colis ont explosé.
A St Alban, une énième plénière intermédiaire sur le projet de réorg s'est tenue. Le rapport de force a permis de faire avancer des choses : le bureau conserve le travail intégral du facteur et commence plus tôt, mais la Direction a cédé pour pouvoir aussi placer des ilots (des agents partiront faire que de la distri à partir d’un endroit). Le personnel ne voulait pas la distri à la sacoche et la pause méridienne. Le D.E. a fait en sorte de couper court aux résistances en donnant quelques miettes (stratégie du "donnant-donnant"…). Il offre quelques opportunités afin de pouvoir mettre en place les ilots, les agents ne sont pas dupes mais ayant besoin d'améliorer leur situation, certains fléchissent. Pour la CGT, il faut un accord sur l’ensemble de la réorg pas de l’individuel ! Le diagnostic de charge de travail leur a été restitué (tiens, impossibilité à St-Go ?) !!! 1 intérim de 61 ans en accident de travail (bâtiment) intègre la distri et exerce tant bien que mal, c'est dire la considération ! Malgré tout, avec la mise en place des ilots, La Poste détruit 13 tournées, ce qui est plus que conséquent et dramatique en terme de qualité de service et de conditions de travail.
La CGT mène une campagne constante pour l'emploi et ce n'est que par le rapport de force que La Poste recule, nous en avons vu le cas à Saint-Gaudens par exemple à chaque grosse lutte, nous avons gagné au moins un CDI. Ce qu'il faut noter au passage, c'est l'obtention d'une réunion du personnel mensuelle d'une heure payée (lors du conflit de 2017) sans la présence de cadre qu'il faut absolument que tous les agents de Saint-Gaudens se saisissent afin de pouvoir parler librement de leur travail et de leurs difficultés afin de pouvoir s'organiser collectivement. C'est du jamais vu à La Poste, d'autres bureaux en rêvent !
Fin de la parenthèse, la principale remontée de tous les agents dans le 31, c'est qu'ils veulent pouvoir travailler correctement et que La Poste leur en donne les moyens et le temps !
II) Quelques infos utiles et pratiques
Intérimaires attention : les cadres rentrent vos heures de vacation dans un logiciel et transmettent à la boîte d'intérim, vérifiez bien vos heures ! Sans TG : payés 5h50 c’est le cas à Luchon, et si dépassement = non payés, vérifiez, vérifiez !!!
Pour ceux qui ne connaissent pas le boulot de la distribution, normalement cela doit se passer sous ce schéma là : 1 tuteur + 3 jours de doublure minimum + coup de fil pendant la tournée au tuteur mis à disposition pour faire le point (accord). Les CDD et intérimaires n’ont pas à rouler !!! C'est à La Poste de mettre à disposition des rouleurs.
Port des coques pas plus de 30 minutes. Beaucoup de problèmes signalés avec le port des chaussures de sécurité : La Poste impose aux agents de les porter mais cela engendre nombre de pathologies.
Et pendant ce temps... La Poste occupe les esprits avec le problème des chaussures de sécurité. Il faut uniformiser les choses sur la DEX. Pas de note au niveau du syndicat départemental et au CHSCT…
Dans les plateformes multiflux, c’est le colis qui détermine le passage du facteur en tournée : avec les casiers numériques, une lumière s’allume pour prendre le courrier lorsqu'un colis est signalé... On n'arrête pas le progrès... mais on continue de foutre en l'air le servic public !
Avec la distri pilotée, la poste compte les HLP en intermédiaire car la vitesse n’est pas la même (on va plus vite). La distri pilotée permettra donc de casser toujours plus l’emploi (tout ça parce que le trafic n’a pas autant diminué qu’annoncé, et beh oui, ce sont plantés les visionnaires). C’est une auto accélération des cadences. Avec un taux de HLP élevé, La Poste considère que c’est de l’inactivité et procède donc à augmenter les PDI. Une distri pilotée permet en outre de traiter en HLP intermédiaire le non passage à des PDI. Exemple : Aspret Sarrat le lundi distribué, Regades non, reprise à Rieucase et Pointis-Inard (ou pas), ensuite le mardi, c'est l'inverse et ainsi desuite les autres jours de la semaine : c'est-à-dire qu'en fait un village sera distribué intégralement 1 jour sur 3 ou quatre, elle est pas belle la stratégie postale ? Avant sur un parcours actif on passait en HLP intermédiaire après 500 mètres, maintenant c’est entre 25 et 50 mètres… Autrement dit, La Poste met tout en place pour récupérer de l'emploi et charger toujours plus les tournées au détriment complet des usagers puisque le facteur est aussi obligé de faire l'impasse sur certaines zones pour pouvoir terminer dans les temps. Ce sont donc des plis, recommandés et colis qui ne seront pas livrés dans les temps ! La Poste en rêve, il faut casser la distribution pour ne plus faire que du service et donc aller piquer le boulot des autres...
C'est quoi l'appétit postal ? C'est le nombre de clients divisé par le nombre de lettres : le coeffiscient qui permet de calculer le passage journalier.
Les facteurs d'équipe n'ont plus de bilan de tournée !
La CGT FAPT 31 va réécrire un tract listant les activités de la distribution.
Il est important de mobiliser les salariés sur la question des normes et cadences et de les inciter à prendre les choses en main car le travail est l’affaire de tous.
La Poste vise 2020 pour habituer les agents à travailler en horaires mixtes.
Pour les IP, peser la poignée en matérialisant sur papier et réclamer systématiquement la compensation si dépassement du poids. Faire de même avec les chronopost afin de les avoir comptabilisé dans la charge de travail.
Possibilité de créer des tournées presse pour la QS et rainsi écupérer de l’activité, mais ça, La Poste n'en veut plus !
Cette réunion du collectif nous a permis de faire le point sur les préoccupations des agents et de nous organiser du point de vue de cette période de congés estivale.
Nous maintenons le cap afin de rester au plus près de chacun et de les accompagner pour faire valoir leurs droits et libertés mais il faut aussi que l'inverse se fasse puisque nos forces dépendent avant tout des syndiqués.
Si les choses n'évoluent pas en notre faveur, défenseurs des salariés, qui restera t-il pour organiser la lutte et maintenir l'activité ? Nous faisons plus que jamais appel à tous afin de renforcer nos rangs et faire avancer nos revendications communes. Les temps à venir, je le disais plus haut, ne vont pas dans le sens des ouvriers, la classe dominante ne cessant de provoquer avec le plus grand mépris les plus faibles. Mais avec tout ce que nous subissons jour après jour (augmentation reccord de l'essence, diminution à 80km/h, CSG, ISF, casse du Code du Travail, de la Sécu, éxonération de la taxe d'habitation dans le baba, répression au travail, licenciements à outrance, manque de moyens, passage à tabac etc...), les rues ne se remplissent pas comme pour la Coupe du Monde... Pourtant que l'équipe de France de football soit championne du monde, ça n'a rien changé à nos vies, le reste oui, mais on est incapable de sortir pour ça. Pourquoi ?
La note de la section : Cette Coupe du Monde est justement arrivée à temps... Ce que j'ai constaté avec un peu d'éloignement, c'est que le foot est devenu ultra merchandising. Quand la Coupe arrive dans une malette Louis Vuitton (Bernard Arnaud pour patron qui licencie à tour de bras en France et devenu 4ème fortune mondiale depuis le retrait de l'ISF) partenaire officiel et marque très prisée de la jet set Russe, on peut se dire qu'on atteint les sommets de la démesure (et du ridicule) surtout que l'animation est devenue un show à la Star Ac' présenté par le mec de Koh Lanta... Rien n'est fait par hasard, les paris ont explosé et ont atteint des reccords, les français sont complètement lobotomisés par ces choses qui ne leur rendra pas leur vie plus agréable, juste l'espace d'un instant peut être. On m'a dit, "laisse nous rêver !", oui, rêvez, c'est votre droit, mais attention au réveil ! Surmédiatisée alors que le rugby sept féminin ou l'équipe de handy foot sont aussi devenus champions du monde mais ça, les médias ça ne les intéressent pas, il n'y a pas assez de millions en jeu (ou milliards). A noter que le transfert de Ronaldo à la Juventus est décrié par les salariés de Fiat qui menacent d'entamer une grève en Italie, et pour cause, l'équipe appartient à leur patron qui se permet de licencier. Bref quand on a de l'argent maintenant on peut jouer avec la vie des gens, du moins, on ne s'en cache plus...
Pour finir, il fallait savoir aussi qu'avant d'être championne du monde en football, la France l'était en reversement des dividndes aux actionnaires. A méditer.
I) DES PREOCCUPATIONS ET DIFFICULTES COMMUNES
Ce jour, les RS des bureaux de Cugnaux / Plaisance / Côte Pavée / St-Go / Tournefeuille / Noé / La PIC / St Alban / Rangueil étaient présents pour faire le lien sur les différentes luttes et malaises causés par les nouvelles organisations.
La mise en place d'une nouvelle organisation à l’Union avait lieu ce jour même.
Des réorganisations qui se ressemblent se mettent en place en rafale un peu partout sur le département. La Poste accélère le rythme. Pour la CGT FAPT et les syndiqués il s'agit de porter des alternatives et des perspectives : réfléchir à autre chose que ce que propose la boîte = débat collectif et prise de décision.
L'ordre du jour de la prochaine CDSP : chronologie pour les instances et dialogue social. Ca n'est pas satisfaisant, La Poste tente de nous enfermer dans des process qui n'arrange qu'elle même.
Horaires collectifs : La Poste s’en sert allègrement pour désorganiser la distribution. Lors de la restitution des bilans, malgré des requêtes ou avoir rempli corretement les bordereaux de collecte, La Poste assure que les tournées sont dans les clous : les facteurs ne dépassant pas du fait des horaires collectifs. La surcharge des tournées est prévue d'entrée afin de justifier la distribution pilotée et habituer les usagers à ne plus avoir de courrier tous les jours.
Le débat doit être amené auprès des usagers !
Une délégation de masse le 13 juin à Capitole : le DE ne voulait pas recevoir les agents et s’est enfermé dans le bureau. L'irritant principal est la mise en place d’organisations différentes selon les équipes.
Il est essentiel que les postiers se mobilisent sur la journée du 28 (service public), prochaine journée inter pro.
Distri pilotée sur LR et Colis ? La logique de La Poste ferait en sorte que oui. Voir avec cabine PIC. Les recommandés sont triés avec plis normaux, pas de plan de tri spécial OS. Les colis doivent être pilotés aussi puisque optimisation du taux de visite. La Poste gagne des instants de travail parce que l’agent ne s’arrêtera pas à tel ou tel endroit.
La Poste met en difficulté le métier de facteur. Comment veulent travailler les agents ? Gestion individuelle de la tournée pour s’en sortir ("là j’y vais pas"…), les facteurs font eux mêmes leur propre distribution pilotée (tri sélectif des zones ou boîtes à distribuer) en plus de celle mise en place par La Poste, preuve que la charge de travail est trop conséquente.
Un énorme mal-être dans les services : les agents sont tellement à bout que certains envisagent de changer de service, de démissionner ou de passer au réseau. D'autres cumulent les arrêts maladie.
Dans chaque service on peut entendre "y en a marre !", aux agents de prendre leurs affaires en main, de se syndiquer si ça n'est pas encore fait et de construire la résistance, la lutte. Il ne s'agit pas de se faire enfermer dans le fatalisme mais de porter des alternatives et des propositions dans le sens du service public. Pourquoi continuer à subir alors que nous l'avons vu à chaque fois que les postiers s'organisent, La Poste recule ! Pour inverser la donne il n'y a pas de secret, il faut s'impliquer dans le débat et porter nos revendications, nos besoins en terme d'emploi, de jour de repos, de matériel ou encore notre vision du facteur de demain.
II) CE QU'IL SE PASSE ICI SE FAIT AILLEURS !
Nous subisson tous la même stratégie de La Poste mais sur un calendrier différent, il nous appartient de faire converger nos luttes afin de créer un rapport de force à la hauteur des attaques menées.
A Saint-Alban : organisation en horaires mixtes. 13 tournées pétées sur 50 (25% de travail en plus par agent). Il est dans notre intérêt à tous d'arrêter de penser que La Poste a raison quand elle dit « on ne peut pas faire autrement ! » Il faut susciter la réflexion pour construire une alternative collective et par conséquent mettre La Poste devant ses contradictions.
Arriver à faire converger les différents services !
Les élections professionnelles auront lieu en fin d'année et il est important de démontrer le rôle de chacun dans l'activité syndicale : qu'ont fait les syndicats, comment ils diffusent l'info ou pas, qui a signé quoi, est-ce qu'ils répondent aux besoins des postiers, la signature d'un accord "de moindre mal" va t-elle dans le sens d'un service public postal de qualité et de proximité ? Si un syndicat quel qu'il soit signe tous les 2 ans un accord de moindre mal au lieu de proposer des alternatives répondant à la fois aux besoins des agents et des usagers basées sur des revendications légitimes, il fait preuve d'irresponsabilité et signe une trahison envers les postiers. Aux vues de la situation sociale et politique actuelle, il est inacceptable qu'un syndicat ne prenne pas en compte les souhaits et besoins de tous. Il faut que les agents poussent les syndicats à agir et à jouer leur rôle contre les stratégies de productivité, de fléxibilité ou de rentabilité à outrance de l'entreprise. Le syndicat doit être proche du salarié et non de la boîte, à l'écoute de l'ensemble des salariés et appuyer leurs luttes, préserver leurs droits et libertés ainsi que leur dignité, leur intégrité et leurs intérêts. C'est une priorité à l'heure actuelle.
En ce sens, qu'en est-il sur le département alors que notre organisation sollicite FO et Sud ? Pour le moment, aucune réponse pour une action collective. Les intérêts des salariés passent avant toute stratégie syndicale ou autres chamailleries inutiles qu'on se le dise !
Lors du conflit de septembre 2017 à Saint-Gaudens, nous avons pu montrer un bel élan de solidarité et de respect mutuel inter-syndical, continuons de la sorte !
Une journée d’action à Tournefeuille le 28 juin à l’appel CGT FO et jeunesse (UNEF) pour les services publics.
St Lys : les agents sont déjà aux 42h dans leurs esprits, écoute active orientée sur tournées sacoche (DHMO variable) : les agents voient les jours de repos. Les gens veulent 1 jour de repos par semaine. Débat amené sur la durée de la pause méridienne : plus l’écart est grand plus la fin de service sera tardive.
Question de connaître le contenu de la vacation d’un point de vue temps de travail : si sur le papier à 5.83 mais qu'en réalité 7h…
Mobilisation importante : réflexion sur le travail et ce que l’on souhaite comme travail. Discussion collective. Les postiers sont trop axés sur l'attente des propositions de la boîte plutôt que la prévention.
Bien-être au travail : l’agent va-t-il passer sa vacation à regarder l’heure (« vivement la fin de service ») ? On subit mais il faudrait porter des propositions pour travailler autrement. Travail = corvée, plancher pour que le travail permette l'épanouissement. Trouver un équilibre pour limiter les dégâts.
Rester vigilants et prêts à agir ! Il faut que les postiers intègrent l'urgence d'être persévérant sinon ils n'obtiendront jamais rien… Si nous sommes dupés sur les bilans, la projection sera pourrie, c'est évident. Résultat : mal-être qui amène à vouloir se mettre en maladie ou partir ailleurs. Direction obligée d’accéder à certaines demandes quand rapport de force et persistance.
Avoir une vision mathématique de sa position de travail, sa tournée : connaissance approfondie du travail (casier, kms etc…).
L'annualisation du travail commence à être ressentie par les agents. Les postiers ne sont pas reconnus dans le travail qu’ils font mais La Poste exige toujours plus de leur part.
L'arnaque à la tournée à la sacoche : souvent pas de préparateur ou rouleur d l'équipe sollicité pour remplacer le FG et d'autres tournées laissées en souffrance.
La pause de 20 min est devenue légale parce que des gens se sont battus pour l’avoir, elle permet de se sortir de sa position de travail pour se ressourcer et rebondir pour la suite. C'est pourquoi il est important de la conserver ou de proposer que une méridienne répondant aux mêmes critères (pour ceux la souhaitant), et donc payée par la boîte. Actuellement cette dernière n’est pas une pause déjeuner mais une pause permettant de vaquer à ses occupations sans obligation de l’employeur.
Période de sécabilité complémentaire à Noé : Attention accord facteur : 30 jours maximum, ne peut pas dépasser 48h consécutives par agent (2 jours consécutifs).
Entretien d’appréciation, beaucoup de baisse de note (en partie accidents responsables) - médiation pour que les entretiens se passent mieux si pas d’accord sur notation.
Côte Pavée : punition sur les scénarios (plus que 2 dont un sans samedi en repos 38h11). Propose des scénarios pas viables où, en plus, ils se trompent sur les effectifs etc… Accord facteur enlève des droits, à mettre dans le débat pour les élections pro : comment on peut être d’accord avec quelque chose qui arrange la boîte et avoir des scrupules sur ce qui pourrait arranger les agents ?
Il est essentiel de discuter des choses à partir de ce qui nous est nécessaire. Pour cela nous devons amener le débat et l'élargir dans nos services. Il n'est nullement question de se laisser embobiner par La Poste et de dérouler le fil de discussion (le dialogue social orienté) sur ce qu'elle propose.
Qui mieux qu'un facteur sait ce dont ont besoin les usagers ? Qui les connait le mieux ? Qui les rencontrent sur le terrain ? Qui sait quelle direction devraient suivre La Poste pour répondre aux exigences de tous ? Qui mieux que le facteur peut proposer une réelle qualité de service et de proximité ? Nous possédons les réponses dans nos gestes quotidiens, notre professionalisme et notre conscience du travail. Le travail ne doit pas être une contrainte, il doit au contraire permettre l'épanouissement et donner l'envie d'aller plus loin ! Or, aujourd'hui La Poste brise les agents, les enferment dans sa stratégie égoïste et destructrice. A nous d'exiger de La Poste qu'elle respecte ses engagements et prennent en compte nos revendications !
PREAMBULE, UN DIALOGUE DE SOURD :
Alors que les agents de Montréjeau nous avaient fait part de leurs inquiétudes et les difficultés qu’ils rencontraient déjà depuis la dernière organisation du travail, La Poste se targue de réunir toutes les conditions possibles pour être le plus à l’écoute des postiers. Nous sommes effectivement dans un processus de dialogue basé sur des réunions, des écoutes actives individuelles, ou autres instances comme le CHSCT pouvant amener des éléments afin de pouvoir construire une organisation répondant au mieux aux attentes de tous. Sauf que ce schéma là se déroule sur des contraintes de calendrier (il faut aller vite) et le pseudo dialogue prôné par La Poste n’est en fait qu’une supercherie organisée autour d’une simple question, en l’occurrence : « comment voulez-vous être mangés ? »
Cette question se traduit par le choix de scénario que « doivent » faire les agents. Par ce cheminement, La Poste tente d’enfermer les postiers dans cette seule réflexion, à savoir quelle DHMO pour quels repos, sachant très bien que les agents aspirent à avoir des repos autour du week-end. On fait alors face au jeu du « choix orienté », en bref le choix de ne pas avoir le choix… Il s’agit pour La Poste de proposer plusieurs scénarios possibles avec accord, 2 aujourd’hui dont 1 proposé par FO à 37h06 correspondant à l’actuel (sur les repos attention !) et 1 à 36h21, et d’opposer un scénario bidon (sans accord) pouvant amener son lot d’irritants et de dysfonctionnements (ici, le scénario à DHMO variable). En gros, vous avez le choix d’opter pour ce que La Poste souhaite le plus mettre en place ou… récolter la punition.
Ca n’est vraiment pas dans la vision d’un dialogue constructif à l’écoute de tous surtout que lorsque la section CGT FAPT fait état de l’urgence de construire l’organisation autour des remarques des agents, du service public et de la question de la présence postale (du fait de la mise en place de la distribution pilotée), nous sommes gentiment recadrés sur la question principale : « qu’attendent les agents ? Un vote solennel à main levée ou à bulletin caché ? ». Le choix du scénario est primordial pour la suite qu’ils disent… peut-être oui, mais pourquoi être aussi pressé ? On le sait très bien, il faut aller vite pour ne pas amener à la réflexion, faire perdre les repères des agents à coups de nouvelles organisations (et nouveaux services) toutes aussi tordues et incompréhensibles les unes que les autres.
Nous alertons les agents sur ce fait, il ne faut pas se laisser embarquer dans quelque chose que l’on ne maîtrise pas et qui montre déjà (notamment à Saint-Gaudens) ses failles. Il ne faut pas rêver, ce qui est visé c’est de la reprise de productivité et rentabiliser le temps de travail des agents, la qualité de service passant à la trappe !
DETAIL DES POINTS ABORDES :
Ne maîtrisant pas le gros du dossier et n’ayant pas eu de remontées en fin de semaine, le responsable de la section a fait le choix de ne pas intervenir sur le débat des scénarios. L’essentiel pour la CGT FAPT étant de porter les revendications des agents, de placer l’humain au centre du débat et de plancher sur la réalité du travail, le réel afin de construire une organisation solide autour des besoins de La Poste, des agents et des usagers. Pour être compétitif, il faut donner le temps aux agents d’effectuer correctement leur mission. Voici donc le résumé des points abordé :
- Des bilatérales ont été demandées par SUD, FO et CGT.
- Un scénario correspondant à l’actuel (autour des repos) demandé par FO (37h06) a été retenu et proposé avec renfort (3 jours / 9 semaines).
- 2 scénarios avec accord (37h06 et 36h21) et 1 sans accord (DHMO variable)
- Les agents ne se sont pas déterminés sur le type d’organisation avant le choix de la DHMO
- Le choix de l’organisation, de la DHMO et l’étude d’impact (20 juin) s’effectueront avant la fin de semaine prochaine dernier délais
- Le RO viendra donner des compléments d’explication demain
- Vite se déterminer sur le choix de scénario pour avancer sur le découpage (lol) et avoir une vision plus globale
- La plénière conclusive se tiendra le 12 juillet
- Il faut exclure le scénario à 38h89 car il a un fort impact sur les tournées (plus la DHMO est élevée moins il y a de tournées).
- FO souhaite exclure le scénario à DHMO variable si les agents votent pour le renfort
- La Direction le propose donc en scénario sans accord
- CGT alerte sur le fait de construire autour du réel, les aspirations et inquiétudes des agents et donc de prendre en compte les différentes remontées, la Direction affirme que ce n’est pas une demande des agents et que les requêtes ont été traitées. Retour à la question du scénario…
- A la mise en place, tous retrouvent une PT sauf 1 agent : réflexion sur une répartition des activités (dispersion, tournée senior, IP…)
- 10 agents pour une prise de service plus matinale
- Prise de service avancée à 8h00 à l’étude, reste la même pour le camion, chrono et FG
- La T14 est très contraignante (service arrière), faire en sorte de la passer en DHMO distri
- Une écoute active (entretiens individuels)
- FE sur renfort ? Un TPAS atypique
- Pas de VE sur le site : 4 remplaçants, 2 FQ à 0.70, CREF à 3.82
- Temps partiels à 1.90 (FTP), embauche sur TPAS
- 2 femmes enceintes (1 dispense d’activité et 1 congé mater)
- 3 candidats DSCC sur la position FG de Saint-Plancard, 3 sur l’établissement et 1 potentiel donc 7 (appel jusqu’au 14 juin).
- CG : « Il ne faut pas brusquer les agents ! » mais scénarios orientés et temps de réflexion moindre (pas de réelle vision sur l’impact de ces nouvelles orgas)
- Un point sera fait le 20 juin à 14h30 après l’étude d’impact
- Il faut réactualiser le flash facteur qui est caduque
- Trafic estimé : 10 semaines fortes, 34 intermédiaires et 8 faibles, orga construite à 93 % du trafic en moyenne.
- Une réflexion sur un rouleur dédié FG
- Tournées FG Barbazan et Saint-Plancard préparées pour l’après-midi
- 1 samedi sur 2 le FQ est en PTR pas en QS
- le RE sera sédentarisé à partir de septembre (mise en place orga de Boulogne)
- la mise en place des ROP pourrait remettre en question les positions RE
- 1 cadre en vacance d’emploi à Montréjeau ? Non présence à Saint-Go, à réactualiser sur CREF : retoucher les différents CREF au 1er janvier pour mieux visualiser les positionnements des cadres.
- Tout ce qui a trait à la productivité, aux irritants sera communiqué en plénière conclusive
- Reprise à 0.21 au lieu de 0.42 de productivité avec la mise en place de la distribution pilotée, voir ce que cela représente par tournée.
- Le bilan organisationnel n’intègre pas la distri pilotée mais le projeté.
QUELLE CONCLUSION POUVONS-NOUS EN TIRER ?
Une chose est sure, si La Poste n’attaque pas de front et au même moment les mises en place de ses organisations, ça n’est pas pour rien ! Le potentiel de réponse d’un bloc uni sous les mêmes pressions et contraintes lui fait peur. Cela commence comme cela, en isolant les différents sites sans réel retour de bon fonctionnement possible. Pas le temps de voir si cela fonctionne, s’il n’y a pas des choses à améliorer ou à développer, il faut passer en force, telle est la préconisation de la DSCC ! Alors que l’on apprend l’instauration de nouveaux services (« veiller sur ma maison » par exemple), que de nouveaux objectifs commerciaux sont imposés aux agents ou que des nouvelles activités vont s’ajouter à notre quotidien, La Poste n’hésite tout de même pas à saccager toujours plus la distribution.
Des tournées de facteurs toujours plus longues, des dépassements quotidiens couverts par la mise en place des horaires collectifs, une présence postale remise en question et une qualité de service mise au placard pour des spéculations financières. Autant d’éléments qui dénaturent complètement notre métier, causent des pertes de repères chez les usagers comme chez les agents et fragilisent notre crédibilité auprès de la clientèle. La Poste est très contradictoire dans sa stratégie, se veut performante dans la pluri-activité mais montre ses limites sur le long terme.
Comment tenir des promesses d’engagement sur de nouveaux services qui voient le jour tous les jours sur des tournées déjà surchargées tout en assurant un service de qualité et de proximité ? La Poste semble se diriger à tâtons et ce sont bien sûr les mêmes qui en pâtissent !
La CGT FAPT a déjà prouvé sa capacité à proposer des alternatives qui marchent. Dans certains services (comme à Cugnaux), les agents se sont impliqués dans la construction de leur organisation en planchant sur le travail réel : chaque jour ils ont rempli un suivi horaire de leur activité, et cela a porté.
A saint-Gaudens, le conflit a permis d’endiguer la mise en place de ces restructurations destructrices. 21 jours de grève pour que La Poste dise enfin « oui, vous avez raison, mais non, on ne peut pas faire autrement… » Pourquoi ? De peur que cela ne créé un précédent…
Aujourd'hui nous avons été reçu dans le cadre d'une bilatérale sur le projet d'organisation du bureau de Montréjeau. Alors que de nombreuses interrogations et inquiétudes persistent dans les esprits des agents, il était essentiel d'aller à leur rencontre afin d'obtenir de la Direction des réponses à leurs questions. Comme à chaque réorganisation, les nerfs sont menés à rude épreuve et les facteurs estiment être trompés et lésés par rapport aux requêtes qu'ils ont pu émettre. L'impression générale, et on ne se trompe jamais là dessus, c'est qu'ils vont à nouveau "charger" alors même qu'à l'heure actuelle, des dépassements sont constatés et beaucoup rencontrent des difficultés à effectuer leur travail correctement ou dans les temps.
OU EN EST-ON AUJOURD'HUI ?
Les scénarios ont été présentés, des précisions ont été apportées, des requêtes ont été émises par des agents. Tout semble bien rôdé mais pourtant les agents avec qui nous avons pu échanger assurent le contraire.
Pour La Poste, et selon sa stratégie, il faut mettre en place des services innovants afin d'aller dans le sens de l'évolution des technologies et pallier à la baisse de trafic courrier. Hors à Montréjeau, il s'agit de créer 2 nouvelles positions Facteur Guichetier (donc redécouper en fonction) et d'intégrer la distribution pilotée à l'organisation. La méridienne n'étant pas un préalable comme assuré précédemment, elle reste tout de même du domaine de la réflexion par rapport aux tournées dépassant la fin de service donc 13h45 (souhait de la DSCC).
Pourtant si La Poste reste tout de même prudente quant à instaurer certains services innovants c'est parce qu'elle n'est pas confiante du fait d'une éventuelle opposition pouvant mener à un nouveau conflit. Conflit qui pourrait se généraliser vu que les organisations s'accélèrent sur la plaque commingeoise (accord signé ce jour sur Saint-Martory par FO CFDT CGC CFTC SUD). Cette accélération se traduit par une volonté de ne pas étendre la réflexion au-delà d'un bureau. Les agents sont soumis à une contrainte temps qui ne leur laisse que peu de choix et empêche d'avoir une vision collective et réfléchie de leur futur travail. Pris au dépourvu, les postiers sont obligés de faire avec ce que La Poste leur propose mais des alternatives sont possibles, le rapport de force et les différentes mobilisations l'ont déjà prouvé (cf cas de Saint-Gaudens, lutte relancée depuis la mise en place de mars).
DES PISTES DE REFLEXION POUR LIMITER LA CASSE ?
Le FG positionné sur les bureaux de Gourdan Polignan et Saint-Placard restera sur Gourdan Polignan, un appel à candidature est lancé pour le bureau de Saint-Plancard.
Une demande collective concernant une prise de service plus matinale est à l'étude vu que le camion arrive à 7h30 et la prise de servic réelle est à 8h15.
Un questionnaire de recueil de souhait est distribué (trame) afin de collecter le plus d'informations possibles pour construire l'organisation.
3 scénarios avec accord et 1 sans accord (avec DHMO variable, entendez modulation des repos suivant des périodes fortes, intermédiaires ou faibles) sont soumis à consultation. Les agents doivent voter et se déterminer collectivement et donner leur retour avant la fin de semaine. Pour la CGT FAPT, cette contrainte de temps est ingérable et ne pourrait en aucun cas amener à un positionnement définitif des agents. Trop d'incompréhensions et de difficultés à avoir une vision précise de leur travail, cela ne ferait qu'amener plus de stress. Les agents ont besoin de connaître l'impact du découpage, combien ils perdent de tournées etc...
La Direction s'est engagée à donner plus de précision lors du brief quotidien.
Les tournées en dépassement en jour faible ou jour fort seront identifiées.
Il n'y a pas de vacance d'emploi et certains agents "préfèrent de toute façon rester facteur polyvalent du fait de la prime de 7€". Il y a donc 1 titulaire par tournée à la bascule.
La force de travail variable permet de remplacer les temps partiels ou les TPAS.
La position cabine participera au renfort
La position guichet marche bien (9h / 12h et 14h / 15h30) et restera inchangée.
Les IP seront intégrés sur les tournées stabby et quadéo. Le transfert sera surveillé en cas d'éventuel problème et les IP ou colis seront renforcés.
Une tournée senior sera construite avec l'agent concerné selon ses aspirations (plus ou moins de travaus ext ou int). Il faudra par contre prendre en considération les besoins du prochain agent positionné sur celle-ci. Les discussions se feront aux côtés des OS, du CHSCT, du médecin etc...
La prochaine plénière se tiendra le 11 juin.
LES OBSERVATION DE LA CGT FAPT :
Si nous avons pu constaté que les agents s'impliquent fortement dans le projet, il n'en reste pas moins que leurs inquiétudes soient légitimes et méritent un délais de réflexion supplémentaire afin de s'approprier au mieux la construction de ce projet.
Ils rencontrent déjà de nombreuses difficultés à finir les tournées dans les temps et il faudrait poser la question du service public en milieu rural. Le fait de ramener du courrier est un irritant inacceptable pour les agents comme partout ailleurs. La Poste avec ses nouvelles organisations fait en sorte d'habituer la population à ne pllus avoir de courrier tous les jours. Sa stratégie favorise plutôt la mise en place de services innovants servant d'excuse à la baisse du courrier. Sauf que cette baisse est orchestrée depuis plusieurs années puisque pas assez rentable (perte du marché de la Dépêche par exemple due en partie à la distribution plus tardive).
Si les tournées constatées en dépassement peuvent être compensées en heures supplémentaires (non imposées), les agents dépassant sur celles non constatées en dépassement ne le seront pas. La Poste joue sur les cadences alors que chaque agent est différent et a son rythme de travail. Pour la CGT FAPT il y a une incompréhension sur les dépassements constatés dans les bilans. En effet, même avec les horaires collectifs imposés, ils devraient être payés puisque le travail est effectué tout de même le lendemain.
La distribution pilotée est intégrée à l'organisation et permet de récupérer de la productivité. Pour la CGT FAPT la mise en place des horaires collectifs et la distribution pilotée participe à la casse du service public postal et remet donc en question la présence postale sur le territoire au quotidien. Cette présence postale ne convient d'ailleurs pas à la population qui se retrouve perturbée par les horaires d'ouverture ou les fermeture de bureaux. Les clients doivent en effet parfois faire des kilomètres pour effectuer de simples opérations.
Les postiers, avec ces nouvelles organisations, n'ont plus le temps d'avoir le temps et perdent petit à petit leurs repères. Alors que le facteur est la deuxième personnalité préférée des français et que La Poste profite grassement de ce fait pour élaborer sa statégie, les différents besoins de la population ne sont plus comblés comme ils pouvaient l'être avant. Le facteur faisait sa tournée, la connaissait de A à Z tout comme ses clients et leurs habitudes. C'était en ce sens la promesse d'un service de qualité et de proximité répondant à leurs exigences qui est mis à mal aujourd'hui pour des questions de rentabilité et de productivité.
Une entreprise compétitive devrait faire en sorte de prioriser les aspirations et suggestions de ses employés et clients afin de relever les défis de demain. Gonfler le porte monnaie des actionnaires en faisant fi de tout cela n'apportera jamais rien de bon, on le voit déjà dans certaines entreprises pourtant bénéficiaires qui licencient à tour de bras ou délocalisent.
Il en va de la responsabilité et de l'implication des agents de Montréjeau de faire en sorte de ne pas rentrer dans ce jeu de dupe que propose la Direction soit en s'appropriant les scénarios proposés et construire une alternative soit de créer le rapport de force afin d'imposer leurs revendications. Etablir un cahier revendicatif et porter ses convictions est nécessaire pour construire notre métier de demain.
Ne laissons pas La Poste nous enfermer dans un dialogue à sens unique !
Un compte rendu très attendu par les agents qui manifestent de plus en plus de troubles de fatigue (énervement, stress, culpabilité, remise en question des aptitudes etc...) mélés à de l'incompréhension et un sentiment toujours plus fort de "s'être fait avoir".
L'audience commence par la lecture du protocole de sortie de conflit. Scrupuleusement appliqués dans son ensemble, la Direction souhaite montrer qu'elle met un point d'honneur à solutionner les "irritants" afin de "garantir la satisfaction des agents et des clients".
Sauf que, le protocole est respecté, d'accord, mais on est loin du compte ! Les points du protocole ne répondant pas concrètement en terme d'emploi et de conditions de travail. Le relevé de décision l'accompagnant assurait de belles avancées, c'était sans compter la mauvaise foi de La Poste qui montre une nouvelle fois comment elle sait jouer sur les mots...
RENSEIGNER POUR MOINS CHARGER ?
La Direction a longuement insisté sur le fait que les titulaires de tournée devaient absolument vérifier et remplir au maximum leur bordereau de collecte afin que la "réalité du travail" corresponde au mieux à ce qu'ils effectuent au quotidien sur le terrain.
La vérification doit se faire hors des heures de travail et sera compensée. Les bordereaux des tournées vacantes seront vérifiés par les FQ... encore plus de taf pour ces derniers (qui ne font quasi plus de qualité comble de l'ironie) alors que La Poste aurait pu résoudre ce point en CDIsant des précaires de longue date. Le problème étant, oui, on veut bien les remplir mais comment ? Que faut il renseigner ? L'explication n'est pas fournie avec, on se croirait devant un plan de construction d'un meuble sans légende (toujours aussi illisible et incompréhensible).
On apprend donc certaines choses comme le fait qu'il faudrait notifier les données effectuées à pied, les signalisations (feu de route, stop etc) ou que les PDI identifiés en zone C (distribués tous les jours) correspondent aux clients recevant de la presse.
Un brief appuiera le fait qu'il est essentiel de remplir les bordereaux avec le plus de précisions possibles. "Plus il y a de renseignements, moins il y a de réclamation" ? Faux, malgré le temps et l'énergie consacré à remplir le plus consciencieusement possible son bordereau, la T3 reconnue à fort dépassement (plus d'1 heure) est aujourd'hui pas plus avancée mais toujours autant chargée. Que croire ?
AU BORD DU ROULEAU !
A 9h30 une délégation de masse des collègues est venue afin d'appuyer notre argumentation et montrer que le malaise persiste voire s'intensifie. Après une demie heure de vifs échanges avec la Direction à huis clos (nous avions émis le souhait de les laisser rentrer pour qu'ils s'expriment, la Direction ne l'a pas souhaité, elle), les agents sont redescendus reprendre l'activité amplis d'amertume et de colère. Un agent n'est d'ailleurs pas venu travaillé le lendemain pour cause de soucis de tension.
Après cet intermède, La Direction voulut nous montrer sa volonté de relancer le dialogue social en justifiant la tenue de plénières et de CHSCT. Le problème étant que pour la majorité des agents, le dialogue tourne en sens unique, à répétition et n'avance sur rien du tout. De même que la signature d'un accord ne garantie en rien et n'améliore pas les conditions de travail des agents.
Le bilan est lourd en terme de fatigue physique et morale depuis le mois de mars. Le stress porté par le fait de ramener du courrier y contribue grandement.
Les solutions mises en place durant les différentes réorganisations ne correspondaient déjà pas aux attentes des agents, en découle une perte de confiance. Les agents se sentent écrasés par le poids des choix stratégiques de La Poste qui ne défend réellement que ses intérêts. Pourtant une entreprise compétitive devrait davantage se fier aux recommandations et suggestions de ses "collaborateurs" ainsi que des attentes et besoins de ses clients. D'autant que si La Poste souhaite rester au top, elle a tout intérêt à aller dans le sens d'un service public postal de qualité et de proximité. Aujourd'hui le coeur même de notre métier, de ce pour quoi nous avons signé, est désorganisé de manière orchestrée : on est en train d'habituer la population à na plus recevoir de courrier mais a contrario on lui propose tout un tas de nouveaux services (payants). Le problème est que pour pouvoir démarcher la clientèle il faut aussi avoir sa confiance (sujet traité dans le compte rendu de la bilatérale de Montréjeau).
On nous vend pourtant une organisation où la distribution pilotée n'est pas intégrée au projet, de quoi nous plaignons-nous diront-ils ? Bah trois fois rien, cela fait plus de 11 ans que l'on sonne l'alerte sur la dégradation des conditions de travail et du service rendu à la population depuis cette belle innovation que fut le projet Facteur d'Avenir. Une innovation qui détient un bilan humain catastrophique ! "Le suicide, oui, mais avec le sourire !" C'est inacceptable !
LISTING DES POINTS ABORDES :
- Emplois vacants !!! Le FQ n’a pas le temps vu que souvent sollicités sur les tournées. Bilan à 6 mois donc en septembre. Suivi de l’état de remonté des Bordereaux de Collecte chaque semaine.
- Comblements actés ! Embauches… Comblé sur poste déclarés vacants (4 identifiés) ???
- Sur secteurs d’ajustement ce n’est pas de l’emploi stable compté dans l’effectif mais du précaire (intérim ou cdd) en fait les FE qui devaient occuper ces positions n’existent pas (1FE au back-office, 1 FE passé FSE2.1 donc pas de recrutement mais évolution sur place).
- Travail collectif non valorisé.
- Tournées aujourd’hui en plus (en période forte) qu’à la précédente réorganisation.
- Délégation finie à 10h05 personnel reçu dans le cadre du dialogue social
- Comblements effectués avec force travail variable avant.
- Fonctionnement des sites (avec sacoche Aspet) point non faisable sur qqch pas mis en place.
- Jours de grève échelonnement paiement mis en place et tenu.
- Aucune procédure disciplinaire.
POINT SUR LE RELEVE DE DECISION :
- Maintien même DHMO.
- Il faut que les remplaçants aient leur jour de repos autour du week-end sur 8 semaines.
- Détail par position de travail. Chronogramme à la minute ? Listing activité prise de service à fin de service. Nouvelle restitution sur fiche de poste prévue par la DSCC.
- Embauche avant l’heure !!! Respect horaire : personnel face à une contradiction par rapport au travail à effectuer. La Poste sait quelle tournée est en dépassement mais souhaite faire perdre la boussole en désorganisant. Faire sa vacation est primordial pour les agents, il faut réduire l'écart entre travail réel et prescrit. Confiance à rétablir. Palliatif à mettre en place : renfort sur tournées à fort dépassement. Pas de phénomène d’iniquité.
Décision : voir où mettre les renforts le matin même. En semaine forte, FQ devaient faire les ajustements selon l’organisation sauf qu’ils sont utilisés pour remplacer absences et embauche de force de travail variable pour faire ces ajustements. Sur Aspet plus de FQ puisque passé ROP
- Il manque donc un FE dans une équipe : le FE a choisi de ne pas rester à la distribution, peut le faire revenir. 2 FE sur papier. Contradiction entre la décision de positionner le FE au back office (puisqu'il se sentait mal à la distri) et de le repositionner à la distri, à quoi ça rime ? Quid de la protection de la santé des agents ?
- Menace Amazon. Compétitivité = qualité de service adéquate pour la pérennité de l’entreprise
- Prendre en compte les mises en danger. Irritants non réglés depuis des lustres.
- Accompagnements : actions à mettre en place pour se rendre compte du quotidien. Pourquoi des restes ? Pourquoi ci, pkoi ça ? Fait du NPS : les clients vont noter suivant le service rendu… Oui mais quid des récaps de ces accompagnements par tournée ? Accompagnements n'ont pas tous été effectués avec les titulaires qui maîtrisent leur tournée.
- Sécurité au travail : travailler normalement, ne pas se mettre en danger ! Ecoutes individuelle par agent à observer avec le chsct. Rprod observera situation pour faire un point le lendemain (décisions prises aux vues d’une situation).
Agents en difficultés n’arrivent pas à effectuer travail dans le temps imparti. Quelle solution ? Quels moyens ? Quoi mettre en application ? Recevoir avec lien de subordination (entretien individuel) = compliqué pour les agents.
- Constatation d'une lassitude d’être en difficulté tous les jours. Moins tendre l’organisation = semaine forte jusqu’en septembre ? Reprendre rythme des réunions ne devant pas excéder 1h. Brief = faire le point sur chaque domaine puis si difficulté = écrit sur le tableau et effacé au fur et à mesure des résolutions.
- Nous faisons face à une situation où l’on doit garantir la satisfaction des client et la santé des agents. Travail sur la sécurité des postiers avec Rprod ainsi qu’avec préventeur.
- Constat des mêmes tournées en dépassement mais pas de restes donc pas de renfort en semaine forte jusqu'en septembre.
- Ce jour, protocole appliqué, bilan suscite des questions. Décision en fonction de l’écoulement de la charge donc avec Rprod. Pour la CGT FAPT, à vouloir tout normer, trop sécuritaire, cela peut mener à saturation. Aujourd’hui on ne s’explique pas les restes quotidiens...
CONCLUSION SUR LES POINTS ABORDES :
Une chose est sûre, il y a du boulot pour arriver à nous faire entendre ! La Poste reste figée dans ses schémas, chiffres, cadences et moyennes pendant que l'humain perd le nord quand il ne s'agit pas de sa santé...
Certes la Direction et l'encadrement font en sorte d'aller dans le sens du dialogue et c'est très bien. Mais comment faire quand ce dialogue, une fois porté plus haut, s'arrête net. Nous ne sommes pas dupes, la DSCC impose des limites et ficelle toujours plus les directions locales, nous n'épiloguerons pas sur la décentralisation du pouvoir décisionnel telle que nous l'avons vécue lors du conflit par exemple...
Par ailleurs, s'il est difficile de faire entendre raison dans l'entreprise c'est aussi du fait du contexte actuel où nous nous apercevons que le marché du travail est dérèglementé de sorte à mieux faciliter les choses au grand patronat et par conséquent au capital. En somme cela permet de justifier leurs choix voire même les moins justifiables... Recentrer l'humain au coeur des questions essentielles dans l'entreprise demandera plus d'implication de la part des salariés. Notre monde fait lui même face à des questions et difficultés vitales trop longtemps délaissées aux mains des plus riches qui n'aspirent qu'à s'enrichir toujours plus et ne s'intéressent pas aux conséquences à long terme sur les thèmes de l'écologie ou de la pauvreté par exemple. La CGT prône depuis longtemps un meilleur partage des richesses et fustige le réel coût dans l'économie qu'est le coût du capital.
Pour revenir à ce qui nous intéresse de près, nous voyons très bien que La Poste évolue dans sa propre bulle et s'entête dans un déni de réalité qui irrite de plus en plus les postiers. A quoi s'attendre à ce moment là de la part d'agents poussés dans leurs derniers retranchements ?
Nous ne pouvons nous en tenir à ce seul dialogue n'amenant pas des mesures concrètes afin d'améliorer les conditions de travail des agents et le service rendu aux usagers. Nous le considérons stérile en terme de résolution des problèmes. C'est un éternel discours balancé aux mesures d'un pas en avant et deux pas en arrière. Nous le répétons, pour répondre aux défis de demain et asseoir notre "excellence", il faut pour cela donner du temps pour effectuer un travail de qualité et non le compresser à outrance, ce qui ne fait que bâcler notre mission et entâche la confiance des clients qui, pour ces raisons préfèrent déjà aller voir ailleurs...
La CGT porte des propositions permettant de répondre aux différents enjeux de demain, et si nous en débattions ?
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.
En pleine période de comptages, alors que le premier secteur d'ajustement se rajoute aux tournées des facteurs, La Poste nous annonça enfin quelque chose qui allait réjouir nos coeurs et améliorer nos conditions de travail.
En effet, lors du brief "quotidien", nous apprenions qu'une diététicienne nutritionniste serait à notre disposition pour d'éventuels besoins (d'où le jeu de mots en titre #chuispasfortiche)... Oh joie, oh bonheur incommensurable ! Il nous fallait bien cela pour nous remonter le moral, répondre à nos revendication et bien sûr régler les nombreux dysfonctionnements occasionnés par la nouvelle organisation de travail. C'est sûr, les usagers seront tout requinqués et ravis de savoir qu'on s'intéresse à nos rondeurs ou au fait que nous ne mangeons pas bien aux heures adéquates et ainsi, la qualité de service se verrait surement améliorée grâce à ce nouveau régime alientaire...
Plus sérieusement, nous ne doutons pas du sérieux et du professionnalisme de cette personne mais, de qui se fiche t-on ? N'y a t-il pas mieux à faire que cela ? Ne pourrait-on pas par exemple faire une expertise sur le travail réel ? D'ailleurs La Poste (le siège) vient de refuser à la confédération CGT la possibilité de filmer les postiers de Saint-Gaudens dans leur élément, sur le terrain (sans revendicatif) pour la réalisation d'un film sur les services publics sans vraiment donner de bonne raison. C'était bien l'occasion de faire quelque chose d'utile afin de montrer l'envers du décor (celui du film des Ch'tis par exemple #cestpascommeçaquontravaille) et ainsi de montrer les gestes du quotidien, les différents chantiers (back-office, colis, courrier etc...), ce qui s'effectue dans l'ombre autrement dit. #amonavissontpastranquilles
Bref, donc la réponse est non... pourquoi ? On peut très facilement se l'imaginer. La Poste n'aime pas trop qu'on vienne fouiner de trop près dans ses affaires, surtout considérant notre bureau, sortant de conflit, comme une éventuelle menace de divulgation ou susceptible de repartir en grève. La confiance règne ! C'est preuve que La Poste n'est pas tranquille sur le dossier.
Revenons à nos moutons. Une diététicienne, ok. Ah, mais peut être avons nous tout faux : dans l'hypothèse de la pluri-activité chère à nos dirigeants sur la base du "travailler plus pour gagner plus", il se pourrait qu'elle nous accompagne en tournée en tant que vérif... Non, y a pas à dire, c'est complètement incongru et à la base certains d'entre nous avaient compris "esthéticienne" #payetonaudition Faut dire que ça peut se montrer intéressant dans un autre contexte, mais bon, si nous recentrions le débat sur le réel mal être des agents ?
Force est de constater que pour beaucoup d'entre nous, pour ne pas dire l'ensemble, cette nouvelle organisation a fait beaucoup de mal. C'est sans doute celle de trop, celle qui finira par nous détruire à terme. Il faut dire que le rythme d'une semaine à l'autre est harassant du point de vue physique et moral. C'est une course quotidienne effrenée contre la montre qui se joue et qui use les agents. Les intérims arrivés au terme de leur contrat (comblant les positions d'ajustement) sont partis sans regret. Les tournées sont surchargées et nous ne voyons toujours pas l'ombre d'une réponse pour l'accompagnement au réel. En attendant, ce sont des agents fatigués, toujours plus stressés et non considérés qui effectuent leur travail avec la certitude de le bâcler et culpabilisent de mal servir leurs clients. Qu'on ne nous parle pas de santé et sécurité au travail, on en est loin encore si La Poste n'ouvre pas la porte du débat constructif qui bénéficierait autant à La Poste qu'aux agents et aux usagers. Ne nous leurrons pas dans le contexte actuel, il est de l'ordre de l'impossible d'effectuer un travail sérieux de qualité et de proximité.
Dans cette optique, la section CGT FAPT locale se mobilise toujours plus pour faire avancer les choses dans le bon sens et pour tous !
Il est dans l'intérêt de tous de se serrer les coudes et de participer activement et à son échelle à la défense du collectif, de ses droits et libertés. La CGT a prouvé maintes fois qu'elle est capable de rassembler et mobiliser les agents autour d'un cahier revendicatif étoffé et de gagner comme ça a été le cas à Saint-Gaudens. Gardons à l'esprit que c'est par notre travail et notre professionnalisme que le facteur est la deuxième personnalité préférée des français. Nous leur devons énormément et il nous appartient de répondre à leurs besoins en défendant ce qui fait la beauté de notre métier, le lien social de proximité et le service de qualité dans un engagement de service public.
Il s'agit par là même de prendre nos affaires en main et lutter ensemble pour ne pas que La Poste impose "le tout marchandisé". A l'heure où le gouvernement accélère les réformes destructrices et anti-sociales, passe en force et maltraite professionnels et usagers par son mépris affiché et décomplexé de ceux qui luttent encore pour des droits nouveaux ou conserver un semblant de dignité, les plus riches bénéficient d'une tranquilité à toute épreuve à faire ce qu'ils veulent et voler les français (la France numéro 1 mondial pour payer ses actionnaires) sans pour autant investir un sous pour faire redémarrer l'économie. Dans un même temps, ce même gouvernement invite les moins riches à faire des concessions et à se serrer toujours plus la ceinture pour... le bien commun. Une supercherie nationale qui ne trouve pourtant pas réponse à sa hauteur. Les français seraient-ils devenus sourds et aveugles à ce point ? Il y a pourtant d'autres alternatives, à nous de les porter !
Et si nous commencions la révolution par le Comminges ?
En fin d'année vous aurez l'occasion de vous exprimer, votez CGT ! Vous pouvez aussi vous syndiquer, notre force c'est vous, votre force c'est nous !
Note de la section :
Il faut saluer la rapidité d'esprit et l'humour d'une personne qui nous tient à coeur qui a tourné en dérision le recours à un nutritionniste à La Poste, en fait c'est : "pour mieux faire digérer les réorganisations". Bien joué, fallait y penser ! #pimpmyvibe
LA POSTE Grève contre " la réorganisation de trop "
Mercredi, les postiers de Rennes-Crimée entameront leur centième jour de grève contre une nouvelle organisation qui va bouleverser leur quotidien.
https://www.humanite.fr/la-poste-greve-contre-la-reorganisation-de-trop-653820
En guerre - pour la préemption salariale !
On ne résiste à la puissance suffocante du film de Stéphane Brizé qu'à y discerner une place vide, la place du discours manquant. Il faut absolument y voir cet espace inoccupé, et la possibil...
https://blog.mondediplo.net/en-guerre-pour-la-preemption-salariale
la désorganisation orchestrée de notre système par les plus riches
UN PREMIER BILAN CHAOTIQUE :
Lors du conflit de 2017, nous dénoncions déjà le caractère non abouti et nocif du projet tel que proposé concernant la nouvelle organisation du travail. Nous obtenions des avancées conséquentes sur les moyens et effectifs mais surtout l’assurance de prendre en compte le travail réel pour ajuster au mieux les positions de travail des agents. Nous obtenions aussi le report de l’organisation au 20 mars de cette année ainsi qu’une seule sacoche d’Aspet pour décembre 2018. Et c’est tant mieux ! A peine l’organisation mise en place ce 20 mars, de multiples dysfonctionnements ont pu être constatés et nombre d’agents rencontrent d’énormes difficultés pour effectuer l’intégralité de leur travail. C’est avec une préparation imparfaite des tableaux de tri général de Saint-Gaudens et d’Aspet que ça commence. Alors que La Poste exige des agents une qualité de service irréprochable malgré un manque de moyens significatif (personnel et matériel), le travail en amont est une nouvelle fois mal fait ce qui est assez paradoxal… Les facteurs se retrouvent donc avec des listings incomplets, les bordereaux de collecte ainsi que les fiches de poste n’ont pas été remis alors que tous les agents sans exception veulent connaître de bout en bout ce qu’ils doivent faire pendant leur vacation (cacherait-on des choses volontairement ?) et les tournées dîtes sacoche montrent déjà l’infaisabilité de cette organisation. Déjà certains « réajustements » sont en cours, mais ça n’est pas assez ! La réorganisation est entièrement bâtie autour des tournées sacoche et le recul du responsable organisationnel appuyé par le constat conséquent du nombre de restes sur les tournées des agents préparateurs ou « ajusteurs » prouve que cette réorganisation n’est pas du tout aboutie. Trop nombreuses sont les failles, ajoutons la mise en place des horaires collectifs et la distribution pilotée et nous nous rendons forcément compte que les tournées ont été surestimées. Cela pourrait passer si La Poste créait de nouvelles positions de travail. La qualité de service, elle, est une nouvelle fois dégradée. Les nerfs des agents sont mis à rude épreuve car ils veulent pouvoir travailler correctement et dans les meilleures conditions possibles, en découle ainsi une atteinte de plus au service public largement malmené par le fait de vouloir rentabiliser le temps de travail. |
UN PAS EN AVANT ET DEUX PAS EN ARRIERE…
Ou comment faire et défaire, La Poste est passé maître en la matière en voulant faire croire qu’elle fait du neuf alors qu’elle pompe tout dans ses vieux dossiers. Le problème est que les « innovations » mise en place ont connu un autre temps et étaient effectuées par des postiers qualifiés (grade plus élevé) couverts d’un autre statut. C’est un autre débat mais il faut aussi le souligner. Les promesses engagées lors des diverses discussions durant le conflit ne sont pas tenues dans leur intégralité pourtant un accord a été signé, quid de la crédibilité de nos dirigeants ?
Le découpage des tournées est une tambouille sauce aux petits oignons pour la boîte mais qui laisse un goût fortement amer à l’ensemble du personnel. On n’a jamais vu ça ! Des rues, des bouts de rues ou de villages répartis à plusieurs facteurs pour pouvoir caler ces fameuses tournées sacoche, mais quelle réussite ! On n’a jamais autant passé de temps le nez dans les étoiles ou pratiqué le « j’avance ou je recule » pour savoir sur quelle tournée se trouve telle ou telle rue ou village… Evitons les gestes répétitifs qu’ils disaient… Cessons d’ironiser l’heure n’est pas à la plaisanterie, La Poste doit nous rendre des comptes et ce ne sont pas quelques menaces sur les cadences ou sanctions éventuelles qui nous feront trembler. L’organisation, ce ne sont pas les facteurs qui l’ont voulu mais ce sont eux qui la subissent au quotidien et sur le terrain. Les réponses ou solutions ont du mal à descendre du premier étage, comprenez qu’il est plus facile de taper en touche et déléguer aux encadrants de proximité qui se voient contraints à en faire encore plus pour faire tourner aussi mieux que possible la distribution. Le surmenage engendré au bas de l’échelle (ou du colimaçon) finira par entraîner un profond mal-être ainsi que de potentiels risques sanitaires si les choses n’évoluent pas rapidement et dans le bon sens !
Pour l’heure, les facteurs rechignent à devoir bâcler leur travail mais n’ont plus tellement le choix : finir dans les temps c’est se mettre en danger ainsi que mettre en danger les autres. Le travail réel n’a pas été pris en compte et c’est bien là que ça pêche !
Certes toutes les tournées ne sont pas surchargées, heureusement et tant mieux encore une fois. Alors comment expliquer ces disparités ? Comment se fait-il que La Poste ne soit pas en capacité de proposer une véritable équité dans ses réorganisations ? Pour une bonne raison, elle compte sur les individualités de chacun pour créer la division, le personnel n’est pas dupe ! A nous tous d’exiger de niveler tout vers le haut. Pour cela, La Poste doit revoir sa copie dans son intégralité en donnant aux agents la possibilité de pouvoir respirer et travailler correctement pour assurer une vraie qualité de service de proximité aux usagers.
PAS LE TEMPS D’AVOIR LE TEMPS !
S’il est bien quelque chose d’invraisemblable c’est bien le fait de demander aux agents de faire du chiffre alors que justement, ils n’ont plus vraiment le temps d’y parvenir ou alors cela laisse sur la touche les derniers usagers de la tournée… Ce cas de figure ne laisse plus le choix aux agents et toutes les tâches quotidiennes à effectuer sont parfois laissées pour compte (rebuts / réex, contrôle véhicule, PNA etc…). Malgré tout le bon vouloir des agents ainsi que leur professionnalisme, il est impossible de pouvoir tout faire. Il faut rappeler que nous sommes pourtant dans une période considérée forte, s’il est difficile d’y arriver maintenant, comment fera-t-on lors des périodes standards ou intermédiaires lorsque les ajustements viendront s’ajouter à notre charge quotidienne ? Prenons aussi en compte l’apparition de tous ces « nouveaux services » mettant à mal d’autres entreprises publiques qu’il va falloir porter, expliquer, conclure. La Poste ne se soucie guère des dommages collatéraux éventuels que pourraient rencontrer les facteurs. Elle ne permet pas de prendre réellement le temps de réaliser un contrat ou de participer à ses différents challenges sans que cela impacte forcément sur autre chose. Mais c’est tellement gratifiant de se voir offrir un chèque cadeau de 10 € ou une place de cinéma après avoir fait pour 3000 € de vente… Ce manque de considération à l’égard des agents qui font en sorte de prendre le temps montre une nouvelle fois que ce qui compte c’est le chiffre et non la qualité… C’est la même chose en cabine où les agents sont contraints à devoir gérer les facteurs et les « clients », toujours avec les moyens du bord, toujours moindres et en faisant une croix sur la pause de 20 minutes leur étant pourtant due. Cette fameuse pause des 20 minutes est largement sacrifiée, récupérée par le temps distribution pour beaucoup d’agents preuve que les tournées ne sont pas dans les clous. Pour le personnel roulant c’est la double peine puisqu’ils vivent la même chose que les titulaires mais sur plusieurs tournées, ce sont donc deux fois plus de contraintes. Prendre le temps d’effectuer une tournée correctement relève du miracle et s’en suit malheureusement des problèmes liés à la qualité de service, ce qui est inévitable dans ces conditions. Idem pour les « précaires » qui sont surutilisés et sous formés mais qui assurent tant bien que mal les mêmes fonctions qu’un titulaire. |
NOS PRECONISATIONS POUR RELEVER LA TETE :
Lors du conflit de 2017 nous obtenions la tenue d’une réunion du personnel à la demande. Pour que chacun puisse s’exprimer et dans le but de faire remonter certains points sans avoir à passer par le niveau syndical, cela peut déjà être un critère de rassemblement du collectif. Cela permettrait entre autre de pouvoir échanger, débattre et proposer en toute neutralité et par conséquent solidifier les liens entre agents. Par cette organisation La Poste casse toujours plus ce lien puisqu’elle impose des horaires décalés, à nous de nous organiser en conséquence.
Le 19 avril marquera une nouvelle journée d’action de grande ampleur pour la fonction publique qui est toujours plus attaquée par le Gouvernement. Nombre d’entreprises et de salariés entrent dans la danse, pourquoi pas nous dans un esprit de continuité ? Nous appelons le plus grand nombre à venir manifester.
Un cahier revendicatif est déjà disponible, à nous de continuer à l’étoffer et de porter nos revendications.
Une réunion des syndiqués du bureau est prévue en date du 20 avril, à l’ordre du jour l’organisation de la section et un point sur la réorganisation, un compte rendu ne vous sera pas fait puisque la direction nous interdit toute prise de parole « intempestive ». Nous rebondirons donc en organisant des HMI, ainsi soit-il !
Des stages d’accueil sont ouverts à tous ceux qui souhaitent découvrir ou comprendre le fonctionnement de la CGT FAPT et pourquoi il est essentiel de lutter pour soi mais aussi pour les autres.
Note de la section : Le conflit de 2017 a créé une scission malgré nous, agents grévistes, le fait de se trouver dans une telle situation pendant plus de 20 jours et d’avoir à faire à la mauvaise foi et le mépris de la Direction Départementale nous a poussé dans nos derniers retranchements et a sans aucun doute participé à engendrer des colères, des malentendus ou des non-dits entre agents, c’est humain. Il est temps de tirer un trait définitif sur d’éventuelles chamailleries qui ne nous feraient perdre que plus de temps.
Nous sommes tous dans le même bateau, nous avons obtenu des avancées pour le collectif et continueront toujours en ce sens quoi qu’il en soit !
Plus que jamais les facteurs ont besoin de se retrouver et de poser les choses afin de défendre leurs droits et libertés, la section CGT FAPT reste à la disposition de tous et nous mettons un point d’honneur sur la transparence de notre engagement.